Julien, créateur de Y.O.U. à Nantes !

Julien, créateur de Y.O.U. à Nantes !

Le voyage du Pink Power Tour Festival continue !

Aujourd’hui, je t’emmène à Nantes !

Je suis complètement sortie de ma zone de confort pour cette nouvelle interview ! Dès que j’ai rencontré Julien, j’ai senti qu’il avait un message fort à faire passer. Je sentais que c’était important. Alors je me suis lancée et il a dit OUI 🙂

 

 

Aujourd’hui, je te présente Julien alias « Juju la Patate » ! Ça te donne une petite idée du personnage ! Je commence par THE grande question qui tue en lui demandant qui il est. Au delà de son prénom, qui est Julien, vraiment ?

 

  • Un Être Humain avec les pieds sur la Terre, mais un esprit qui veut aller un peu ailleurs…

 

Mais où ça ailleurs ?

 

  • Dans l’avenir. Dans un Avenir Meilleur. 

 

Mais comment ???

 

Julien a créé l’établissement Y.O.U. à Nantes dont le concept est de vendre du bio, du local, de l’équitable, mais aussi de partager du savoir, du savoir-faire différent, du savoir-vivre différent …

 

  • Changer le monde en changeant notre mode de consommation. C’est l’argent qui dirige  le monde. Comme je dis toujours : « Voter ça sert à rien, notre meilleur bulletin de vote est dans notre porte-monnaie ».

 

  • Suivant comment on consomme, on a ce pouvoir là. Si on arrête tous de consommer du Coca, du MacDo, des produits industriels, des produits de grandes marques de multinationales, un jour, ils disparaitront.

 

  • Et quand les grands auront disparus, tous les petits reviendront !

 

J’imagine que c’est un chemin pour en arriver là. A ce stade, je comprends pourquoi je suis en train de parler avec Julien. Je crois tellement que nous pouvons tous être acteurs de changement positif dans ce monde.

Julien a commencé par la restauration. Il a travaillé un peu partout dans le monde. Sa première entreprise s’appelait « Juju la Patate », d’où le surnom 😉

 

  • Je faisais des frites fraiches avec des patates de Noirmoutier, puisque j’étais sur Noirmoutier. Je préfèrerais vendre ça que des surgelées. Je faisais aussi des burgers et des sandwichs, mais un peu plus qualitatif. J’utilisais du pain précuit par le boulanger … Je vendais de la qualité.

 

Julien a ensuite vendu cette entreprise pour en créer une autre, toujours axée sur la qualité mais plutôt grand standing avec à la carte de la Côte de Bœuf, du foie gras, du champagne, des cocktails.

 

  • C’était une grosse brasserie qui rentrait beaucoup d’argent. Mais plus tu as un gros truc, plus tu travailles. Plus tu travailles, plus tu es fatigué… Et à un moment, en fait, j’étais vraiment fatigué donc j’en ai eu marre ! Et la santé m’a rattrapée aussi ! Elle m’a dit : « Ouh ouh ! C’est bien de travailler de 9h du matin à 3h du matin tous les jours mais on n’est pas fait pour ! » J’ai tout vendu et j’ai tout arrêté !

 

A ce moment là, Julien est retourné à ses premiers amours : le savoir. A la base, c’est un « scientifique dans l’Âme ». Il a étudié la biochimie et les sciences et techniques de laboratoire à l’école, jusqu’à ce qu’on lui fasse gentiment comprendre qu’il était nul en orthographe et en grammaire …

 

  • Tout ce qui était autre que la science, c’était pas ça ! Du coup on m’a dit que je n’aurais jamais mon bac. En gros, ça servait à rien de continuer. Donc je suis parti ! C’est pour ça que j’ai atterri dans la restauration.

 

Après la vente de sa dernière entreprise, Julien est retourné s’instruire.

 

  • Avec Internet maintenant, on peut avoir à peu près toutes les infos, même s’il faut toujours garder son libre arbitre, parce qu’il n’y a pas que des vraies infos.

 

  • Ça a commencé avec les pyramides d’Égypte. J’ai appris que si tu fabriquais une pyramide qui était à la taille de celle de Gizeh (dans les proportions) et que tu mettais un morceau de viande au niveau de la chambre du roi, ton morceau de viande ne pourrissait pas, il se momifiait. Je me suis dit tiens : « c’est bizarre, c’est scientifiquement prouvé ».

 

  • Enfin … prouvé … On voit que c’est ce qui se passe, mais on ne sait pas comment l’expliquer. De fil en aiguille, tu apprends qu’il y a d’autres pyramides un peu partout sur un axe bien particulier qui fait un genre d’équateur, mais qui est désaxé par rapport à l’actuel.

 

  • Après, tu essaies de comprendre. Une chose en amenant une autre, tu arrives à la physique quantique. C’est la physique qui explique le côté spirituel, qui touche à l’énergie. C’est vrai qu’au final, on est 99,99999 % de vide et l’autre partie, c’est de l’énergie.

 

  • En fait, on pense exister mais on n’existe pas vraiment. C’est comme on pense nous voir pendant cette interview alors qu’au final, on voit juste des électrons qui frappent notre peau, qui passe à travers notre œil, notre nerf optique, et qui sont analysés par notre cerveau. Donc, on voit une interprétation de ce qu’on pense voir.

 

Bon, là, Julien me laisse sans voix. Je ne sais plus quoi dire. Cette situation existe-t-elle alors ?

 

  • Énergétiquement, on va dire qu’elle existe ! Après ce qu’on voit tous les deux, enfin tous les trois puisqu’on est trois (spéciale dédicace à ma petite sœur qui était présente lors de cette interview. C’est grâce à elle que j’ai découvert Y.O.U. d’ailleurs), c’est une interprétation.

 

Je demande à Julien s’il a dû dépasser des croyances « limitantes » pour en arriver là.

 

  • J’ai toujours cru ce que je voyais. J’étais très cartésien, scientifique.

 

  • Je lisais des choses sur les secrets de l’Aura, sur plein de choses, sur la philosophie bouddhiste … et j’ai vu des choses qui ne pouvaient pas s’expliquer scientifiquement. C’est comme ça que la physique quantique est arrivé …

 

  • Je ne vais pas dire « par hasard », parce qu’au final on apprend qu’il n’y a pas de hasards. Je me posais des questions donc les réponses sont arrivées par des reportages, des gens que j’ai rencontrés, des livres. Euh … c’était quoi la question ?

 

As-tu eu des blocages/des limites à dépasser ?

 

  • Au départ quand on est petit, on nous dit rien, on nous laisse vivre. Si je lis un bouquin qui me dit que je peux voir l’aura des gens, et bien je vais y croire, parce qu’on ne m’interdit pas d’y croire. C’est en grandissant que tout se referme et qu’on te dit « mais non, ça ce sont des bouquins, des histoires… ». Alors qu’au final non, ce ne sont pas des histoires. Enfin… c’est DE l’histoire, qui a été racontée par des gens. Il y en a qui y croit. Il y en d’autres qui n’y croient pas. Moi j’y croyais. J’en ai fait l’expérience.

 

  • J’ai fait des expériences sur moi-même, qui touchent à la physique quantique sur le fait de transformer son corps par la pensée. C’est-à-dire : se répéter plein de fois la même chose ou quelque chose. En l’occurrence, moi c’était « Je veux être plus fort et plus intelligent », « je veux être plus fort et plus intelligent », parce qu’à l’école je n’étais pas forcément fort ni intelligent. Enfin, les professeurs disaient que je n’étais pas intelligent, vu que je n’étais pas très bon en orthographe et en grammaire. Comme c’est l’école, il y a les autres qui te charrient. Et comme tu es non-violent, tu te dis : « ce n’est pas grave, je vais me transformer, je vais devenir plus fort et plus intelligent ». On m’embêtait même sur la couleur de mes yeux. J’avais les yeux marrons donc on me disait : « oh la la ! Les yeux marron, les yeux de cochon ! ». Alors qu’en fait 60 à 70% des gens ont les yeux marron. Mais ça ne me plaisait pas non plus donc je me suis aussi répété tous les jours :  « je veux avoir les yeux clairs », « je veux avoir les yeux clairs », « je veux avoir les yeux clairs » …

 

A ce moment de l’interview, je bloque carrément sur Julien ! Étant donné que nous sommes l’un en face de l’autre, difficile de rater qu’il a les yeux clairs :O

 

  • Oui, ça je l’ai compris longtemps après en regardant un reportage sur la guérison quantique. Des gens qui avaient perdus l’usage des jambes ou même qui étaient hémiplégiques, à qui on a dit qu’ils ne pourraient plus jamais remarcher.

 

  • Et eux disaient : « OK, mais moi j’y crois pas ! ». Ils imaginaient leurs nerfs repousser ou des petits vaisseaux qui étaient en train de travailler sur leurs jambes et sur leurs nerfs. Ils se concentraient parce qu’ils n’avaient que ça à faire. Ils se concentraient sur leur corps pour qu’il refonctionne. Ils ont commencé à sentir des picotements. Peu à peu, sont venues de vraies sensations. Ils se sont mis à bouger. Il y a de nombreux cas qu’on appelle « miraculeux ». Mais en fait ce n’est pas miraculeux, c’est juste le pouvoir de la pensée.

 

  • Quand j’ai vu ce reportage je me suis souvenu de cette histoire à l’école où je me répétais sans cesse : « je veux avoir les yeux plus clairs », « je veux avoir les yeux plus clairs » et « je veux être plus fort et plus intelligent » … Au final, je fais 1,84m, 80 kilos. Je suis plutôt bien bâti. Je pense avoir un cerveau qui ne fonctionne pas trop mal et maintenant j’ai les yeux verts ! J’avais demandé à ma mère si j’avais bien les yeux marron jusqu’à l’âge de 7-8 ans. Elle m’a dit : « bah oui, mais c’est vrai qu’après ils se sont éclaircis ». On a regardé sur les photos et c’est vrai que j’avais les yeux bien marron, les mêmes que ma mère et après ils sont devenus verts.

 

« Ta pensée créé ta réalité ».

 

 

Je demande à Julien s’il a utilisé ce même principe pour la création de son restaurant !

 

  • Pas pour la création, mais c’est vrai que pour toute entreprise … J’aime bien cité ce bouquin : « La Loi de l’Attraction », qui dit que si tu te concentres, que tu visualises bien chaque détails, ça arrive ! Ça, je m’en suis rendue compte aussi sur les deux premières entreprises. J’avais rien à la base. J’ai racheté un magasin qui vendait du textile. Et là, tu casses tout, tu imagines, tu fais des plans, tu imagines la déco, tu imagines aussi comment tu vas faire tes frites, tu imagines qu’il va y avoir du monde, plein de monde, que ça va être plein que devant chez toi. En pensant et en imaginant ça, tu crées ce futur là. C’est ce qu’on apprend dans « Le Pouvoir de l’intention », « Le Secret », « La Loi de l’Attraction ».

