Leçon d’humilité
Ça fait des jours que cet article me démange … puis le temps passe, file à toute vitesse et cet article me démange toujours.
Quand ça me démange trop longtemps, ça devient une fixation, il faut vraiment que ça sorte !!!
Toi aussi, ça t’arrive ?
Aujourd’hui, je n’ai pas de sourire à t’offrir, parce qu’hier j’ai fait ma poule mouillée.
Si tu arrives en cours de route, depuis quelques jours, je me lance le défi d’aborder des inconnus, dans la rue, dans un magasin, dans le métro … J’ai appelé ce projet #100jours100sourires (ça fait 2 ans que ça trottait dans ma tête mais j’avais trop les chocottes !).
Je leur demande ce qui les rend heureux, s’il pense que tout est possible dans la vie, ce que ça leur a apporté la dernière fois qu’ils ont affronté une peur … et d’autres questions suivant l’inspiration du moment et l’instantané de la rencontre.
Je les photographie, puis je diffuse leur message ici-même. J’ai lancé ce projet, parce que :
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j’en ai envie depuis très longtemps ;
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c’est une façon de créer du lien entre les gens de manière simple et authentique ;
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j’ai peur mais je le fais quand même !
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c’est bien joli de faire des grands discours derrière son écran, mais incarner encore plus son message, c’est mieux ;
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chaque être humain sur cette planète a quelque chose à partager ;
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un sourire, ça coûte rien et ça peut contaminer positivement le Monde ;
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si ça inspire ne serait-ce qu’une personne sur cette Terre, ça me met le cœur en joie !
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on ne sait jamais l’impact que peut avoir une rencontre ! (si ça s’trouve ton voisin est en train de mettre en place un projet trop top, si ça s’trouve le service ou le produit que tu cherches depuis si longtemps, ton voisin est en train de le créer, si ça se trouve ton voisin va partager avec toi, un mot, une phrase, qui va te donner un déclic de ouf-malade, qui va changer le cours de ton existence …)
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et si, et si, et si …
Ce projet est simple et pas simple à la fois. D’ailleurs je l’ai commencé sans en parler à personne, sans faire de teasing de fou, je l’ai commencé, c’est tout.
Au moins une fois par jour, j’ai envie d’arrêter, parce que ça serait plus simple de continuer à faire ce que j’ai l’habitude de faire, ça serait plus simple de continuer à parler aux gens à qui j’ai l’habitude de parler, ça serait plus simple de continuer à faire « ce qui me rapporte de l’argent » et laisser le reste de côté, ce serait plus simple de dire que « tout va bien » tout le temps, de ne montrer que le bon côté des choses, de ne pas montrer que moi aussi je suis vulnérable, ce serait plus simple de faire des grands discours en disant que tout est possible, sans démontrer quoi que ce soit.
A la base, cet article me démangeait depuis plusieurs jours car je voulais partager avec toi, l’avancée de mon livre. Ce projet est venu se greffer entre temps et je me rend compte en écrivant cet article que c’est complètement cohérent.
Pour revenir à ce que je te disais au départ, hier j’ai fait ma poule mouillée.
J’ai passé 4 heures dans le train avec mon inconnue du jour, juste là, à côté de moi, et je ne lui ai rien dit, à part bonjour et au revoir. J’ai beaucoup lu et écrit durant tout le trajet, tout en me disant que ça serait bien que je me présente à elle, que je lui parle de #100jours100sourires, que cette jeune femme avait l’air très sympathique, ouverte d’esprit et que ce serait sûrement une super rencontre !
Puis, l’autre voix dans ma tête (tu sais, la voix qui revient toujours au galop !) a eu peur de la déranger, s’est demandée si j’allais devoir faire la conversation pendant 4 heures…
Enfin, je vais pas te faire un dessin, je suis sûre que tu vois très bien de quoi je veux parler !
Pour couronner le tout , le train arrive avec 40 minutes de retard (l’Univers était-il en train de me délivrer un message ???). J’avais 40 minutes de plus que prévu pour l’aborder mais je ne l’ai pas fait.
