En ce moment, je vois passer partout la « charge mentale », le syndrome des femmes épuisées « d’avoir à penser à tout ».
Et je pense à ma maman.
Je pense à ma maman qui a tout donné pour ses enfants, qui a voulu faire tout bien, tout parfait, pour être une bonne mère.
Je pense à ma maman que je ne voyais jamais s’assoir, qui gérait les lessives à n’en plus finir et qui s’imposait le fait de « devoir » tout gérer, de la préparation des repas aux rendez-vous pour les uns et des autres, en passant par répondre aux sollicitations de toutes parts, entre deux casseroles à laver !
Je n’exagère pas. Jamais je ne l’ai vu prendre soin d’elle. Enfin un peu plus maintenant … quoi que … Mais pendant au moins 20 ans, je ne l’ai jamais vu prendre du temps pour elle. JAMAIS. Ô grand jamais ! Comment est-ce possible de faire autant de sacrifices ? Pourtant, ce n’est pas un cas isolé. Je vois de nombreuses femmes dans ce cas là. Régulièrement, j’entends les participantes de mes ateliers me dire : « C’est la première fois depuis des années que je m’autorise à prendre une journée rien que pour moi ». Waouh ! Déjà bravo ! C’est un grand pas pour chacune d’entre elles. Et en même temps ! Alerte Rouge !!! N’oubliez pas d’être une femme et d’honorer votre pouvoir de créer ce qui fait sens pour vous !
Mais ça veut dire quoi être une femme ?
J’ai longtemps rejeté ma féminité. Inconsciemment, moi aussi, j’ai mis le poids des responsabilités sur mon dos. Je pensais que je devais être parfaite, ne serait-ce que pour faire valeur d’exemple. Ainée d’une famille de neuf enfants, ça rigole pas ! Et en même temps, j’en étais fière d’avoir ce rôle. Ce rôle de « deuxième maman » en quelque sorte, même si c’est incomparable au fait d’être Mère pour de vrai. Très tôt, j’ai voulu m’assumer toute seule, entrer dans le monde du travail rapidement, gagner de l’argent et ne plus être une « charge financière » pour mes parents. C’est un peu mal dit, ils ne m’ont jamais fait ressentir cela. Même si je les ai vu galérer, nous n’avons jamais manqué de rien.
Papa a travaillé très dur pour que nous manquions de rien. Papa a tout fait pour sa femme et ses enfants. Papa a tout donné lui aussi.
Tout son Amour, tout son cœur et toute son Âme… Il a toujours pensé à maman et à nous en premier. J’écrirais sûrement un autre post sur : « C’est quoi être un homme ? » (s’il y a des hommes dans la place, je serais ravie de lire votre avis sur la question dans les commentaires) C’est donc ça « être parents » ? Tout donné pour ses enfants et s’oublier soi-même ? Franchement si c’est ça, ça me fait peur …
Je suis une femme, j’ai 32 ans et je ne sais pas si je veux des enfants. En vrai, j’ai peur de me sacrifier.
C’est quoi être une femme ? Peut-on être femme, mère, amante, maman, entrepreneure, artiste … tout ça à la fois ? C’est une vraie question. Au fond de moi, je pense que c’est possible. Pourtant, le poids de la condition des femmes de génération en génération est bien là. Je me suis toujours sentie investie d’une mission plus grande que moi. Libérer les schémas qui se répètent, guérir la lignée des femmes de ma famille. Des femmes profondément blessées, des femmes qui ont souffert en silence à la merci des hommes. Des femmes qui ont passé leur vie à faire bonne figure alors que leur cœur pleurait d’une profonde tristesse. Aujourd’hui, je prends conscience à quel point mon message est important.
J’ai la sensation d’être la voix de toutes ces femmes qui se sont tues.
Ça vibre à fond dans mon cœur alors que j’écris ces lignes.
C’est donc ça. C’est pour Cela que je suis là ? Ça me paraissait tellement abstrait étant gamine : « guérir la lignée », « casser ces schémas à répétition … », je me sentais appelée, mais comment y arriver à moi toute seule ? N’était-ce pas ambitieux ? N’était-ce pas un combat perdu d’avance ? Quiconque est en droit de penser cela. Moi je dis NON.
J’étais une grande timide avant, je parlais très peu, j’avais souvent peur de déranger, je ne m’exprimais pas beaucoup. Quand je regarde en arrière, je me dis : « waouh ! Quel bond de géant ! » et je comprends tout le sens de mon parcours.
Tout s’est imbriqué dans un ordre parfait, même si je n’en ai pas eu totalement conscience. J’ai passé une grande partie de ma vie à me cacher derrière les autres. Quand on me disait merci, je m’effaçais, je disais que c’était rien. Plus jamais ça !
Tu remarqueras que maintenant, je réponds toujours : « Avec Joie ! » Il y a quelques années, ça aurait été impensable pour moi de partager mon message tous les jours. Enlever ces couches de peurs et de conditionnement, Être Vulnérable … En écrivant, je repense à quelque chose de fort qui s’est passé le 28 février dernier. La veille, le 27 donc, j’ai failli tout arrêté.
En février, j’ai traversé un grand moment de doutes et de remises en questions. J’ai même dit en larmes, que je ferais mieux d’aller faire caissière chez Intermarché, ça serait plus simple (je n’ai rien contre les caissières hein, c’est juste que ce n’est pas ma mission). Le 28 février, j’ai passé toute la journée avec des femmes. Cette journée m’a transformée. En plus, c’était une journée particulière puisque c’est le jour anniversaire de ma maman. Je ne sais pas si tout cela est lié. Pure coïncidence peut-être…
C’est au lendemain de cette journée que je me suis lancée un défi vidéo 30 jours. Terrorisée que j’étais, à l’idée de me révéler au grand jour, et je l’ai fait quand même, dans ma parfaite imperfection. Ce qui me semblait une montagne est finalement devenue un jeu. J’ai libéré ma parole ! C’est à la suite de ce défi que j’ai décidé d’arrêter de me taire ! Ça aussi ça m’effrayait ! Ça voulait dire m’exposer encore, ça voulait dire, dire la Vérité tous les jours, même les jours où je n’étais pas au mieux de ma forme. Ça voulait dire être transparente avec mes lecteurs. Ça voulait dire m’exposer à la critique éventuelle ou encore à l’incompréhension.
Il y avait aussi la peur de n’avoir plus rien à dire, et je constate qu’il n’en est rien. Et Cerise sur la gâteau, je sens que j’entre de plus en plus au cœur de ma Mission d’Âme <3 <3 <3
Mes doigts ont tellement couru sur le clavier que je ne suis pas sûre d’avoir répondu à la question : « C’est quoi être une femme ? »
J’ai laissé l’écriture m’emporter là où c’est sans doute le plus juste. Si je n’écris pas ce message, personne ne le fera à ma place.
Alors j’ai envie de te laisser la parole. C’est quoi pour toi « être une femme » ?
Je vais bientôt cliquer sur « Publier » et je me sens vulnérable, j’ai l’impression de m’être mise à poil dans cet article du dimanche soir !
J’ai peur mais je le fais quand même 😉
Marie, Artiste, Conférencière, Éveilleuse de Conscience
P.P.S. : maman je t’aime <3
P.P.P.S. : papa je t’aime <3
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