Le 23 septembre 2019, c’est ma petite sœur au grand cœur que j’ai reçue au bord de la rivière magique à Montolieu. Nous avons vécu un moment unique, d’une richesse incroyable. Je t’invite à mettre tes écouteurs si tu en as sous la main, et à plonger en plein cœur de notre conversation spontanée et haute en couleurs !!!
Merci beaucoup pour ce moment que tu viens de passer avec nous !
Je me sens honorée d’être la sœur de Christelle ! Je ne pense pas que j’avais une aussi grande conscience de la vie à son âge. Je trouve ça merveilleux et tellement porteur d’espoir pour le monde de demain.
Je me sens privilégiée d’être aux premières loges de ses apprentissages, sa compréhension du monde et de l’humain dans sa globalité.
Merci Christelle de montrer que c’est possible de transformer la maladie en formidable opportunité de mieux se comprendre soi-même, mieux se respecter, s’aimer mieux aussi et apprendre à poser nos limites envers le monde extérieur.
Merci pour ton élan de transmettre au monde à quel point c’est important de prendre soin des enfants et de les considérer comme des êtres humains à part entière. C’est tellement important. Tellement précieux. Merci.
Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions…
Je t’invite à partager cette interview afin qu’elle touche le coeur et l’Âme de toutes les personnes qui en ont besoin.
Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en description. Je t’invite à découvrir l’univers de Christelle. Voyager à ses côtés, c’est un chemin d’une richesse incroyable, une invitation à la rencontre de toi m’aime, en toute humilité, dans la bienveillance la plus totale.
Je te dis à très bientôt pour une nouvelle interview !
Libérer la voix des femmes… ou la mission de Marie Guibouin, la magicienne.
On dit qu’elle m’a interviewée mais ce n’est pas vrai : elle m’a laissée m’exprimer à travers une conversation dans laquelle… j’étais le centre, enfin ma voix était le centre. Il ne s’agit pas d’une liste de questions-réponses qui s’enchaînent. J’exprime mon cœur et mes valeurs, ma vision du corps et des signaux de l’âme a dit.. à travers la maladie. J’exprime à quel point je trouve important pour moi de m’intéresser aux enfants et aussi à son propre enfant intérieur.
Parler.
Libérer ce qui me semble si important. Exprimer ce que je crois et comment je vois. La raison ? Assumer ma place, je suis là avec ma voie ainsi que ma voix. Ce qui me parle aujourd’hui c’est tout cela. Et c’est valide, c’est légitime.
Merci Marie d’honorer les femmes dont moi à travers ce projet magnifique.
Non non je ne viens pas d’accoucher une deuxième fois en scred 😝 Une Amie chère à mon cœur vient de donner la vie et ça me replonge dans ces premières heures où je suis devenue maman pour la première fois. Sur cette photo, Olivia a 12 heures de vie à l’extérieur de mon ventre.
Aujourd’hui, je dédie ce qui va suivre à toutes les jeunes mamans du monde, qui viennent de donner naissance à leur premier enfant… Oh et puis à toutes les autres aussi si quelques bribes de ce que tu vas lire fait écho en toi…
A toi jeune maman qui vient de donner la Vie, j’aimerais que tu prennes conscience d’à quel point tu es Mère-Veilleuse. A toi, jeune maman qui vient de rencontrer ton bébé pour la première fois, sache que vous vous êtes choisis et que tu es la meilleure personne pour l’accompagner. Toi, jeune maman, tu es la MEILLEURE personne pour répondre aux besoins de TON bébé. Toi, jeune maman, ne te laisse pas déstabiliser par les donneurs de leçons en tous genres qui croient mieux savoir que toi. Toi, jeune maman, sache t’entourer des bonnes personnes, des personnes qui vibrent dans la même énergie que toi. Toutes les autres DOIVENT s’en aller. Toutes les autres, tu n’en as rien à foutre. Ne cherche pas à faire “bonne figure” si tu as juste envie de chialer. Autorise-toi à verser toutes les larmes de ton corps.
Te rends-tu compte tu fabuleux voyage que tu viens de traverser ?
Un Voyage Unique. Un Voyage à la Rencontre de TON bébé.
Peut-être que ça n’a pas été le Voyage que tu t’étais imaginé. Peut-être que ça ne s’est pas passé comme tu aurais voulu que ça se passe. Peut-être que tu te dis que tu aurais pu “faire mieux”. Peut-être que tu te dis que si tu avais réussi à lâcher prise, ça se serait passé différemment. Peut-être que tu te sens coupable de ne pas avoir réussi à atteindre cet idéal, ce voyage de naissance dont tu as tant rêvé.