Quand nous sommes arrivés au terminus, cette femme m’a souhaité bon voyage, avec un grand sourire.
« Ah, j’aurais dû l’aborder », « je sais pas si je vais avoir le temps d’aborder quelqu’un maintenant », « je vais être en retard à mon rendez-vous », « en plus, j’ai faim »…
Tu te souviens de la Boîte à Excuses ?
J’ai fini sur un parking de supermarché où je me suis accordée 5 minutes top chrono ! J’ai abordé une jeune femme, très intimidée, qui m’a tout de même encouragée à continuer ! Ce qui m’a donnée l’élan d’aborder cette dame qui rangeait ces courses à toute vitesse dans sa voiture et qui m’a « gentiment » lancé un « délicat » : « j’ai pas l’temps » !
Ce que j’ai reçu était le parfait miroir de mes appréhensions de la journée …
Tout ça pour dire que dans la vie, on a toujours le choix.
On a le choix d’affronter ses peurs ou de les laisser nous dominer.
On a le choix de trouver toutes les excuses possibles et imaginables pour ne pas faire quelque chose.
On a le choix de se respecter, de s’apporter de la douceur, de se laisser du temps, autant qu’on a le choix de vouloir se prouver à soi-même et/ou au monde qu’on est capable de ceci ou cela.
On a TOUJOURS le choix.
Alors aujourd’hui, je fais le choix de persévérer dans ce projet, même si je n’y arrive pas tous les jours, même si des fois c’est difficile, même si des fois j’ai la flemme, même si des fois, il fait trop froid dehors ou que j’ai pas trop envie de parler.
Parce que je crois que lorsque qu’on a peur de quelque chose, il y a toujours un bel apprentissage derrière cette peur, une découverte, une rencontre que l’on aurait jamais faite autrement, si l’on avait pas transcender cette peur.
Et comme le disait Justine, mon inconnue d’hier :
Affronter ses peurs, c’est avoir du Courage.
Et le Courage, ça vient du Cœur. Et tout ce qui vient du cœur, c’est Beau.
Quand j’ai commencé à écrire mon livre, je ne pensais pas en être là aujourd’hui.
Je me suis lancée le défi de l’écrire en 80 jours, en hommage à mon expérience aux Machines de l’Ile de Nantes en 80 jours, mais aussi comme un besoin de prouver que j’étais « capable de ».
Finalement, je m’aperçois que je n’ai pas envie de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit, j’ai simplement envie de faire ce qui me plait, de créer des projets qui ont du sens, et d’inspirer le monde à faire de même.
A travers mon livre, à travers les services que j’offre à mes clients, à travers les rencontres que je fais au quotidien, j’ai envie de rendre hommage à la Beauté de ce Monde.
Quoi que l’inconscient collectif puisse penser, je pense que ce Monde est Beau.
Il est Beau parce qu’il y a des tas de gens qui ont des tonnes d’idées géniales mais qui pensent qu’ils sont tous seuls.
Il est Beau parce que la Nature est une source d’Inspiration phénoménale.
Il est Beau parce que des tas de gens portent des Valeurs fortes et inspirantes en eux.
Je n’ai pas terminé l’écriture de mon livre et c’est ok.
Je me suis rendue compte en l’écrivant, que ce n’était pas un simple livre qui raconte une expérience parmi tant d’autres, avec quelques photos pour faire joli.
J’ai appris que j’avais besoin de me respecter et de me laisser du temps.
J’ai découvert que j’ai besoin d’être dans un état particulier quand j’écris (comme quand j’écris cet article, j’écris tout d’un seul trait, sans réfléchir à absolument tout faire tout bien comme il faut. Sans me dire, je ne devrais pas dire ceci ou cela).
J’ai appris à faire preuve d’humilité et de ne pas être obligée d’être Performante tout le temps …
J’ai un train à prendre et un(e) inconnu(e) à découvrir, alors je clique sur publier et je te dis à demain pour de nouvelles Aventures !!!