 

Oui mais concrètement, il faut faire des actions ! Si tu attends sans rien faire, ça m’étonnerait que ça fonctionne !

 

  • Oui, c’est ce qu’ils disent d’ailleurs dans le livre. Il faut aussi se donner les moyens de le faire, se bouger un peu les fesses pour faire les choses !

 

  • Ici, à la base, je voulais refaire un snack. Avant même de découvrir cet endroit ! C’est quand j’ai découvert l’endroit, que je me suis dit « non ! ça va pas faire un snack, ça va devenir un resto ».

 

  • Je voulais axer sur le côté qualitatif comme j’ai toujours fait, mais aussi le côté éthique. Quand tu travailles avec des produits du marché et que tu te rends compte que les produits du marché, c’est de la merde qui pousse industriellement en Espagne sous les serres, ça n’a pas grand intérêt.

 

(interlude client) -> si tu écoutes l’audio tu comprendras :p

 

  • Donc je me suis dit « tant qu’à faire quitte à travailler du frais autant travailler du frais et du bio qui vient d’à côté ! » et comme j’étais déjà dans une AMAP, un an avant, je leur ai demandé s’ils étaient intéressés pour produire un peu plus et me livrer en tant que restaurant. Ils ont dit « d’accord ! » et voilà !

 

C’est parti pour l’Aventure !!! Je suppose que cela ne s’est pas fait sans difficultés …

 

  • De toute façon, dans la Vie, quand tu crées quelque chose, il y a toujours des difficultés. Il faut se dire qu’il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des SOLUTIONS !

 

  • A la base, je devais avoir une chef de cuisine qui a disparu un mois avant l’ouverture. Ça ne m’a pas inquiété. L’ouverture était en janvier-février. Ce n’était pas forcément la période où ça bosse le plus. Si ça se trouve, ça m’aurait mis dedans ou peut-être qu’elle n’aurait pas été à la hauteur.

 

  • Entre temps, un ami d’ami est venu et m’a aidé à lancer. Il est resté 1 an. Maintenant, j’ai embauché une femme végétarienne qui est chef de cuisine et qui fait des trucs super ! Donc tout va toujours de mieux en mieux parce que ça sert à rien de s’inquiéter, au contraire !

 

  • Il faut visualiser ce côté positif qui va arriver et tout arrive !

Julien organise dans son restaurant :

« Les Jeudis de la Physique Quantique et de la Spiritualité ».

 

  • D’habitude, y’a les jeudis où les gens se défoncent la gueule, les étudiants … Alors j’ai voulu faire les jeudis où les gens se remplissent l’esprit. Partager mes connaissances sur le lien entre la physique et la spiritualité : « La Physique Quantique ».

 

La première soirée que Julien a organisé, il a diffusé le film « Le Secret » qui parle de la loi de l’attraction.

 

  • Par contre c’est un peu américanisé du genre « on va gagner plein d’argent, une Porsche, des belles voitures », alors qu’en fait non, le but de la vie c’est pas ça. Ça c’est du matériel. J’avais déjà testé ! Pour en revenir à l’autre entreprise que j’avais créée avant. J’ai gagné plein d’argent, j’avais une Porsche, mais tout ça c’était de la futilité. Quand tu arrives à ce niveau là, tu te dis : « Bon, j’ai tout ça ! Est-ce que je suis heureux ? » Non ! C’est pas ça qui va me rendre heureux en tout cas, parce que de toute façon tu n’as pas le temps, quand tu travailles trop et que tu as plein d’argent. D’ailleurs, je crois que plus t’as de l’argent, moins t’as de temps et moins t’as d’humain …

 

Durant les premiers « Jeudis de la Physique Quantique et de la Spiritualité », Julien passait des vidéos, suivies d’un débat avec les personnes présentes.

 

  • Il y avait des gens plus axés « scientifique » plus intéressés par la physique quantique et des gens plutôt spirituels, plus intéressés par le magnétisme, etc… Ce qui était super intéressant c’est que je pouvais faire le lien en leur expliquant que l’esprit influence sur la matière. C’est comme ça que l’on peut guérir les gens. Il y a deux petites expériences dont je parle à chaque fois :

 

  • « L’expérience du poussin et du robot ».

 

  • C’est une expérience que quelqu’un a faite sur des poussins. Si tu prends un poussin, que tu le retires de sa mère et que tu passes une heure par jour avec lui pendant 7 jours, au bout du 8ème jour, ce petit poussin va te prendre pour sa mère. Du coup, il va s’accrocher à toi. Même si quelqu’un prend ton jean ou tes chaussures, il fera la différence.

 

L’homme qui a fait ce test a fabriqué un petit robot qui ne fait que de l’aléatoire. C’est un robot qui tourne dans un sens ou dans l’autre et qui avance ou recule. Il est équipé d’un boitier qui génère aléatoirement des chiffres. Ce robot se ballade dans tous les sens de manière très anarchique parce qu’il n’a pas de cerveau, pas de caméra … Il a été mis en contact avec un petit poussin fraichement retiré de sa mère.

 

  • Une heure par jour … Il s’accroche à ce petit robot. Au bout du huitième jour, le poussin a été enfermé dans une cage transparente dans un coin de la pièce. Le poussin voit le robot. Le robot, lui, il s’en fout parce qu’il ne le voit pas. Mais le poussin, il est attaché au robot. Il pense que c’est sa mère. Il n’a que de l’amour. Il l’appelle sans arrêt. Et qu’est-ce qu’il fait le robot ? Il répond à l’appel du poussin. C’est-à-dire que le côté « aléatoire » est brisé par l’attraction, l’amour qu’à le poussin pour le robot.

 

C’est juste énorme !!!

 

  • Ça fait comprendre que l’esprit n’est pas cantonné qu’à notre cerveau, mais déborde aussi. Ça montre plein de choses. Quand on voit ce qu’un petit poussin qui vient de naître peut faire, on peut facilement imaginer ce qu’un enfant humain peut faire, voire un adulte si on lui disait qu’en fait, c’est possible. Et si plusieurs être humains ensemble envoyaient des pensées positives, ce que ça pourrait faire aussi.

 

Ouiii !!! Ça revient au fait de ne pas répondre à la violence par la violence. C’est un peu la même chose…

 

  • De toute façon, la violence n’a jamais rien résolu. Tu vois, j’ai 40 ans. J’ai bossé pendant 25 ans dans des bars de nuit, des discothèques, des restos… le monde de la nuit, où il y a un peu de violence. Je n’ai jamais levé la main sur quelqu’un. C’est peut-être aussi l’intention que j’émets : « de toute façon avec moi ça sert à rien puisque je ne vais pas répondre. » Donc, tout le monde se calme.

 

Dans ta créativité et les projets que tu mets en place, quels sont tes moments préférés ?

 

  • J’aime tout dans la vie. Me lever le matin, même si j’ai dormi 4 heures. Si c’est pour venir travailler au soleil avec des clients sympas, ça me plait. Les dimanches parfois, à ne rien faire, quand je ne travaille pas, ça me plait aussi. Je pense qu’il faut apprécier chaque moment de la vie. Déjà, ça aide à avoir une belle vie.

 

Tu te vois où dans 3 à 5 ans ?

 

  • Je serais sûrement ici. Avec plein de monde, une bonne clientèle. Peut-être que ça sera ouvert le soir, que je pourrais embaucher un peu de monde aussi. Ce qui serait bien, ça serait d’avoir plus de monde à travailler, partager cet argent. Peut-être qu’au lieu de vivre dans mon camping-car dans un hangar, ça sera transformé en maison. Peut-être que ça cartonnera parce que dans 3 ans, les gens auront encore plus compris l’importance de consommer différemment. Peut-être qu’il y aura une chaîne de bar-resto Y.O.U. et qu’on conquerra la planète !

 

YESSS !!! Allez Go ! Visualisation ! Visualisation !!!

 

  • Enfin, j’en veux pas plein. Même si à chaque entreprise que j’ai crée les gens m’ont dit : « mais ça, il faut en faire une chaîne, parce que le nom, la déco, le concept, si t’en fais plein, ça marchera ». En faire plein, ça veut dire faire du commerce et du business. Au final, ce n’est pas forcément ce qui m’intéresse.

 

  • Ou alors, j’offrirais le concept à qui en voudra, en disant : « créez un Y.O.U. si vous voulez, mais suivez le concept et les valeurs que je transmets ».

 

  • D’ailleurs, je me demande si ça ne serait pas mieux comme ça, plutôt que de faire une franchise qui rapporte de l’argent. Avoir plein de petits Y.O.U. partout, où les gens consommeront du bio et du local et que ça ne sera pas trop cher.

 

  • On combattra MacDo, Starbucks …

 

Pour conclure l’interview, je demande à Julien ce qu’il conseillerait aux personnes qui ne sont pas dans la démarche du « Tout est Possible ». Même si je trouve que l’interview en elle-même peut déjà créer un déclic. Un message à faire passer, Julien ?

 

  • Qu’il ne faut pas oublier que l’évolution de la Terre, et même de l’Univers, elle se fait exponentiellement, ce qui veut dire : de plus en plus vite !

 

  • Il y a 9 milliards d’années, c’était la création de l’Univers. Il y a quelques centaines de millions d’années : la Vie sur Terre. Nous, l’Être Humain, il a 40000 ans. La communication, l’écriture, ça a 2000 ans. Les téléphones portables, les lasers … : quelques décennies.

 

  • Et l’évolution du coup, de notre façon de penser … Il y a plein de gens qui disent : « c’est pas demain la veille qu’on mangera tous bio et qu’on aura des pensées positives. » Bah si, parce qu’au final, vu que tout va de plus en plus vite !!!

 

  • Nous, là, nous sommes déjà en train d’en parler. Après, nous allons en parler à d’autres et ainsi de suite. Et le monde entier devrait normalement, aussi, se réveiller !

 

  • Et là je cite Darwin qui avait fait l’expérience du centième singe. Il avait observé une race de singes sur une petite île. C’était un archipel où il y avait plein d’autres singes qui ne pouvaient pas communiquer entre eux. Il a passé du temps avec eux. Il a vu qu’ils mangeaient des patates douces avec du sable dessus. Il a mimé de manger des patates douces, en les trempant dans l’eau pour les laver avant. Du coup, les singes ont observé cela. Il y en a un, puis 2, puis 4 qui se sont mis à faire pareil. A la fin, toute l’ile s’est mis à laver les patates. Ce qui est intéressant, c’est que sur les autres îles qui n’avaient aucun moyen de communication, les autres singes de la même race, machinalement, ce sont mis eux aussi à nettoyer les patates douces dans l’eau. Donc, dans la logique, si nous sommes suffisamment nombreux à ouvrir notre esprit et à se dire qu’on peut réussir, que les pensées positives ça marche, que notre esprit a un pouvoir sur tout, naturellement, le reste de l’humanité s’ouvrira l’esprit comme ça.

