Oh, le petit troisième est en route ?

Oh, le petit troisième est en route ?

« Oh ! le petit troisième est en route ? »

« Oh… Je vois que tu as un petit ventre, tu nous caches quelque chose ? »

Tout ça avec le sourire aux lèvres, complice et malicieux 🙂

« Ah ! Vous essayez le garçon ! »

Affirmation encore plus énervante 😀

Ces dernières semaines (mois ?), j’ai fait face à toutes sortes d’affirmations en tous genres. Alors bien sûr, ça me passe au-dessus (même si au bout d’un moment c’est un peu saoulant hein…).

Spoil : NON, JE NE SUIS PAS ENCEINTE !!!

Ces deux photos ont été prises le 6 mai 2023 à 5 minutes d’intervalle.

C’était un matin où je n’étais pas très en forme. J’avais des douleurs utérines (chose rare chez moi !!!) et je peinais vraiment à rentrer mon ventre. J’avais l’impression d’être enceinte d’au moins 4 mois !

Bref, j’ai trouvé que ça illustrait bien mon propos.

Alors oui, les gens, vous y allez de bon coeur à être content d’avoir « deviner » la fameuse bonne nouvelle. En fait non ! Et d’ailleurs qui vous dit que ça serait une bonne nouvelle ?

Personnellement, ça me passe un peu au-dessus de la tête, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde.

Vous ne savez pas si la personne a un désir d’enfant depuis des années et qu’elle essuie échecs sur échecs.

Vous ne savez pas si la personne a vécu une grossesse arrêtée.

Vous ne savez pas si la personne a du mal à assumer son ventre rond.

Vous ne savez pas si une grossesse serait la pire chose qui pourrait lui arriver.

Vous ne savez pas.

Vous ne savez pas.

Vous ne savez pas.

Vous n’êtes pas à sa place.

Vous n’êtes pas à sa place.

Vous n’êtes pas à sa place.

Vous ne connaissez pas sa vie.

Et même si vous croyez connaître sa vie, vous ne savez pas tout.

Alors, abstenez-vous s’il vous plaît.

Abstenez-vous aussi de me/nous demander quand est-ce qu’on va mettre en route le troisième et si on va « essayer le garçon » ?

Tu vois, les suppositions concernant mon physique, je m’en fous un peu. Parce que ce n’est pas la première fois et bien avant d’être mère, je les entendais déjà de part ma cambrure naturelle qui peut parfois faire illusion lorsque je ne fais pas attention à ma posture.

Bref…

Mais demander si on va essayer le garçon, tout ça parce qu’on a « pas eu la chance d’avoir eu une fille et un garçon », de votre point de vue, c’est très mal venu.

Je l’ai vu quand ma deuxième est née. Je l’ai vu à votre allure quand je vous ai dit que c’était une fille. Votre air de « ah dommage ».

Mais what ???

Mes enfants sont des êtres humains avant tout.

J’arrive pas à comprendre cette fixation.

Je le vois quand vous regardez ma deuxième et que vous vous demandez si c’est un garçon ou une fille. L’autre jour, on m’a répondu « ah je croyais que c’était un garçon à cause de la couleur de son manteau (bleu marine) ». Ouais… ok…. On en est encore là en 2023 ?

Et pour conclure, la palme d’or revient bien sûr à : « vous allez essayer le garçon ? ». Ça par contre, ça m’énerve vraiment. J’ai deux filles alors on raté un truc ? On est pas complet ? C’est quoi le souci en fait ? Du coup, si on « essaie » le garçon et que c’est une fille (pas de bol), on fait quoi ?

Bref et rebref, j’ai vraiment envie de poser ça là !

Si toi aussi on t’a déjà demandé si t’étais enceinte alors que non, comment l’as-tu vécu ?

Si on t’a déjà demandé « à quand le deuxième ? ou le troisième.. ou le quatrième etc… ? » (ah non les gens ose pas, après le troisième, ils disent « non mais trois c’est bien déjà ». Oui ils peuvent pas s’empêcher de donner leur avis.)

Sans oublier le fameux « quand est-ce que vous allez vous y mettre ? » quand t’es en couple depuis un certain temps (mêlez-vous de vos fesses, j’ai envie de dire).

Si on t’as déjà demandé si vous alliez essayer le garçon ou la fille…

Je serais heureuse de lire vos témoignages, ne serait-ce que pour vous apportez tout mon soutien.

