Rien ne s’est passé comme prévu…

Rien ne s’est passé comme prévu…

Aujourd’hui rien ne s’est passé comme prévu et c’était encore mieux que ce qui était prévu 😱

En ce moment, ma fille fait toujours la sieste plus ou moins à la même heure en début d’aprem, après le repas. Tu sais comme dans les magazines tu vois. En général, c’est MON moment de la journée où je peux soit me reposer soit travailler. Le plus souvent je choisis travailler mais je suis ouverte aux deux possibilités. C’est clairement pas un moment où je fais le ménage en tout cas. Je préfère le faire avec elle. Je vais quand même pas griller mon temps solo pour ça pardi !

Bref je m’égare…

Donc en général, je sais que j’ai au moins 1h voire 1h30.

Sauf que là, elle s’est endormie de façon inopinée à 11h45. Juste au moment où je lançais le repas car mon compagnon enchaînait sur une réunion après donc on avait prévu de manger tôt.

Et là je me suis vu avoir une réaction différente de d’habitude. Avant, j’aurais voulu contrôler, focaliser sur mon temps solo « perdu », contrariée de griller mon temps seule par un repas, alors que les repas à deux se font rares quand t’es parent d’enfant en bas âge 🙈

Re bref… J’ai fait un pas de recul et je me suis dit ok, je lâche le contrôle. Le temps va s’organiser différemment et c’est ok. J’ai lâché vraiment avec la foi que c’était juste ainsi.

Eh bien, tu me croiras ou pas, ma fille s’est tapée la sieste siècle ! 3h de sieste avec un réveil tétée au bout d’une heure et re dodo.

Résultat : j’ai mangé avec mon compagnon. J’ai travaillé. Et cerise sur le gâteau, j’ai même pris le temps de me poser pour lire quelques pages du roman que je lis en ce moment 😱

Qu’aurait-il pu arriver de mieux que cela ? 🤷🏼‍♀️

Et toi ? Comment tu le vis quand les choses ne se passent pas comme d’hab ?

 Lendemain matin – 10h08

Encore un matin où rien ne se passe dans l’ordre des choses habituel.

D’habitude, je fais ma séance de sport avant 10h, une fois que mon aînée est à l’école.

C’est sans compter sur un besoin impérieux d’aller prendre l’air dehors !

Un tour en voiture électrique pour ma fille (la deuxième, pas celle qui est à l’école hein 🤪 ça va t’arrive à suivre ?) Et à pieds pour moi.

Finalement, une rencontre avec une artiste dans la rue. Un retour à la maison où ma fille n’est pas du tout décidée à rentrer DANS la maison. (tu vois le petit point bleu au loin ? 😉) Et me voilà à boire mon café et déguster mon carré de chocolat dehors.

Ça va, y’a pire comme vie non ?

En fait, je crois que j’aime ça, les imprévus. Même si parfois la sensation de contrôle égoïste me rattrape, elle est presque réduite à peau de chagrin à présent 😅 (mais ça vient d’où cette expression ?)

Sinon les inscriptions pour le Cercle des 28 sont toujours en cours et je ne sais pas pourquoi mais une petite voix à l’intérieur de moi me dit que ça ne va pas se passer comme prévu…

J’écris ce post avec ma fille qui joue à côté. Comme un doux rappel que c’est pas obligé d’attendre des conditions optimales pour répondre à ce qui m’appelle.

Au final tout s’aligne toujours au bon endroit, au bon moment.

C’est la résistance et le contrôle qui nous empêche de voir la Beauté du mouvement de la vie.

Onze ans de montagnes russes entrepreneuriales !

Onze ans de montagnes russes entrepreneuriales !

Ce week-end, j’ai désinstallé les applications Facebook et Instagram de mon téléphone. Cela m’a fait un bien fou ! Comme une bouffée d’air frais !!!

Ces dernières semaines, j’ai pris conscience que je me perdais sur les réseaux sociaux, dans l’attente de… L’attente d’un message, d’un commentaire, d’une réaction à un post, d’une nouvelle inscrite au Cercle des 28

En parallèle de ce méli-mélo, j’ai reçu un mail d’une femme qui vit en Suisse et qui souhaitait participer à mon atelier photographie intuitive. Habitant loin de chez moi, elle me demandait si je pouvais lui proposer cet atelier en visio. Bonne nouvelle ! Il y a 3 ans (je crois), j’ai créé cet atelier en ligne avec près de 30 vidéos pour se relier à la Beauté du quotidien grâce à la photographie intuitive.

J’ai aussi reçu une demande d’accompagnement en tant que Doula en présentiel, alors que je ne communique pas du tout là-dessus en ce moment. Moi qui rêve secrètement d’être une Doula qui travaille grâce au bouche à oreille, c’est ce qui s’est passé.

De belles leçons de vie pour moi qui commençait à me perdre dans le côté « résultat immédiat » des réseaux sociaux, tout en sachant que c’est un leurre. Tout va vite ! On passe d’un post à un autre. On doit garder en tête qu’en tant qu’entrepreneure, le retour que l’on a sur nos publications ne définit pas notre valeur.