Pourquoi d’autres ont réussi et pas moi ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?
Tout va bien. Tout est parfait.
Oui je sais, c’est énervant de lire que tout va bien et que tout est parfait alors que tu es juste en colère contre toi-même.
Peut-être que tu t’en veux d’être allongée toute la journée et d’avoir tant besoin qu’on s’occupe de toi. Sache que c’est normal. C’est légitime. Tu es légitime. Tu viens de faire le Voyage de ta Vie.
Un Voyage à la rencontre de ton bébé mais aussi à la rencontre de toi-même.
Un Voyage qui t’a poussée dans tes retranchements.
Un Voyage où tu as dépassé tes propres limites.
Un Voyage qui t’a transformée à tout jamais.
Je comprends ce que tu ressens. Tu as le droit de craquer. Tu as le droit d’être fatiguée. Tu as le droit de pleurer. Allez, viens, je suis là, avec toi. Je t’enveloppe d’Amour et de Douceur.
Peut-être que tu as vécu une grossesse de rêve et que soudain c’est la chute libre ! La chute hormonale s’en donne à cœur joie !!! Et… Ton corps est vide. Ton ventre est vide. Il ne te reste plus que les traces de ce grand voyage. Tu te sentais si radieuse. A présent, tu te sens si… fragile, faible, improductive. Il y en a que pour ton bébé et toi tu es devenue transparente aux yeux du monde.
Toi qui était regardée, admirée, presque adulée lorsque tu portais à merveille ce joli ventre rond. A présent te voilà invisible. Les gens regardent ta “jolie petite merveille” qu’il ne tarde pas à s’approprier, comme si c’était leur “chose”.
N’oublie jamais à quel point tu es puissante.
N’oublie jamais à quel point tu es Mère-Veilleuse.
N’oublie jamais que tu es et seras toujours la seule personne au monde à connaître ton bébé mieux que personne.
Que toutes celles et ceux qui te tirent vers le bas, sortent de ta vie. Tu n’as pas besoin d’eux. Que toutes celles et ceux qui prétendent mieux savoir que toi, ce qui est mieux pour toi ou ton bébé aillent se faire voir.
Tu sais, tu sens. Dans ton corps et dans ton cœur de maman, tu as toutes les réponses.
Ne laisse jamais rien ni personne t’en faire douter.
Tu es parfaite dans ton imperfection. Tu fais de ton mieux. Tu as le droit d’être parfois désemparée. Tu as le droit d’avoir juste besoin qu’on te laisse tranquille. Tu as le droit d’avoir besoin qu’on s’occupe de toi. Tu as le droit d’avoir juste envie d’être dans ta bulle avec ton bébé. Tu as le droit d’avoir besoin d’être seule sans ton bébé sans culpabiliser, juste là, cinq minutes le temps de te recharger. Tu as le droit d’avoir besoin de silence. Tu as le droit de ne pas avoir envie de voir des gens.
A toi, cher quelqu’un qui a une jeune maman dans ton entourage, ce n’est pas la peine de te vexer si elle n’a pas envie de te voir ni de te parler. A toi, cher quelqu’un qui a une jeune maman dans ton entourage, offre-lui ton temps si elle en a besoin, écoute-la, chéris-la, prépare-lui des petits plats, respecte-la. A toi cher quelqu’un qui a une jeune maman dans ton entourage, abstiens-toi de lui dire ce que tu penses qui serait mieux pour elle ou son bébé, surtout si elle ne t’a pas sollicité. A toi cher quelqu’un qui a une jeune maman dans ton entourage, sache rester à bonne distance, sens, observe… et surtout évite les “tu devrais faire ci”, “ça serait mieux si tu faisais comme ci”…
Fout lui la paix, elle est en train de faire connaissance avec son bébé.
Laisse-la se connecter à son bébé, à son instinct, à son ressenti de maman. Ne vient pas entraver la belle relation qu’ils sont en train de créer ensemble.
A toi jeune maman qui vient de donner la Vie, je t’envoie plein d’Amour et de douceur.
Tu es assez.
Tu fais de ton mieux.
Tu es Mère-Veilleuse.
Ce message est teinté de mon propre vécu et ne parlera pas à tout le monde. Prends ce qui fais écho en toi et laisse le reste. Partage ce message à une maman de ton entourage.
Le 8 septembre 2019, c’est avec beaucoup d’émotions que j’ai reçu Mélissa Lozaïc, au bord de la rivière magique à Montolieu. Nous avons vécu un moment hors du temps et de l’espace. Je t’invite à mettre tes écouteurs si tu en as sous la main, et à plonger en plein coeur de notre conversation d’une richesse incroyable !