Si cet article fais écho… ou pas… et que tu as l’élan de la partager, merci de faire voyager mes mots pour diffuser l’information et libérer la parole.

 

Rien ne s’est passé comme prévu…

Rien ne s’est passé comme prévu…

Aujourd’hui rien ne s’est passé comme prévu et c’était encore mieux que ce qui était prévu 😱

En ce moment, ma fille fait toujours la sieste plus ou moins à la même heure en début d’aprem, après le repas. Tu sais comme dans les magazines tu vois. En général, c’est MON moment de la journée où je peux soit me reposer soit travailler. Le plus souvent je choisis travailler mais je suis ouverte aux deux possibilités. C’est clairement pas un moment où je fais le ménage en tout cas. Je préfère le faire avec elle. Je vais quand même pas griller mon temps solo pour ça pardi !

Bref je m’égare…

Donc en général, je sais que j’ai au moins 1h voire 1h30.

Sauf que là, elle s’est endormie de façon inopinée à 11h45. Juste au moment où je lançais le repas car mon compagnon enchaînait sur une réunion après donc on avait prévu de manger tôt.

Et là je me suis vu avoir une réaction différente de d’habitude. Avant, j’aurais voulu contrôler, focaliser sur mon temps solo « perdu », contrariée de griller mon temps seule par un repas, alors que les repas à deux se font rares quand t’es parent d’enfant en bas âge 🙈

Re bref… J’ai fait un pas de recul et je me suis dit ok, je lâche le contrôle. Le temps va s’organiser différemment et c’est ok. J’ai lâché vraiment avec la foi que c’était juste ainsi.

Eh bien, tu me croiras ou pas, ma fille s’est tapée la sieste siècle ! 3h de sieste avec un réveil tétée au bout d’une heure et re dodo.

Résultat : j’ai mangé avec mon compagnon. J’ai travaillé. Et cerise sur le gâteau, j’ai même pris le temps de me poser pour lire quelques pages du roman que je lis en ce moment 😱

Qu’aurait-il pu arriver de mieux que cela ? 🤷🏼‍♀️

Et toi ? Comment tu le vis quand les choses ne se passent pas comme d’hab ?

 Lendemain matin – 10h08

Encore un matin où rien ne se passe dans l’ordre des choses habituel.

D’habitude, je fais ma séance de sport avant 10h, une fois que mon aînée est à l’école.

C’est sans compter sur un besoin impérieux d’aller prendre l’air dehors !

Un tour en voiture électrique pour ma fille (la deuxième, pas celle qui est à l’école hein 🤪 ça va t’arrive à suivre ?) Et à pieds pour moi.

Finalement, une rencontre avec une artiste dans la rue. Un retour à la maison où ma fille n’est pas du tout décidée à rentrer DANS la maison. (tu vois le petit point bleu au loin ? 😉) Et me voilà à boire mon café et déguster mon carré de chocolat dehors.

Ça va, y’a pire comme vie non ?

En fait, je crois que j’aime ça, les imprévus. Même si parfois la sensation de contrôle égoïste me rattrape, elle est presque réduite à peau de chagrin à présent 😅 (mais ça vient d’où cette expression ?)

Sinon les inscriptions pour le Cercle des 28 sont toujours en cours et je ne sais pas pourquoi mais une petite voix à l’intérieur de moi me dit que ça ne va pas se passer comme prévu…

J’écris ce post avec ma fille qui joue à côté. Comme un doux rappel que c’est pas obligé d’attendre des conditions optimales pour répondre à ce qui m’appelle.

Au final tout s’aligne toujours au bon endroit, au bon moment.

C’est la résistance et le contrôle qui nous empêche de voir la Beauté du mouvement de la vie.

Onze ans de montagnes russes entrepreneuriales !

Onze ans de montagnes russes entrepreneuriales !

Ce week-end, j’ai désinstallé les applications Facebook et Instagram de mon téléphone. Cela m’a fait un bien fou ! Comme une bouffée d’air frais !!!

