Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Aujourd’hui, je t’emmène dans le petit village de Bettrechies à 20 kilomètres de Valenciennes (59), à la rencontre de Loret Dardenne

J’ai rencontré Loret lors de la nuit des Arts en mai 2016, à Roubaix.

Nous exposions notre travail tout près l’une de l’autre lors de l’évènement #Objet d’Artiste.  Son univers et la personne qu’elle est m’ont tout de suite attirée !

J’ai senti une Âme au grand cœur avec une démarche profonde et pleine de sens, très proche de la Nature. 

  • Peux-tu nous dire qui tu es Loret ? C’est une grande question …

 

Oui, c’est une grande question parce que fondamentalement, je ne sais pas qui je suis … Je dirais que

je suis un esprit ouvert, une conscience, qui prend, qui absorbe, qui se nourrit du monde extérieur.

  • Ça se sent dans ton Art d’ailleurs …

Oui, je pense …

La Nature en tant que telle m’inspire.

C’est pour ça d’ailleurs que j’ai quitté la ville pour venir m’installer à la campagne. Je n’avais plus rien à faire là-bas. Mon envie était de rester moi-même et de rentrer dans mes Racines.

Mes Racines, je les ai trouvées à la campagne. Dans la forêt, la Terre, les Arbres …

  • Je ne sais pas si je l’interprète bien, mais je vois des racines partout, dans chacune de tes créations …

 

Tout à fait ! Après, je laisse le spectateur entrer dans les images que je créé… Souvent, oui, ça parle de racines parce que je cherche toujours … enfin … chacun cherche un peu d’où l’on vient, qui on est. D’où LA grande question ! 😉

Les Racines aussi pour moi, symbolisent le Renouveau, les projets, des choses qui sont plus fortes que tout le reste.

Souvent, je ne sais pas si vous remarquez … lorsque vous conduisez sur l’autoroute, la Nature reprend ses droits. Là, c’est un peu ça aussi.

Il y a une force derrière tout ça… indescriptible, qui est énergétique …

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à l’Art ?

 

L’Art a toujours été présent, depuis toute petite.

Quand j’avais 5 ans, je faisais de formidables princesses, bien habillées jusque dans les moindres détails. Elles portaient des bijoux, chaussures, vêtements pailletés, bas… dans le but, peut-être plus tard, d’être styliste.

Ce que j’aimais c’était le rapport au textile surtout.

Ensuite, j’ai commencé à travailler sur le réalisme …

Donc, ensuite, j’ai eu l’envie d’apprendre le dessin de façon plus formelle. J’ai fait l’ESAAT de Roubaix. J’ai pris des cours supplémentaires parce que j’avais envie de perfectionner le portrait. Plus tard, j’ai laissé tomber parce que je suis rentrée dans des agences de pub. J’ai plutôt travaillé dans la communication, ce qui n’était pas du tout ce que je voulais faire au départ. Ensuite, pour diverses raisons, expériences de la vie, le chemin que je devais prendre … j’ai tout laissé tomber.

J’ai laissé tomber travail, père biologique, la ville, pour me concentrer sur mes convictions. C’est comme ça que je suis arrivée ici, à la campagne. En faisant de belles rencontres … Je me suis laissée le choix. C’est important.

Là, est revenue l’envie de retravailler le textile. Ça faisait 8 ans que je cherchais un moyen de transmettre mes racines, mes troncs d’arbre à moi, mes p’tites histoires avec l’Univers, avec le Monde… De les mettre sur du textile. Avant de passer vraiment au textile, j’ai fait plein d’expériences différentes sur des choses extrêmement délicates. Par exemple, du papier de soie au stylo à bille… Le côté Yin & Yang. La fragilité et la Force. Travailler sur du carton avec un crayon bien taillé. Toujours avec une maitrise du trait sur la matière très fragile. Après j’ai travaillé sur du tissu avec de l’encre et un pinceau. Travailler la fluidité, sans mettre trop d’encre sur le pinceau pour que ça ne tâche pas le tissu.

Ensuite, prise à mon propre jeu, de trop de « maitrise », j’ai voulu faire plus de traces. D’où des tâches sur mes stores, kakémonos.

L’envie de laisser ma trace et de continuer mon chemin

en travaillant avec des matériaux qui me parlaient d’autant plus : la cendre de bois, la Terre, sur mes toiles. En campagne, ce qui est très pratique, c’est que vous pouvez encore avoir des vieux sacs de toiles de jute. Après, il faut marchander, aller voir les fermiers…  Pouvoir les racheter ou si ils s’en débarrassent, c’est d’autant mieux ! J’ai fait un peu de porte à porte, les annonces, etc … J’en ai fait tout un stock chez moi !

Aujourd’hui, selon mes envies de créer, je les prends, je les sors, je les découpe, je les lave et j’en fais des toiles carrées. Des fenêtres …

  • A travers le travail de Loret, j’y vois une Ouverture sur le Monde et la Nature 🙂 

    En même temps, c’est un peu hypnotisant …

    A chaque fois que je regarde une toile, je n’y vois pas forcément la même chose.

 

C’est presque obsessionnel !

Je dirais que mon travail se situe vraiment à la lisière de l’abstrait et de l’obsessionnel.

Une frénésie de construire, de produire, de profiter et de m’inventer un monde qui est le mien.

Et donner cette sérénité.

Quand on se laisse prendre à un détail, on se laisse guider par une racine. On arrive à un autre endroit qui pourrait être une écorce d’arbre. Et là, c’est un endroit serein, calme. Puis, on reprend notre chemin, et on découvre autre chose. C’est un peu codé aussi … d’ailleurs,

s’il fallait mettre un nom sur ce que je fais… une « étiquette », ce serait de l’Art Pariétal Européen.

 

Pariétal : dans des grottes. Européen, parce que je ne suis pas Aborigène.

On trouve beaucoup de cet Art là, dans l’Art Pariétal Aborigène Australien.

Je ne fais malheureusement pas partie de cette tribu.

Je me sens inspirée, je n’ai pas eu d’influences, dans le sens où je ne suis pas allée voir et copier. C’est venu après 8 ou 9 ans de travail.

C’était d’ailleurs très impressionnant quand une dame d’un certain âge, artiste depuis très longtemps, connue en Belgique, s’est déplacé pour ma 1ère expo dans le village. Elle m’a dit : « Loret, tu fais de l’Art Pariétal Aborigène Australien ».

Elle avait mis 4 mots !

J’étais complètement retournée !

Je me suis dit : « enfin quelqu’un qui sait de quoi je parle ! »

Je ne savais même pas moi-même de quoi je parlais.

Elle m’a ouvert les yeux.

Quelques jours après, je me souviens, j’étais en train de terminer un store à la maison. J’étais devant une émission sur Arte, qui parlait justement de l’Art Pariétal Aborigène Australien. Là, j’ai eu les poils qui ont dressé. J’ai eu beaucoup d’émotions. Là, j’ai compris, effectivement, ce que j’étais en train de faire.

Waouh ! Moment d’émotions ! Je me suis dit : « Qui suis-je ? » Pour faire ce genre de choses …

J’étais quand même très contente, parce que je suis plutôt mystique. J’ai un rapport particulier avec la nature, avec les choses que l’on ne voit pas forcément. J’ai remercié ces choses qui se passent au-dessus de moi, ces esprits, ces âmes, qui m’ont donné cette possibilité de faire ce que je fais actuellement.

Je pense que je dois être habitée par un esprit aborigène !

Je préfère dire les mots tels qu’ils sont. J’suis très contente d’ailleurs.

J’espère qu’un jour j’irais là-bas … j’aimerais bien …

  • Tout est possible !!!

 

Je le souhaite très fort !

Bon, il va falloir que je vende pas mal de toiles … mais je pense que oui, ça sera possible !

 

  • Ça va forcément se connecter un jour, c’est évident !

 

Oui, je pense aussi … 😉

  • Quand tu crées, tu sais déjà ce que tu vas faire ?

 

Ça dépend… des fois j’ai des flashs ! Des fois pas …

Des fois, je sais que je vais commencer à un endroit, je vais faire plusieurs choses … Je vois 3 troncs, 4 troncs, et après, avec mon pinceau, je me laisse guider.

C’est comme si c’était de l’écriture automatique.

Donc, ça se met en place …

Dans le travail que je fais, il y a plusieurs étapes. La première, c’est la confection du châssis. Je ne fais pas le châssis, parce que c’est un autre travail… Pour ça, je fais travailler un petit artisan en collaboration.

Après, je mets la toile sur le châssis. Ensuite, il y a un premier passage, voire deux, avec un apprêt blanc, le fond. Seulement après, je travaille la matière avec un liant. Je laisse bien sécher.

Ces peintures là ne se font que l’été ! C’est un travail saisonnier en fait ! Il faut que ce soit bien sec car je travaille avec des matières vivantes. Il faut absolument que ces matières aient le temps de bien sécher pour que je puisse dessiner dessus. Laisse un temps de séchage aussi. Et après retravailler le fond et la forme.

Si tu vois bien, les fonds sont différents, parfois je mets des pigments. Je travaille aussi avec des encres ou du brou de noix que je fais moi-même.

J’utilise aussi de la peinture à l’huile, car j’aime bien qu’il y ait de la profondeur, de la lumière, des tons sur tons … Ce sont vraiment les sols d’ici qui sont près des ruisseaux, très ferreux, donc rouges.

 

  • Tu crées en quelque sorte ta propre couleur, par rapport à ce que tu as dans ton environnement …

 

Oui, c’est ça !

Alors plus c’est chaud, plus pour moi, ça rappelle Gaïa, la Terre.

Après j’ai d’autres fonds de couleur qui naissent comme ça, au fur et à mesure.

Par exemple, il peut y avoir une quantité de cendre de bois, avec de temps en temps une pointe de pigments. Après, il y a des choses qui se font avec la matière, la chaleur… il y a vraiment une alchimie.

Quand je commence les tableaux, j’ai comme l’impression d’être en cuisine.

Forcément, je veux un beau résultat. Je le souhaite ! Mais je ne sais jamais, c’est l’Aventure !

Quoi qu’il arrive, le résultat sera beau. Je ne sais pas trop comment ce sera à la fin, mais la Toile sera là. C’est comme le gâteau, il sera là ! Après, la tête qu’il aura … (rires) ça dépendra de la cuisson, etc … C’est un peu comme de la céramique, après tu deviens experte et tu maitrises …

Je ne peux pas maitriser ce genre de choses.

 

  • Est-ce que tu arrives à savoir le moment où tu dois arrêter ?

 

Oui Et Non.

Parce qu’on peut toujours avancer, continuer une œuvre.

Sachant qu’on peut la polluer après.

Il faut s’arrêter à temps, pour ne pas polluer l’œuvre. Ça veut dire qu’après, si on perd le fil de l’histoire, on a raté.

Pour moi, c’est ça. Donc moi je sais que mes fils sont là… mes traits, que la couleur est là parce que suivant les fonds, les envies de création de ce jour là et l’inspiration… Je sais que ça va partir sur tel ou tel fond, telle et telle couleur. Après, à un moment donné, je sais qu’il faut qu’elle se termine. Des fois je m’arrête à une étape juste avant et je laisse le temps de la réflexion… Avant de me dire : « est-ce qu’elle est finie ou pas ? »

Je m’aperçois au fur et à mesure des interviews que j’aime beaucoup connaître cette étape !

Dans l’Art comme dans la Vie, tout évolue, tout se transforme, difficile parfois, de savoir quand ça se termine.

 

  • As-tu un moment préféré lorsque tu crées ?

 

Tout le processus du départ jusqu’à la fin est intéressant.

Je suis dans la matière.

Même, tu vois, le châssis que je n’ai pas fait, je le projette avec la toile de jute.

Une fois que la toile de jute est là, je me projette avec les fonds que je vais mettre.

Ça se construit au fur et à mesure. Des fois ça va même trop vite dans ma tête. Je me dis « non, il faut laisser justement, l’alchimie ».