 

J’A-DO-RE !!!

C’est comme une onde.

Comme quand tu mets un caillou dans l’eau et que ça se propage.

 

  • C’est ça. Les pensées ne sont pas cantonnées dans notre esprit, on peut se concentrer. Comme quand on prie. Quand je « prie » pour l’Univers, je prie pour la Terre entière en me disant que la terre ouvre les yeux et qu’Ils arrêtent d’écouter la télé et de penser qu’il faut se battre contre son prochain.

 

  • D’ailleurs il faudrait que tout le monde arrête de regarder la télé tout simplement.

 

Oui !!! Ça fait des années que je ne regarde plus la télé et je suis très d’accord avec ça !

 

  • Surtout qu’on a la chance d’avoir Internet, où l’on peut choisir ce que l’on veut voir. Alors que quand tu regardes la télé, ce sont eux qui te montrent ce qu’ils ont envie de te faire voir et c’est pas forcément ce qui est le plus intéressant pour l’humanité, mais plutôt ce qui est plus intéressant pour leurs finances.

 

  • Aussi, arrêtez avec les cartes bleues ! Boycottez les banques ! Boycottez les multinationales ! Tout ce qui est « grandes marques » … C’est comme ça qu’on arrivera à faire changer les choses aussi. Comme je disais tout à l’heure : « notre meilleur bulletin de vote est dans notre porte-monnaie ».

 

Je suis persuadée que si chacun agit à son échelle, si chacun fait sa part, on peut changer le monde !

 

  • C’est ça ! On a tous un petit pouvoir. Nous sommes les 99%, donc on peut renverser facilement les 1% qui nous gouvernent et à qui appartiennent toutes les richesses. Comme j’aime bien dire aussi : si on abolie l’argent, le pouvoir, la possession, les religions, on n’a plus de problèmes. Les religions ont été crées pour maintenir les masses, un peu comme la télé et tout le reste malheureusement.

 

  • Il y a juste le bouddhisme, pour moi, qui n’est pas une religion mais plutôt une philosophie de vie.

 

Merciii Julien !!! Ça c’est du message qui dépote !!!

 

C’est un grand bonheur de partager avec toi le message et la vision de Julien.

Parce que je crois au pouvoir de l’Être Humain.

Parce que je crois que tout est possible.

Parce que l’Amour est plus fort que la peur.

Si ce message résonne en toi, partage-le au plus grand nombre.

Louise Belpalme, en harmonie avec la Terre

Louise Belpalme, en harmonie avec la Terre

Aujourd’hui je t’emmène au coin du feu, dans un univers chaleureux, inspirant, en harmonie avec La Terre. J’ai rencontré Louise au dojo Arkhelios. Nous pratiquons le Kung-Fu Bagua Zhang ensemble et un jour je l’ai vu arrivé avec des beaux légumes. Je me suis dit que c’était sans doute une magicienne de la terre …

Louise est maraichère. A mon sens, c’est une véritable Artiste qui communique avec la terre pour nourrir le monde et je suis « very happy » de te la présenter !!!

 

 

Louise aime profondément la Nature et c’est avec beaucoup de joie, de passion et d’authenticité qu’elle le partage.

 

  • Je n’ai pas vraiment grandi en immersion dans la Nature, mais à un moment donné dans ma vie, c’est devenu super important de retourner vers elle, me retrouver grâce à elle. Aujourd’hui, dans ce nouveau métier, ça m’apporte un bel équilibre. Je suis vraiment Amoureuse de la Nature.

 

Louise est allée à la fac, puis a fait du bénévolat dans différentes associations. Un besoin de contribuer dans le social qui l’a amené à se former au métier d’éducatrice spécialisée.

  • Au début, j’étais super motivée de donner aux autres à travers un métier qui a du sens, des valeurs humaines.

  • Pour travailler, j’ai vraiment besoin qu’il y ait du sens dans ce que je fais.

  • Finalement au travers de différentes expériences, j’étais assez déçue de ce milieu. L’institution qui devient de plus en plus rentable… J’étais dans une colère de voir comment les choses se passaient. Finalement, je ne m’y retrouvais pas tant que ça.

  • Il y a eu une période où j’étais assez perdue. C’est à ce moment là que je suis partie m’immerger dans la Nature et que l’Aventure a commencé !

 

Il y a 4 ans, Louise est partie faire du woofing avec une grande envie d’apprendre un savoir-faire et faire quelque chose de ses mains !

  • J’ai fait un peu d’études et finalement avec mes 10 doigts, je ne me trouvais pas assez créative. Je suis partie travailler avec les paysans au Burkina Faso. C’était un voyage de quelques mois qui m’a permis de me ressourcer.

  • Après, je me suis retrouvée dans une ferme en Espagne, où j’ai vraiment expérimenter le mode de vie paysan avec le potager, les chèvres, les fleurs … Tout était harmonieux. Je trouvais ça fascinant de simplicité.

  • Je suis rentrée de ce voyage et je me suis dit : « Bon, je vais apprendre à faire des légumes ! ».

 

Au départ, Louise n’était pas partie pour devenir maraichère. Elle voulait apprendre à produire ses légumes pour sa consommation personnelle. Elle n’y connaissait rien du tout et ne savait pas trop par quel bout commencer …

 

  • J’ai cherché du woofing dans le Nord-Pas-de Calais. J’ai trouvé un maraîcher qui en faisant. On a discuté. Il m’a parlé des formations qu’il était possible de faire. De fil en aiguille, je me suis pointée au lycée horticole de Lomme, parce qu’il propose une formation en maraichage bio.

  • Au début c’était un peu compliqué parce que je n’avais pas un profil qui correspondait à leurs attentes.

  • J’étais motivée donc finalement ils ont accepté de me prendre. J’ai même trouvé un financement. 5 mois de formation ! Plein de rencontres dans le réseau des maraichers bio de la région. Nous ne sommes pas très nombreux. C’était très intéressant de voir les différents systèmes agricoles, comment chacun voit le métier.

 

Louise a fait son stage chez Laurent Desbuisson à Bois-Grenier, à la Ferme de l’Aubépine.

  • C’est un peu comme mon Maitre Jedi du maraichage.

  • Quelqu’un qui m’a vraiment poussé, qui m’a transmis les bonnes choses du métier, le goût d’apprendre, de persévérer. J’ai pris confiance là-bas. Grâce à lui, j’ai pu être ouvrière pour continuer d’apprendre. Parce que 5 mois de formation, ce n’est qu’une introduction au métier de maraicher. On apprend sur le terrain. De cette manière là, j’ai pu continuer d’avoir les mains dans la terre et poursuivre ma route.

 

Ce qui a amené Louise a rencontré Jean-Pierre Lauwerie, qui a créé l’association « Weppes en Bio » à Ennetières-en-Weppes. Ce monsieur, maraicher depuis 40 ans, venait de prendre sa retraite. L’idée de l’association est de permettre à des jeunes qui ne sont pas issues d’une famille agricole, d’avoir l’occasion de vivre une expérience, le temps d’une saison avec un outil grandeur réelle. Ils ont le choix des cultures et sont libres de prendre des décisions. L’idée est de s’adapter aux difficultés et tout gérer de A à Z.

  • Alors, moi j’étais peu expérimentée. Quand je me suis pointée là-bas pour dire : « Hey ! Je veux en être ! » (rires) … Finalement, ils ont accepté de me choisir ! La saison 2015, c’était à « Weppes en Bio ». Cette année-là, j’ai rencontré Elise Canion qui a aussi fait partie de l’Aventure ! On a cultivé et relevé le défi toutes les deux.

  • Humainement, c’était très enrichissant, autant pour Jean-Pierre avec son savoir-faire de 40 ans de métier, que pour nous, avec un regard nouveau, un regard de femmes, un regard de personnes qui ne sont pas issues du milieu paysan, avec d’autres repères, d’autres envies, d’autres manières de concevoir la vie … C’était assez fort, humainement !

 

Louise est entrée dans cette Aventure avec des questions en suspens : « est-ce que je suis capable de faire ce métier ? », « est-ce que c’est vraiment ça que je veux faire ? », « est-ce que je me suis tapée un délire ou est-ce que je continue dans cette voie ? »

 

  • La réponse est OUI ! Oui, je suis capable et oui, ce mode de vie me plait !

  • Voir les gens manger mes légumes, avoir un retour, voir les enfants redécouvrir le goût, c’est très stimulant.

  • Ça a beaucoup de sens, parce que pour moi, ça veut dire aussi : agir à la base d’une alternative par rapport au modèle agricole qu’on nous propose, au modèle de commercialisation dominant.

  • Je produis une nourriture saine. Pour moi, c’est un cadeau pour les gens. Manger c’est une base. Tout le monde mange. Et manger sain, c’est la première médecine.

  • Je m’y retrouve dans l’alternative et dans le fait d’agir avec la Nature. C’est très complet en plus, c’est un métier physique, c’est un métier où il faut réfléchir. Ça demande d’être polyvalent. Il y a quelque chose d’infini aussi, dans le sens où l’on n’a jamais fini d’apprendre ! Une saison n’est jamais pareille d’une année sur l’autre. Il y a toujours quelque chose de nouveau ! Bon, ça peut être fatiguant des fois, mais la plupart du temps, c’est quand même plein de leçons intéressantes ! Ça, ça me plait aussi beaucoup !

 

Waouh ! C’est passionnant ! Un parcours de « ouf » ! Encore une énième preuve que tout est possible, même quand on n’est pas issue de ce milieu, même quand on est une femme… Quand la passion et l’envie du cœur sont là, les portes s’ouvrent. C’est fabuleux.

Je demande à Louise si elle aurait quelques conseils à donner à des gens qui auraient envie de contribuer à leur échelle. Faire leur jardin eux-mêmes par exemple …

  • Ça demande beaucoup d’observation. Voir comment la nature fonctionne déjà : de quoi une plante a besoin ? si elle a une maladie ? pas de maladie ? Ça demande d’aller tout le temps observer les cultures à tous les stades. L’observation, c’est important ! Et je pense qu’il n’y en jamais trop. Ça demande de se pencher, de mettre le nez par terre, d’aller mettre les mains dedans, de sentir … C’est le conseil qu’on m’a donnée et que je trouve important.

  • Après, il faut aimer ce qu’on fait. Travailler la terre avec douceur, il y un certain respect à avoir avec la terre, tout ce qu’elle donne, toute cette générosité.

  • Du coup, la nourrir avec du fumier, du compost … J’utilise aussi en biodynamie, certaines préparations pour stimuler la vie d’un point de vue subtil, dans la terre. Il y a aussi les purins. Je trouve ça sain de soigner des plantes avec des plantes.

 

En parlant de plantes, il me vient à l’esprit que Louise est tisanière et je ne connais pas du tout ce métier, alors j’ai envie qu’elle m’en dise un peu plus !