Ces dernières semaines, j’ai pris conscience que je me perdais sur les réseaux sociaux, dans l’attente de… L’attente d’un message, d’un commentaire, d’une réaction à un post, d’une nouvelle inscrite au Cercle des 28

En parallèle de ce méli-mélo, j’ai reçu un mail d’une femme qui vit en Suisse et qui souhaitait participer à mon atelier photographie intuitive. Habitant loin de chez moi, elle me demandait si je pouvais lui proposer cet atelier en visio. Bonne nouvelle ! Il y a 3 ans (je crois), j’ai créé cet atelier en ligne avec près de 30 vidéos pour se relier à la Beauté du quotidien grâce à la photographie intuitive.

J’ai aussi reçu une demande d’accompagnement en tant que Doula en présentiel, alors que je ne communique pas du tout là-dessus en ce moment. Moi qui rêve secrètement d’être une Doula qui travaille grâce au bouche à oreille, c’est ce qui s’est passé.

De belles leçons de vie pour moi qui commençait à me perdre dans le côté « résultat immédiat » des réseaux sociaux, tout en sachant que c’est un leurre. Tout va vite ! On passe d’un post à un autre. On doit garder en tête qu’en tant qu’entrepreneure, le retour que l’on a sur nos publications ne définit pas notre valeur.

Cela fait plus d’un an que je me sens appelée à écrire de nouveau sur mon blog et que… je ne le fais pas. Je croyais avoir besoin de plus de temps, pour faire de beaux articles bien construits avec de belles photos. Alors en attendant… je n’écrivais pas. Je postais sur les réseaux sociaux parce que plus pratique, plus rapide, plus instantané, avec en toile de fond la déception d’avoir très peu de retour sur mes publications.

J’ai oublié à quel point j’avais envie/besoin de revenir « à la maison », sur mon blog.

Pourtant, je n’arrête pas de me dire que les réseaux sociaux ne sont que des outils. Alors voilà, je les remets à la place d’outil. Ils peuvent être un pont, un média supplémentaire pour porter ma voix, mais ne sont pas une fin en soi.

Le savoir et le dire, c’est bien. L’incarner, le vibrer, c’est mieux.

Parce qu’au final, on contrôle pas grand chose dans l’histoire.

Quand j’ai débuté en tant que coiffeuse maquilleuse en 2012, ce sont les rencontres en présentiel et les recommandations qui m’ont apportées du travail. Certes, je ne vivais pas confortablement de mon activité malgré ce que les apparences auraient pu faire croire. Des débuts sponsorisés par Pôle Emploi, puis le RSA les mois plus difficiles. Pas très glorieux n’est-ce pas ?

Eh oui ! Derrière les « tu es de la chance », il n’y a pas que des paillettes ! 

D’ailleurs, je raconte TOUT sans filtre dans mon livre « Derrière la peur, l’Âme agit…« 

Le monde de la publicité et du cinéma que j’ai fini par quitter car je ne m’y retrouvais plus.

Un projet de folie de 80 jours où l’on m’a donnée Carte Blanche et j’ai oublié de me payer !

Mon compte bancaire à -2000 euros.

Une formation en immobilier à peine commencée pour tenter de renflouer les comptes.

Un séminaire de 3 jours pour me rebooster de façon éphémère.

La décision de fermer mon entreprise pour remettre les choses à plat.

Le choix de me lancer à nouveau en tant qu’indépendante, mais accompagnée cette fois !

Une année de brouillard total.

Un nouveau départ.

Le syndrome de l’imposteur.

La sensation de ne pas me sentir légitime en tant que photographe.

La peur d’échouer.

La peur de réussir.

Et puis… les ateliers photographie intuitive.

Et puis… les séances photo.

Des clients. Des clientes.

Un peu.

Pas beaucoup.

Juste assez.

Des frayeurs.

Des instants de grâce.

2017, la première année avec un chiffre d’affaires « correct » à mon niveau, mais pas suffisant pour dire que je « vis de mon activité. »

2018. Une grossesse. Un déménagement.

2019. La maternité m’a chamboulée.

2020. Des interviews de Femmes qui changent le Monde, avec un bébé en portage.

2021. L’arrivée d’un deuxième bébé.

2022. Je me suis formée à l’école Quantik Doula avec un bébé dans les bras et une petite fille de 3 ans pleine de vie !!!

2023. Nous y sommes.

2023, j’ai posé l’intention de refaire de la place à mon activité professionnelle. Une reprise en douceur et intense à la fois.

Même si la maternité à pris (presque) toute la place dans ma vie ces dernières années, je n’ai finalement jamais cesser d’oeuvrer.