Tout est dans l’énergie en fait. Il y a quelque chose qui vient. Très vite, derrière, il y a autre chose … Le processus de création s’emballerait presque !

Peut-être parce que j’ai un rythme comme ça aussi. Après, je laisse faire les choses…

C’est comme si je rentrais en transe.

Le problème, c’est qu’il faut savoir s’arrêter.

Il y a des fois, c’est très difficile de s’arrêter dans ce processus.

C’est même des fois frustrant de se dire : « là, aujourd’hui, il faut que je m’arrête dans ma création ». Alors que tu sais que tu as encore quelques heures à faire avec elle.

Ces courbes qui sont super bien faites là et qui vont être encore mieux après. Il y a un geste qui a été répétitif et qui va se dessiner comme un écho.

Il va y avoir vraiment des vibrations. Je parle vraiment en termes de vibrations.

C’est difficile quand je dois arrêter. Il y a l’heure qui passe (c’est trop énorme que les cloches de l’église ont sonné pile à ce moment là de l’interview, si tu as l’élan de nous écouter ça vaut le détour !), j’ai une vie de famille … L’été, ça tombe bien, je travaille ces toiles là, je sais que je suis plus tranquille, plus au calme… Même si je dois gérer les imprévus à coté …

J’ai un peu de mal à m’exprimer. Pas toujours évident de parler de soi …

  • C’est important de parler de soi, de faire connaître l’Art, le processus de création à un plus large public. Souvent les gens ne se rendent pas compte de tout le travail qu’il y a derrière.

    On s’attache souvent à un résultat final. Ce qui me plait à travers ces interviews, c’est d’aller plus loin, connaître le chemin.

    Faire connaître l’Art, les Artistes … J’attache beaucoup d’importance au processus de création et à la valorisation de l’Artiste qui se cache derrière tout ça 😉

 

C’est vrai que les gens ne s’imaginent pas le travail, les matières qu’il y a derrière, si on en parle pas. Après, on ne peut pas les alpaguer non plus ! Il faut que les gens viennent à nous, qu’ils soient attirés. A partir de ce moment là, le processus d’explication peut commencer.

Les gens qui viennent me voir, ils ne savent pas pourquoi ils viennent, mais ils sont attirés. Ils cherchent à savoir pourquoi dans mes explications, dans mon travail. Après, ils en déduisent des choses, des expériences, des aventures qu’ils ont connues ! Des fois ils me racontent un peu leur vie …

  • Tu vas ouvrir tes portes cette année ?

 

Oui, j’ouvre mes portes fin septembre ! Je serais en exposition avec 2 autres Artistes.

Un artiste qui est de mon village : Daniel Delfosse.

Un artiste qui vient de Fourmies : Jean-Marc Crinier. Son travail m’a beaucoup parlé et j’ai eu envie de le connaître.

 

  • C’est une super connexion car la dernière interview que j’ai publiée était celle de Jean-Marc ! Vous êtes ultra connectés !!! Je ne suis pas du tout étonnée que vous vous soyez bien entendus 😉

 

Rien que dans son travail, le stylo à bille me parle beaucoup parce que ça été ma première étape de recentrage. C’est passé par le stylo à bille et ces matériaux dont je te parlais tout à l’heure : papier de soie, matériaux très délicats, des papiers vraiment fins …

Ça été pour moi, une étape importante avant de passer à autre chose.

Son travail est très vibratoire, très obsessionnel. Il parle de corps, de beauté … Au-delà de ça, une forte énergie. C’est Magnétique !

Ça rejoint mon travail en fait !

 

Hum … ça va bien se coordonner tout ça !

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

 

Mon plus grand rêve … J’en ai plusieurs des rêves …

Le premier c’est que mes toiles puissent rendre les gens sereins, apporter de la sérénité, des ondes positives et de l’Amour.

Ça c’est important pour moi, vu tout ce qui se passe en ce moment.

Mon deuxième rêve, ce serait que ces toiles voyagent partout et qu’elles me fassent voyager.

D’où, effectivement, le passage en Australie.

J’envisage aussi de partir dans des pays froids, un retour aux roches. J’ai besoin de toucher la roche, les cailloux, la pierre.

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

Le fait que tu sois dans une énergie positive.

Les rencontres ne se font pas par hasard.

Ce qui m’a attiré dans ce projet, c’est toi en fait.

C’est ta personne.

Après, tout ce que tu fais autour, forcément. Tout ce que tu sais faire et tout ce que tu apportes. Ça m’a mis en confiance. Je me suis dit : « Waw ! C’est une belle personne ! »

Alors, c’est facile à dire. C’est quoi ce terme « belle » ? etc… Mais bon, je me suis sentie bien. Je me suis dit : « il y a des choses forcément des choses à faire avec toi ».

 

Oh ! Wawww !!! Joie partagée !!! Merci !

 

J’ai vraiment passé un super moment avec Loret !

Si toi aussi, tu as l’envie d’entrer en immersion dans son univers, rendez-vous lors des Portes ouvertes d’Atelier d’Artistes, les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2016.

Pour en découvrir un peu plus sur son travail, tu peux aussi te rendre sur son site web et suivre son actualité sur sa page Facebook.

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-créateur 😉

MO2 Factory & son univers hypnotique !

MO2 Factory & son univers hypnotique !

C’est en mars 2013 que j’ai découvert l’univers d’un grand fou, de son nom Jean-Marc Crinier, autrement appelé « Fou du Bic » pour les intimes, auquel il préfèrera « Fou Tout Court », plus connu sous son nom d’Artiste MO2 Factory 😉

Jean-Marc inaugure le côté masculin de ce nouveau format d’interview portrait d’Artiste qui prend son envol depuis le 1er mai 2016 🙂

 

 

  • Qui est Jean-Marc Crinier ?

  • Qui est MO2 Factory ?

 

Beaucoup de choses à raconter …

Alors …

 

On va y aller dans l’ordre : « qui est Jean-Marc Crinier ? »

 

Un individu lambda de 52 ans, qui a effectué pas mal de choses dans sa vie, et qui continue !

Il a une profession qui n’a rien à voir avec le côté artistique. Le côté artistique n’est absolument pas une vocation première, puisque je n’ai pas de formation dans ce domaine.

Je suis entièrement autodidacte.

Par contre, j’ai toujours été passionné du dessin. Aussi loin que je remonte,

étant môme, pour être tranquille il suffisait de me donner une feuille de papier, un crayon.

On pouvait être tranquille pendant une après-midi entière.

Je m’inventais mes histoires, je me faisais ma petite vie à moi tranquillement dans mon coin sur du papier. Et c’est resté !

Le dessin a toujours été pour le plaisir. Jamais comme profession. Purement du plaisir.

 

  • Avais-tu déjà des influences dans ta famille ?

 

Non, pas d’influences dans la famille. Je me suis vraiment débrouillé tout seul à ce niveau là.

J’ai toujours adoré tout ce qui était graphique.

Tout a commencé avec la bande-dessinée, évidemment. Les premiers émois en lisant les « Tintin », « La ligne claire » … Découverte de tout ce qui pouvait exister, d’autres formes de dessins. En grandissant les BD un peu plus science-fiction, les productions « Pilote », « Fluide Glacial », etc …

Ça a bien nourri l’imaginaire. La littérature est venue renforcer tout ça. Donc, obligatoirement, quand on est pas mal rêveur, qu’on aime bien dessiner et qu’on a pas mal de centres d’intérêts en littérature, en cinéma ou autre … Il y a un moment, on essaie de mettre tout ça sur papier.

C’est l’univers médiéval fantastique qui a été le premier tremplin pour m’amuser d’une part. Puis, je me suis rendu compte que ça plaisait autour de moi et que l’on me sollicitait pour faire des affiches, des illustrations … donc, je me suis beaucoup amusé avec ça !

J’ai toujours griffonné sans jamais me prendre au sérieux, sans jamais être pris vraiment au sérieux non plus.

Ça a duré quand même pas mal d’années … avec plein de choses en parallèle. J’ai toujours aimé bricoler de mes mains également. J’ai même fait de la fabrication de décors pour des châteaux, des animations grandeur nature, des jeux de rôles, des animations médiévales… Ça expliquera un peu le « Factory » après.

Jusqu’à, il y a bientôt 7 ans de ça, j’ai pris la décision de me créer un univers propre.

J’ai décidé de faire table rase de tout ce que j’avais pu faire auparavant et de vraiment développer quelque chose de personnel.

Et tant qu’à faire aller jusqu’au bout, le développer avec un outil qui sort de l’ordinaire. C’est presque par accident que le dévolu a été jeté sur le stylo bille. Parce que fonctionnel, parce que partout, dans tous les tiroirs et qu’à un moment précis dans ma vie, il était dans ma main.

 

 

 

Pourquoi le Mo2 Factory … Comme ça a pris un petit peu d’ampleur, je me suis dit : « il faut avoir une signature qui m’est propre ». Il y a Jean-Marc Crinier d’un côté, j’ai mon boulot, j’ai ma vie. Et il y a le côté artistique où je ne me prends pas au sérieux pour autant, mais tant qu’à faire autant faire un petit pied-de-nez :p

 Le MO2 Factory, c’est un surnom que je traine depuis le collège.

Pour revenir sur les origines :

-> On est au collège, j’ai 13-14 ans. Je fais ma crise de croissance. A l’heure d’aujourd’hui, je plafonne à mon mètre 95-96, qui est quand même une taille assez … honorable.

Ma crise de croissance, je me mets à dépasser tout le monde. Et malheureusement à cette époque là, passait un dessin animé à la télé qui s’appelait « Momo et Ursule ».

Seuls les plus anciens s’en souviendront … 😉

Ursule est un petit chien à casquette et Momo est un gorille géant qui dépasse de partout !!!

Il dépasse les maisons, il dépasse les gens …

Et au collège, JE dépasse. Et rapidement, le surnom m’est venu.

Il m’est tellement venu qu’il m’a suivi partout, tout au long de ma vie, carrière professionnelle ou autre. C’est-à-dire qu’il y a énormément de gens qui me connaissent sous le surnom de « Momo », mais ils ne connaissent pas mon nom. Alors que pourtant, ils me connaissent très bien. Si je leur dit « Jean-Marc Crinier », ils vont me dire « ouais, j’crois que j’connais … »

Donc, c’est tellement resté que j’en ai fait ma signature de dessin.

Si ce n’est que je l’ai un peu raccourci, sur les propos tenus par un ami, qui m’avait fait le « MO2 »(au carré). Parce que

« Mo » 2 fois c’est Mo2.

 

Et « Factory » c’est un petit clin d’œil à la Factory d’Andy Warhol.

Le côté atelier, le côté usine, que j’avais dans mon garage.

Un garage qui a servi pendant des années à fabriquer des choses, des décors … il se passait toujours quelque chose dans cet endroit là, qui était tout sauf un garage.

Donc j’ai gardé cette appellation, qui accroche l’œil en plus 😉 C’est bien, au niveau de la com’ c’est sympa :p

Ça interpelle !

 

Jean-Marc m’a déjà interpelé plusieurs fois. La 1ère c’était à Louvroil (59) !

 

Oui, résidence à Louvroil sur invitation de Franck Marco,

où un fabuleux directeur de salle nous a confié un espace magnifique pour une semaine.

On avait le droit de faire ce qu’on voulait ! Ma première expérience dans ce domaine là. Je n’avais jamais fait ça auparavant.

J’étais un néophyte total en la matière.

Ça a été un moment magnifique et merveilleux avec Thierry Robrechts, peintre belge fou furieux magnifique, Sophie Stal, photographe et aquarelliste et donc Franck Marco, musicien-batteur fabuleux qui avait décidé de réaliser le rêve de sa vie : réunir ses deux passions => la peinture et la batterie, donc lui il peignait en jouant de la batterie !

 

Ah oui ! C’était fabuleux ça aussi !