  • Là, je me lance dans un truc ! Je n’ai pas vraiment de formation là-dedans ! C’est juste que j’aime les plantes, j’aime les fleurs et ça me plait de contribuer à ma santé avec des plantes. L’année dernière, chez Jean-Pierre, j’ai cultivé mes premières plantes médicinales. Après, je les ai séchées de manière très artisanale. Ce n’était pas un séchoir pro mais ça viendra. Ensuite, je les ai assemblées un peu comme ça, au feeling, pour faire des tisanes. J’ai proposé 3 tisanes différentes mais j’avais quand même une quinzaine de plantes. Pour la saison 2017, je vais avoir un jardin d’environ 1000m2, alors j’ai envie de développer les tisanes.

 

Quels sont tes moments préférés dans ce que ta création avec la Terre ?

  • J’aime bien les moments où je suis lancée. Par exemple : « allez, j’ai mes 200 plants à planter ! », et là, je me concentre vraiment et hop ! C’est parti !!! J’aime ces moments où je suis hyper concentrée.

  • Après, il y a des moments de contemplation aussi, dans la journée, avec le soleil qui se lève, qui se couche. Il y a des moments de grâce, où je suis là et j’me dis : « c’est quand même génial, j’suis là, j’fait un peu ce que je veux, c’est beau … ».

  • Et puis, avec Elise, quand on travaille à deux, on chante, c’est hyper joyeux ! Et des fois, on se dit : « bon, ça, ça va pas être facile, allez ! On y va ! » En mode viking !

  • Ce que j’aime par-dessus tout, c’est qu’il n’y a pas une journée qui se ressemble. Dans ma journée, je ne fais pas une seule chose. Ça me plait d’avoir de la diversité.

 

C’est génial ! Je vois les images pendant que Louise me raconte ! Je lui demande comment elle se voit d’ici 3 à 5 ans.

  • Dans 3 à 5 ans … Je m’imagine … Avec Elise, on est installé, on a notre champ, nos hangars. Il y a des ruches, un super jardin de plantes médicinales. Je pense qu’on sera en train de retaper un petit gîte. On aura un lieu où l’on pourra accueillir toute sorte d’artistes qui pourraient venir exposer. On aimerait bien créer un lieu qui soit agriculturel : mélanger l’agriculture et la culture !

 

J’adore ! Ça me fait des frissons quand j’entends Louise. J’aime sa vision. C’est beau !

 

Le plus grand rêve de Louise :

 

  • Ce contact là avec la Nature, je le rêve aussi à grande échelle. Que tout le monde puisse retrouver ce lien à elle. Je trouve que c’est hyper apaisant. Ça fait du bien !

  • Qu’on arrête de détruire. Avoir un autre regard sur l’agriculture, qu’on arrête les produits chimiques.

  • Une Nature qui soit respectée, qui fasse partie de nous, qu’il y ait un vrai lien.

 

J’adore ! J’adhère ! J’adore !!!

 

Qu’est-ce qui te plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

  • Ce que j’aime c’est le côté hyper positif, rencontrer plein de gens qui sont dans des alternatives ou dans des parcours, où il y a ce truc : « Bah si ! C’est possible ! ». Ce côté un peu décalé me plait beaucoup ! Par rapport à ce à quoi j’aspire dans cette idée de projet agriculturel, c’est vraiment de créer un lieu avec des alternatives, que plein de gens puissent se rencontrer. Je trouve que c’est exactement ce que tu fais là maintenant, donc c’est hyper inspirant ! Merci à toi Marie !

  • Le truc positif, que ce soit joyeux ! Je l’ai été avant avec ce sentiment d’impuissance « on va jamais y arriver ! », mais en fait ça sert à rien, il faut regarder ce qui est positif et faire les choses !

Merci Louise pour ce moment pétillant et inspirant au coin du feu !

EDIT du 9 avril 2020 : à présent Louise est tisanière, plus que jamais connectée à la Nature !!!

Quant à toi cher lecteur, je t’invite à diffuser le message. Partage cette interview au plus grand nombre si tu en as l’élan. Contribuons à cette reconnexion à la Terre <3 <3 <3

A très bientôt pour la suite de l’Aventure !!!

Julien Delanssays et la Dame à la Licorne !

Julien Delanssays et la Dame à la Licorne !

Un jour, j’ai croisé Julien, lors d’une soirée artistique. Nous n’avions pas tellement eu l’occasion d’échanger. Quelques mois plus tard, je me suis rendue au vernissage d’une Artiste à la New Art Gallery à Lille. Julien était là. Et pour cause, c’est lui et sa compagne qui ont créé ce lieu magique. Nous avons discuté un moment. Là, j’ai su que l’on se reverrait et que nous avions certainement des choses à partager. A quelle occasion ? Je n’en savais rien.

Puis un jour, j’ai poussé la porte de l’Atelier d’Art Nouveau, bien déterminée à ENFIN prendre des cours de dessin. Et devine avec qui je prends des cours de dessin ?

 

Julien Delanssays 🙂

 

Julien est artiste peintre et professeur d’Arts plastiques.

Il a senti très tôt que l’Art, c’était sa vie. A l’école, il n’y avait que ça qui l’intéressait. Après une filière artistique jusqu’au Bac, Julien est entré à l’école des Beaux-Arts de Valenciennes (59).

 

  • J’avais envie très tôt, d’associer l’Art à plein de choses. Après les Beaux-Arts, j’ai fait des études de psychologie. Ensuite, je suis entrée dans toute une démarche par rapport au commerce. Je pense que tout ça, ça m’a aidé à créer l’Atelier, que nous avons fondé avec ma compagne, il y a quelques années.

 

La création de l’Atelier d’Arts Nouveaux a été un véritable aboutissement pour Anne et Julien.

  • La première grande étape a été d’entrer dans cette école artistique. C’était un rêve qui devenait réalité pour moi. J’ai toujours voulu intégrer un atelier de la Renaissance.

 

Julien a toujours été fasciné par la Renaissance Italienne, les ateliers de Verrocchio, Leonard de Vinci … tous ces grands Artistes qui ont créé des œuvres d’art qui resteront à tout jamais dans l’humanité.

 

  • Il y avait une émulation à cette époque, un apprentissage incroyable, qui permettait à tous ces jeunes élèves de 12-14 ans de devenir les artistes qu’ils avaient envie de devenir.

 

Quand Julien est entré aux Beaux-Arts, il avait un peu cette attente là. Ça ne s’est pas exactement passé comme ça, puisque maintenant, dans ces écoles, c’est plutôt l’Art conceptuel qui est abordé.

 

  • Mais j’ai eu la chance de pouvoir apprendre plein de choses, plein de techniques et de pratiques différentes. Notamment la gravure qui fait partie intégrante de ma pratique artistique aujourd’hui. Et puis la photo, la sculpture … Pendant une année, j’ai reçu les enseignements d’un professeur qui a eu un Prix de Rome. Il y a quand même eu des choses qui m’ont énormément apporté dans ce genre d’école.

 

En sortant de là, le but de Julien était de trouver qui il était en tant qu’Artiste.

  • Je me suis rendu compte que je n’avais pas envie d’être un Artiste contemporain tel qu’on l’imagine aujourd’hui. Je voulais puiser dans ce foisonnement de la Renaissance et créer des choses à partir de là. Il y avait aussi l’aspect spirituel qui était très important, qui pour moi est le fondement de l’Art.

 

Léonard de Vinci et Gustave Moreau ont énormément inspiré Julien dans sa quête artistique.

  • Léonard a écrit énormément de choses, que ce soit au niveau scientifique, anatomique, géographique … mais aussi, il y a une dimension très spirituelle dans les écrits de Léonard, dont on parle moins, mais qui est présente. Gustave Moreau, lui, donnait une grande part à la spiritualité. Pour lui l’inspiration venait d’en haut, l’Art devait évoquer de grandes valeurs, de grandes images, qu’il associait beaucoup à la mythologie, aux légendes. C’est à travers ces maîtres là que j’ai essayé de me réaliser.

 

Julien a expérimenté plusieurs domaines en sortant des Beaux-Arts, notamment la psychologie.

  • Je me suis dit : « pourquoi pas devenir art-thérapeute ? » : associer l’Art et une sorte de bien-être, de réalignement, de guérison… Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais, dans cette voie de l’art-thérapie, même si c’est une voie tout à fait honorable et passionnante.

 

Puis un jour … Julien a eu la chance de rencontrer Pierre Lassalle qui lui a proposé, ainsi qu’à plusieurs artistes, un projet incroyable sur « La Dame à la Licorne », dont le but était d’en retranscrire les tapisseries médiévales.

 

  • On pourrait dire que ce sont les tapisseries les plus connues au Monde et l’œuvre de tenture la plus aboutie que je connaisse. L’œuvre est représentée sur différents panneaux. Sur ces panneaux, il y a toujours une dame, un lion et une licorne. C’est toute une histoire, tout un cheminement initiatique qui est composé d’étapes, de stations, de pauses à travers les sens et au-delà.

 

Actuellement au Musée de Cluny, six tapisseries sont exposées, mais à l’origine elles étaient huit.

  • On pourrait dire que le chemin n’est pas terminé, alors qu’à l’origine, il était complet. Le projet de cet écrivain, c’était que nous puissions recréer le chemin dans toute sa globalité, en revenant à la Source de la Dame à la Licorne, une source très spirituelle, très profonde, qui participait et qui expliquait la maitrise des sens, le chemin vers l’Amour, très relié à l’amour courtois et à l’élévation vers l’Esprit.

  • Pierre nous a proposé cet aventure incroyable qui associait l’Art et la méditation, l’Art et la Spiritualité, que lui appelle : l’Art imaginatif. Ça a été quelque chose d’incroyable à vivre au niveau humain et artistique.

  • Pour la première fois, j’arrivais à vivre cette association de la méditation et de l’Art.

  • Aller chercher les ressources, l’inspiration en soi et au-delà de soi, pour pouvoir la faire couler, la retranscrire à travers mes mains, à travers nos relations, dans des œuvres d’art.

     

    La Dame à la Licorne – 8ème panneau : La Dame illuminée

    C’est avec des étoiles plein les yeux, que Julien me partage cette expérience. A ce stade, j’ai envie d’entrer encore plus dans son processus de création. Je comprends que la méditation tient une place très importante. Pratiquant cet Art depuis peu, je me questionne. Est-ce que ça prend du temps ? Comment la médiation et la création de l’œuvre entre en connexion ? Bref, j’ai envie d’en savoir plus. On est là pour ça, n’est-ce pas ?

 

  • Je pense que ça dépend de chacun. Par contre, c’est vrai que sur ce projet, Pierre a créé tout un processus. On peut lire « Les Mystères de la Dame à la Licorne », il y a tout dedans. Il explique ça très bien. Après, je pense que chacun va vivre le processus de manière différente, puisqu’on est tous différent. On a tous des natures différentes, une sensibilité différente.