Cela fait plus d’un an que je me sens appelée à écrire de nouveau sur mon blog et que… je ne le fais pas. Je croyais avoir besoin de plus de temps, pour faire de beaux articles bien construits avec de belles photos. Alors en attendant… je n’écrivais pas. Je postais sur les réseaux sociaux parce que plus pratique, plus rapide, plus instantané, avec en toile de fond la déception d’avoir très peu de retour sur mes publications.

J’ai oublié à quel point j’avais envie/besoin de revenir « à la maison », sur mon blog.

Pourtant, je n’arrête pas de me dire que les réseaux sociaux ne sont que des outils. Alors voilà, je les remets à la place d’outil. Ils peuvent être un pont, un média supplémentaire pour porter ma voix, mais ne sont pas une fin en soi.

Le savoir et le dire, c’est bien. L’incarner, le vibrer, c’est mieux.

Parce qu’au final, on contrôle pas grand chose dans l’histoire.

Quand j’ai débuté en tant que coiffeuse maquilleuse en 2012, ce sont les rencontres en présentiel et les recommandations qui m’ont apportées du travail. Certes, je ne vivais pas confortablement de mon activité malgré ce que les apparences auraient pu faire croire. Des débuts sponsorisés par Pôle Emploi, puis le RSA les mois plus difficiles. Pas très glorieux n’est-ce pas ?

Eh oui ! Derrière les « tu es de la chance », il n’y a pas que des paillettes ! 

D’ailleurs, je raconte TOUT sans filtre dans mon livre « Derrière la peur, l’Âme agit…« 

Le monde de la publicité et du cinéma que j’ai fini par quitter car je ne m’y retrouvais plus.

Un projet de folie de 80 jours où l’on m’a donnée Carte Blanche et j’ai oublié de me payer !

Mon compte bancaire à -2000 euros.

Une formation en immobilier à peine commencée pour tenter de renflouer les comptes.

Un séminaire de 3 jours pour me rebooster de façon éphémère.

La décision de fermer mon entreprise pour remettre les choses à plat.

Le choix de me lancer à nouveau en tant qu’indépendante, mais accompagnée cette fois !

Une année de brouillard total.

Un nouveau départ.

Le syndrome de l’imposteur.

La sensation de ne pas me sentir légitime en tant que photographe.

La peur d’échouer.

La peur de réussir.

Et puis… les ateliers photographie intuitive.

Et puis… les séances photo.

Des clients. Des clientes.

Un peu.

Pas beaucoup.

Juste assez.

Des frayeurs.

Des instants de grâce.

2017, la première année avec un chiffre d’affaires « correct » à mon niveau, mais pas suffisant pour dire que je « vis de mon activité. »

2018. Une grossesse. Un déménagement.

2019. La maternité m’a chamboulée.

2020. Des interviews de Femmes qui changent le Monde, avec un bébé en portage.

2021. L’arrivée d’un deuxième bébé.

2022. Je me suis formée à l’école Quantik Doula avec un bébé dans les bras et une petite fille de 3 ans pleine de vie !!!

2023. Nous y sommes.

2023, j’ai posé l’intention de refaire de la place à mon activité professionnelle. Une reprise en douceur et intense à la fois.

Même si la maternité à pris (presque) toute la place dans ma vie ces dernières années, je n’ai finalement jamais cesser d’oeuvrer.

Aujourd’hui, je reprends possession de mon blog pendant la sieste de ma fille. C’était pas si difficile au final, de me remettre à écrire ici.

Il y aura des articles spontanés, et peut-être d’autres plus construits. Le plus important, c’est que me voilà reconnectée à ma joie d’écrire ici. Cela fait vibrer mon coeur et me met plein d’étoiles dans les yeux !!!

Je suis loin d’avoir écrit tout ce que j’avais à dire, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura d’autres articles pour continuer de partager, transmettre et vibrer encore et encore…

L’actualité du moment, c’est que les séances photo Portrait d’Âme sont en pleine Renaissance. Si tu vis près de Montolieu, dans l’Aude, à 15 minutes de Carcassonne, où que tu as l’élan de te déplacer jusqu’à ce village magique…

 

Où que tu sois dans le Monde, la deuxième édition du Cercle des 28 ouvre ses portes pour toutes les femmes qui se sentent appelées à honorer leur nature cyclique. Je porte l’espace pendant 1 mois et je réponds à toutes vos questions en tant que Doula Large Spectre que je suis.

Tellement heureuse d’avoir repris ma plume par ici !!! Je t’envoie plein d’amour, de douceur, de force et de soleil !!!

A très bientôt !

Marie.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on contacte sur un coup de tête, hum… plutôt un coup d’intuition.

Je suis celle à qui on a pensé longtemps, en attendant le bon moment.

Je suis celle inconnue auparavant, à qui l’on donne sa confiance les yeux fermés.

Un élan.

En mouvement.

Un appel.

Irrationnel.

Là où j’ai assez peu de temps pour réfléchir, c’est là que je suis la meilleure.

Les choses bougent si vite. Qui te dit que ton envie d’aujourd’hui sera la même dans 6 mois ? C’est un leurre… ou pas.