Merci beaucoup pour ce moment que tu viens de passer avec nous !
J’ai été très touchée par la Force et le Courage de Mélissa. J’ai vu sa Beauté, sa Puissance, sa Lumière et waw ! J’admire sa capacité à concilier sa vie de femme, maman, entrepreneure. J’aime beaucoup les valeurs qu’elle transmet non seulement à sa fille mais aussi au monde.
Depuis notre échange, je la vois encore plus se libérer chaque jour et je trouve ça merveilleux.
Merci Mélissa pour ta confiance. Merci d’avoir oser et d’oser encore plus chaque jour. Merci de rayonner. Merci de te dévoiler. Merci d’inspirer et d’ouvrir la voie.
Mélissa Lozaïc – crédit photo : Marie Guibouin
Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions…
Je t’invite à partager cette interview afin qu’elle touche le cœur et l’Âme de toutes les personnes qui en ont besoin.
EDIT du 8 juin 2020 : je suis passée sur la plate-forme française Tipeee. Patreon n’était pas ultra fluide pour la plupart des personnes qui me suivent (plate-forme en anglais, contributions en dollars, soutien uniquement mensuel, impossibilité de faire un don ponctuel…).
Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en description. Je t’invite à découvrir l’univers de Mélissa, maman maternante, femme entrepreneure et créative, femme qui ose montrer son vraie visage, femme qui ose briller, rayonner, inspirer…
Je te dis à très bientôt pour une nouvelle interview !
Depuis 1 mois et demi il se tramait quelque chose en coulisse. Un magnifique projet auquel j’ai participé mais aussi une profonde transformation comme un papillon qui sort de son cocon. J’aurais tant à dire sur l’expérience que j’ai vécu avec @marieguibouin. Mais avant de parler de moi. Je voulais te parler d’elle. MARIE qui œuvre pour la guérison du féminin et interview des femmes qui changent le monde. Elle en fait définitivement partie. Une femme qui change le monde et qui le rend plus authentique et avec plus d’amour. Son projet est tellement beau et tellement grand. Si tu as envie d’aller à la rencontre de toi-même à la rivière magique accompagnée par la bienveillance de Marie. Va-y fonce! Et si comme moi tu flippes un peu au début. Je t’encourage à la soutenir sur son compte patreon. Parce qu’une fois que tu as mis le pied dans son univers et un peu dans sa tête aussi (via son journal), tu n’as plus envie d’en ressortir tellement c’est enrichissant. @marieguibouin continue de suivre ton cœur et ton intuition et de percer à jour l’âme des femmes. L’humanité a besoin de toi et je le pense vraiment.
J’ai affronté une de mes plus grosses peurs:
que ma peau soit immortalisée sur une photo. Si tu as de l’acné (ou
tout autre complexe) toi même tu sais. Cela fait plus de 6 ans que
je fuis les appareils photo. Affronter le regard des gens dans la vraie
vie, j’ai pas trop le choix. Je ne supportais pas que l’état de ma
peau puisse être gravée sur du papier ou un écran comme s’il n’y avait
plus aucun espoir de changement. @marieguibouin
oeuvre pour la guérison du féminin et quand elle m’a proposé de faire
un interview et de me photographier pour inspirer les femmes j’ai dit
oui. Et, ensuite j’ai flippée grave. Moi qui me suis cachée tellement
longtemps. Finalement, j’ai réellement dit oui. Marie a vraiment un
don et elle est passionnée. Elle a réussi à réveler quelque chose qui
sommeillait en moi. VOIR AU DELÀ DES APPARENCES. ÊTRE SANS PARAÎTRE. Je
lui ai répondu que la vraie Melissa est lumineuse. Et finalement,
c’est exactement ce que je retiens de ces photos. Je ne dirais pas
encore que je m’assume à 100%, mais je suis fière de mon parcours et de
ces photos. Si tu veux en savoir plus tu peux écouter le podcast
interview (lien dans la bio ou story)
Et surtout surtout va soutenir le magnifique projet de @photographedelame. Elle interview et fait des portraits de femmes qui changent le monde et elle partage son parcours dans son journal intime mensuel qui est une vraie pépite👌
Le 22 août 2019, j’ai eu la joie immense d’accueillir Magalie Madison, au bord de la rivière magique à Montolieu. Je te souhaite de passer un délicieux moment en notre compagnie.
Merci beaucoup pour ce moment que nous venons de passer ensemble.