 

Oui c’était notre 1ère rencontre cette fois là, où tu t’amusais à peindre le visage d’une certaine personne… dont j’ai moi aussi conservé le souvenir.

 

  • Dans ton Univers, j’y vois un mélange de mécanique et de féminité… 

 

Oui ce sont les deux axes principaux :

 

Le corps féminin, on peut dire que c’est une passion !

J’adore les formes féminines parce que ce sont des formes qui vont être rondes, courbes, qui n’ont pas la prétention d’être musclées … C’est juste rond et généreux.

Le bio-mécanique, c’est mon petit jardin secret.

Une passion qui vient de mes antécédents Héroïc-Fantasy & co, jusqu’à la découverte d’un individu qui s’appelait Hans Ruedi Geiger, le maitre de tout ce qui a été la naissance des univers bio-mécaniques. C’est à lui qu’on doit notamment, dans les choses les plus connues, le film « Alien ». L’imaginaire, tout ce qui est représentatif au niveau du graphisme, du design, c’est Ruedi Geiger qui a tout créé. Donc, ça donne une idée du style un peu dur, mécanique, mais en même temps, vivant, agressif.

 

J’ai laissé un peu la forme agressive de côté, mais je m’amuse à mélanger de l’humain, du mécanique.

Il y a des rouages, beaucoup de rouages dedans.

Ça c’est le côté « Steam Punk » qui ressort.

Tout ça donne naissance à des choses … peut-être … surprenantes, en tout cas qui sortent de l’ordinaire, uniquement travailler au stylo à bille.

 

Une chose est sûre,

les dessins de MO2 Factory ne laissent pas indifférent !!!

 

Toujours, toujours, toujours, le stylo à bille, uniquement le stylo à bille.

Ce sont des dessins qui peuvent aller jusqu’à 40-45 heures de travail pour les formats les moins importants. Jusqu’à plus de 80 heures de travail pour les formats les plus grands.

De la patience, se redonner du temps,

réapprendre à se donner du temps et ce vider la tête.

 

C’est ça qui est merveilleux ! Ça vaut toutes les thérapies 🙂

 

C’est hypnotique !

 

Tu es dans mon atelier qui n’en est pas un, puisque nous sommes en plein milieu de la maison. Il y a toujours de la lumière, c’est important pour les yeux ET de la musique. Il y a toujours la musique derrière, qui va avec la création. Il y a des univers musicaux qui correspondent à tout ça. J’ai besoin de cet ensemble là pour être bien, pour me poser.

 

Un grand bonheur d’être plongée dans l’univers de Jean-Marc !!!

 

  • Comment se déroule ton processus de création, de l’idée à la réalisation ?

 

L’idée est souvent assez floue. C’est juste l’envie de me lancer un défi.

Chaque dessin est un défi !

C’est un défi dans le sens où il faut arriver à rendre quelque chose … Si je prends l’exemple du dessin sur lequel je travaille actuellement : je suis parti sur l’idée d’un corps que j’ai totalement déstructuré, puisqu’il n’est représenté que par des traits, des courbes… c’est difficile à expliquer comme ça, juste avec des mots.

L’idée, c’est d’arriver à rendre un corps, uniquement avec un stylo à bille, tout en amenant dans le dessin des nuances, qui vont permettre de voir des volumes. Voilà le défi de base !

 

Ensuite, ce qui est intéressant, c’est de se dire qu’avec un seul stylo à bille noir, on peut arriver à avoir plein de ton de gris différents, selon comment nous allons utiliser le stylo. On arrive à avoir des effets de profondeur, de superposition, alors que c’est toujours le même stylo qui fait le boulot. On peut aller d’un noir profond, à partir du moment on l’on va charger en encre, sans jamais écraser le papier, ne surtout pas marquer le papier. Ça veut dire plusieurs passages, d’où le temps que ça prend. Ou alors des techniques de hachurrage ou de pointillisme, qui vont permettre d’amener des nuances, des ombrés …

 

Le défi c’est : Un Seul Objet, celui que j’ai dans les mains.

Un bon vieux stylo, dont je ne citerais pas la marque, mais le plus connu de tous. Noir. J’aime bien travaillé aussi avec le bleu indigo. J’ai déjà travaillé avec le rouge. J’ai encore jamais travaillé avec le vert, un jour ça viendra. Ce sont les 4 couleurs de base de cette marque bien connue.

 

Le 1er défi c’est ça : « tiens, j’ai envie de faire un corps, qui n’est pas vraiment dessiné comme un corps ». Il n’y a pas de traits définis qui dessinent le galbe de la hanche, la courbe d’un rein, etc …

Ce sont juste des formes qui vont donner à l’œil, l’idée que c’est un corps. Après, c’est une interprétation personnelle.

Je prends un bon vieux criterium pour définir les formes extérieures. Par contre, à l’intérieur, comment ça va se découper, se construire, je n’en sais rien au départ. Ça va se nourrir au fur et à mesure que j’avance dans le dessin.

Il est accroché là, devant moi, il est au mur. Je vois des choses dedans, j’arrive à visualiser des idées. Mais une fois que je l’ai sous la main, c’est le crayon qui part en roue libre. Il n’y a pas vraiment de construction autre que ça.

Si c’est un bio-mécanique, je sais que je vais faire un cadre. J’ai toujours un cadre autour qui maintient les éléments.

Si je suis sur un visage dans lequel viennent se greffer des pièces mécaniques, je suis incapable de dire, quand je commence le dessin, à quoi il va ressembler à la fin.

J’ai une idée vague de ce que j’aimerais essayer de faire. Je dis bien « essayer ».

Ensuite, je me laisse porter en fonction des traits. C’est compliqué à expliquer.

J’arrive à voir en 3 dimensions. J’arrive à voir à quel moment je dois arrêter un trait, parce qu’il y en a un autre qui va le croiser à cet endroit.

Je le sens !

C’est facile à dire comme ça, c’est très compliqué à expliquer le processus qu’il y a derrière. C’est instinctif, je sais pas … mais ça se fait, ça se fait naturellement. Le dessin évolue au fur et à mesure et je ne sais pas du tout vers quoi je vais. Il y a un moment où je me dis : « là, stop, il faut que j’arrête ! ». Il y en a assez, ce n’est pas la peine d’en rajouter, sinon ça va être de trop ! C’est le plus dur à faire, ça ! Savoir à quel moment le dessin est terminé … parce qu’il n’y a pas de limites justement. Sauf que si on va trop loin, ça va être trop chargé et il n’y a plus cet effet de profondeur, ces formes, …

 

Le plus dur n’est pas de le commencer, c’est de l’arrêter !

 

Comme c’est hypnotique justement, il faut s’avoir s’arrêter, prendre du recul, l’accrocher au mur, le regarder de loin.

 

Voilà le processus … Est-ce que ça en est vraiment un ? Je ne sais pas …

 

C’est un processus intuitif en fait !

Qui entre parenthèse fait totalement écho à ma démarche photographique !

 

Oui, c’est totalement intuitif !

Sauf quand je me lance des petits défis techniques. J’ai fait une série avec des instruments, des dessins plus réalistes. Là, on est dans le défi technique qui était destiné à apprendre à travailler le trait, à le maitriser. J’avais essayer des choses sur du bio-mécanique… je me rendais compte que ce n’était pas assez clair pour moi. Donc, ces défis, comme cette guitare qui est accroché au mur, un petit clin d’œil à des amis musiciens 😉

Là, je suis partie d’une photo, où j’ai essayé de reproduire. Chose que j’évite de faire au maximum, parce que je n’aime pas « reproduire ».

On me dit souvent : « est-ce que tu ferais des portraits ? ». Non. Je n’ai pas envie. Ça m’amène à être enfermé dans une boite, d’où je ne peux pas sortir. Il faut faire le portrait, représenter la personne … C’est trop contraignant pour moi. J’ai besoin de laisser le crayon partir. Si à un moment, dans le visage, il y a une ouverture qui se crée, des câbles qui arrivent …

 

  • Où alors, il faudrait que ce soit un portrait où l’on te donne la personnalité de quelqu’un, en te donnant carte blanche ?

 

Là, c’est envisageable. Et qu’on me dise : « fais ce que tu veux avec ». Là, c’est différent.

 

J’avais eu une demande, à partir d’une photo, de deux sœurs qui étaient côte à côte. On m’avait demandé si c’était possible … J’ai commencé à expliquer que non, je ne faisais pas … SAUF si on me laisse faire comme j’ai envie. Et là, j’ai regardé cette photo et j’ai découpé pour ne garder qu’un œil de chacune cote à côte. Deux morceaux de visage avec juste les yeux. Un œil de chacune. C’est une forme de visage déstructuré et là je me suis amusé à partir de ça, en essayant d’être le plus réaliste possible. MAIS en découpant, en transformant la photo d’origine.

 

Il faut que j’ai cet espace de liberté, sinon je m’ennuie. C’est une passion, c’est vraiment par plaisir. Il faut qu’il y ait du plaisir. S’il n’y a pas de plaisir, je ne vois pas l’intérêt.

 

  • C’est quoi ton moment préféré, quand tu crées ?

 

Le soir.

La nuit.

J’ai un métier où parfois, je finis tard. Je rentre chez moi, il est 22H30. C’est un moment propice pour se poser, se laisser partir, mettre la musique, se laisser emmener dans une espèce de monde un peu hors du temps. Et d’un seul coup, ouvrir les yeux, regarder l’heure : il est 2h du matin, il va peut-être falloir lever le pied !

Un petit côté « oiseau de nuit » que j’aime beaucoup. Je trouve que c’est un moment vraiment agréable pour créer, pour dessiner : LA NUIT.

Il y a une ambiance complètement différente. Il n’y a plus les bruits à l’extérieur. On est dans un autre univers. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré ce moment.

La journée, je suis trop sollicité par plein de choses. S’il y a un rayon de soleil dehors, j’ai envie d’aller me balader. Alors que la nuit, c’est un moment où l’on peut se poser. On est seul avec le crayon et la feuille de papier.

 

J’imagine super bien la scène !!! MO2 Factory dans la pénombre … avec pour seule lumière, la lampe qui éclaire son œuvre … Magique.

 

  • Tu as des projets, des dates à venir, où l’on pourra te voir travailler ? Découvrir ton travail ?

 

Travailler, c’est un bien grand mot. Même si je crayonne toujours un peu devant les gens pour qu’ils comprennent le processus, comment avec un stylo à bille on arrive à faire certaines choses.

Les prochains rendez-vous à venir sont pour le mois d’août, dans un charmant petit village, à côté de Fourmies (59), qui s’appelle Féron.

Les Féron’Arts

qui organisent tous les 2 ans une superbe rencontre.

Ce petit village devient un village artiste à temps plein.

Pendant 4 jours, du 12 août au 15 août, les habitants ouvrent leur garage, leur grange, la bergerie, la maison de la grand-mère, pour aller accrocher différentes œuvres d’Artistes (photographes, peintres, sculpteurs…). Il y a du théâtre de rue, des spectacles dans un grand chapiteau… Il y a plein de choses pendant les 4 jours. C’est vraiment un lieu très très agréable. J’invite les gens qui ont la possibilité de venir. Les Féron’Arts, c’est une manifestation qui existe depuis de nombreuses années maintenant, qu’il faut vraiment encourager ! Ça donne accès à plein d’Artistes débutants mais aussi à des spectacles de rues … des choses que l’on ne voit pas habituellement ailleurs.

Ensuite, il y aura les

Portes Ouvertes d’Ateliers d’Artistes,

les 30 septembre, 1er et 2 octobre, organisées par le Conseil Général.

Cette année, je suis invitée par Loret Dardenne à Bettrechies.

Ce week-end là, il y a vraiment beaucoup d’Artistes à rencontrer dans tout le département !

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

 

Mon plus grand rêve … Il y en a un mais … euh … c’est un rêve frimeur.

 

Ah ah ah !!! Un rêve frimeur !!!

Vas-y Jean-Marc, partage ton rêve frimeur !!!