  • Je pense que l’important, c’est de se sentir aligné avec soi-même, son rythme et sa pratique. Le point de départ, c’est le choix du cœur. C’est quelque chose qu’on a envie de créer profondément, qui nous appelle et qui nous transcende. On sent qu’à travers cette œuvre ou à travers ce projet, on va découvrir une partie de soi-même et plus. Quelque chose qui va transcender notre vie.

  • Après, il y a l’aspect méditatif avec la méditation créatrice. Dans tous ces aspects méditatifs, il se passe plein de choses à l’intérieur. Dans mon expérience, il y a ce répondant avec notre vie. Plus j’entre dans mon sujet, plus je le travaille, plus il se passe des choses dans ma vie en correspondance avec ça. Il y a ce va et vient entre l’intérieur et l’extérieur, qui après, se développe, se déploie, à travers la pratique artistique. Quand je me sens prêt à commencer à travailler, à peindre, le fait de dessiner, de chercher les formes, les visages, les couleurs, ça fait écho avec ce qui se passe à l’intérieur de moi. C’est comme un rythme qui s’installe, une sorte de plongée dans un chemin de création.

  • Dans mon expérience, pour moi, le défi, c’est de toujours rester en équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, entre le fait de travailler et le fait de nourrir ces images, ces symboles, par la pratique spirituelle, et leur donner vie en moi. Tenir bon, jusqu’à la mise en œuvre complète et finalisée de ce qu’on a voulu créer. Dans ce « tenir bon », dans « tenir le rythme », il se passe plein de choses en soi, une certaine forme de remise en question, d’épreuve, qui vient pour nous aider à aller jusqu’au bout de la création.

  • A des moments, quand on est artiste-peintre, on sent que ça bloque, l’inspiration n’est pas toujours là, on n’arrive pas à faire ce qu’on veut. Ce qui est génial dans ce processus, c’est que ça nous aide énormément à aller beaucoup plus loin, à se dépasser en tant qu’Artiste et en tant que personne. Tout ce que j’ai traversé, vécu, créé, ça rejaillit dans mes relations, dans ma manière de peindre, d’enseigner, dans ma manière de considérer les gens aussi.

  • Je pense que c’est cette Aventure Artistique « La Dame à la Licorne » qui a quand même duré plus de quatre ans, qui m’a motivé à aller plus loin par rapport à moi-même, et donc à créer l’Atelier. Je pense qu’une vraie démarche artistique où il y a tous ces ingrédients là, on en ressort différent. Moi, j’en suis ressorti différent. J’ai énormément de gratitude envers Pierre Lassalle. Ça m’a ouvert énormément de choses. Je peux dire qu’avant ça, je vivotais au niveau artistique et qu’après j’ai vécu une émergence de plein d’envies, d’inspirations. Je me voyais pouvoir créer plein de thèmes artistiques. Ça devenait possible ! Je me suis senti la capacité à créer avec Anne, l’Atelier, la Galerie, et aller encore beaucoup plus loin par rapport à moi-même et l’Art.

 

Wow ! La ! La ! Julien m’embarque dans une Aventure de Fouuu rien qu’en me parlant 😮 (je te conseille vraiment d’écouter l’audio, c’est vraiment wahou !!!

La quête de Julien et Anne en créant la Galerie et l’Atelier, c’était de vivre en tant qu’Artiste.

  • Et comme je t’ai dit tout à l’heure, c’était le Rêve de l’Atelier Renaissance. J’ai beaucoup regretté de ne pas avoir rencontré Léonard de Vinci. En créant cet Atelier, c’était un rêve qui devenait réalité : pouvoir partager la pratique artistique.

  • Dans la conception moderne de l’Art, la pratique n’a plus sa place. Je n’étais pas en accord avec ça. Pour moi, l’Art doit être porteur d’une certaine pratique qui permette l’émerveillement : une certaine forme de beauté, de réussite technique, même si le sujet doit être intéressant, profond ou merveilleux. Pour moi, c’était l’envie de transmettre ces pratiques, de les apprendre aux autres, d’aller vers les gens pour partager.

  • Moi, je m’occupe plus de l’aspect dessin et peinture. Anne, c’est plus l’aspect calligraphie chinoise et peinture chinoise, puisqu’elle est d’origine asiatique. C’est cette rencontre possible entre l’Orient et l’Occident, entre moi et Anne, entre les pratiques que l’on propose, entre nous et les autres. Et puis, montrer à chacun, qu’avec les bonnes techniques, les bonnes pratiques, tout le monde peut commencer à créer des choses très intéressantes et qui l’émerveille. Chacun porte des choses très fortes en soi. C’est pas simplement en projetant de la couleur – même si c’est très ludique et j’adore faire ça – qu’on y arrive, mais on peut faire sortir de belles formes de soi-même.

  • Cet apprentissage, cette transmission de la pratique artistique, que ce soit par la gravure, par le dessin, par l’anatomie, par des formes plus modernes comme la colorisation numérique, pour moi, c’est très important.

 

Et ça se voit ! Julien transmet son Art avec passion ! Je peux te l’assurer ! J’en suis la preuve vivante :O Quand je suis arrivée pour la première fois à son cours de dessin, j’étais terrorisée par la feuille blanche et je me croyais complètement nulle !!! Et il m’a démontrée tout le contraire ! Je t’assure que c’est bluffant !

Quels sont les projets à venir pour la Galerie, l’Atelier, pour toi en tant qu’Artiste ?

  • On a eu tout un premier pôle avec la Galerie, où l’on a essayé de découvrir plein d’Artistes différents. Maintenant, on aimerait développer les thèmes qu’on a envie d’explorer depuis longtemps, nous deux, en tant qu’Artistes. On s’est rendu compte qu’on adore enseigner, on adore découvrir d’autres personnes, mais on a aussi beaucoup de choses à dire, à exprimer. Donc, on voulait aussi développer cet aspect là dans les prochaines années.

  • J’adore cet aspect mythes et légendes. Pour moi, ce sont des sources d’inspiration. J’ai toujours été émerveillé par ça. Quand j’étais jeune, je lisais plein de livres d’héroïc-fantasy, de science-fiction, de mythes, même des textes anciens. Le livre qui est le plus resté gravé dans ma mémoire et dans mon cœur, c’est « L’Odyssée » de Homère. Ce livre, j’ai toujours rêvé d’en faire quelque chose. En 2012, j’ai créé une exposition, à partir du livre : une série de seize tableaux. Ça été un gros défi pour moi, qui venait après « La Dame à la Licorne ». Depuis, je me suis dit : « ah ouais ! C’est génial ! J’adore ! ».

  • J’adore puiser dans ces légendes, énormément de thèmes. Après, j’ai réalisé une exposition sur le thème de l’Ange, tout le monde angélique, la mythologie angélique. Ce monde très inspirant qui est réel pour moi. Là, j’ai d’autres projets artistiques que je souhaite créer, toujours par rapport aux légendes, à Homère, à l’Iliade, par rapport à certains mythes comme Perséphone… C’est vrai que j’aime beaucoup les mythes grecs, je les trouve très parlant. Et aussi avec tous ces mythes nordiques, avec Odin, tous ces dieux … Il y a une telle richesse de scènes, d’expériences, de rencontres, dans ces textes. Dès que je commence à ouvrir un livre comme ça, j’ai une foison d’image qui vient à moi. J’ai tout de suite envie d’en faire quelque chose.

 

Han ! J’adoooreee !!! Mais comment tu fais pour canaliser tout ça ???

 

  • … C’est très dur … (rires). Effectivement, il faut arriver à se concentrer. Ce qui m’aide, c’est de créer des carnets. J’ai pas mal de carnets. A chaque fois que j’ai une idée qui vient, je m’achète un carnet. Je dessine énormément dedans, je prends des notes, j’en fais un carnet d’Artiste, un carnet de projet. Je colle des photos, je griffonne, je rassemble des idées. Ça dure à peu près trois semaines-1 mois. A la fin de ce temps, le carnet est rempli. Tout ce qui me vient par rapport au projet est mis dedans. Même si je n’ai pas le temps de commencer les tableaux tout de suite, tout est là. Je peux aisément y revenir. Ça peut être très précis. Je peux avoir le nombre de tableaux, la dimension, le matériel qu’il me faut. Pendant cette période, je peux aller acheter le matériel. Je prépare mes fonds pour que tout ce qui prend du temps ait été fait avant. Quand c’est le moment, je rouvre mon carnet et c’est parti ! Tout est prêt ! Je n’ai plus qu’à !

 

Quand Julien est en pleine création, il lui faut un temps où il ne pense plus qu’à ça. Ça peut être une semaine, deux semaines … Un mois, c’est plus rare.

 

  • C’est tout le défi de rester concentré. En tant qu’Artiste, mon défi c’est ça ! Je suis très sollicité par l’Atelier, par la Galerie. A un moment donné, il faut que j’arrive à me déconnecter pour rassembler mes forces. Quand je créé, j’ai l’impression d’entrer dans un monde. Je continue cette dimension méditative, c’est quelque chose qui appartient à ma pratique maintenant. C’est rentrer dans un monde à l’intérieur, mais aussi, quand on peint, c’est être immerger dans ces images, ce sujet et penser presque exclusivement qu’à ça. J’ai besoin de me concentrer vraiment dessus et de ne pas courir à droite et à gauche.

 

Je trouve ça délicieusement magique d’être à fond dans sa création. Pour l’avoir déjà vécu, je trouve ça vraiment grandiose ! Je me demande comment Julien gère le retour à la réalité …

 

  • Souvent, je suis très heureux d’avoir terminé. Pour moi, c’est comme une sorte de défi sportif. C’est un défi artistique, d’arriver à faire, par exemple, huit, dix, quinze, seize tableaux, qui me semblent aboutis, qui semblent porteurs de quelque chose de particulier, de valeur réelle, de qualité soit artistique, esthétique ou spirituelle. C’est quand même un défi énorme ! Et moi, je suis super heureux quand j’ai terminé. Je pense qu’après, il y a tout le défi de ne pas juger ce qu’on a fait, de dénigrer, de l’amoindrir. J’ai ce défi là ! J’ai un élan de joie et après j’ai des doutes qui apparaissent. Ensuite, j’ai l’envie de le partager avec les autres !

 

Où partages-tu cela ? J’ai eu beaucoup de mal à trouver tes œuvres sur la toile.

 

  • Il y a eu toute une période de maturation. On a fait plusieurs expos. Ces dernières années, j’avais beaucoup tourné dans la région, dans différents lieux d’exposition. Après, nous nous sommes consacrés à la Galerie d’Art. On exposait dans notre galerie. Ça nous a permis de vivre une expérience super intéressante avec Anne. Nous avons collaboré à deux pour créer des tableaux ensemble. Ça été super passionnant !