Aujourd’hui, je reprends possession de mon blog pendant la sieste de ma fille. C’était pas si difficile au final, de me remettre à écrire ici.

Il y aura des articles spontanés, et peut-être d’autres plus construits. Le plus important, c’est que me voilà reconnectée à ma joie d’écrire ici. Cela fait vibrer mon coeur et me met plein d’étoiles dans les yeux !!!

Je suis loin d’avoir écrit tout ce que j’avais à dire, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura d’autres articles pour continuer de partager, transmettre et vibrer encore et encore…

L’actualité du moment, c’est que les séances photo Portrait d’Âme sont en pleine Renaissance. Si tu vis près de Montolieu, dans l’Aude, à 15 minutes de Carcassonne, où que tu as l’élan de te déplacer jusqu’à ce village magique…

 

Où que tu sois dans le Monde, la deuxième édition du Cercle des 28 ouvre ses portes pour toutes les femmes qui se sentent appelées à honorer leur nature cyclique. Je porte l’espace pendant 1 mois et je réponds à toutes vos questions en tant que Doula Large Spectre que je suis.

Tellement heureuse d’avoir repris ma plume par ici !!! Je t’envoie plein d’amour, de douceur, de force et de soleil !!!

A très bientôt !

Marie.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on appelle au dernier moment.

Je suis celle qu’on contacte sur un coup de tête, hum… plutôt un coup d’intuition.

Je suis celle à qui on a pensé longtemps, en attendant le bon moment.

Je suis celle inconnue auparavant, à qui l’on donne sa confiance les yeux fermés.

Un élan.

En mouvement.

Un appel.

Irrationnel.

Là où j’ai assez peu de temps pour réfléchir, c’est là que je suis la meilleure.

Les choses bougent si vite. Qui te dit que ton envie d’aujourd’hui sera la même dans 6 mois ? C’est un leurre… ou pas.

Quand je travaillais en salon de coiffure, j’avais régulièrement des clientes « traumatisées du coiffeur ». Besoin d’être écoutée, rassurée, entendue dans leurs besoins, reconnue dans leur identité.

Quand je travaillais en tant que coiffeuse-maquilleuse, j’étais celle qu’on appelait pour hier et c’est là que j’étais la plus efficace, la plus créative, la plus imaginative.

Quand la photographie s’est imposée à moi comme une évidence, j’ai dû transcender toutes mes premières fois en 80 jours en partant d’un projet qui n’existait que dans ma tête, jusqu’à le rendre réel dans la matière le jour de mes 30 ans. Ce projet a changé ma vie. J’ai tellement appris en si peu de temps. Je me suis vue pousser des ailes. Je me suis découverte des capacités que je n’aurais jamais imaginé auparavant.

Je ne suis pas la meilleure coiffeuse.

Je ne suis pas la meilleure maquilleuse.

Je ne suis pas la meilleure photographe.

Je suis celle quoi voit au-delà des apparences.

Je suis celle qui entend au-delà des mots.

Je suis celle qui tombe et qui se relève.

Je suis celle qui fait des erreurs et qui apprend de ses expériences.

Je suis celle qui célèbre ses petites et grandes victoires.

Je suis celle qui se plante jusqu’à faire pousser un baobab.

Je suis celle qui excelle quand j’écoute mon intuition.

Je suis celle qui s’emmêle quand j’essaie d’être logique, carrée et conforme à ce que je pense qu’on attend de moi.

Je suis femme.

Je suis compagne.

Je suis mère.

Je suis Doula des cycles et des saisons.

De la Vie à la Mort.

De Naissance en Renaissance.

Je pratique la Communication Quantique.

De l’invisible au visible.

De l’inconscient à la Conscience.

J’ai souvent eu peur d’être incomprise (ça m’arrive encore).

J’ai découvert qu’on ne peut pas être comprise par tout le monde et c’est ok.

J’ai cru que je devais me justifier et argumenter (parfois j’y crois encore).

J’ai découvert que les personnes sensibles à ma vibration n’ont pas besoin de ça.

Je suis celle que la Maternité a transformée.

Je suis celle qui a perdu le luxe de tergiverser.

Et c’est une bonne chose.

Redevenir celle qui ose.

Aller à l’essentiel.

Dépasser les peurs de ne pas être assez ou encore d’être trop.

Dépasser les peurs d’être incomprise et de devoir argumenter.

Avoir confiance.

Avancer avec foi et Amour.