 

Une expo perso dans une grande ville ! Ça j’adorerais !

Aller me confronter un peu, sortir du cadre de l’Avesnois.

J’ai eu l’occasion de faire ma première expo solo à Fresnes-sur-Escaut au Musée Vivant des Enfants. Un accueil adorable ! Me confronter tout seul, non pas avec un collectif, face au regard du public. Ça c’est une expérience qui est d’une richesse.

Donc si j’avais un rêve fou un jour, ça serait d’être invité dans une grande ville,

pour avoir un public plus citadin, peut-être plus averti … je ne sais pas … Un regard autre que celui du secteur, et pouvoir présenter ce que je fais, ailleurs.

Ça reste malgré tout un rêve assez soft. C’est mon ego qui se laisse aller …

 

Son égo … Qu’est-ce qu’il faut pas entendre …

Ça mérite d’être vu !

Je soutiens ton rêve à 2000% Jean-Marc Criner, MO2 Factory !

 

Après des rêves j’en ai plein, mais j’en ai trop !!!

  • Il faut en avoir des rêves, c’est super important !!!

Tout à fait ! Et je sais que tu sais de quoi tu causes :p

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

C’est quoi ça ?

Qu’est-ce qui me plait le plus ? A mon niveau, c’est quelque chose que je me suis amusé à suivre depuis un petit moment. C’est découvrir d’autres choses.

Grâce au Pink Power Tour, j’ai découvert des gens qui font des choses, je ne savais même pas que ça pouvait exister !

C’est ça l’intérêt justement. C’est une fenêtre ouverte, même une porte on peut dire, parce qu’après on a des contacts pour pouvoir rencontrer les gens.

C’est une fenêtre ouverte sur des gens qui font autre chose que ce que l’on voit habituellement. C’est autre chose que ce qui est proposé habituellement. Je sais que tu as rencontré des gens qui font des choses dans un dojo, des gens qui créent des univers très colorés … C’est dans ce sens là où je t’encourage pleinement à continuer !

Là, tu viens d’ouvrir la fenêtre sur moi.

S’il y a des gens qui ont envie de passer la tête par la fenêtre, dire un petit bonjour, ça sera avec grand plaisir !

 

Yeah !!! ça me donne encore plus envie de continuer !!!

 

Transforme-là en porte-fenêtre, ça sera encore mieux :p

 

Merci Jean-Marc ! A bientôt !!!

 

Alors, évidemment tu peux aller à la rencontre de ce grand fou quand ça te chante :p

Tu peux aussi aller te ballader sur son site web et sa page Facebook pour suivre ses péripéties « stylobillesques » 😉

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-cocréateur 😉

RDV la semaine prochaine, pour une nouvelle interview Portrait d’Artiste que j’ai hâte de partager avec toi 🙂

Immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

Immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

C’est parti pour la 1ère interview de l’été !!! (oui oui c’est l’été !!! Si si je t’assure !!! 😀 😀 😀 )  

Aujourd’hui je t’emmène dans l’univers de Fabienne Le Vacon , alias Kaelie Wan… J’ai rencontré Fabienne, il y un peu plus d’un an (et depuis je ne l’ai plus quitté :p).

Fabienne est professeur d’Arts internes, praticienne de Shiatsu, Artiste-peintre … Une femme généreuse à multiples talents que je suis fière de connaître et de partager son univers avec toi.

Entrons en immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

  • Qui est Kaelie Wan ?

C’est mon nom d’Artiste depuis plusieurs années. C’est un nom d’origine celte que j’ai créé. Ça représente un peu qui je suis en tant que peintre. Le sens qu’on pourrait lui donner, c’est

une volonté d’amener une forme de lumière et de générosité jusque dans l’obscurité.

C’est mon idéal d’Artiste en fait. J’essaie au mieux de vivre ce nom avec cette identité, dans ce que j’fais… et puis ce sont mes origines celtes 😉

 

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à l’Art ? Comment l’Art est arrivée dans ta vie ?

Je pense que c’est une nature artiste.

Même si on a tous cette nature d’artiste, après qu’est-ce qu’il l’a réveillé ? Pourquoi ça a pris le dessus ?

J’ai eu la chance de grandir dans l’Art.

J’ai fait de la danse et de la musique étant petite. Et puis des ARTS Martiaux, je dis bien ARTS Martiaux, c’est un Art, même si c’est un Art très « martien »… ça reste une forme d’Art du mouvement. D’ailleurs la danse m’a amené aux Arts Martiaux. Ce sont deux arts du mouvement même si la finalité n’est pas la même. Ça a toujours été présent dans mon enfance.

Après, ça été aussi l’influence de mon parrain,

Yvo Jacquier, un artiste peintre très riche d’enseignement, très passionnant.

Je l’admire beaucoup. Il continue d’œuvrer, il vit à Prague depuis quelques années. Et étant enfant, je l’ai cotoyé, j’ai visité son atelier, j’ai perçu son univers, sa façon de créer.

En plus il est multi-talents.

Il avait un côté musicien. Beaucoup de choses me touchaient énormément dans son approche :

sa passion, sa volonté de se battre en tant qu’Artiste dans sa différence. C’est un chercheur, un explorateur, c’est quelqu’un qui a un univers très très riche, qui aujourd’hui se consacre beaucoup à la Géométrie sacrée dans l’Art.

Il a joué un vrai rôle de parrain en tant que modèle, en tant qu’Artiste, un peu décalé, assumant complètement sa différence. Donc, ça m’a énormément imprégné.

 

C’est énorme et fascinant ! Ça me donne super envie de le connaître !

 

C’est vrai qu’il m’a imprégné, même si je ne m’imaginais pas vivre de cette profession, une fois adulte. J’avais d’autres idées, et aussi j’avais cette croyance, qu’en tant qu’Artiste, on a pas vraiment une place dans ce Monde. Je voyais que lui, se battait pour ça ! Il est plus âgé que moi, donc je le voyais en tant que jeune adulte, lutté énormément. Donc, c’est vrai que j’avais mis un peu ça de côté.

Finalement la vie m’a ramené à ça, une fois jeune adulte aussi, à réaliser que c’était essentiel pour moi d’apporter ce que je voulais apporter aux gens à travers l’Art, tout simplement …

 

  • Comment tu décrirais ton style artistique ?

J’essaie de ne pas avoir de style quelquepart… Ce qui décrirait le plus c’est ma recherche et mon idéal de ce que je veux vivre par rapport à l’Art.

Aujourd’hui, je suis plus dans l’heroïc-fantasy et l’illustration, mais ça n’a pas toujours été le cas. En plus, là on parle en tant que peintre mais j’ai été Artiste dans d’autres arts. J’ai été Artiste du mouvement, j’ai eu une compagnie pendant des années. J’ai été musicienne.

Je ne m’attache pas tant à une forme ou un style.

Pour moi ce qui compte, c’est plus de considérer que

l’Art c’est comme une porte vers l’invisible.

Et moi, ce que j’aime, c’est d’ouvrir cette porte, et de permettre aux gens de découvrir un autre univers, d’explorer autre chose, et notamment ce monde invisible ou le monde de l’Énergie, de la féérie ou de la Magie, ce qui correspond vraiment à mon domaine.

 

  • Donc, tu cherches à travers ta création, à faire passer des messages particuliers ou des émotions particulières ?

Un message c’est sûr ! Pas les émotions.

Je ne défini pas du tout l’Art comme devant susciter des émotions.

Pour moi l’émotion c’est bien en dessous de ce qu’est l’Art.

L’Art pour moi doit susciter des ressentis et c’est beaucoup plus profond.

L’émotion, on peut en avoir avec … hum … une pub, peut faire vivre des émotions ou du divertissement. Trop souvent l’Art est à un niveau de divertissement.

L’émotion ça va, ça vient, c’est pas du tout ce que je veux provoquer. C’est plus un ressenti. Un ressenti c’est plus profond que ça. Donc c’est un challenge, je ne dis pas que j’y arrive ou quoi … mais en tout cas je chemine vers ça.

Un ressenti c’est par exemple : de la paix , de la douceur, une fluidité, un ressenti de vie. Ça c’est du domaine du ressenti, c’est pas de l’émotion.

Déjà je me met le challenge de créer pour que ça fasse émerger des ressentis et non des émotions, ce qui est beaucoup plus difficile, mais à mon avis, beaucoup plus intéressant. Et qui vient capter les gens plus dans ce qu’ils sont et qu’ils aient envie d’explorer cette part en eux, qui a bougé dans ce ressenti. Et non, juste une émotion qui va, qui vient…

Pour moi c’est trop superficiel le domaine de l’émotion ou c’est trop mélangé à l’art spectacle sensationnel.

Je suis plus sur une thématique ou une idée que l’art, ça porte une certaine vibration, une vibration qui peut harmoniser, voir qui peut être une forme de guérison.

Etant à côté thérapeute, étant dans l’énergétique, je suis très sensible à ce qui se passe dans l’œuvre d’art, au moment où l’on produit une œuvre d’art, qu’on la présente à un public. Je suis concentrée sur la qualité de ce qui va émaner, de ce qui passe dans la toile… Et pour moi c’est ça qui va forcément toucher l’Être, consciemment ou inconsciemment. J’essaie que ce soit de la meilleure qualité possible pour que ça aille chercher le plus beau et le plus inspirant en lui. C’est ma vision de l’Art.

Donc, c’est pas tant que j’ai un style, c’est que tout mon style, se met au service de cet idée de vouloir apporter une certaine force de guérison à travers l’Art. Donc ça demande de travailler beaucoup sur soi parce qu’il s’agit pas de faire sortir n’importe quoi de soi. Ça demande d’être dans une vraie introspection et quête intérieure. J’peux pas laisser passer n’importe quoi. Il y a vraiment une idée de travail profond derrière.

 

  • Comment tu fais quand tu as une idée ? Sais-tu bien à l’avance ce que tu vas créer ? Comment se passe ta démarche de création d’une œuvre ?

Justement comme je ne veux pas être dans le fait d’ouvrir quelque chose, laisser passer, et ce qui sort, ça serait peut-être des choses bien mais peut-être aussi des choses inconscientes, obscurs ou quoi … j’veux vraiment être dans un maximum de clarté, par respect pour la personne qui verra ensuite l’œuvre. Je sais que tout s’imprègne, ayant cette sensibilité.

Forcément, je fais un travail en amont, de choisir l’Essence de mon message. Après ce n’est pas tant que je choisis la forme que ça va prendre, mais plus : en substance, c’est quoi ? Ensuite, quand je suis face à cette substance, cette volonté… Admettons que je veuille faire passer quelque chose de l’ordre de la Vie, ça me met face à, où, moi j’en suis par rapport à ça et ce que je suis capable de faire passer.

Ça me faire vivre toute une Aventure en moi pour que ce soit ce ressenti, cette qualité qui puissent être le meilleur de ce que moi j’en vis de cette Vie qui va passer. Et au fur et à mesure, ça va s’incarner dans une forme. Je vais donner une forme en lien avec mon art, avec mon support.

 Mais il y a vraiment un chemin…

Je travaille avec la méditation, donc ma première phase c’est toujours un côté vraiment introspection, d’aller chercher le plus haut et le plus beau du thème que j’ai envie de partager.

Et puis, de faire aussi un chemin de nettoyage de moi vis-à-vis de ce thème pour être la plus honnête possible et que ça aille chercher les gens dans le meilleur de ce qu’ils emportent.

 C’est comme un effet « écho »… donc ça, c’est ma démarche, tout le temps.

Et ça correspond à un courant artistique que j’aime beaucoup et que j’essaie de vivre à ma mesure depuis des années, qui associe la méditation et la pratique artistique.