Je connais Magalie depuis quelques années maintenant et je suis ravie de constater que cette interview a eu lieu au moment parfait, au moment de sa vie où elle réunit toutes les parts d’elle, en osant faire des choix, en osant laisser tomber ce qui ne fait plus sens pour elle, pour ne garder que l’Essence-Ciel et rayonner dans cet espace que la vie a prévu pour elle.
Après notre échange, Magalie a plongé dans l’eau ruisselante de la rivière. C’est avec beaucoup de joie que j’ai réalisé son portrait en harmonie avec la Nature. Merci Magalie pour ta confiance. Merci de participer à un changement positif dans ce monde. Merci d’éveiller les consciences en osant être pleinement qui tu es.
Magalie Madison – Crédit photo : Marie Guibouin
Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions…
EDIT du 8 juin 2020 : je suis passée sur la plate-forme française Tipeee. Patreon n’était pas ultra fluide pour la plupart des personnes qui me suivent (plate-forme en anglais, contributions en dollars, soutien uniquement mensuel, impossibilité de faire un don ponctuel…).
Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en description. Tu pourras entrer dans l’Univers du Magalie par différents chemins. Laisse-toi emporter par ce qui t’appelle le plus.
Je te dis à très bientôt pour une nouvelle interview !
« Merci infiniment à toi belle Marie, je me rend compte à quel point cette parole enregistrée marque un vrai tournant pour moi. Elle ancre dans la matière la nouvelle moi 🙂
Continue d’œuvrer comme tu le fais si bien pour que la puissance du féminin émerge.
Je t’embrasse fort ainsi que ta petite famille et ton lieu de vie au bord de cette rivière Magique. »
Aujourd’hui fut un jour particulier. Pour beaucoup de monde, c’était la « fameuse » rentrée. Pour moi, c’était un jour très symbolique.
Il y a 5 ans tout pile, on venait de me donner Carte Blanche pour un projet qui a changé le cours de mon existence et qui a donné naissance au Tour de Nantes en 80 jours.
5 ans plus tard, c’est un nouveau projet qui prend forme.
Je me sens appelée depuis toujours à œuvrer pour la Guérison du Féminin. En juin 2019, j’ai démarré l’écriture d’un journal mensuel, accessible par abonnement via ma page Patreon. Dans ce journal, je partage mon cheminement de femme, maman, artiste, entrepreneure. L’écriture et la connexion à la nature ont ce grand pouvoir d’ouvrir cet espace à recevoir l’inspiration. Quand j’ai reçu cet Appel à interviewer et photographier des femmes chez moi, dans mon univers, en harmonie avec la nature, je ne pouvais pas l’ignorer. C’est comme si ce projet m’attendait depuis toujours. Et ça commence maintenant avec ma toute première invitée d’honneur que j’ai reçu au bord de la rivière magique à Montolieu.
Merci beaucoup d’avoir écouté cette interview. Comme tu as pu le découvrir lors de notre fabuleuse conversation, sorcière Morgane est loin d’être une femme banale. Sa capacité naturelle à démystifier la mort, sa force et son courage de militer, de faire passer des messages et d’inspirer les gens à faire de même, tout en restant humble et connectée à ses valeurs. Tout cela m’a beaucoup touché. Sa vision de l’entrepreneuriat et sa capacité à faire voler en éclat les codes, les injonctions sociales, toutes ces choses qu’on est soit-disant censée faire, autant te dire que ça me parle à 2000% !!!
Après notre échange, c’est avec beaucoup d’émotions que j’ai réalisé son portrait en harmonie avec la Nature. Merci Morgane pour ta confiance. Merci de participer à un changement positif dans ce monde. Merci d’éveiller les consciences même si tu le fais sans faire exprès.
Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions dont je n’ai pas encore tous les détails. A priori, pour 2022.
EDIT du 8 juin 2020 : je suis passée sur la plate-forme française Tipeee. Patreon n’était pas ultra fluide pour la plupart des personnes qui me suivent (plate-forme en anglais, contributions en dollars, soutien uniquement mensuel, impossibilité de faire un don ponctuel…).
Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en bas de cet article. Tu pourras plonger dans l’univers de Morgane en te rendant sur son site internet, son compte Instagram ou ailleurs. Qui sait de quelle manière la vie te guidera jusqu’à Sorcière Morgane ?
Après la fondue
savoyarde de la veille, j’ai grand besoin d’aller marcher pour digérer tout ça.