Quand je travaillais en salon de coiffure, j’avais régulièrement des clientes « traumatisées du coiffeur ». Besoin d’être écoutée, rassurée, entendue dans leurs besoins, reconnue dans leur identité.

Quand je travaillais en tant que coiffeuse-maquilleuse, j’étais celle qu’on appelait pour hier et c’est là que j’étais la plus efficace, la plus créative, la plus imaginative.

Quand la photographie s’est imposée à moi comme une évidence, j’ai dû transcender toutes mes premières fois en 80 jours en partant d’un projet qui n’existait que dans ma tête, jusqu’à le rendre réel dans la matière le jour de mes 30 ans. Ce projet a changé ma vie. J’ai tellement appris en si peu de temps. Je me suis vue pousser des ailes. Je me suis découverte des capacités que je n’aurais jamais imaginé auparavant.

Je ne suis pas la meilleure coiffeuse.

Je ne suis pas la meilleure maquilleuse.

Je ne suis pas la meilleure photographe.

Je suis celle quoi voit au-delà des apparences.

Je suis celle qui entend au-delà des mots.

Je suis celle qui tombe et qui se relève.

Je suis celle qui fait des erreurs et qui apprend de ses expériences.

Je suis celle qui célèbre ses petites et grandes victoires.

Je suis celle qui se plante jusqu’à faire pousser un baobab.

Je suis celle qui excelle quand j’écoute mon intuition.

Je suis celle qui s’emmêle quand j’essaie d’être logique, carrée et conforme à ce que je pense qu’on attend de moi.

Je suis femme.

Je suis compagne.

Je suis mère.

Je suis Doula des cycles et des saisons.

De la Vie à la Mort.

De Naissance en Renaissance.

Je pratique la Communication Quantique.

De l’invisible au visible.

De l’inconscient à la Conscience.

J’ai souvent eu peur d’être incomprise (ça m’arrive encore).

J’ai découvert qu’on ne peut pas être comprise par tout le monde et c’est ok.

J’ai cru que je devais me justifier et argumenter (parfois j’y crois encore).

J’ai découvert que les personnes sensibles à ma vibration n’ont pas besoin de ça.

Je suis celle que la Maternité a transformée.

Je suis celle qui a perdu le luxe de tergiverser.

Et c’est une bonne chose.

Redevenir celle qui ose.

Aller à l’essentiel.

Dépasser les peurs de ne pas être assez ou encore d’être trop.

Dépasser les peurs d’être incomprise et de devoir argumenter.

Avoir confiance.

Avancer avec foi et Amour.

Connectée à mon cœur.

Connectée à mon intuition.

Embrasser la Vie et danser avec elle.

Oser ma Voix.

Ouvrir la Voie.

Encore et toujours.

Revenir dans le Grand Monde.

Tout en étant jamais vraiment partie.

Je regrette d’être allée à l’hôpital

Je regrette d’être allée à l’hôpital

Je regrette d’être allée à l’hôpital.

Je regrette d’être allée à l’hôpital alors qu’il n’y avait aucune urgence vitale.
Je regrette d’être allée à l’hôpital alors que j’allais très bien et mon bébé aussi.
Je regrette d’avoir céder à la pression du système patriarcal, car c’est bien de cela qu’il s’agit.

J’ai de la colère en moi, de savoir que les sage-femmes AAD soient obligées de travailler avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.

J’en veux au système de ne pas soutenir les sage-femmes.

J’en veux au système d’infantiliser les femmes.

Je m’en veux de m’être fait avoir par le système.
Je m’en veux d’avoir cédé alors que mon cas était simplement une variation de la norme.

Ça fait au moins quinze jours que je négocie avec moi-même pour « oublier ».Ça fait au moins quinze jours que je me persuade que « ce n’est pas si grave ».Ça fait au moins quinze jours que j’ai arrêté de pleurer en parlant de mon placenta.

Et cette semaine, en sortant de mon rendez-vous avec ma sage-femme d’amour, mon utérus s’est remis à pleurer, alors que ne saignais plus depuis plusieurs jours. Il ne pleure pas beaucoup, mais juste assez pour me rappeler sa présence.

Alors aujourd’hui, je me suis autorisée à ressentir cette tristesse que je garde en moi depuis que j’ai repris le cours de notre vie en mode « shiva » dans ma maison. Je suis redevenue la femme qui « assure », la maman qui prend soin de sa famille et qui arrive à faire plusieurs choses en même temps pour le bien-être de tous.

Aujourd’hui, je pleure.
Je pleure en repensant à mon transfert à l’hôpital.

Alors oui, beaucoup me dirait de ne plus y penser, que tout le monde va bien. C’est le principal.

D’ailleurs, c’est ce que disent la majorité des femmes qui ont subi des violences gynécologiques obstétricales et/ou dont les choix n’ont tout simplement pas été respectés « c’est pas grave, mon bébé va bien, c’est le principal. » Et si elles se sentent tristes et/ou en colère, c’est le monde autour qui leur dit « estime-toi heureuse, ton bébé va bien, il est en vie, etc. »

Arrêtez de nier la tristesse d’une femme.