Connectée à mon cœur.

Connectée à mon intuition.

Embrasser la Vie et danser avec elle.

Oser ma Voix.

Ouvrir la Voie.

Encore et toujours.

Revenir dans le Grand Monde.

Tout en étant jamais vraiment partie.

Je regrette d’être allée à l’hôpital

Je regrette d’être allée à l’hôpital

Je regrette d’être allée à l’hôpital.

Je regrette d’être allée à l’hôpital alors qu’il n’y avait aucune urgence vitale.
Je regrette d’être allée à l’hôpital alors que j’allais très bien et mon bébé aussi.
Je regrette d’avoir céder à la pression du système patriarcal, car c’est bien de cela qu’il s’agit.

J’ai de la colère en moi, de savoir que les sage-femmes AAD soient obligées de travailler avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.

J’en veux au système de ne pas soutenir les sage-femmes.

J’en veux au système d’infantiliser les femmes.

Je m’en veux de m’être fait avoir par le système.
Je m’en veux d’avoir cédé alors que mon cas était simplement une variation de la norme.

Ça fait au moins quinze jours que je négocie avec moi-même pour « oublier ».Ça fait au moins quinze jours que je me persuade que « ce n’est pas si grave ».Ça fait au moins quinze jours que j’ai arrêté de pleurer en parlant de mon placenta.

Et cette semaine, en sortant de mon rendez-vous avec ma sage-femme d’amour, mon utérus s’est remis à pleurer, alors que ne saignais plus depuis plusieurs jours. Il ne pleure pas beaucoup, mais juste assez pour me rappeler sa présence.

Alors aujourd’hui, je me suis autorisée à ressentir cette tristesse que je garde en moi depuis que j’ai repris le cours de notre vie en mode « shiva » dans ma maison. Je suis redevenue la femme qui « assure », la maman qui prend soin de sa famille et qui arrive à faire plusieurs choses en même temps pour le bien-être de tous.

Aujourd’hui, je pleure.
Je pleure en repensant à mon transfert à l’hôpital.

Alors oui, beaucoup me dirait de ne plus y penser, que tout le monde va bien. C’est le principal.

D’ailleurs, c’est ce que disent la majorité des femmes qui ont subi des violences gynécologiques obstétricales et/ou dont les choix n’ont tout simplement pas été respectés « c’est pas grave, mon bébé va bien, c’est le principal. » Et si elles se sentent tristes et/ou en colère, c’est le monde autour qui leur dit « estime-toi heureuse, ton bébé va bien, il est en vie, etc. »

Arrêtez de nier la tristesse d’une femme.

Arrêtez de minimiser la colère.

Arrêtez de banaliser les violences gynécologiques.

Pour ma part, je n’ai pas l’impression d’avoir été violentée, même si ça ne m’a pas enchantée qu’une inconnue aille chercher mon placenta dans mon utérus.

Je ne peux pas m’empêcher de penser « et si on avait laisser le temps à la vie de suivre son cours ? Et si mon placenta avait juste besoin de plus de temps ? », j’aurais pu rester chez moi, dans mon cocon, avec mon bébé, sans injonctions, sans pression…

Je ressens le besoin d’écrire et de le partager.
Je ne peux pas laisser passer cela sous silence et faire genre que tout va bien.

Ma fille se réveille alors que j’écris ces lignes. Qu’est-ce qu’elle est belle. Belle, sereine, curieuse, éveillée.

Je m’en veux de l’avoir embarquée dans ce lieu froid qui bipe de partout alors qu’on était si bien à la maison.

J’ai l’impression qu’elle est ok avec ça et qu’elle ne m’en veux pas, elle.

Hier, j’ai adhéré à l’APAAD et à l’ADAD Toulouse.

J’ai mon côté militante qui se réveille de manière exponentielle dans ce système qui se barre en couilles !!! J’ai conscience que je ne pourrais pas être sur tous les fronts à la fois. Si déjà, je peux contribuer à ce que de plus en plus d’être humains aient une naissance respectée. Après tout, c’est par là que tout commence…


J’ai l’intention de m’inscrire à la troisième cohorte de la formation de Doula de l’école Quantik Doula créé par Karine Langlois et Mélanie Chevarie.

Si toi qui me lis, tu as envie de m’aider à concrétiser ce projet, je t’invite à contribuer à ton échelle en participant à ma cagnotte en ligne.