Je sais bien que j’ai trop mangé mais que voulez-vous je suis gourmande, et
surtout… je suis faible face au fromage. J’ai beau savoir que la digestion est
plus lente quand on est enceinte, je ne suis pas raisonnable pour autant !
Me voilà donc
partie pour une heure de marche au grand air durant laquelle je décide de
papoter avec mes abonnés sur Instagram.
C’est ce jour-là que je décide de diffuser publiquement la cagnotte destinée à faire une
commande groupée de mon livre. Avec beaucoup d’ambition, je décrète que je
vais faire un live Instagram par jour jusqu’au 20 février.
20 février : le jour du terme, DPA pour les intimes, Date Prévue d’Accouchement ou Date Présumée d’Accouchement ? Étant donné que rien ne laisse présager que cette enfant sorte plus tôt que prévu, je fais des plans sur la comète. D’ailleurs, si tu étais là pendant le live Instagram, je te vois déjà ricaner d’ici. Tu as le droit hein !
J’avais le pressentiment qu’elle arriverait parmi nous le 7 février, le même jour que la sortie présumée de mon livre. Figure-toi que cette journée a été on ne peut plus banale, puisque rien ne s’est passé comme prévu.
Donc, 10 février
2019, pas de signes avant-coureurs… Alors, allons-y gaiement !
Sauf que…
Là encore…
Les choses ne se
passent pas tout à fait comme prévu…
Sur la route du
retour, alors que je papote toujours avec mes abonnés sur Instagram, je ressens
régulièrement le besoin de m’arrêter. Ça me lance de temps en temps dans le bas
du dos. Puis, ça s’arrête. Aucune douleur dans le ventre. Bon… Ce n’est pas ça.
Enfin… J’en sais rien. Je n’ai jamais eu de contractions de ma vie. Et puis
c’est gérable… Ça doit être parce que je me sens un peu lourde à cause de la
fondue. En plus, ça fait un moment que je marche. Là encore, si tu étais
présente lors de ce Live Instagram, je t’imagine bien en train de te fendre la
poire. Vous étiez quelques-unes à faire vos pronostics et c’était assez
drôle !
Arrivée à la maison, je décide de prendre un bain pour me détendre un peu. Toujours pour terminer ma digestion de la fondue de la veille, n’est-ce pas ? Alors que je suis allongée en mode détente, ça me lance toujours dans le dos de façon régulière… Hum… hum… c’est bizarre… Je n’ai jamais ressenti ça. D’habitude, quand j’ai mal au dos, ça ne me lance pas comme ça quand je prends un bain. Étrange… De plus, ça me lance par intermittence. Ce n’est pas une douleur permanente.
Au bout d’un
moment, je sors du bain. Sachant que je vais avoir quelques minutes de répit,
je décide de refaire mon bleu dans mes cheveux et un masque sur mon visage. Ça
va me faire du bien et m’occuper un peu, au lieu de focaliser sur ces trucs
vraiment bizarres qui débarquent au creux de mes reins. C’est comme un courant
électrique qui élit domicile quelques secondes puis disparaît comme par magie.
Pendant le temps de pause, je vais chercher mon ballon qui me sert de chaise de bureau et je télécharge une application pour calculer l’intervalle entre chaque « décharge électrique ». À ce stade, je n’en parle pas encore à Thomas. Premièrement, parce que je ne suis pas encore sûre que ce soit vraiment ça. Deuxièmement, pour ne pas l’affoler pour rien…
Vingt minutes plus tard, je prends une douche. Je ne fais jamais ça d’habitude. Je ne prends jamais une douche alors que je viens de prendre un bain. Décidément, rien ne se passe comme d’habitude là… L’eau chaude qui coule sur mon dos me fait du bien. Je reste un moment sous la douche, puis je continue ma routine « beauté ».
Une fois coiffée, huilée, habillée, je descends mon ballon au rez-de-chaussée. Je fais des mouvements dessus, accompagnée par mon application qui compte pour moi l’intervalle entre chaque « contraction ». A ce stade, supposons que ce sont des contractions…
Mon cher et tendre débarque. Le fait que je fasse du ballon ne l’intrigue pas plus que ça, mais tous ces chiffres sur mon téléphone lui mettent la puce à l’oreille. Euh… oui, ça me lance un peu dans le dos. Mais je ne suis pas sûre que ce soit ça hein… Mais je compte quand même, parce que ça me lance, puis plus rien. Pas de quoi s’affoler, ce n’est pas vraiment régulier. Je te passe les détails de la tête qu’il fait quand il voit que les intervalles entre ces « supposées contractions » sont de 2 minutes, 3 minutes, 5 minutes… « Han ! Mais c’est régulier là, je ne sais pas ce qu’il te faut ! » Ah bon ? Tu crois ?