Arrêtez de minimiser la colère.

Arrêtez de banaliser les violences gynécologiques.

Pour ma part, je n’ai pas l’impression d’avoir été violentée, même si ça ne m’a pas enchantée qu’une inconnue aille chercher mon placenta dans mon utérus.

Je ne peux pas m’empêcher de penser « et si on avait laisser le temps à la vie de suivre son cours ? Et si mon placenta avait juste besoin de plus de temps ? », j’aurais pu rester chez moi, dans mon cocon, avec mon bébé, sans injonctions, sans pression…

Je ressens le besoin d’écrire et de le partager.
Je ne peux pas laisser passer cela sous silence et faire genre que tout va bien.

Ma fille se réveille alors que j’écris ces lignes. Qu’est-ce qu’elle est belle. Belle, sereine, curieuse, éveillée.

Je m’en veux de l’avoir embarquée dans ce lieu froid qui bipe de partout alors qu’on était si bien à la maison.

J’ai l’impression qu’elle est ok avec ça et qu’elle ne m’en veux pas, elle.

Hier, j’ai adhéré à l’APAAD et à l’ADAD Toulouse.

J’ai mon côté militante qui se réveille de manière exponentielle dans ce système qui se barre en couilles !!! J’ai conscience que je ne pourrais pas être sur tous les fronts à la fois. Si déjà, je peux contribuer à ce que de plus en plus d’être humains aient une naissance respectée. Après tout, c’est par là que tout commence…


J’ai l’intention de m’inscrire à la troisième cohorte de la formation de Doula de l’école Quantik Doula créé par Karine Langlois et Mélanie Chevarie.

Si toi qui me lis, tu as envie de m’aider à concrétiser ce projet, je t’invite à contribuer à ton échelle en participant à ma cagnotte en ligne.

Mon récit de naissance à la maison

Mon récit de naissance à la maison

Dans la nuit du 13 au 14 juin, mon aînée se réveille aux alentours de 3H du matin. Je vais la voir dans sa chambre. Je m’allonge à côté d’elle, je lui fais un câlin. Elle se rendort aussitôt. Je reste un peu là. J’ai la flemme de me relever jusqu’au moment où j’ai envie d’aller aux toilettes. Je vais faire mon pipi nocturne et j’entreprends de me rendormir paisiblement dans mon lit.

Sauf que… Je comprends assez vite que je ne me rendormirais pas.

Ça fait déjà plusieurs soirs que j’ai des pseudo « douleurs de règles » avec le ventre qui durcit, mais rien de transcendant. Cette nuit là, c’est un peu la même chose mais en plus intense. Je ne peux pas rester allongée. Je dois me mettre à quatre pattes et souffler. Ah… Peut-être qu’il se passe un truc…

Au bout de 2-3 vagues que je suis obligée de souffler, je me résigne à me lever. Il est 4 heures du matin. Il fait chaud. Je vais sur la terrasse. L’ambiance est calme et paisible. Je suis contente de vivre ces premières heures seule en contemplant la nature. Je mange une banane, me prépare un chocolat chaud, des amandes, des dattes…

Je me souviens de mon premier accouchement où j’avais rien manger du tout et quand c’était devenu plus intense, je ne pouvais plus rien avaler. Ça n’avait pas aidé mon corps à trouver l’énergie nécessaire pour endurer plus de 30 heures de travail.

J’espère quand même que ça ne durera pas 30 heures cette fois-ci… Je sens que non. Il fait encore nuit, le jour va bientôt se lever. J’ai l’intuition que notre bébé arrivera en fin d’après-midi aux alentours de 18H, à peu près au moment où mon compagnon est censé emmener la voiture au garage. J’ai malgré tout espoir que ce soit plus tôt parce que 18H c’est dans longtemps. On verra bien…

5 h – 5h30. J’appelle ma doula. Je tombe sur le répondeur. Je tente un sms et ça ne fonctionne pas. C’est le destin je me dis.

Je résiste à la tentation d’appeler ma sage-femme tout de suite. Je n’ai pas envie de la réveiller pour rien. Entre chaque vague qui me semble déjà assez intense, je fais ma vie tout à fait normalement. Je suis très lucide. Tout va bien.

6h30. J’appelle ma sage-femme. Je la réveille. Mince, j’aurais pu attendre au moins une demie-heure de plus. Elle me demande si elle doit venir tout de suite ou si elle a le temps d’emmener ses enfants à l’école à 8h15. Je lui dis qu’elle a le temps d’emmener ses enfants. C’est pas pour tout de suite. Avec le recul, j’aurais pu l’appeler bien plus tard mais j’avais besoin de parler à quelqu’un qui sait ce que c’est qu’une femme qui enfante.

7h. Toute la maisonnée dort encore. J’envoie un sms à quelques amies pour leur demander d’allumer une bougie pour nous. Je leur dis que c’est peut-être pour aujourd’hui… Je vocalise déjà à chaque vague qui me traverse.