Ça m’a toujours interpellée parce que je pratiquais déjà la méditation, je pratiquais l’Art. Et je me disais : « j’ai pas envie d’être devant la feuille blanche, d’être perdue … je veux connaître ce processus créateur, j’veux pouvoir être la plus consciente possible pour que le résultat soit le plus fidèle possible et que ça apporte quelque chose de vraiment constructif dans ce Monde. »

Et pas balancer n’importe quoi ! Donc, j’avais déjà cette rigueur et cette éthique, donc la rencontre avec cette dynamique de l’art sophianique, ça été vraiment comme un fil conducteur pour moi. Du coup, j’ai des phases comme ça qui me permettent d’être vraiment actrice et consciente.

 

  • Ça prend du temps ces phases là ? Je ne me rends pas compte …

Pas forcément … ça peut si le sujet est vaste. Après, si c’est quelque chose que je suis déjà en train de travailler, qui est en train de mûrir ou que je suis déjà en train de traverser, il y a déjà de la substance. Pour moi c’est un peu comme une substance qui doit être là en amont, déjà disponible.

Si le sujet est très élevé ça va demander plus de temps. C’est comme si il fallait aller chercher plus haut, s’entrainer à aller vers le plus beau de ça.

En plus ce qui m’intéresse dans le processus, c’est que si je choisis un sujet, je vais forcément être confrontée à ce sujet dans ma vie pour faire un point avec. Pour essayer moi, d’avoir un progrès et du coup, c’est un peu le fruit de ce progrès, que je vais pouvoir faire passer dans mon art.

Donc, selon ce que j’en vis, ça prend plus ou moins de temps. Et des fois c’est assez rapide parce que c’est immédiat. J’avais fait un personnage qui est très comme ça en posé, en forme de méditation… ce sujet, il est venu rapidement parce que je pratique tous les jours la méditation. C’est un peu pour moi comme une évidence. C’était déjà disponible. Après je sens qu’il y a des choses qui sont moins disponibles et qui me demandent beaucoup plus d’effort, c’est le DÉFI. Ça devient, du coup, une Aventure ! C’est là où ça a de la valeur, c’est que je livre le fruit d’un combat, c’est pas quelque chose qui vient qui part ou qui est extérieur !

 

  • Tu as un moment préféré dans ton processus de création ?

 Le moment préféré c’est quand je passe ce fameux cap qui arrive à chaque fois où j’ai l’impression que j’y arriverais pas ! 

(LOT OF RIRES !!!)

En fait entre le monde intérieur, l’image qu’on a, l’impulsion qu’on a … Le monde intérieur pour moi, c’est assez parfait, pur, clair. Il y a quelque chose que je peux percevoir comme ça, un peu idéal. Puis, au moment de réussir à le mettre en forme concrètement, que ce soit dans un mouvement, dans la musique ou dans une image, il y a toujours une face terrible que je suis obligée de traverser, de doutes « est-ce que je vais y arriver ou pas ? Ma technique est imparfaite »… Quelque chose comme ça qui est difficile et qui demande tout un combat pour réussir à traverser ça, sans vouloir quelque chose de forcément parfait, mais en tout cas être fidèle à l’essence de ce que je voulais mettre.

C’est sûr, quand j’arrive à traverser ce cap c’est le meilleur moment !

 

YESSS !!! VICTOIRE !!! You ouh !!!

 

Il y a comme un moment où dans le support, je vois en écho, l’essence de ce que je voulais vivre, même si ça sera jamais la même chose, sinon faudrait que les gens viennent dans mon Monde Intérieur, c’est pas possible !!! (rires)

Mais je me dis que dans cette Essence là, l’autre va peut-être reconnaître une essence commune à ça… Si je sens que ce qui vibre est fidèle à ça, pour moi c’est le meilleur moment c’est sûr !

Alors quand après, il y a le moment de rencontre avec un public, que la personne voit et que ça fait émerger en elle quelque chose. Et sans qu’on lui dise, elle dit « ah ! ça me fait penser à ça ! », et qu’en plus on y a mis en qualité, c’est encore plus beau.

Après c’est ouvert, les gens reçoivent comme ils le veulent, suivant leur sensibilité, mais c’est sûr que c’est le meilleur moment …

 

  • Tu te vois comment d’ici 3 à 5 ans ?

Mon univers d’Artiste a été un peu réduit ces derniers temps, comme j’étais sur un gros projet, sur la création du Dojo, sur les Arts Martiaux, sur ce que j’ai mis dans ce domaine. Ça m’a énormément occupée. Pour moi, maintenant, et dans le futur proche c’est le fait de pouvoir mettre beaucoup plus de temps et d’énergie pour développer cet univers artistique.

Donc, je sais pas où je serais ou quoi, mais c’est sûr qu’il y aura à nouveau un équilibre. Ce que je veux faire passer par rapport à l’art, c’est une forme d’espérance, puisque c’est de susciter, d’aller chercher le meilleur en chacun. Mais c’est aussi ce que je fais passer à travers les Arts Martiaux, puisque l’idée, c’est que les gens retrouvent confiance en eux, ressentent qu’ils ont de la Force. C’est le même message quelque part que je veux mettre dans l’Art.

Du coup pour moi, le futur c’est de pouvoir l’amener à la fois dans les Arts Martiaux, à la fois dans l’Art. Que ça touche le maximum de gens, qui peut-être n’irait pas vers le monde des Arts Martiaux mais qui à travers ces images d’heroïc-fantasy, ressortiront une certaine force de combat ou quelque chose qui les boostent. Ce serait ça le futur proche, réussir à ce que ça prenne autant de place et que ça s’équilibre.

 

  • Tu as des dates, des projets à venir en 2016 ?

Oui, ça va commencer début d’été ! Le fait que mon Atelier soit dans le Dojo où je suis, l’Atelier est un peu en retrait… donc il va de plus en plus prendre sa place dans ce lieu qui est assez grand.

A partir de juillet, une ou deux fois par semaine, je vais faire atelier ouvert.

Je me dis que c’est intéressant de voir un artiste en train de travailler, et puis c’est l’occasion de discuter, rencontrer des gens.

Dans le monde de la peinture, on peut être seul, un peu dans son coin, donc c’est toujours enrichissant… Si on fait ça, c’est pour partager.

L’Art, c’est un médium énorme pour partager et rencontrer l’autre.

Toutes les semaines, il y aura des moments de rencontre et de partage, sur la création en cours, sur des thématiques plus larges. Donc ce sera toujours une exposition, une illustration en chantier et puis l’occasion de discuter, rencontrer des gens pendant tout l’été.

Ensuite le 1er week-end d’octobre, il y aura une exposition un peu plus structurée, puisque je fais partie des Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes du Nord.

Cool ! On va enfin voir Kaelie Wan en action !!! Youpiii !!!

 Avec ses nouvelles œuvres … 😉

 

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve … Je crois que… mon plus grand vœu aussi, ça serait peut-être que, au fur et à mesure, un maximum de gens arrive à retrouver une certaine qualité de sensibilité, qui à mon sens a été perdu. Des fois, on voit des choses qui extérieurement sont esthétiques, mais qui en fait, dans le fond sont laides. Là j’parle d’un niveau plus subtil, de l’ordre du ressenti, de la vibration justement. Et je suis dépitée qu’autant de gens admirent des choses qui peuvent avoir une espèce de plastique ou d’esthétique parfaite, mais qui, au fond, sont porteuses de choses pas du tout constructives.

Donc, mon plus grand vœu, ça serait que l’Art qui porte une certaine volonté d’aller chercher le meilleur chez chacun puisse prendre de plus en plus sa place et que ça apporte une forme de guérison de la sensibilité, globalement, des gens.

Ça, ça serait beau… parce qu’on nous balance énormément de choses, mais j’trouve que c’est un monde de laideur. Je parlais du divertissement qui est mélangé à l’Art. Il y a plein de choses, on nous dit : « c’est de l’Art », mais en fait, c’est du divertissement pour susciter quelques sensations, remplir nos soirées. Sans parler de la télé, … enfin c’est vrai que moi, j’en ai plus depuis des années donc je suis un peu loin de tout ça, mais je vois les dégâts que ça fait.

(Comme je te comprends Fabienne !!! Qu’est-ce qu’on vit mieux sans télévision !)

Il y a beaucoup de gens ou des enfants qui ont des repères… ils admirent des choses, que moi je trouve vraiment laides. Et j’me dis : « ça les nourrit de quoi ? »

Mon vœu, ça serait qu’un maximum de gens retrouvent cette qualité du cœur, une sensibilité qui leur permettent de discerner : « est-ce que ça quand je le regarde ça me nourrit, ou est-ce que ça m’amène dans une forme de désespérance ». Il y a des choses, j’estime que c’est même pas respectueux. Après, si les gens n’ont pas la sensibilité pour le voir, ils regardent ce qu’on leur propose. Si ils retrouvent cette sensibilité, ils auront un meilleur discernement, ils feront d’autres choix. Et je pense que c’est une autre forme d’art qui pourra émerger. Ça c’est mon plus grand vœu, c’est sûr !

J’adhère à 15000 % !!!

 Bah oui, je sais que tu te bats pour ça aussi …

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

Il y a plein de choses ! Le plus… ça va être dur de choisir…

Peut-être pour faire le lien avec ce que je viens de dire, c’est le fait que dans ton projet, tu mets en valeur le processus de création, ce que les gens vivent et traversent.

Et du coup, la qualité de ce qu’ils amènent. Et l’on est, je trouve dans un monde très superficiel et de quantité ! Il y a plein de choses qui existent mais qui sont médiocres en fait ! Et toi,

tu remets au centre, cet aspect qualité, chemin… ce qui compte c’est vraiment ce chemin et la qualité du chemin, pas juste le résultat qu’on consomme !

 Ça, j’trouve que c’est magnifique ! C’est important.

 Il y a le fait que tu prends du temps pour rencontrer les gens, être disponible à une vraie rencontre. On est face à face. Et comme on est dans un monde où tout va très vite, tout est très virtuel. On dit que le temps c’est de l’argent ! En fait, de se retrouver comme ça disponible à rencontrer l’autre, on découvre que le temps c’est de l’amour, c’est pas de l’argent.

 De là, émergent vraiment des choses beaucoup plus profondes, beaucoup plus riches.

 Rien que ça, c’est énorme !

 Et puis après, j’trouve que c’est comme si

le Pink Power Tour, ça ouvre une sorte de fenêtre sur le monde des créatifs culturels.

Parce que tu en es une, que tu portes ça ! Et du coup, ça peut permettre aussi à des gens, qui n’ont pas encore conscience qu’il y a cette espèce de nouvelle mouvance qui est là. Soudain, ça montre à travers des portraits, à travers des expos … que derrière, c’est plein plein de gens qui veulent cette qualité de vie, cette qualité d’être, cette qualité de relations et qui se battent pour ça ! C’est génial, d’ouvrir cette fenêtre !

On a eu pendant des années des espèces de fausses fenêtres en ouvrant l’ordinateur « load in WINDOWS… » (rires) et en fait, c’est une fenêtre qui nous emmène vers des mondes pas réels … et souvent superficiels …

Et là, tout en utilisant cette technologie, c’est une fenêtre où il y a de la qualité, il y a de l’humain, et ça c’est chouette 😉

Merci Fabienne, alias Kaelie Wan !

 

Waouh ! Encore un chouette (oui je sais ça fait beaucoup de chouettes… et alors ?) moment d’interview que je suis ravie de partager avec toi :p

 

 

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Véronique alias Mademoiselle Zouzou !

Véronique alias Mademoiselle Zouzou !

Cette semaine, je t’embarque dans un délicieux moment privilégié avec Mademoiselle Zouzou ! Si tu as envie de partager avec nous ces 27 minutes de bonheur, je te conseille vivement d’écouter le podcast 😉

J’ai rencontré Zouzou à la Foire de Lille en avril 2012 ! J’ai été comme « aimantée » par cette artiste atypique au milieu de cette foule, lors de ce grand événement lillois. Et la vie nous a amené à nous recroiser de nombreuses fois. Nous avions pas mal de connaissances en commun. Et aujourd’hui, 4 ans plus tard, nous voilà réunies pour partager avec toi un morceau d’histoire …

Véronique alias Mademoiselle Zouzou est une artiste à multiples talents : caricaturiste, portraitiste, humoriste, chanteuse et j’ai bien envie de rajouter performeuse !