Il appelle notre sage-femme sur le champ. C’est non négociable apparemment alors je laisse faire. Juliette me suggère de reprendre un bain. Si ça ne se calme pas, nous pouvons venir à la maison de naissance. On pourrait se poser « comme à la maison ». Puis, si c’est vraiment ça, on sera sur place. Nous avons une heure de route.
Je reprends un bain et ça ne se calme PAS DU TOUT. Thomas met les valises dans la voiture et nous voilà partis ! Je m’installe à quatre pattes à l’arrière et pose mes avant-bras sur le ballon. Le trajet se passe super bien. Au bout d’un moment, je lâche mon application. Je me rends à l’évidence que contractions ou pas, ces choses qui me lancent dans le dos se manifestent de manière très régulière. Il est clair que je n’aurais pas tenu assise sans bouger pendant une heure dans les routes de montagne.
Il doit être dans les 15H30-16H lorsque nous arrivons à Doumaïa. Je choisis notre chambre pendant que Thomas décharge la voiture. Je m’assois sur un ballon. Je dis à Juliette et aux sages-femmes de soutien qui l’accompagnent que je suis impressionnée de constater qu’entre chaque contraction, tout paraît on ne peut plus normal. A ce stade, j’ai toujours le sourire et j’arrive à tenir une conversation entre deux vagues.
Il est 16H34, la dernière fois que je vois l’heure. Je ne veux plus voir l’heure qu’il est. Je cache la pendule de mon champ de vision. J’ai besoin de vivre uniquement dans l’instant présent. Je n’ai pas envie de savoir depuis combien de temps ça me lance. Je n’ai pas non plus envie de projeter combien de temps ça va durer.
Il semble que le travail a commencé. Les contractions se font de plus en plus intenses mais le temps de répit que j’ai entre-deux me permet de reprendre des forces pour accueillir la prochaine vague. Je marche, je respire, je fais confiance à mon corps pour trouver la position dont il a besoin à chaque instant. J’alterne entre quatre pattes, accroupie et mouvements de bassin sur le ballon. Thomas commande des sushis pour le soir même. Je n’en verrais pas la couleur avant une durée indéterminée…
Lorsqu’une vague
arrive, je demande à Thomas de me masser très fort le bas du dos. Le pauvre, il
a l’impression de m’arracher le bas du dos et moi je lui demande d’appuyer
encore plus fort.
Le temps passe mais je ne sais pas si c’est le jour ou la nuit. Les volets sont fermés et nous sommes dans une ambiance « lumière tamisée ». J’entre dans une faille temporelle. Je vagabonde, le corps nu. Je prends un bain. Je demande à ce qu’on me fasse couler le jet d’eau chaude dans le bas du dos. J’ai ramené de quoi grignoter mais je n’ai pas faim du tout. Je suis incapable d’avaler quoi que ce soit, à part de l’eau. On m’amène régulièrement de l’eau citronnée que je bois à la paille, histoire de prendre un peu de sucre. Je sors du bain. Je me suspends à une écharpe.
Avec Juliette, notre sage-femme – crédit photo : Thomas
Les sages-femmes se relaient pour m’accompagner dans ce voyage. Thomas est parfois présent, parfois absent. Au bout d’un moment, je ne sais même plus qui se trouve dans la pièce. J’entre dans une autre dimension que je ne saurais décrire. Le travail avance. Le travail avance très très très lentement mais ça avance… Les vagues se font de plus en plus intenses et sont de plus en plus rapprochées. Je reprends un bain, puis j’en sors, puis je refais toutes les positions possibles et imaginables. Je vomis aussi. Plusieurs fois. Il paraît que lorsqu’on vomit, c’est que c’est bientôt la fin, mais là, PAS DU TOUT.
On écoute
régulièrement le cœur du bébé qui a l’air en pleine forme ! Franchement,
j’ai l’impression qu’elle fait la sieste. Je ne la sens pas du tout descendre. Dans
les livres, ils disent qu’à un moment, on ressent une forte envie de pousser.
Ce moment n’a pas du tout l’air d’arriver !
Je fais des sons
graves pour accompagner toute cette intensité. J’inspire, puis j’expire à
chaque contraction. Je mets du sens dans tout ce processus. Je sais pourquoi je
suis là. Je me connecte à notre fille. Je tente de communiquer avec elle, même
si j’ai l’impression qu’elle fait la sieste ou qu’elle est en train de se la
couler douce dans sa piscine pendant que je traverse le désert. Je fais des
mouvements avec mon bassin pour tenter de la faire descendre.