7h30. Thomas se lève déjà, lui qui n’est JAMAIS aussi matinal d’habitude. Il sentait qu’il se passait un truc apparemment. Normalement, c’est prévu qu’il ne soit pas là mais il fera bien comme il veut. Contrairement à la naissance de notre aînée, je ne pose aucune attente sur lui. Je n’ai pas envie de passer mon temps à lui en vouloir de pas être là où à le ménager parce qu’il a peur. Il est donc convenu que je ne m’occupe pas de lui et qu’il fasse sa vie ailleurs.

Il est quand même là avant l’arrivée de ma sage-femme et de ma doula. C’est d’ailleurs un heureux concours de circonstances car c’est sur notre terrasse entre deux vagues que nous trouvons le prénom de notre bébé que je sens bouger comme un petit poisson.

Je lui demande de descendre la baignoire pliante et de la remplir. Ça lui va bien de faire des trucs logistiques. Il l’installe dans l’arrière cuisine. La pièce la plus moche de la maison qu’il me dit. Mais bon, on fait comme on peut hein. Au moins, j’ai une belle vue en face de moi.

Crédit photo : Eléa @doula.pachamama

Olivia, mon aînée, se lève je ne sais plus vers quelle heure, sans doute 8h-8h30. Elle passe un moment avec moi dans la baignoire. Elle me verse de l’eau sur le dos à chaque fois qu’une vague me traverse. Je trouve ça tellement beau qu’elle soit à mes côtés <3 <3 <3

Hélène, ma sage-femme, arrive discrètement vers 9h30-10h. Je lui dis que j’espère ne pas l’avoir appelé trop tôt. Elle me dit que je l’ai appelé au moment parfait. C’est sans doute pour me rassurer mais ça me fait du bien de l’entendre tout de même.

Thomas s’inquiète de sa discrétion. Ah… cet homme… Il ne réalise pas à quel point un enfantement peut se lire à distance. Je lui dis qu’elle écoute mes sons.

Eléa, ma doula, arrive aux alentours de 11h.

Crédit photo : Iwä @dunesvoix

Ma sœur Iwä est là aussi. Il est prévu qu’elle s’occupe d’Olivia si besoin. Je me sens vraiment soutenue. Je sais que je n’ai rien d’autre à penser qu’à moi et mon bébé qui s’en vient.

Contrairement à mon premier accouchement, j’arriverais à manger pendant toute la durée du travail.

Dès que j’en ressens le besoin, je file sous la douche. La chaleur me soulage beaucoup. Ça fait du bien 🙂 Au final, je ne retournerais pas dans la baignoire. La douche est plus efficace.

Crédit photo : Eléa @doula.pachamama
Crédit photo : Iwä @dunesvoix

14H (c’est grâce aux photos que je peux mettre les horaires parce qu’en vrai je n’ai aucune notion du temps). Je pars m’isoler dans la pièce que j’ai préparée pour l’enfantement. Ça doit être à ce moment là que je demande à être seule. J’ai su après que ça avait beaucoup inquiété Thomas que je sois seule. Oui oui, il a le don de s’inquiéter au moindre truc, d’où le fait qu’il n’était pas censé être là à la base.

Je sais plus exactement à quel moment, ma sage-femme m’a demandé si elle pouvait m’examiner. J’ai accepté mais je ne voulais pas savoir où j’en étais. Elle m’a dit qu’il restait un tout petit peu de col mais je ne sais pas si c’est vrai ou si c’était pour ne pas me décourager. Je lui demanderais quand je la verrais. J’ai hâte de reparler de l’accouchement avec elle, qu’elle me partage son ressenti et j’ai envie de lire son compte-rendu d’accouchement aussi.

Ma doula et/ou ma sage-femme (c’est un peu flou) m’ont demandé si j’avais des peurs.

Peur d’aller à l’hôpital. Peur que ce soit encore long. Peur de me casser en deux…

C’était bon d’exprimer mes peurs, de me permettre de douter puis de me sentir rassurée. Pour la première fois de ma vie, j’embrassais pleinement ma vulnérabilité, tout autant que je me connectais à ma puissance.

Crédit photo : Iwä @dunesvoix

Vers 16h, je retourne sur la terrasse. Là, j’ai conscience de l’heure qu’il est car je vois Thomas préparer Olivia pour sa sieste. Je me rends compte que je reviens un peu dans la réalité ordinaire, car je dis aux filles de donner le ballon à Thomas. C’est leur rituel. Thomas met Olivia en portage, il rebondit sur le ballon en chantant et notre fille s’endort en quelques minutes. Apparemment, mes cris (que dis-je ??? Mes hurlements !!!) ne l’ont pas dérangé du tout pour s’endormir et ont nullement perturbé ses deux heures de sieste.

16h20. Je sens un truc qui sort de moi. C’est le bouchon muqueux. Me voilà euphorique. Trop bien !!! Il se passe un truc !!! Je suis tellement contente ! Ah ! C’est donc ça le fameux bouchon muqueux ! Mais c’est énorme !!!

Crédit photo : Iwä @dunesvoix

C’est vraiment devenu très intense à ce moment là. Quoi que ça l’était sans doute déjà avant, mais l’intensité a augmenté après la perte du bouchon muqueux il me semble. Je ne sais plus trop bien mais je me souviens de l’intensité de ce moment sur la terrasse. J’avais besoin de contact avec le sol. J’avais besoin de me pendre à cette grande écharpe, de m’agripper de toutes mes forces. J’ai tenté toutes les poses possibles et imaginables.