  • Ouais, j’aime bien performeuse ! C’est quand même la particularité d’arriver à faire tout ça en même temps ! Changer d’activité très vite, passer de l’un à l’autre … même si certaines fois j’insiste sur le mot « performance » en chantant et caricaturant en même temps, globalement ça ressemble un p’tit peu à ma vie, quoi !

 

Comment te décrirais-tu en quelques mots ? Qui est Mademoiselle Zouzou ?

  • C’est rigolo ! Parce que là j’ai l’image de mon totem : la p’tite grenouille :p C’est pas que je papillonne, c’est pas que je vais d’un endroit à un autre mais je rebondis ! Donc j’ai des domaines de prédilection comme le dessin, la scène, comme le fait d’aller découvrir des gens, de chanter, de faire la comédie … Ce sont toutes ces choses que j’aime et puis je rebondis d’un endroit à un autre, d’un domaine à un autre … et je crois que faire les uns sans les autres ne me plait pas. J’aime que tout soit là. Je ne pourrais pas me spécialiser dans un seul domaine : QUE le dessin, QUE la caricature, QUE la chanson, QUE la comédie, QUE dénicher des talents, il manquerait quelque chose …

Comment en es-tu arrivée là ? Ton parcours ?

  • En étant autodidacte, on a nos limites. Je n’ai jamais fait d’école spécialisée en quelconque domaine. En participant à des opérettes, j’ai à la fois jouer la comédie et chanter. Ensuite au niveau du dessin, moi qui étais portraitiste à la base, autodidacte toujours, passionnée depuis gamine, pourquoi ne faire que des portraits ? Pourquoi pas aller vers la caricature ? Je suis quelqu’un en plus, qui voit les choses rapidement, j’aime pas que ça traîne ! Donc, la caricature me convient très bien ! 

Je suis réellement impressionnée par la rapidité avec laquelle Mademoiselle Zouzou arrive à retranscrire les traits d’un visage :O

Ah ! Et les yeux ! Parlons-en des yeux ! Restranscrire un regard comme ça ! C’est tellement puissant ! Wawww !!! 

  • Ma caricature par Mademoiselle Zouzou (juillet 2014)  
  • Je sais pas pourquoi j’y arrive et c’est tant mieux ! Et c’est vrai que quand on me filme et que je vois le résultat, je suis moi-même épatée ! Je me dis « c’est pas possible, c’est pas moi ! » J’ai un recul sur le truc ! Je suis dans le ressenti instantané en fait.
  • Au niveau du dessin, c’est comme ça, au niveau de la comédie, c’est pareil. Je ne sais pas concevoir chanson sans comédie avec.
  • L’humour : faire du sketch tout seul, non ! Ça me gonfle au bout d’un moment. Il faut qu’on rajoute quelque chose, la musique n’est pas faite pour rien !
  • C’est vraiment parce que j’étais autodidacte que je me suis laissée aller à tout sans limites ! A ce qui me plaisait, parce que finalement sortie de ces 4-5 domaines là, je ne vais pas voir ailleurs. Donc, je me sens quand même assez cadrée. Et je sais que ça me laisse un espace de créativité et de liberté qui est quand même très grand et il y a encore plein de choses à faire. Tellement encore à découvrir et à faire dans ces 5 domaines là !
  • Après les origines, c’est en étant gamine, tout est venu petit à petit et ça s’est cultivé automatiquement par la passion, par un peu l’acharnement passionnel ! A vouloir approfondir les sujets, jusqu’à en devenir professionnelle au bout d’un moment.

Comme quoi cultiver ses passions, ça ouvre des portes que nous sommes parfois loin d’imaginer …

  • Oui ! bon, c’est pas pour ça que la « voie royale » s’est ouverte tout de suite ! Par voie royale, je parle de la voie qui nous plaît. Pas forcément celle qui rapporte le plus … :p
  • Mes parents n’étaient pas chauds pour me laisser embrasser une carrière artistique. Donc formation de secrétaire obligatoire ! « Fais ton travail de secrétaire d’abord, tu t’amuseras après ! » Et puis bon … Quelque part, le fait d’avoir fait cette formation là, m’a donné des bases très solides et très carrées au niveau administratif, commercial, juridique, communication. Donc ça c’est déjà super ! Finalement, je suis très contente de l’avoir eu cette formation ! Parce que ça m’a permis justement d’avoir cette solidité au niveau pensée, au niveau structure, et ensuite j’ai pu m’éclater sur le reste ! Parce que je sais que la base est solide ! 

 

C’est important tout ça ! Je trouve que c’est un très bon exemple ! Parce que souvent, c’est vrai que lorsque nous sommes artistes, créateurs, travailleurs indépendants, on peut vite se laisser déborder par le côté « paperasse », laisser trainer, etc…

  • C’est important parce que, quand c’est traité automatiquement, régulièrement, on a tout l’espace de créativité et de liberté à côté. Alors que si on laisse trainer et qu’on fait l’autruche (et pas la grenouille ! (rires)) , un jour ou l’autre, le ballon de baudruche, il s’est tellement envolé très haut que paf ! il pète et l’on redescend très vite ! Alors que là non, on a toujours un pied dans la réalité et on peut s’envoler où l’on veut quand on veut, parce qu’on sait qu’on peut revenir 😉

 

Justement, si tu t’envoles dans ton univers artistique, comment tu le décrirais ?

  • Aujourd’hui, je touche à tout ce qui est des années 20 aux années 50 (…) Je ressens une attirance pour ces endroits là, pour l’époque, pour la façon de penser, la façon de dire les choses, la façon de s’exprimer, l’humour de ces époques là. C’était très esthétique en plus, donc forcément, ça me plait beaucoup.

 

Et c’est ça qui te donne des idées aussi pour créer tes spectacles …

  • Oui voilà ! L’espace est très large, très grand. (…) Surtout les années 20, c’était une époque où l’on se libérait à tous les niveaux. Ça s’appelait pas « les années folles » pour rien. Ça permettait beaucoup de liberté, de coquinerie, d’humour, de 2ème degré… Et c’est un ravissement de pouvoir les utiliser 😉 C’est génial !

 

Tu dois pétiller d’idées quand tu es baignée dans un univers comme ça ! Comment tu arrives de ton idée à en faire un sketch ? Un spectacle ? Quel est ton processus créatif ?

  • Alors… il y a des flashs ! Mais des flashs c’est jamais le truc fini, c’est le principe : « tiens, je suis caricaturiste… donc j’aimerais bien chanter des chansons de mon temps, de Trenet, d’Henri Salvador, Maurice Chevalier… mais bon si je chante ça, faut être en homme… et puis être en homme ça veut dire encore mettre des costumes. Et puis je suis caricaturiste ! Si je faisais des dessins de ces artistes là, j’aurais peut-être juste ma tête à mettre au-dessus. Si je mettais que le corps… ma tête… et puis tiens … j’aurais juste à changer un chapeau… Ah…Attends … ça peut être pas mal … »

Donc voilà un peu le processus.

  • (…) Donc, je démarre comme ça, avec des gros morceaux parce qu’on fait pas toutes les chansons en entier. Et le jour où je le présente, on me dit : « écoute c’est chouette, mais tu fais des morceaux plus courts et tu mets plus de personnages ! » Et là, c’est l’intervention extérieure qui arrive, qui commence à être dans mon cadre et en même temps me donne une petite contrainte, un petit challenge en plus , et là on commence à réfléchir … : « bon, bah on va rajouter des dames, n’est-ce pas ? Parce que finalement, rajouter des messieurs, ça va vite être chiant… »
  • Et puis là c’est la course ! Enfin, le dessin ça va tout seul comme d’habitude. Mais c’est la course à la tête ! Au début, on était content, on avait les chapeaux qu’il fallait. Maintenant si on rajoute des dames, va falloir rajouter des cheveux !!! Et alors là, le cauchemar commence !!! N’est-ce pas ??? (rires +++)
  • Par exemple pour ce numéro là, ça été des gros moments de doutes, de recherches, de déprime « mais j’y arriverais jamais ! », et finalement j’y suis arrivée ! Voilà un peu comment ce numéro est né, avec simplement au départ j’ai envie de dire, une fainéantise « je voudrais faire des chansons d’homme mais j’voudrais pas m’changer de costume. Et puis après tout j’suis caricaturiste alors pourquoi j’ferais pas de petits corps et ça serait ma grosse tête au-dessus ! »

Ça c’est pour ce genre de numéro. Après y’a les chansons (…)

  • C’est le contexte de la chanson qui va me donner aussi vers quoi on va partir au niveau du gag. Ce qui fait que dans chaque chanson, dans chaque numéro, il y a un contexte de comédie et de performance. C’est c’qu’on disait tout à l’heure : il y a toujours le petit détail, la p’tite rupture qui fait que je ne suis pas juste une chanteuse. Et je ne vais pas juste interpréter correctement un morceau. Je ne vais pas dire superbement, je n’ai pas une voix extraordinaire. Mais je sais que c’est justement ce côté rupture et performance accumulées qui va faire de ce numéro, un p’tit truc remarquable. Et qui en deviens unique, forcément !

D’ailleurs tu en as fait tout un spectacle qui s’appelle « C’était pas gagné ! » que j’ai vu déjà 2 fois et que j’ai adoré !!! Et encore une fois j’admire vraiment la performance…

  • Ce spectacle relie tout ces numéros que j’avais déjà et j’ai créé un fil conducteur, avec tout un système de voix-off qui me permet de me changer, de changer de personnage, d’espace, de lieu, de circonstances, de contexte. En fait ça se lie très bien, les gens comprennent l’histoire, comprennent ce qui se passe, ils sont embarqués… Et puis les 1H15 apparemment, d’après ce qu’on m’a dit, passent trop vite !

Le spectacle de Mademoiselle Zouzou, c’est comme si on allait voir une pièce de théâtre. Et en même temps se mêle de la chanson… et tout plein de personnages interviennent, interprétés par une seule et même personne ! C’est juste Waouuhhhh !!! A chaque fois je suis bluffée :O Je me dis : « mais comment elle arrive à faire tout ça ??? »

  • Dès que j’entends l’intro de ma voix-off, c’est bon, le personnage est déjà changé. Bon, il y a moi, Véronique, qui suit l’actrice en train de me préparer pour le prochain. Mais dès que le pied est mis sur scène, ça y est l’ambiance est différente. Je suis ailleurs. J’ai oublié le précédent et je suis dans le présent, avec le personnage que j’interprète.

Et ils sont 17 !!! 17 qui n’arrivent pas tous en même temps évidemment … Ils arrivent les uns après les autres dans une telle fluidité.  C’est magique ! Ça m’impressionne toujours autant …

  • C’est marrant parce qu’à chaque entrée sur scène, c’est une entrée nouvelle. C’est un personnage nouveau … je parle pas de performance, je ne parle pas de trouille avant, c’est simplement se dire : « tiens ! on est là ! ça y est ! attention, si on est plus dans Montmartre avec la caricaturiste un peu goyeuse, au contraire, on est sur une scène de jazz où il faut se tenir, on a p’tit peu de classe … » Donc, ce n’est pas du tout la même façon d’aborder, c’est pas non plus la tragédienne en colère qui vient de se faire avoir par son metteur en scène. Chaque moment, chaque ambiance, a forcément son personnage. Et ça coule de source : j’entends la voix-off, je sais ce qu’il va y avoir derrière et ça va aller tout seul.

 

Quel est ton moment préféré dans ta vie d’Artiste ?