  • Ces derniers temps, nous avons eu un autre projet, nous voulions créer une Galerie d’Art en ligne. Les tableaux n’étaient pas visibles parce que la galerie en ligne était en cours de création. Et là, elle vient d’ouvrir ! Elle s’appelle Legendart : legendart.fr. C’est un projet qui nous tenait à cœur depuis longtemps, de créer une plate-forme de présentation d’œuvres d’art. Il y a nous et aussi plein d’autres artistes qu’on aime bien, dont on trouve le travail fabuleux.

  • Je suis émerveillé de tout ce que ces gens peuvent créer, tout ce qu’on peut créer. Cette diversité ! Il y a tellement de choses à faire, à montrer, à partager. La galerie Legendart est disponible en une dizaine de langues. Notre but, c’est que ça puisse être visible un peu partout dans le monde.

Les images de « Dame à la licorne » sont visibles sur le site. Vous pourrez découvrir la beauté de ces images qui sont très inspirantes.

  • Je dirais nourrissantes pour le cœur et l’Esprit.

 

Le plus grand rêve de Julien :

 

  • Je pense qu’il y a plein de rêves possibles pour soi-même, pour les autres, même pour différents aspects de soi-même.

  • Le rêve qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est que le maximum de gens découvre les tableaux de la licorne. Ils sont tellement riches, tellement porteurs de valeurs importantes. On peut y puiser tellement de choses pour soi-même, pour sa vie. Ils ont un message tellement beau par rapport aux relations, par rapport à l’évolution spirituelle, à la réalisation de soi-même, au partage et au chemin vers plus de don, plus de sincérité, plus d’amour. Je pense qu’ils gagnent vraiment à être connus du plus grand nombre. Ça serait le rêve, que les licornes se déploient un peu partout.

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

  • Qu’est-ce qui me plait le plus dans cette Aventure ? Je pense que c’est ce jeu de découverte des gens. Pour moi, ce que tu fais, c’est vraiment t’intéresser aux autres en entrant dans leur univers. Tu montres que chacun a une partie de lui super riche. C’est comme si ça allumait des petites lumières chez les gens. Ça montre que tous, on porte quelque chose de super beau en soi et qu’il y a plus qu’à !

 

Waouh ! Quelle Aventure ! Je n’ai pas vu le temps passer ! J’espère que tu as pris autant de plaisir que moi, cher lecteur ! 🙂 Tu sais ce qui serait génial ? Ça serait de partager cette interview au plus grand nombre ! Alors si tu en as l’élan, fais-toi plaisir ! Si tu ne le fais pas pour toi, fais le au moins pour la préservation des licornes dans le monde <3 <3 <3

Merci Julien, ça valait le coup de se courir après pour cet interview !

Pour rencontrer Julien, ça se passe par là :

New Art Gallery

Atelier d’Art Nouveaux

Legendart


Site internet de Pierre LassalleRenaissance de l’art

Barbara de Ma Bulle Déco ressuscite les meubles !

Barbara de Ma Bulle Déco ressuscite les meubles !

C’est en 2014 que j’ai rencontré Barbara pour la première fois, lors de la première édition de l’Upcycling Market à la Condition Publique à Roubaix (59) !

Ah tiens, c’est rigolo, je viens juste de faire la connexion dans mon cerveau, j’avais aussi rencontré Orel, ce jour là !

Deux univers qui portent les mêmes valeurs, chacune dans un style très différent. C’est qui fait la beauté de la création et de l’artisanat.

Notre rencontre était particulière, car en 2014, je travaillais encore en tant que coiffeuse-maquilleuse pour les studios photo, et Barbara travaillait dans un studio à l’époque. Nous avions donc eu l’occasion de travailler en commun sur un projet publicitaire.

Je remarque que nous avons évolué chacune de notre côté avec un but commun : celui de se rapprocher des valeurs que l’on porte dans notre cœur pour créer une entreprise qui nous ressemble.

C’est avec beaucoup de joie que je me suis rendue à son atelier-boutique situé au n°19 du Village des métiers d’art du Septentrion à Marcq-en-Baroeul.

Je suis très heureuse de te présenter Barbara et son fabuleux parcours <3 <3 <3

 

Barbara est une passionnée ET une grande communicante ! Les deux rassemblés font ce qu’elle est aujourd’hui. Barbara restaure des meubles anciens et leur donne une seconde vie. Elle communique tout ça sur son blog à travers des tutoriels.

  • J’aime partager ma passion ! C’est ce qui me motive aujourd’hui. C’est mon moteur ! Faire du neuf avec du vieux, ma passion pour les meubles anciens, et la communiquer à toutes les personnes qui peuvent être intéressées par ça.

Barbara est passionnée par les vieux meubles depuis qu’elle est toute petite.

Comment ça a démarré l’Aventure « Ma Bulle » ?

  • Dès que je visitais une vieille maison, un vieux château, j’étais comme transportée dans un univers magique. Les vieux meubles et les brocantes, ça a toujours été mon truc ! Donc, quand je me suis meublée, j’ai décidée d’acheter des vieux meubles et de les retaper moi-même.

  • J’ai créé un blog pour partager toutes mes trouvailles et mes réalisations et je me suis aperçue que ça intéressait les gens. C’est comme ça que le blog « Ma Bulle » est né ! De fil en aiguille, j’ai souhaité consacrer plus de temps à ce qui me plaisait …

Barbara a travaillé dans la communication pendant 15 ans.

A un moment donné, elle s’est posée la question :

« est-ce que c’est réellement cette vie là que je veux continuer à vivre, ou est-ce que je ne pourrais pas aller un peu plus loin dans ma passion ? » 

 

  • J’ai décidé de franchir le pas. J’ai créé mon entreprise « Ma Bulle Deco.com« . J’ai créé un site plus commercial, marchand, avec mes réalisations à vendre, la possibilité pour les gens de demander un devis, de s’inscrire à mes ateliers… Donc, le blog continue, mais maintenant il y a aussi cette partie commerciale que j’essaie de développer.

 

Barbara a démissionné de son ancien boulot il y a maintenant 3 ans, pour se consacrer totalement à son activité ! Quel bel exemple de reconversion !

  • Même si ce n’est pas facile tous les jours, je suis contente, je ne regrette en aucun cas mon choix. Ce sont des gros risques à prendre, notamment sur le plan financier. Mais que du bonheur ! De belles rencontres … Vivre de sa passion, c’est quand même super ! C’est un sentiment de Liberté terrible (dans le bon sens du terme bien sûr) ! Ne pas savoir de quoi le lendemain sera fait … Parfois avec des craintes au niveau financier évidemment mais je me dis que  Tout est Possible, tout est ouvert. Chaque semaine est différente et c’est une Aventure de plus qui commence !

J’adore ! J’adhère ! J’adore !!! Si tu commences à me connaitre, tu te doutes bien que les propos de Barbara résonne énormément en moi. Je rencontre chaque jour plein de gens qui aimerait franchir ce cap, se lancer aussi. Je demande à Barbara quel conseil elle aurait à apporter pour passer à l’action 😉

  • S’écouter et surtout si on a des doutes, c’est qu’on est pas prêt. J’ai eu aucun doute quand je l’ai fait. Je savais que c’était vraiment ça que je devais faire. Je me suis écoutée. Il faut savoir écouter la petite voix et d’un autre côté, s’il y a trop de choses qui basculent sur l’inquiétude, il ne faut pas le faire. Il faut être un petit peu inconscient, j’avoue ! (rires)

Retrouve ton Âme d’enfant et hop ! Franchis le cap ! Tu peux le faire si tu en as l’élan !

  • Je conseille toujours aux gens qui ne sont pas tellement heureux dans leur boulot et qui ont des passions créatives ou autres, je leur conseille toujours de se demander : « Qu’est-ce que tu aimais faire quand tu étais petit ? T’aimais dessiner, écouter de la musique, créer de tes mains … ? » Souvent, ces gens là me racontent plein de choses et je leur dit : « Bah alors, qu’est-ce que t’attend pour revenir à tes premières passions ? » Ils me disent : « Oui, mais y’a les enfants, la maison, la famille… » Oui, certes, et alors ? Qu’est-ce que tu risques ? De toute façon, dans la société dans laquelle on vit aujourd’hui, il y a toujours moyen de rebondir ! Il faut Oser !

Quel beau message ! Si ce message peut inspirer ne serait-ce qu’une personne sur Terre a franchir ce cap, je suis la plus heureuse de la planète !

 

Et le processus de création de Barbara dans tout ça ?

  • Au départ, beaucoup de récup, notamment avec les encombrants, quand les gens mettaient leurs meubles sur les trottoirs. Chose qui n’existe plus aujourd’hui, parce que c’est devenu interdit. Malheureusement, il y a beaucoup de beaux meubles qui partent en déchetterie. J’essaie de les capter avant cette étape là. Maintenant, les gens commencent à savoir ce que je fais donc il me donne des meubles. Sinon, il y a toujours les vides-grenier, Emmaüs … qui sont là pour me fournir en vieux meubles.

  • Une fois que j’ai le vieux meuble, il peut dormir très longtemps dans mon garage, parfois 3 ans, parfois même plus, comme il peut être fait dès le lendemain. Ça dépend vraiment des envies qui me passent par la tête. Il y a des choses qui m’inspirent, certaines qui ne m’inspirent pas et d’autres qui m’inspirent très tardivement. Il n’y a pas de règles.

Barbara fait aussi de la brocante où elle vend des meubles dans l’état pour alléger son stock, mais ce n’est pas son but premier.

  • Mon but, c’est vraiment de les réveiller, leur donner une seconde vie. J’aime bien leur apporter un petit quelque chose en plus, qui crée un petit effet « Waw! ». Les gens qui viennent dans ma boutique ou qui vont sur mon site, sont souvent surpris de ce qu’on peut faire avec ce genre de vieux meubles dont personne ne veut. L’effet Waw ! L’effet Avant/Après !

Je suis très touchée par la démarche de Barbara, d’autant plus que l’économie durable est un sujet « planétaire » !

  • L’économie durable est quelque chose qui me tient très à cœur. Dans mon métier d’avant, ce qui me gênait, c’était de participer à un système auquel je n’adhérais plus. Cette fabrication à outrance où l’on incite les gens à acheter du jetable, ça me gênait. Participer à toute cette économie à laquelle je ne croyais plus du tout, d’ailleurs je pense qu’elle est nocive.

Je vois que nous avons quitté le monde de la publicité pour des raisons similaires …

  • C’est ma façon à moi de faire quelque chose pour l’environnement. Ça me donne aussi, quelque part, bonne conscience. Quand je vois tout ces meubles qui étaient censés être jetés et qui sont revisités, restaurés et qui repartent pour une nouvelle vie chez les gens, avec en plus un côté original, unique et personnel, ça me fait plaisir ! C’est ma façon d’apporter ma contribution même si elle est toute petite, à quelque chose de nouveau, à cette économie durable qu’on commence à voir arriver. Il y a du boulot, je ne sais même pas si on va y arriver, il y a tellement à faire.