Ma sage-femme et ma doula se relaient pour me soulager.

Crédit photo : Eléa @doula.pachamama
Crédit photo : Iwä @dunesvoix

Autant, le matin, je vocalisais dans mon coussin d’allaitement en pensant aux voisins. Là, j’en avais plus rien à faire. Tant pis si toute la rue m’entend. Après tout, c’est la vie, une femme qui enfante.

Je crois que j’ai envié l’espace de quelques secondes toutes les femmes qui accouchent en moins de 5 heures. Pourquoi ça va vite pour elle et pas pour moi ?

17h (je suppose). Je vois une flaque par terre. C’est la poche des eaux qui a rompu ? Sûrement. Je m’attendais à plus d’eau que ça. Là, c’est vraiment très intense. Une jambe dans l’écharpe, l’autre au sol. Là par contre, je pouvais plus lever ma jambe toute seule.

Hélène écoute le cœur de mon bébé. Tout va bien.

Crédit photo : Iwä @dunesvoix

Me relever quand je suis au sol est très compliqué. Quant à marcher, là, vraiment, je marche en canard. Je galère de ouf à marcher toute seule.

Je vais chercher de la réassurance auprès de ma sage-femme. Je lui demande si je vais y arriver et sûrement que je lui demande d’autres choses mais je ne me souviens plus quoi. J’ai juste besoin d’entendre que ça va aller, que je le fais, que je suis en train de le faire. J’adore cette photo qui me rappelle ce moment :

Crédit photo : Eléa @doula.pachamama

Eléa, ma doula m’a régulièrement chuchoté les belles phrases positives que j’avais affichées sur mon mur, dans la pièce où j’étais censée enfanter. Elle m’a rappelé de profiter de mes pauses. Elle m’a rappelé que j’étais capable, que j’étais en train de le faire. Elle m’a dit que j’étais une déesse, que j’étais puissante… J’avais besoin d’entendre tout ça…

17h30 (je crois). Je retourne dans la maison tant bien que mal. Eléa et Iwä m’aide à avancer un pied devant l’autre. Mon bébé est bien descendu dans mon bassin. C’est donc ça ! Je n’avais jamais ressenti ça lors de mon premier enfantement.

Je n’ai plus beaucoup de répit entre deux vagues. Ma doula et ma sœur appuient super fort de chaque côté de mon bas du dos à chaque fois que l’intensité me traverse. Et moi je leur dis « plus fort encore !!! », ce qui leur a valu des courbatures pendant 3 jours. Franchement, c’était salvateur. Je mesure à quel point elles ont tout donné !

Ma sage-femme me demande plusieurs fois si je sens que ça pousse. Je crois qu’à un moment j’ai dit que j’allais faire une grosse crotte (lol). Ça poussait un peu mais c’était pas irrépressible non plus. J’accepte un deuxième toucher vaginal parce que je sens que ça ne sera pas pour rien. « Ton rectum est plein Marie, faut que tu ailles faire caca ».

J’aurais pu faire caca sur place, mais non, je veux absolument aller aux toilettes. Bizarrement, j’ai l’impression que je marche un peu mieux et que j’ai quelques secondes de plus entre deux vagues, le temps de me rendre aux toilettes.

Je ferme la porte. Je suis seule aux toilettes. Ma mission : faire caca. Moi qui avait peur de faire caca en accouchant, c’est en faisant caca que j’ai réussi à accoucher. Ironie du sort. Si vous êtes chochotte ou complexé.e du caca comme je l’ai été par le passé, arrêtez de lire.

Pendant que je fais caca, je sens une grosse boule dans mon vagin. « Ça brûle, ça brûle !!! ». Ça ne brûle pas longtemps, quelques secondes à peine. « Je sens sa tête !!! » Je trouve ça complètement ouf, je sens la tête de mon bébé. Tout le monde arrive en trombe dans les toilettes. Hélène met une alèse par terre. Je dis que j’ai pas fini de faire caca. J’en rigole en écrivant !!! Je me souviens de la douceur de ma sage-femme qui efface les traces de « mon caca en cours » en toute discrétion. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle l’a fait.

Je me rapproche du sol, je me mets à quatre pattes je crois ou une jambe devant l’autre, je ne sais plus très bien. Je sens que j’aurais pas la force d’attraper mon bébé. Elle a glissé comme sur un toboggan pour atterrir sur l’alèse par terre. Je n’ai pas poussé du tout, c’est mon corps qui a fait tout seul. C’est donc ça le réflexe d’éjection du fœtus !!!

Je prends ma fille dans mes bras. Elle est toute glissante. Thomas arrive à ce moment là je crois. Il venait de rentrer du garage depuis trois minutes à peine. Je lui dis que j’avais un gros caca qui bloquait. Jamais j’aurais osé dire un truc pareil en tant normal. Thomas s’inquiète de savoir si notre fille respire bien (oui oui il s’inquiète beaucoup cet homme. On comprend tout de suite mieux pourquoi il n’était pas spécialement invité à l’enfantement de son bébé). Je demande à quelle heure elle est née. Va savoir pourquoi c’est si important. Il y a une discussion sur 17h59 ou 18H. Moi je m’en fous. Notre fille est là. Je l’ai fait ! On l’a fait !!!