  • J’entendais Aurélie dans ta précédente interview : « ah ! le moment où l’on a l’idée ! » C’est vrai que le moment où l’on a l’idée est sympa. Mais le moment où ça se construit, j’aime bien. Et j’aime bien quand j’arrive à voir le concept terminé, en me disant : « voilà, mon vélo, il a bien un cadre, il a bien 2 roues, il a bien son pédalier, tout est installé, maintenant on va monter dessus et il va falloir le faire rouler ! ». Ça me fait vraiment ça, cette impression de construire un véhicule et après je vais devoir m’en servir : « hum … j’vais p’tetr’ pas rouler bien droit, j’vais p’tetr’ un peu m’casser la gueule, mais j’sens que ça va le faire, j’sens qu’ça va aller ! » A partir du moment où je sais que j’ai installé le « bazar », là ça devient good : « maintenant y’a plus qu’à ! ».
  • Je me filme et je vois tous les détails qui déconnent. Je corrige au fur et à mesure. Donc c’est beaucoup de temps, beaucoup de répétitions, beaucoup d’idées … Après il y a les retours, en passant en scène ouverte à « Tous en scène ». J’aime bien avoir le retour des gens. Pour le dernier numéro préparé ça m’a vachement aidé. Ça a vraiment impliqué beaucoup de monde. J’ai vraiment l’impression que ce numéro m’appartient, mais appartient aussi à ceux qui m’ont aidé à l’extérieur.
  • En fait, ce sont les moments où il y a les étapes, et que j’arrive à les dépasser. J’crois que c’est ça qui me plaît ! (…) Les challenges que je me lance et que j’essaie d’atteindre ! Et quand je les atteins, c’est bon çaaa !!! Je suis dans la performance. C’est en discutant avec toi que je m’en rend compte. Ma vie est faite de petites marches. Donc oui, la grenouille qui rebondit ! Mais aussi à chaque fois, monter un palier de plus. Tant que je peux, je fais. Tant que je gagne, je joue, hein !

 

Aimerais-tu travailler avec d’autres artistes ou préfères-tu cette façon de travailler seule ?

  • Je me dis déjà qu’en étant seule, on reste dans l’originalité, ça c’est la première chose. Sinon, on peut être tentée d’aller voir ailleurs… Si quelqu’un d’autre arrive, ça va être les idées de l’autre qui vont commencer à s’incruster … Donc oui, c’est sympa ! Il y a des numéros où bien des gens m’ont donné leurs avis. Après il y a leurs avis et ce que j’en fait. Je crois qu’en étant autodidacte, c’est bien de s’entourer mais je crois qu’on a ce truc, j’ai envie de dire, c’est presque enfantin. Le fait de se dire : « oui mais c’est moi qui fait ! » « C’est moi tout seul », un peu comme les enfants disent. J’ai peut-être ça qui me reste un peu. Même si je vois quelque chose qui me branche, moi toute seule j’en fais quoi ? Donc, ça ne sera forcément pas de la copie, du plagiat ou quoi que ce soit, ça sera forcément ce que j’en aurais fait, qui ressemblera plus du tout à l’original ou quelque chose qui m’aurait interpellé quelque part.
  • (…) Je suis très branchée années 20- années 30 … Et puis j’entends mon fils qui me dit : « t’as vu le dernier spectacle de Foresti ? Elle fait Arletti, … T’as vu Véronic Dicaire ? Elle fait Mistinguett ! Elle fait Zizi Jeanmaire ! Comme toi maman 😉 » Donc là, je me rends compte qu’on est, dans l’inconscient collectif, dans cette tendance là actuelle. Ça me convient tant mieux ! Visiblement ça plait puisque les « grandes » l’utilisent aussi. Donc moi, ça m’arrange bien ! Mais au moins je l’apprends après. Ça, ça me ravit ! Quand j’entends ce genre de truc, je suis super contente 😀 Je me dis : « ok, c’est bon, je ne me trompe pas ! »

 Le souci, c’est que j’ai toujours eu 2 trains d’avance !

 

Est-ce vraiment un souci ? Ne serait-ce pas une force ???

  • Oui et non ! Quand tu t’en rends compte, tu es émoussée, parce que tu vois que ça ne fonctionne pas. Tu laisses tomber ! Et quand tu vois qu’une fois que tu as laissé tomber, ça prend ailleurs ! Et meeeerrrddeeeeuuuhhhhhh !!!!
  • Du temps où je peignais mes tableaux, je faisais des africains, des touaregs, tout le monde me regardait avec des yeux ronds : « pourquoi est-ce que je dessinais et je peignais ce type là ? ». Et j’adorais ça, parce que c’était plein de couleurs, je m’amusais avec les ombres et les lumières. Et puis, ça prenait pas, parce qu’on allait pas mettre ça dans son salon non plus ! La décoration ethnique est arrivée 4-5 ans après. Bon, c’est tout, j’suis passée à autre chose, donc mes tableaux sont archivés… C’est là qu’on se rend compte : « mais c’est ce que je faisais il y a 5 ans !!! »

 La conséquence d’être avant-gardiste …

  • Donc, là je suis bien contente, que mine de rien pour une fois, on a p’t’être les p’tites étoiles qui s’alignent au bon moment. Elles s’alignent régulièrement, j’ai pas à me plaindre. La vie me donne le choix à chaque fois, me donne la direction à suivre. Donc, si ça avait dû s’arrêter, je l’aurais su très vite ! Pour l’instant ça continue à s’aligner, je prends 😉 Les portes s’ouvrent et tant mieux !

 

As-tu des dates a annoncé pour cette année ?

  • Bah, on va annoncer le 15 juin … 15 juin à 21H30 au Spotlight ! Pour ce spectacle « C’était pas gagné » dont on vous parle depuis quelques minutes … n’est-ce pas 😉 J’espère vous avoir donné envie de venir le voir… En tout cas, je sais que c’est un grand moment de partage. Je ne vais pas dire : « venez me voir » mais « venez vous amusez avec moi. Venez partagez avec moi ce moment. Et ON va bien se marrer ! Parce que VOUS allez me faire marrer autant que je vais vous faire marrer ! ».
  • C’est la nouveauté en fait ça. J’avais encore pas trop conscience de ça. Et depuis la dernière date en  avril à Wavrin, j’ai vraiment ressenti ce ping-pong avec le public. C’était excellent ! Et je me rends compte que c’est dans ce sens là, où moi je me sens bien. Et visiblement le public en ressort très allégé, très heureux, très guilleret et plein de bonnes vibes, et ça c’est chouette !

Donc : « venez, on va se marrer ! »

 Je confirme ! Ça serait quoi ton plus grand rêve ?

  • Bah l’Olympia, comme d’hab’ ! Mais bon … compte-tenu de ce que je fais, j’vois pas comment ça pourrait passer en spectacle complet. Déjà parce que c’est plus une pièce qu’autre chose. Mais j’me dis que bon … une première partie d’un artiste, pourquoi pas ? Ça, ça peut le faire … Si j’avais au moins ce plaisir d’être dans l’Olympia côté scène. Il y a des p’tits malins qui me disent : « bah, t’as qu’à prendre un billet ». Naaaannn, c’est pas ce côté là qui m’intéresse, c’est l’autre ! C’est être sur scène, c’est ressentir l’Olympia de l’intérieur.

 

Bon, bah moi j’attends les billets et je vais direct voir Zouzou au 1er rang à l’Olympia <3 <3 <3

  • On verra ce que la vie me réserve. Si c’est le bon chemin … ou j’ai peut-être un autre chemin qui sera vachement mieux, qui va se présenter à moi … Disons, que j’aimerais bien. Ça serait vraiment pour moi, la consécration de passer à l’Olympia.

 Je te souhaite tout le meilleur ma Zouzouuuuu !!!

 

 

Et pour conclure, ma question fatidique : qu’est-ce qui te plait le plus dans l’aventure du Pink Power Tour ?

  • J’l’ai vu en fœtus moi, ce « Pink Power Tour » ! Alors tu penses bien que je ne peux en dire que du bien. J’l’ai vu en fœtus, j’l’ai vu naître, j’l’ai vu évolué, j’l’ai vu faire ses premier pas. C’est que du bonheur ! C’est te voir justement, tellement oser, tellement te dépasser, t’éclater à faire ce que tu fais ! Cette générosité d’aller vers les autres, toujours avec cet enthousiasme, cet entrain, ce plaisir ! Là aussi, tu partages beaucoup le plaisir ! Le plaisir d’aller voir tout ces créateurs, et le plaisir de pouvoir les présenter au Monde. Et partager ce moment là ! C’est ce qui nous rapproche aussi, on est un p’tit peu dans le même truc. Là, ça dépasse tout ! J’ai envie de dire : tu aimes, tu aimes profondément les gens que tu vas voir. Et tu les sublimes à chaque fois dans tes reportages et ça j’adore !

Merci ma Zouzou !!! Ah la la !!! Que d’émotions !!! Elle m’aurait presque fait pleurer, moi j’te l’dis !

Retrouve Mademoiselle Zouzou sur Facebook : 

MADEMOISELLE ZOUZOU

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Upcycling à l’Atelier d’Orel !

Upcycling à l’Atelier d’Orel !

Cette semaine, je te transporte dans un tout autre univers, en direct de l’Atelier d’Orel !!!

Bienvenuuuuue !!!

J’ai rencontré Aurélie, il y a 2 ans lors d’un grand événement de créateurs, à la Condition Publique à Roubaix. Son univers m’avait beaucoup interpellé et je pressentais une évolution artistique trèèès prometteuse !!! A l’époque, elle créait dans son garage qui devenait de plus en plus petit…

Aujourd’hui, c’est dans un grand atelier rien que pour elle et ses « bidouilles » , qu’elle décuple sa créativité, à Houplin-Ancoisne, à la Ferme de la Nature et de l’Environnement. Un lieu magique et grandement propice à l’inspiration.

Une interview dans la joie et la bonne humeur, tout en dégustant de délicieuses brochettes de fruits !!! (Miam ! Miam ! Slurp :p)

  • Qui es-tu ?

Je m’appelle Orel … Euh … Je dois dire mon âge ???

La trentaine installée on va dire … et je suis créatrice en Upcycling ! Ce qui veut dire : revaloriser les matériaux en leur apportant une valeur ajoutée. Je me considère aussi comme un artisan-récupérateur. Je fais de la décoration, des meubles … et surtout j’apporte une nouvelle vie, c’est une démarche un peu écologique … C’est ma contribution 😉

 

 

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à la récup’ ? As-tu eu un déclic en particulier ?

Ça fait 3 ans que j’exerce cette profession. C’est venu du jour au lendemain en fait ! La vraie histoire c’est : en emménageant avec mon ami, on avait des meubles pas du tout coordonnés !!! Donc, j’ai voulu apporter ma touche personnelle, les retaper, etc …

De fil en aiguille, j’ai commencé à récupérer une machine à coudre, j’en ai fait une table ! J’ai récupéré une palette, j’en ai fait une tête de lit. Je me suis dit « hey, c’est bien ça … »

En plus, ça évite d’acheter tout ce qu’il y a dans les catalogues et que tout le monde a chez soi. On a tous un peu la même chose chez soi … d’un grand catalogue suédois …

 

Je voulais un intérieur qui me ressemble.

 

J’ai commencé à faire de la récup comme ça. Et puis en fait, je me suis plongée dedans à cœur ouvert ! J’ai adoré ! Petit à petit, j’ai commencé à récupérer plein de trucs, envahir mon garage, mon salon, le côté de ma maison… Ça a été une révélation !!! J’ai toujours su que j’avais un petit truc artiste chez moi, mais je ne sais pas dessiner, je ne sais pas coudre, je ne sais pas peindre, je ne fais pas de sculpture, mais ça c’est un petit mélange de tout. Un melting-pot de tout ce qu’on peut faire, j’ai vraiment trouver ma voie là-dedans.

 

Avant, Aurélie était conseillère bancaire. Donc : rien à voir ! 

 

J’étais conseiller bancaire pendant 12 ans. 12 ans de bons et loyaux services … Et j’en ai eu marre ! Ça me correspondait pas en fait.

Là, ce qui est marrant … Je viens de faire mon tout premier vernissage et c’est dans une ancienne agence où j’ai travaillé. C’est mon ancien directeur qui m’a convoqué en tant qu’artiste cette fois-ci. Donc la boucle est bouclée !