Je ne sais pas quelle heure il est. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Le travail avance toujours très très très lentement et la poche des eaux ne s’est toujours pas rompue. Des fois, quand je suis dans la baignoire, j’essaie de pousser mais ça ne fait rien. On est bien loin du cliché de la nana qui perd les eaux d’un coup et qui accouche une heure après !
Les décharges électriques que je ressens dans le bas du dos se font de plus en plus intenses. Je commence à pousser des cris. Je deviens comme une lionne en cage ! J’ai de plus en plus de mal à marcher, mais je suis quand même mieux debout qu’allongée. La pire des positions : allongée sur le dos. Je comprends toutes ces femmes pour qui c’est insupportable d’être allongée pendant plus d’une demie-heure, branchée à un monitoring, à qui l’on demande de ne pas bouger. Quand je m’allonge pour qu’on m’examine, je ne tiens même pas deux minutes.
Le travail
avance toujours très lentement. Je perds un peu de sang depuis plusieurs heures
déjà. On peut me suivre à la trace ! Il paraît que c’est bon signe. C’est
que mon col travaille. Mon col travaille d’accord mais je commence à
désespérer…
Ça y est ! Je bascule de l’autre côté. J’en ai marre. Je n’en peux plus. J’entre dans ce qu’on appelle « la phase de désespérance ». Je saurais plus tard que ce n’est qu’au bout de 30 heures de contractions, que je commence à perdre pied.
Delphine arrive pour remplacer Juliette. Je reprends un énième bain. Puis, je vagabonde à nouveau… Je pousse des cris. Je commence à avoir du mal à respirer correctement. Ma seule échappatoire, c’est de crier. La douleur est si intense, presque paralysante. Je ne sais plus quoi faire. Je n’en peux plus. Je suis à bout. C’est comme si on me mettait des coups de Taser électrique dans le bas du dos. Thomas me dira plus tard que c’était difficilement supportable pour lui de me voir dans cet état.
Delphine
m’examine pendant une contraction pour analyser ce qui se passe. Apparemment,
bébé descend, puis remonte…C’est tellement subtil que je ne le sens même pas.
La solution pour débloquer cette situation serait de rompre manuellement la
poche des eaux. Elles ne peuvent pas le faire ici, en maison de naissance.
Delphine me parle de transfert à la maternité. Non !!! C’est tout ce que je ne voulais pas !!!
Elle prononce le mot interdit : « péridurale ». Ah ! Non ! J’avais dit « jamais de la vie !!! »
Sauf que là, je
suis au bout de ma vie. Je ne sais plus quoi faire.
Delphine trouve les mots qui rassurent. Elle me fait prendre conscience de tout ce chemin parcouru. Je ne dois pas considérer ce transfert comme un échec. Je vais rencontrer mon bébé. Nous allons rencontrer notre bébé. Même si je demande la péridurale, ce n’est pas un échec. Ça peut me permettre de reprendre des forces pour accueillir notre enfant.
Je ne remercierais jamais assez toute l’équipe qui m’a accompagnée jusque là, avec tant d’amour, de patience et de bienveillance. Sans lui, sans elles, je ne serais jamais allée aussi loin dans ce voyage initiatique.
J’accepte le
transfert.
Deux cent mètres nous séparent des urgences de la maternité. Je me tortille sur le brancard. Rester sur le dos m’est difficilement supportable. A chaque contraction, je pousse des cris. Je n’ai quasiment plus de temps de pause entre-deux. Nous arrivons dans une salle où nous sommes accueillis par deux sages-femmes. Je ne me souviens plus comment je suis passée du brancard à la table d’accouchement. On me met sous monitoring. Je commence à paniquer. « C’est hors de question que je reste allongée sur le dos, accrochée à ce truc !!! » Je suis en colère, je crie, je crois que je ne suis pas super aimable… et les sages-femmes me parlent calmement. Elles sont au courant que je viens d’encaisser plus de 30 heures de contractions douloureuses. J’imagine que j’ai des circonstances atténuantes…
Une sage-femme m’informe sur la suite des évènements. Soit elle rompt la poche des eaux maintenant mais je dois savoir les contractions seront plus douloureuses. J’imagine que la panique se lit dans mes yeux !!! Sinon, l’anesthésiste est dans le coin et peut me poser la péridurale. J’avais dit « jamais de la vie » mais je lâche prise, je lâche le contrôle et j’accepte. L’anesthésiste est une femme drôle, à l’accent chantant espagnol. Je lui dis que j’ai peur de la péridurale. Elle m’explique tout ce qu’elle fait. Sa bonne humeur et sa joie de vivre me mettent en confiance. Elle démonte sans le savoir tous les a priori que j’avais sur les anesthésistes. Je me suis toujours imaginée un mec super froid, limite hautain, qui ne dit pas un mot. Je me sens respectée. Chaque personne qui s’occupe de moi me demande l’autorisation et m’explique chacun de ses actes.