Mon aînée se réveille de sa sieste dans la foulée. Elle arrive dans les bras de ma sœur. C’est tellement ouf qu’elle puisse voir sa sœur à peine quelques minutes après sa naissance. Nous n’aurions jamais eu cette chance à l’hôpital.

Crédit photo : Eléa @doula.pachamama

Je garde un délicieux souvenir de cet enfantement à la maison. L’intensité, la joie d’être chez moi, ma Team de Rêve. J’ai aimé que ma fille soit présente par moment. Je ne sais pas si elle s’en souviendra plus tard, mais ça me rend fière que ça soit sa norme.

J’ai finalement aimé que Thomas soit là en début de travail, mais je n’ai pas tellement aimé sa présence quand c’est devenu plus intense. Même le peu qu’il a été là, tant d’intensité lui fait peur et lui demander de m’appuyer dans le bas du dos super fort, c’est trop pour lui… J’ai su après qu’il avait un peu déversé son stress sur les filles. Vous êtes des guerrières les meufs !

Je me sens privilégiée d’avoir eu ma sage-femme, ma doula et ma sœur à mes côtés #sororite #gratitude

La plupart des récits d’enfantement s’arrêtent ici. Et pourtant, la naissance est loin d’être terminée.

Il reste le placenta et j’en ai pleinement conscience. Je me souviens d’avoir dit tout haut « je sais qu’il reste le placenta à sortir ». Hélène semblait hyper zen avec ça et moi j’y pensais quand même pas mal. J’avais lu que si on avait tendance à se « relâcher » après la naissance du bébé, cela pouvait entraver la naissance du placenta.

Nous sommes allées nous installer dans la chambre du bas que j’avais préparée spécialement pour ce bel enfantement. Thomas et Olivia sont à mes côtés lors de ces premiers instants. Quelle joie d’avoir mes deux filles avec moi ! Océane a tété assez rapidement. Je n’ai pas trop la notion du temps mais je dirais qu’elle a tété dans la demie-heure qui a suivi sa naissance. Elle a tété les deux seins. Une téteuse en cheffe comme sa sœur !

J’ai eu des contractions pendant la tétée et même après. C’était plutôt désagréable. Je commençais à avoir hâte que le placenta naisse mais rien, RAS, pas une goutte de sang à l’horizon. Au bout d’1h-1h30, j’ai commencé à adopter des positions pour me servir de la gravité : debout, accroupie… Rien de rien. Hélène me suggère d’aller faire pipi mais je ne fais que 3 gouttes.

Pendant ce temps, Thomas a eu le temps de faire un aller-retour pour ramener des sushis à la maison. Je finis par croire que ces sushis sont maudits. J’avais espoir que le placenta naisse durant son absence, étant donné qu’il n’était pas emballé de voir la naissance du placenta.

Ma fille est toujours attachée à son placenta.

Hélène vient me dire que ça fait trois heures que ma fille est née et que ça serait bien que la placenta naisse. Sa limite est 4 heures. Je ne veux pas aller à l’hôpital. Je donne tout. Je parle à mon utérus. Je parle à mon placenta. Ma sœur vient chanter au placenta que c’est l’heure de sortir. On a tout donné. VRAIMENT !!!

Je me souviens avoir dit qu’il fallait peut-être que je renonce au bébé lotus.

Encore à ce jour, je ne comprends pas pourquoi mon placenta ne s’est pas décollé d’un iota. J’étais chez moi, dans des conditions optimales. Alors, pourquoi ? Mon entêtement à vouloir un bébé lotus a fait croire à mon corps que je voulais garder le placenta ? Le dégoût de Thomas pour le sang et l’idée de voir le placenta l’a empêché de sortir ? Il est parti une heure, il aurait pu sortir à ce moment là. Est-ce qu’il y a quelqu’un dans la pièce qui n’y croyait pas ? Ai-je été trop distraite ? Pourquoi les placentas des autres sortent tous seuls sans effort ? Pourquoi le mien ne sort pas ?

Les quatre heures sont arrivées. Même si l’espace de quelques secondes, j’ai pensé rester là, quitte à ce qu’il sorte le lendemain, j’ai lâché prise et j’ai accepté le transfert. Cette idée ne m’enchantait pas du tout mais si j’avais fait ma rebelle à attendre chez moi coûte que coûte, ma rébellion n’aurait pas été soutenue par mon compagnon. De plus, j’ai engagé ma sage-femme pour assurer la sécurité de cet enfantement. Je l’ai engagé toute entière avec sa foi en la naissance ainsi que ses propres limitations. Je connais trop bien le statut des sage-femmes qui accompagnent les accouchements à domicile et je les soutiens à 10000% !!!