A mon sens, je pense que le principal, c’est de faire sa part. Barbara fait la sienne et je pense qu’on peut tous apporter notre contribution de la manière la plus juste pour chacun. L’Être Humain est bourré de ressources et est capable d’accomplir de grandes choses, rien qu’en contribuant avec les moyens qu’il a, même si ce n’est qu’un tout petit peu tous les jours.

  • Si chacun apporte un peu de soi et de sa bonne volonté, je pense qu’on va y arriver. Malheureusement, les problèmes écologiques sont quand même là. Il est quand même grand temps de faire quelque chose de beaucoup plus impactant, ça ce n’est pas au niveau des petits entrepreneurs comme nous que ça se passe. C’est au niveau de la grande industrie…

  • Si déjà on arrive à inciter les gens à acheter chez nous plutôt que chez Ikea, c’est pas mal ! Tout meuble acheté chez moi est un meuble récupéré et non fabriqué en Chine, c’est déjà ça. Mon but, c’est de rendre abordable les meubles. C’est pour ça que je ne fais pas des prix trop trop chers. Je m’aligne un peu sur des prix de grandes enseignes. Finalement, je préfère que les gens aient le choix et qu’ils se disent : « Tiens, je vais prendre une pièce unique, fabriquée à la main, plutôt que d’aller acheter ce que tout le monde a. » C’est difficile de faire comprendre ça aux gens, parce que les gens sont un peu des moutons aussi … Ils aiment bien avoir les mêmes choses que tout le monde malgré tout, malgré ce qu’on pourrait penser. Il faut aussi les éduquer.

Moi j’y crois, j’ai bon espoir ! Ça va venir. Les choses sont en train de changer déjà, même si on en mesure pas l’impact maintenant. A ce propos, où se voit Barbara d’ici 3 à 5 ans ?

  • Je me vois toujours ici. Dans 3 à 5 ans, dans mon rêve le plus fou, ça serait d’avoir une équipe avec moi, que Ma Bulle soit une vraie entreprise avec un local beaucoup plus grand, où je pourrais avoir à la fois une boutique qui tourne et mettre en place plus d’ateliers. Aujourd’hui, je ne peux faire que deux séances par mois, étant donné le peu de place que j’ai. J’ai envie de créer une émulation autour de ça. Grandir. Mais y’a du boulot !

Tant mieux, j’ai envie de dire ! C’est qu’il y a encore plein de choses à mettre en place, qui sont réalisables en plus. J’encourage vivement Barbara dans sa démarche. Et quand tout ça se sera concrétisé, son Rêve Ultime ?

  • Je serais déjà contente d’arriver là. J’aimerais donner envie aux gens de faire pareil. Et aux jeunes aussi ! Pouvoir éduquer les jeunes dans ce sens là, les sensibiliser. J’essaie de le faire par des tutos que je publie sur mon blog. Je sais que les jeunes sont plus sensibles à ça que les gens plus âgés. C’est déjà un bon signe, ça va dans le bon sens. Ils sont moins formatés que l’on croit, les jeunes. Ils ont plus le réflexe « Do It Yourself » – faire soi-même – que la génération « je vais en magasin, en centre commercial et je consomme ». Les jeunes sont beaucoup plus débrouillards, je dirais. Parce qu’ils sont aussi de la génération d’internet, donc ils se documentent beaucoup sur comment faire les choses … C’est un bon signe pour l’Avenir. J’encourage la jeune génération à aller dans ce sens.

  • Il se passe des choses aussi au niveau de la collaboration entre chacun : le co-working, le co-voiturage, le co-… On a du « co » partout ! Les jeunes ont ce réflexe là, ils ont le réflexe de partager une voiture pour payer moins cher par exemple, et en même temps, ça crée du lien. Toutes ces choses là, c’est chouette !

Créer du lien, voilà une Valeur qui me porte et me tient énormément à cœur.

  • Participer à un atelier créatif, c’est aussi créer du lien. Il faut aussi arrêter de dénigrer toutes ces formations manuelles. Je trouve qu’on les a beaucoup trop dénigrer pendant très longtemps. Qu’est-ce qu’on serait sans ça ? C’est la base de tout. Tout ce qu’on utilise aujourd’hui, était au départ, issu d’une fabrication manuelle. Il y a des mains derrière, qui ont fait des choses. Et ça, on l’oublie. On oublie parce qu’on nous balance à grand coup de marketing que ce n’est pas ça qui est important, c’est du prix, de la possession, … bref, on rentre dans un grand débat ! 

Que nous n’avons pas poursuivit lors de cette interview… Je pense que Barbara sait de quoi elle parle pour avoir côtoyé ce monde quelques années tout de même. Je n’ai pas réussi à tenir aussi longtemps … C’est normal d’être révoltée parce que l’on a pu observé dans ce monde de la consommation à tout prix !

Pour finir sur note un peu plus douce, je lui demande ce qui lui plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

  • Ce qui m’intéresse dans ce que tu fais, c’est que tu vas à la rencontre des gens qui ont une vision différente. Et moi j’aime bien les gens qui pensent différemment, qui voient les choses d’une autre façon, qui osent, qui risquent, qui écoutent leurs passions. J’adhère complètement à ça et c’est pour ça que je trouve ça chouette. C’est super, il faut continuer ! Pink Power !!!

Merci à Barbara pour ce super moment que nous avons partagé ensemble, c’est plus qu’encourageant et terriblement inspirant. 

Je t’invite à aller à sa rencontre dans son atelier boutique à Marcq en Baroeul (59) au n°19 du Village des métiers d’art du Septentrion.

Son site internet : Ma Bulle Déco.com « Réveillez vos meubles ! »

Et sur Facebook : @mabulledeco

Instagram : @ma_bulle_deco

Partage cette interview et inspire le monde à ton tour si le cœur t’en dit !

A très bientôt pour de nouvelles Aventures !!!

Mimi the Clown et si on riait un peu ?

Mimi the Clown et si on riait un peu ?

J’avais déjà repéré le travail de Mimi depuis quelques temps. Disons qu’il est assez reconnaissable 😉

Jusqu’au jour où je suis tombée par hasard … ou pas … sur une de ses créations lors d’une ballade en nature en juillet  dernier. C’est à ce moment là que je suis entrée en contact avec lui.

Quelques mois plus tard, je l’ai rencontré en vrai de vrai lors des portes ouvertes des ateliers d’Artistes. Il se trouve que son atelier n’est pas si loin de chez moi en plus ! Comme quoi, on a souvent des pépites près de chez soi, dont on a même pas conscience.

La rencontre avec Miguel et Mimi The Clown a été déterminante. J’ai été touchée par sa générosité et sa sensibilité. C’est donc tout naturellement que je suis revenue vers lui pour t’offrir une parenthèse inattendue, à travers son regard d’Artiste.

Il était une fois Miguel Donvez, qui un jour, est devenu Mimi The Clown.

 

  • Je voulais prendre un nom qui était simple à retenir, pour éviter les noms de taggueurs du style « Z327-12 » qu’on ne retiendra jamais.

 

Mimi était un surnom qu’on lui donnait souvent étant enfant, alors c’est tout naturellement que c’est devenu son nom d’artiste.

 

Alors pourquoi le clown ? (je sais que Miguel déteste cette question … mais il m’a quand même répondu, Merci <3 )

 

  • Il me fallait un personnage et je trouvais que le clown représentait le mieux notre époque.

 

Mimi fait passer un message fort à travers ses tableaux. J’y vois un « pied de nez » à ce monde qui se décrit d’une façon si sombre à travers les médias. En quelque sorte une ironie face à cette grande mascarade qu’on nous sert au quotidien !

 

  • Picasso disait qu’on peignait toute notre vie la même chose. Évidemment que j’ai un message et que j’essaie de m’approcher au plus près du message voulu.

  • Je pense que mes tableaux sont assez explicites…

 

Oui ! Le message est très clair ! Rions un peu dans ce monde de brutes ! J’ai envie de dire aux gens : « ne vous laissez pas dominer par la peur dans laquelle la société voudrait nous maintenir ». Je trouve que les œuvres de Mimi amène de la joie dans notre quotidien. C’est en ce sens que sa démarche m’a interpellé au premier coup d’œil.

 

  • Complètement ! On a plusieurs possibilités. On peut s’effondrer ou en rigoler. J’ai choisi d’en rire.

  • Évidemment, personnellement, je n’en ris pas toujours, mais je fais tout un travail pour aller au-delà. Sinon, on ne ferait plus rien. Il faut prendre conscience que nous ne sommes pas là pour longtemps. Et dans ce cas-là, autant en profiter !

 

Je trouve que c’est un message fabuleux que l’on peut tous appliquer dans nos vies de tous les jours.

Que choisis-t-on de regarder ? Sur quelle facette décidons-nous de porter notre attention ?

C’est un travail de chaque instant que Mimi retranscrit formidablement bien à travers ses œuvres.

 

A ce stade de l’interview, je m’intéresse de plus près au processus de création de Mimi. De l’idée à la réalisation, ça se passe comment ?

 

  • Comme beaucoup d’artistes, j’ai un cahier à idées, que je ballade tout le temps avec moi.

  • L’idée peut venir en marchant, en faisant caca ou en discutant autour d’une bière.

  • L’idée ne prévient pas quand elle arrive.

  • J’accumule des idées et parfois je suis pressé d’en réaliser une. D’autres restent à l’état d’idée dans le cahier, et je peux les ressortir 6 mois, 1 an, 2 ans après. Je la note, parce que souvent, une idée c’est très fugitif, et si on l’attrape pas … Elle peut revenir, si l’idée se transforme en obsession.

  • Un moment, il y avait une pub SNCF où l’on voyait un petit bonhomme qui grandissait, qui grandissait, au fur et à mesure des discussions. En fait, ça symbolisait l’idée. Je trouvais que ça représentait bien ce processus là.

  • Une idée, il faut la travailler aussi.

  • Il y a des idées qu’un ami peintre appelle « Un meurtre parfait » ! C’est-à-dire : l’idée est là et Boum ! On la jette sur la toile ! Et ça y est c’est terminé ! Et on n’y touche plus. Mais c’est assez rare …

  • Souvent, je les note et je les travaille en lisant, en discutant, en faisant des recherches, en voyageant. Si l’idée reste au fond de ma tête et que j’y repense plusieurs fois dans la journée ou plusieurs fois dans la semaine, souvent… Ah ! Et si elle me fait rigoler aussi ! C’est le facteur déterminant. Si je souris intérieurement, si je me dis « Putain, Miguel t’es grave ! », celle-ci, elle est bonne.

 

Excellent ! Ça se ressent énormément dans le travail de Mimi. Quand tu vois ces œuvres, tu te dis : « non, mais il a dû trop se fendre la gueule à créer ! »

 

  • Au pochoir, c’est le résultat final en fait ! On se fait un peu mal parce qu’on a le résultat à la fin. Maintenant, avec l’expérience, je sais si ça va être bon ou pas.