Dès que la péridurale commence à faire son effet, la sage-femme procède à la rupture de la poche des eaux avec un ustensile qu’elle me montre. A un moment, je ne sais plus si c’est avant ou après… elle me fait une échographie pour voir comment la tête de cette petite est engagée. Je crois que je somnole un peu, puis la douleur revient. Thomas va chercher quelqu’un ! La péridurale s’est débranchée. On me réinjecte une dose. Je sens toujours mes jambes. Je sens aussi lorsque l’on me touche. Je ne ressens pas de douleur. J’avais tellement peur de ne rien sentir du tout, d’être comme paralysée… Mais ouf ! Ça va ! On ne m’a pas injecté une dose de cheval !
Là encore, je n’ai toujours pas la notion du temps. Les deux sages-femmes reviennent en me disant qu’on va se préparer pour la poussée. Euh… Ok… C’est-à-dire ? Je me retrouve dans la position que je ne voulais surtout pas, mais à ce stade je n’oppose pas de résistances. Elles me demandent de pousser à chaque contraction, sauf que je ne sens plus mes contractions, alors je suis complètement démunie. Je ne sais pas vraiment ce que je suis censée faire. De plus, lors de ma préparation à la naissance, je n’étais pas censée pousser, j’envisageais de laisser faire mon corps, de lui faire confiance dans ce processus totalement physiologique. Sauf que là, je suis allongée sur le dos, les jambes en l’air. Je ne sens pas mes contractions et je dois pousser je ne sais pas comment… Les deux sages-femmes qui m’accompagnent m’expliquent ce que je dois faire et m’encouragent dans ce processus. Je pousse 3 fois, je crois, et là, elles me demandent si je veux attraper ma fille. « Ah bon ? Elle est déjà là ??? » dit la meuf qui vient de mettre presque deux jours à accoucher !!! Ça me fait sourire, cette réaction que j’ai eu à ce moment là. J’attrape notre fille et la pose sur moi. Je regarde Thomas. Il a la larme à l’œil. C’est magnifique. Et moi, je crois que je ne réalise pas très bien ce qui vient de se passer. Je ne m’attendais pas à rencontrer notre fille aussi vite. J’ai l’impression que ça fait à peine une heure qu’on est là, alors que ça fait 4-5 heures.
Olivia pleure. Elle est là. Elle est vraiment là. Elle est toute propre. Elle doit se demander ce qui se passe. Qu’est-ce que je fous là ? J’étais bien au chaud moi. On ne se souvient pas de notre naissance, mais j’imagine que ça doit faire un choc de passer de 9 mois dans un cocon tout chaud à ce monde qui s’agite !
On avait demandé
à la garder en peau à peau avant de procéder à d’éventuels soins. Cependant, la
sage-femme la trouve un peu bleue. Par sécurité, elle l’emmène pour vérifier si
elle a assez d’oxygène. Thomas va avec elle et revient peu de temps plus tard,
avec notre fille dans les bras. Nous restons en peau à peau pendant deux bonnes
heures. Olivia fait sa première tétée. Je suis surprise de la voir aussi
éveillée. Bref, notre fille est née le 12 février à 1h24.
Voilà. C’était le récit un peu long de notre accouchement. J’ai sûrement oublié des choses mais l’essentiel est là. Thomas a du mal à comprendre pourquoi je me suis infligée cela, mais ce n’est pas comme ça que je vois les choses. Pour moi, je ne me suis pas infligée quoi que ce soit. J’ai vécu. Nous avons vécu un véritable voyage initiatique. Ce fut tellement intense que je me suis demandée si je n’étais pas en train de guérir des mémoires ancestrales. J’ai une pensée pour toutes les femmes qui accouchent depuis la nuit des temps. On dit qu’on oublie la douleur. C’est vrai. Enfin… je me souviens que c’était intense, mais j’ai l’impression que ça fait un siècle que j’ai traversé cela. Si c’était à refaire, je ne changerais rien.
Je suis allée jusqu’au bout de ce que je pouvais, même si je caresse le doux rêve que le prochain voyage soit 100% physiologique.