On a coupé le cordon avant d’aller à l’hôpital parce que je n’avais clairement pas envie de me batailler sur place pour garder mon bébé accroché à son placenta. On a pris la route avec Hélène, moi à l’arrière avec mon bébé dans les bras. On a prié pour que le placenta naisse pendant le trajet. Les vibrations de la voiture peut-être…

Et non, rien du tout !

Nous avons été bien accueillies. Pas de remarques désobligeantes sur l’enfantement à domicile. Les mentalités sont-elles en train de changer ? De là, on m’a expliqué tout ce qu’on allait me faire. Je n’étais pas tellement emballée à l’idée que quelqu’un vienne mettre sa main dans mon utérus pour aller chercher le placenta. Espoir qu’il sorte avant qu’on entreprenne tout ça… Non, toujours pas…

On m’a fait une rachi anesthésie. J’avais les jambes comme du coton. Ma sage-femme d’amour est restée à mes côtés tout le long de l’intervention. Je lui ai confié ma fille qui lui a tété le doigt pendant 1/4 d’heure. Une interne est allée chercher mon placenta et s’est pris un jet de sang d’au moins 400ml. Je n’ai pas vu la scène mais ça avait l’air surprenant !

On m’a fait une échographie pour vérifier que tout était ok. Moi qui avait espoir de sortir deux heures après, j’ai vite compris que ça n’allait pas être le cas. Ce n’est pas le truc le plus agréable du monde d’avoir le bas du corps anesthésié. Je me sentais vraiment impuissante, d’attendre là, les pieds dans les étriers.

J’ai demandé plusieurs fois à voir mon placenta. On m’a répondu à chaque fois qu’il était là, en me le montrant du doigt de loin. Il était dans une bassine en métal mais je ne voyais rien. C’était trop loin de moi. Tout le monde s’affairait autour de moi et n’offrait aucune considération à mon placenta. Il y a encore du travail à faire dans les hôpitaux pour qu’on arrête de le considérer comme un déchet bio-médical.

J’ai une reconnaissance éternelle envers ma sage-femme grâce à qui j’ai pu récupérer mon placenta. J’écrirais sûrement un article plus tard pour partager ce que j’en ai fait.

Peut-être ai-je une mission à accomplir pour accompagner les femmes, les bébés, les familles à honorer le placenta ? Je cherche encore le sens de ce qui s’est passé. J’ai besoin d’y mettre du sens.

Pourquoi je suis encore passé par la case hôpital ?

Pourquoi mon placenta n’a pas voulu sortir ?

Je chemine avec ça.

J’ai récupéré l’usage de mes jambes vers 4h du matin et je suis rentrée chez moi quelques heures après.

Malgré tout, je garde un merveilleux souvenir de la naissance de mon bébé à la maison.

J’aurais préféré rester dans mon cocon pour la naissance du placenta mais la vie en a décidé autrement. Les premières semaines, je n’arrivais pas à en parler sans verser toutes les larmes de mon corps. Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai envie de faire des recherches plus poussées au sujet du placenta, cet organe sacré que le corps médical ignore encore. Peut-être n’aurais-je pas eu l’idée d’explorer ce terrain si tout s’était passé normalement ?

Affaire à suivre…

Les examens obligatoires pendant la grossesse

Les examens obligatoires pendant la grossesse

Quels sont les examens obligatoires pendant la grossesse ?

Franchement, j’en sais rien 🤷🏼‍♀️

Et puis rien que le mot « obligatoire » me fait légèrement grincer des dents. Obligatoire par rapport à qui ? Par rapport à quoi ?

Il y a un très faible pourcentage de femmes dans le monde qui choisissent de vivre une grossesse libre et intuitive sans aucun examen médical, jusqu’à enfanter librement chez elle sans assistance. Si si ça existe #admirativejesuis

Pour ma part, j’ai quand même eu besoin d’être rassurée sur certains points. Et puis je ne suis pas seule. Y’a aussi le papa 😉 Même si #moncorpsmonchoix tout ça tout ça…

J’ai fait une prise de sang de mon plein gré pour confirmer ma grossesse. Une autre m’a été prescrite par ma SF pour checker la toxo, le risque de Trisomie et plein d’autres trucs en début de grossesse. Une dernière récemment pour checker le fer et une analyse d’urine pour checker le risque de pré-éclampsie. #everythingisok

Je n’ai pas fait le test pour le diabète gestationnel.
J’ai refusé le prélèvement pour le streptocoque B.


Je n’ai pas surveillé mon poids, ni avant ni pendant la grossesse.

J’ai n’ai eu AUCUN toucher vaginal de toute ma grossesse.

J’ai accepté deux échographies : la 1ère pour checker le risque de T21 et la 2ème pour voir si bébé grandit bien 🙂

J’ai choisi un accompagnement global avec une sage-femme qui accompagne les accouchements à domicile. J’ai donc choisi d’accepter le suivi médical qu’elle me propose et je me sens privilégiée que celui-ci soit le #minimumsyndical par rapport à ce que j’aurais pu avoir avec 1 gynéco ou un suivi à l’hôpital.

Et toi ? Quel est ton rapport aux « obligations » ?

Si tu es maman, t’es-tu sentie libre dans tes choix pendant ta grossesse et ton enfantement ?