Aujourd’hui je t’emmène au coin du feu, dans un univers chaleureux, inspirant, en harmonie avec La Terre. J’ai...
Arrête ! Tu vas te faire remarquer !
“Arrête ! Tu vas te faire remarquer !”
“Tais-toi”
“Arrête de bouger”
“C’est pas une cour de récréation ici !”
Voilà ce que les enfants entendent partout tout le temps dans notre belle France !
L’égrégore social est tel, que dès qu’en tant qu’adulte, tu te mets à hauteur d’enfant, tu es en marge, alternatif ou que sais-je…
Globalement, les enfants dérangent, dans un monde où règne la culture de la punition et de l’obéissance.
Nous sommes tous.tes imprégné.es de cette culture. Déconstruire nos croyances, changer d’angle et se mettre à hauteur d’enfant dans une société qui banalise la violence est un défi quotidien.
Le fameux “on en est pas mort”. Je n’en peux plus de cette phrase !
Certes, les enfants ne devraient pas taper.
Les enfants devraient respecter la bulle des autres.
Et oui, ce n’est pas appréciable que les enfants hurlent ou gigotent dans tous les sens dans des lieux non adaptés pour eux.
Qui montre à l’enfant que taper n’est pas acceptable, si l’adulte lui-même se place en dominant et fait mal à l’enfant, soit-disant pour lui faire comprendre ? Lui faire comprendre quoi ? Que la vie est un rapport de force permanent ? Que c’est la loi du plus fort ?
Qui montre à l’enfant le respect de l’espace et de l’intimité de chacun si l’adulte empiète sur l’espace de l’enfant avec ses gros sabots, sans même demander la permission ?
Qui aide l’enfant à se réguler émotionnellement, si l’adulte lui-même part au quart de tour ou use de violence physique ou verbale pour faire peur et/ou faire mal, afin de mettre de côté au plus vite le besoin de l’enfant et qu’il arrête de déranger ?
Nous sommes tous.tes imprégné.es de cette culture qui exclut les enfants, au lieu de les considérer comme des êtres humains à part entière. Leur faire de la place et prendre en compte leur existence ne serait-ce que dans les lieux publics changerait tellement la donne.
Pour un changement de paradigme, je vous conseille le livre “Une enfance en Nord” de Marion Cuercq.
Oui le monde change.
Oui ce n’est plus tout à fait “comme avant”.
Il n’empêche que c’est quand même “la guerre” entre l’éducation dite “classique” et l’éducation “positive” ou “bienveillante”. Ces termes-là ne devraient même pas exister, ça devrait juste être un non-sujet.
On n’y est pas.
Il y a du boulot.
Je ne suis pas une mère parfaite. Loin de là. Pas plus tard qu’hier, j’ai fondu en larmes face à l’ampleur de la tâche. Face à un événement personnel qui m’a beaucoup affectée en fin d’après-midi, je commençais à manquer de patience. On en parle de notre auto-régulation émotionnelle en tant qu’adulte quand on a pas l’espace de “décharger” et/ou d’intégrer ce qui se passe pour nous ?
On demande l’impossible aux enfants, sachant que même pour nous, c’est tellement challengeant quand on se sent déclenchée et que nos émotions débordent. Pour moi, il y a beaucoup à faire concernant l’éducation des adultes. C’est grâce à des adultes “déformatés”, des adultes qui voient, des adultes qui font l’effort de déconstruire leurs vieilles croyances, que nos enfants grandiront en sécurité dans un monde plus juste. On ne sera jamais la perfection incarnée et ce n’est pas le but. Si on pouvait juste essayer de s’inspirer de nos enfants, pour qui l’empathie est innée.
Élevons-nous à hauteur d’enfant et permettons-nous de devenir meilleur, même si on a l’air d’être à contre-courant dans une société qui marche sur la tête !
Hier soir, mes deux filles sont arrivées vers moi avec une telle empathie que des larmes de gratitude et d’amour se sont mélangées à mes larmes de colère et de tristesse. Elles m’ont parlé tout doucement, m’ont apporté un doudou, m’ont fait un câlin. Quand je reçois ça en pleine face, je me dis que j’ai pas tout raté. Ouf.
Je pourrais encore écrire longtemps sur le sujet et j’en aurais sûrement l’occasion dans d’autres billets de blog. Je suis tellement heureuse de reprendre du service ici. Peut-être que ce n’est pas “digne” d’un blog de photographe mais après tout je fais ce que je veux, c’est chez moi ici. En plus, je ne suis pas QUE photographe, loin de là…
Aujourd’hui, j’aide les femmes à oser, à s’assumer, à incarner pleinement qui elles sont. Tous les jours, quand je regarde mes enfants aller de l’avant, déployer leurs ailes et oser, je leur souhaite de ne jamais perdre ça. Même si je ne leur dis pas forcément verbalement, je le pense très fort tous les jours.
La majorité d’entre nous sommes des humains à qui l’on a demandé de se taire et je ne pense pas me tromper beaucoup en affirmant cela.
“C’est comme ça et pas autrement”.
“C’est pas toi qui décide”.
“Sois sage”.
“Bouge pas”.
“Tais-toi”.
C’est imprégné dans nos cellules, mais la bonne nouvelle c’est que l’on peut enlever les couches d’oignons les unes après les autres. Déconstruire, prendre du recul, observer, s’observer, se voir agir d’une façon alors qu’on voudrait faire l’opposé, faire preuve d’empathie et de compassion envers nous-même au lieu d’être notre pire juge. J’ose dire que c’est le chemin de toute une vie. Pas le chemin le plus facile, je te l’accorde !
“Les ignorants sont bénis” ai-je souvent entendu dans mon entourage proche. Dans un sens, c’est pas faux. Sauf qu’une fois que tu sais, tu n’es plus ignorant. Donc, tu ne peux plus vivre comme si “de rien n’était”.
J’aurais plutôt tendance à dire que le Savoir c’est le Pouvoir. Quand tu sais, tu as le pouvoir de bouger les lignes, de changer les choses. Il y a des jours, des instants T, on l’on a juste pas les ressources et c’est ok. La vie n’a pas à être une lutte permanente. D’autant que l’on ne peut pas être sur tous les fronts. Mais je crois profondément au potentiel de chaque être humain sur cette planète. On peut choisir nos “combats” en accord avec les valeurs que l’on porte.
Je crois au petit colibri.
Je crois au pouvoir de chaque action, même quand elle paraît insignifiante.
Je ne suis pas de celles qui militent dans la rue, même si j’ai un profond respect pour les personnes qui osent porter leur voix de cette façon.
Je suis de celles qui sèment des graines, des toutes petites graines par ci par là, dans la confiance de voir fleurir de beaux arbres.
En parlant d’arbres, c’est souvent auprès d’eux que je me ressource. Les arbres sont riches d’enseignement. Ils sont ancrés, quoi qu’il arrive. Ils sont majestueux et dansent au rythme des saisons. J’aimerais bien leur arriver à la cheville un jour…
Aujourd’hui, c’est en connexion avec la nature que j’accompagne mes clientes à se re.connecter à leur propre nature, grâce à une expérience sur-mesure dont elles ressortent plus fortes, plus stables, plus ancrées, plus… elles-mêmes.
Assumer les valeurs que l’on porte.
S’assumer telles que nous sommes en tant que personne.
Le chemin n’est pas linéaire.
C’est ce qui fait la Beauté de la Vie, non ?