 

Comme quoi tout le monde peut changer de voie … 😉 Je trouve ça super inspirant ! 

 

Le plus dur, c’est de faire le 1er pas. Mais une fois qu’on l’a fait, le reste coule de source. Je pense que c’est un peu comme toi Marie. A partir du moment où l’on a une idée, qui devient de plus en plus présente, on a envie de se lancer dans notre projet. Et là, il faut couper le petit élastique qui nous retient et puis y aller, quoi !

 

C’est parti ! Let’s gooo !!!

 

  • Quand tu récupères des objets, tu sais déjà ce que tu vas en faire ?

Pas tout le temps … Alors, il y a des objets que je vais récupérer pour les désosser. Par exemple, quand on me ramène des vêtements, c’est plus pour récupérer les boutons, les poches en jean, …

Après quand je récupère ou que l’on me ramène des bidouilles de métal, je les stocke jusqu’à ce que j’ai l’inspiration. Il y a des moments magiques où ça, ça va avec ça, et puis la création commence.

Sinon quand je vois des palettes, je sais déjà exactement ce que je vais faire, en fonction de la palette !

Autrement, c’est vraiment au fur et à mesure de ce que je récupère… De l’inspiration, tout dépend …

Il y a des objets, ça fait 2 ans que je les ai, je ne sais toujours pas ce que je vais en faire. Mais je les garde parce qu’on ne sait jamais. Je sais que le jour où j’en aurais besoin, il faut qu’ils soient là. C’est un peu comme ça que je travaille. Au feeling, en fait …

 

  • Du coup, tu as des sortes d’illuminations des fois !!! et hop !

Exactement ! Tu vois j’ai des flashs ! Ah ouais ! Ça, ça va aller avec ça ! Et je pars là-dessus, c’est vraiment instantané !

 

  • As-tu un moment préféré pendant que tu crées ?

Ouiiii !!! Alors le moment que je préfère, c’est au moment où j’ai l’idée !!! En fait, je teste plein de choses, je fais des bidouilles, des machins et ça va pas … Et un moment ! Ouiiii je vais partir là-dessus, c’est ça que je vais faire ! Alors là, je danse, je chante, je fais des pas chassés, enfin tout ce que tu veux ! Je vis vraiment mon moment ! Ce sont ces petits moments de créativité, de bonheur, là ! Waw !

 

Ça n’arrive pas tous les jours, attention ! Faut pas croire que, parce qu’on est artiste, créatrice, on a des idées comme ça tous les jours et tout vient ! C’est pas vrai ! Enfin, dans mon cas non, mais par contre il y a des petits moments comme ça, alors là j’adore ! C’est le moment que je préfère !

 

  • C’est un peu l’adrénaline de l’inspiration en fait ?

C’est exactement ça ! Tu as mis des mots sur ce que je pensais ! L’adrénaline de l’inspiration… Bien dit 😉

 

  • As-tu une de tes créations dont tu es fière ?

Oui ! Celle qui m’a donné le plus de travail, c’est le siège « Donald Funk » ! Je l’avais fait pour la Braderie de l’Art ! C’est un panneau de signalisation et un marche pied de caravane. En fait, c’était toute la pression !!! C’était ma première expo alors toute ma pression, toute la tension, je l’ai remis là-dedans et j’ai passé des heures et des heures. Et le résultat était vraiment plus qu’encourageant !

 

Et aussi, une fois, j’avais fait un meuble industriel. J’avais fait ma soudure avec un ami, en mode Daft Punk avec des gros casques. Et là, je ne m’attendais pas à faire aussi bien. Donc là, j’étais même étonnée de moi-même :O

Sinon, je ne suis pas particulièrement fière, mais je peux dire « je suis contente, c’est moi qui l’ai fait ».

Et je suis contente de recycler aussi, c’est surtout ça !

 

  • As-tu un artiste que tu admires, avec qui tu aimerais bosser un jour ?

Alors oui, il y en a plein de que j’admire ! Et … avec qui je pourrais bosser un jour avec ? Euh … non je ne pourrais certainement pas.

J’adore les artistes qui font du Street-Art, j’adore les graffeurs, j’adore Bansky. Après, j’ai pas de noms comme ça … J’adore l’Art, les Artistes … maintenant je suis plus admirative que me dire : « ah ! Un jour, j’arriverais peut-être à bosser avec ! »

Par contre tout ceux qui veulent bosser avec moi, ils peuvent 😀 😀 😀

 

  • J’ai vu que beaucoup de gens qui te suivent sur Facebook ! Trouves-tu que ça a un impact direct dans ton activité ?

Ah bah carrément !!! C’est avec Facebook, les réseaux sociaux que je me suis lancée en fait ! Au départ j’ai créé une page comme ça, sans prétention, sur mon canapé, 3h du matin : l’Atelier d’Orel. J’avais trouvé le nom comme ça, et puis c’était juste pour partager ce que je faisais en recyclage … Puis, en fait, il y a eu un engouement ! Je ne m’y attendais pas … Du coup, ça m’a poussé vers la sortie de mon ancien métier !

Les réseaux sociaux c’est un booster parce que ça donne de l’énergie, ça te permet de toucher des personnes que tu toucherais pas forcément, de partager, trouver des idées, échanger, et trouver des clients également ! Il y en a beaucoup qui me suivent sur ma page, qui m’adresse des messages privés, et qui suivent l’actualité aussi !

C’est hyper important ! Si je n’avais pas créé ma page, je ne pense pas que j’en serais là aujourd’hui ! C’est bête à dire, c’est un petit clic à 3h du matin qui m’a fait mon premier pas 🙂

 

Comme quoi, toutes les petites actions que l’on fait… Parfois, nous avons l’impression que c’est rien.

Et finalement …

 

Ça peut déboucher sur un GRAND PAS ! Je me vois très bien, il y a 3 ans dans mon canapé en train de créer une petite page, faire mon parcours, créer dans mon petit garage, puis changer, venir ici … ATTENTIOONNN !!! L’année prochaine, je ne sais pas où je serais :p On verra bien … Mais si ça continue comme ça … 😉

 

  • Tu te déplaces chez les gens aussi. Tu fais des ateliers dans les entreprises. Tu peux en parler un peu ? Comment ça se passe ?

J’anime des ateliers. Donc, ça peut être des ateliers où je reçois ici, directement à mon local. Ou alors, je vais chez les gens. En général, ce sont des ateliers palettes. Donc ça peut être par exemple, pour un enterrement de vie de jeune fille ou autre … Je prends tout ce qu’il faut comme matériel, les palettes … puis on crée pendant 2 heures ou plus.

Je fais des Team Building aussi. Ça permet de faire des cohésions d’équipe pour les entreprises. On peut créer avec des patrons, des cadres … Le temps d’une journée, ils sortent de leur costume-cravate et ils font de la palette ! C’est original ! C’est autre chose que ce que l’on peut trouver habituellement.

Et je m’adapte aux horaires et à la demande. Ça va je suis pas embêtante :p

 

  • As tu des projets, des dates à annoncer pour cette année ?

Le 28 mai, je fais le Festival des Arts et du Développement Durable à l’Institut de Genech. C’est pendant la semaine du développement durable. Avec plusieurs artisans, artistes, associations, on va promouvoir le beau, le bon, le bio et le durable. C’est le temps d’une journée, mais c’est un événement qui dure une semaine.

Après, du 16 au 17 juillet je pars en Corrèze faire le record du Monde de Dominoooos Paletteeeeees !!!

 

Oh yeah !!! ça promet d’être fun !!! Grand moment de rires !!! Et tout d’un coup sérieux :
  • Tu te vois où dans 3 à 5 ans ?

Oh ! Dans 3 à 5 ans ? J’aimerais bien développer et embaucher quelqu’un ! Ça serait bien d’avoir un p’tit collègue ici, à l’atelier, ça serait pas mal :p

Pourquoi pas, passer dans une émission de TV Déco ! Ça, ça serait super !

Après je sais pas… Pour l’instant, je me projette plus d’ici 1 an. Après 3 à 5 ans … pourquoi pas avoir une structure en ville, ça pourrait être bien, un atelier urbain.

C’est une question piège ça !

 

  • Et ton plus grand rêve ??? Le rêve ultime … 🙂

 … Alors moi mon rêve, ça serait d’avoir une grande entité dans la Nature où les gens viendraient se garer, mais en même temps ça ferait buvette, tu sais … Et donc, on pourrait faire des ateliers sur place, récupérer, acheter … Et en même temps, ça serait comme un petit estaminet, avec un moulin près de la forêt, enfin tu vois, un truc comme ça !

Et que ça marche bien , que ça continue de marcher, de plus en plus ! Pour pouvoir prendre du personnel et puis travailler avec des grosses boites qui, au lieu de jeter, pensent à recycler. Et partir faire des ateliers un peu à droite à gauche, des Festivals, des animations. Valoriser l’Upcycling !

Après, pourquoi pas avoir une boutique avec pignon sur rue ! Comme on peut trouver à Bruxelles ou aux Pays-Bas. 

Ça, ce serait le summum du summum !

Bon, moi, j’ai hâte d’y être !!!

Aurélie me dit qu’elle m’enverra une carte pour l’inauguration ! Trop cool ! Je m’y vois déjà :p Génial !!!

En plus j’y crois vraiment ! Quand je vois tout le chemin qu’Orel a déjà fait en 2 ans.

Et puis, avec tant de passion et de détermination, TOUT EST POSSIBLE !!!

 

De toute façon, tout entrepreneur qui se lance, tout n’est pas rose. Tu te prends des claques, des fois c’est dur de se remotiver, mais bon… Je me dis que je suis allée trop loin pour reculer ! Donc maintenant on y va plus qu’à fond ! Vraiment, j’ai envie de faire une prise de conscience, montrer que même les gens qui ne sont pas créatifs du tout , ils peuvent faire des choses. Souvent il y a des personnes qui me disent : « je suis pas créative, moi j’admire les gens qui savent faire de leurs mains ». Je leur dit : « Venez à l’atelier, des fois avec quelques idées et des techniques simples, on peut faire de jolies choses. Et surtout, on peut passer un moment autre que faire du shopping dans les grands magasins ! Et puis c’est valorisant aussi, de faire quelque chose de ses mains. On est content de le montrer. C’est une pièce qui est unique. »

 J’envoie plein de good vibesss à Aurélie pour que ça se réalise !!! 

De toute manière je n’en doute pas une seconde ! 

 

Et ma petite question finale :

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’aventure du Pink Power Tour ?

Ce qui me plaît le plus, c’est la valorisation de Portraits d’Artistes, de créateurs, l’engouement que tu mets et la bonne énergie positive ! A vouloir faire un portail, mettre en avant le savoir-faire, le talent. Donc, c’est ça, l’originalité aussi, ton savoir-faire … C’est plein de bonnes ondes, on a envie d’y adhérer ! On a envie de faire partie de cette aventure parce que t’es tellement positive, comment tu veux qu’il y ait quelque chose de négatif qui ressort de ça, c’est impossible !

Donc entre positifs on avance quoi !

Et puis j’espère de tout cœur que ton projet va décoller et que tu vas t’épanouir dedans 🙂

 Je m’épanouie déjà et il paraît que ça se voit alors moi être very happy !!!

<3 <3 <3

Merci Aurélie pour ce chouette moment de partage, de rires, d’inspiration, de good vibes créatives et de brochettes de fruits :p

Retrouve l’univers d’Orel sur sa page Facebook : L’Atelier d’Orel 

Tu peux aussi aller la voir en vrai à son atelier, à la Ferme de la Nature et de l’environnement, 7C rue de la Pouillerie 59263 Houplin-Ancoisne. Ça vaut vraiment le détour  😉

Rien ne se perd, tout se récupère ! Penses-y avant de jeter tes fonds de tiroir !  

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-créateur:)

A dimanche prochain pour une nouvelle interview !!!