  • Quand je termine une toile et qu’elle est bonne, je rentre chez moi, j’ai le smile !

  • J’ai réussi quelque chose.

  • Il faut que je me surprenne moi-même ! J’ai besoin d’être surpris !

  • Souvent en vieillissant, on se surprend moi, on a moins de surprises des choses qui peuvent nous arriver dans la vie. Moi, je les recherche encore, un peu comme un gamin qui veut ses cadeaux. Je veux mes cadeaux aussi !

 

Et quand on a plus d’idées, comment ça se passe ? Comment Miguel et Mimi The Clown traversent ce genre de phase ?

 

  • J’ai confiance en moi. Il faut avoir confiance en soi. Dans ces moments-là, je regarde dans le temps, ce que j’ai réussi à faire. Je me dis que si j’ai réussi à faire ça, à cette époque là, aujourd’hui, où j’ai plus d’expérience, pourquoi je n’y arriverais pas ?

  • J’ai un truc particulier, j’ai appris à parler italien. Quand j’ai commencé, je ne savais pas parlé un mot. Aujourd’hui, je sais le parler et je peux tenir une conversation facilement. Ça veut dire que j’ai réussi à acquérir quelque chose, une valise, une connaissance bien précise. L’Art, c’est quand même plus abstrait, plus compliqué à définir. Une langue, c’est « on sait ou on sait pas ». Si j’ai réussi à faire ça pourquoi je ne réussirais pas autre chose.

  • Il faut avoir confiance en soi, sinon à l’époque à laquelle on vit, on peut vite être abattu. Quand j’étais plus jeune, je faisais de l’endurance. Mon père me disait : « tu sais, tu en chies mais les autres qui sont à côté de toi, ils ne te le disent pas, mais ils en chient autant que toi ! » Et c’est vrai !

  • Je vois ça comme une course d’endurance aussi. Il faut tenir très longtemps et je suis assez endurant.

  • Faut avoir les nerfs aussi !

 

Work in progress …


 

Le témoignage de Miguel m’a touché en plein cœur car je les ai connu ces phases d’artiste où ton esprit est embrouillé, et je les connaitrais sans doute encore. C’est une très bonne piqûre de rappel. Se souvenir de tout ce qu’on a été capable d’accomplir. Tellement vrai. Tellement simple. Si simple, qu’on a parfois tendance à oublier tout ce dont on a été capable, les projets que nous avons réalisé, les choses que nous avons crée, accompli … MERCI <3

 

Tout est possible alors ?

 

  • Tout est possible. Après je me mets tout le temps des limites. Il faut être raisonnable. Je ne suis pas au niveau de Picasso. Il y a des stades qui sont trop hauts. Peu importe, il y a des stades inférieurs qui sont déjà pas mal. Je suis satisfait.

 

Je pense qu’on n’a pas à se comparer, même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Chacun a sa propre façon de faire …

 

  • J’aime bien prendre des étoiles. Je sais que je n’arriverais pas à les attraper, mais je saute haut.

 

Yes ! Ça donne l’élan de se dépasser ! Mimi collectionne les citations de grands artistes, des reproductions de grands peintres. Ce n’est pas forcément par envie de faire la même chose mais ça le guide.

 

  • L’Être Humain arrive à certains sommets, pourquoi pas moi ?

  • Enfin, pas des sommets, ça serait présomptueux… comment dire … Mimmo Rotella a dit avant sa mort : « je n’ai pas peur de mourir parce que, dans ma vie d’artiste, j’ai eu l’occasion à certain moment de parler avec Dieu ». Évidemment, ce n’est pas Jésus-Christ ou une religion en particulier. C’est qu’il s’est élevé.

  • C’est ça que je cherche : c’est m’élever !

  • Pas de parler avec Jésus … (rires)

 

Le moment préféré de Mimi quand il crée, c’est la Réussite. Quand il passe à autre chose, qu’il signe la toile et qu’il repart !

Là, il se dit  » ça y est ! J’ai fait mon meurtre ! »

 

  • C’est le travail accompli. Je mets la toile de côté. Parfois, je l’enlève et je la mets dans le stock pour ne pas m’influencer, pour aller encore plus loin, prendre un autre chemin. Pour explorer encore quelque chose.

  • Ce n’est pas vrai pour toutes. Certaines toiles qui ont au moins une partie que je considère réussie, que j’aimerais réinterpréter sur une autre, je m’en ressers. Je la mets en sursis. Je la laisse encore à côté de moi.

  • Quand je veux vraiment passer à autre chose, je la mets de côté et « Next » !

  • Il faut apprendre à tourner la page.

  • Il y certains artistes qui vont repeindre, repeindre et repeindre par dessus, sans jamais passer à autre chose. Je sais poser la toile et complètement passer à autre chose.

 

 

Des fois on se focalise sur des détails, on y arrive pas, on recommence, on s’acharne à vouloir que tout soit parfait, alors qu’on ferait mieux de lâcher prise un moment et de revenir plus tard…

 

  • Tout à fait ! Et tout d’un coup, on va revenir deux jours après. Le fameux geste parce qu’on était fatigué ou qu’on avait une sale idée qui nous tracassait, comme par hasard là, on y arrive du premier coup. C’est particulièrement valable en informatique. C’est complètement aléatoire. Tu ne vas pas réussir à installer un programme. Tu laisses, tu reviens le lendemain et bing ! il s’installe tout seul.

 

  • C’est marrant parce qu’en lisant des autobiographies de n’importe quel artiste, on retrouve ces processus qui sont très particuliers, que seuls les artistes peuvent connaître.

  • Souvent, ça me rassure de voir que des grands peintres se sont frottés aux mêmes problèmes.

  • Je lisais récemment des paroles de Cy Twombly et de Dubuffet. Alors eux, tout seuls dans leur atelier, maintenant décédés. Et moi, tout seul dans mon atelier … On dit que l’Art résiste à la mort et c’est particulièrement vrai pour ça. Même Léonard de Vinci est tombé sur les mêmes problèmes que moi. Sans me comparer du tout ! Parfois je suis un peu fou mais bon … ce sont des problèmes de peintre …

 

 

En ce moment, Mimi reprend des œuvres de grands maîtres et les retravaille. Parfois il en est proche, parfois il s’en éloigne beaucoup.

 

  • A vrai dire, je ne regarde pas l’œuvre originale quand je le fais. J’ai une vague idée et ça me suffit. Je réalise une vingtaine de toiles nouvelles. Après, j’ai d’autres choses en cours mais c’est encore trop tôt pour en parler.

 

Le plus grand rêve de Mimi The Clown :

 

  • Peindre longtemps. Travailler longtemps. Ne pas mourir tout de suite.

  • Après … j’aime voyager, j’aime peindre et je fais les deux.

 

Miguel vit son rêve tous les jours et je trouve ça terriblement inspirant.

 

  • Aujourd’hui, on est lundi et je suis content ! Une journée de travail en plus. Je me lève, je sais ce que j’ai à faire. Je suis ici, je mets la musique, je fume ma clope et je peins. Que demander de mieux ? Je fais vraiment ce que je veux. Je mets la musique à fond. J’ai la chance de vivre de ma peinture. Je ne suis pas le peintre qui vend le plus mais je vends suffisamment pour en vivre. Ça va quoi !

 

Merciii Mimiiiii !!!

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

  • Je sais pas … On avait discuté ensemble et tes questions différaient quelque peu des interviews habituelles, où l’on me demandait : « combien coûte tes œuvres ? ». On s’en fout de ça ! La partie économique est importante, mais n’a rien à voir avec l’Art. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’Art. Et le processus de création. J’avais été interviewé, je ne sais plus par quel magazine… Ils me posaient les mêmes questions, des questions de prix, d’expositions, comment on fait pour démarcher … C’est important mais je m’en fou ! J’aurais préféré qu’on me dise : « Et le vert ? c’est pas trop compliqué le vert à travailler ? », ces obsessions là … Ou alors : « le violet ? t’as déjà essayé de travailler du violet ? ». Bah, non, c’est compliqué…

 

On aurait encore pu parler pendant des heures je crois. On fait une seconde interview pour parler des couleurs et de multiples terrains d’exploration ???

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-cocréateur 😉

L’univers des Artistes, des créateurs, des porteurs de projets, une vision nouvelle, un autre regard sur la Beauté d’un monde à multiples facettes, mettre en lumière les Êtres, grâce à une approche unique et multiple, c’est ce qui me fait sauter du lit le matin ! Alors je continue ! Quoi qu’il arrive, je m’engage à faire ma part chaque jour.

A très bientôt pour une nouvelle interview pétillante !!! La suite au prochain épisode 😉

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Aujourd’hui je t’emmène en plein cœur de l’univers « Trait Sensible » de Nikita Beaud. Un univers tellement vaste que je me demande bien par quel bout je vais commencer. L’interview commence avec beaucoup de rires dans tous les sens.

 

Je me jette quand même à l’eau en lui demandant :

 

  • Qui es-tu ? D’où viens-tu ?

 

 

Je viens d’un peu de partout. Je viens de Haute-Savoie. Je viens du Sud. Je viens du Nord. Je ne viens pas d’un lieu à proprement parler. Qui je suis ? … Je suis Nikita. J’ai une sœur jumelle. J’ai 27 ans, bientôt 28 🙂 Je suis créative et je pars dans tous les sens.

 

 

  • Tu as donc rassemblé tout ça dans un univers « Trait Sensible » … dans tous les sens du terme !

 

 

Le fameux site ! Donc oui, j’étais graphiste au tout début. C’était mon métier. Je faisais des sites internet, des flyers, des affiches… C’était intéressant mais c’est un monde qui est assez fermé finalement pour un créatif.

Faire des heures et des heures, enfermée autour d’un bureau. Ce besoin de retourner un peu au dessin et à la créativité. L’envie de dessiner avec tout le monde, de faire des dessins partagés.

Ça a commencé avec une feuille, un stylo.

Je demandais aux invités de faire un point sur la feuille. Au fur et à mesure, je faisais tourner le cahier, ça faisait des dessins partagés avec des personnes qui n’ont pas l’habitude de dessiner. Ce fut des moments vraiment très chouettes.

 

« Trait sensible », c’est un regroupement des mes capacités à communiquer,

parce que c’est quelque chose qui est très fort quand même, le fait de dessiner.

 

 

  • J’ai récemment testé le jeu que Nikita vient d’inventer, un jeu qui nous invite à dessiner ensemble. Il n’y avait pas l’appréhension de faire quelque chose de « moche ». Finalement tout se construit ensemble …

 

 

Il n’y a aucun jugement à la base. C’est vraiment le fait de partager le moment et de construire au fur et à mesure.

Même si ça fait « moche » au départ … Oui, on peut être surpris ! On barbouille avec de la peinture !!!

« Ouais, mais ça va être moche. – Non, mais vas-y laisse-toi aller. »

Au fur et à mesure, avec des petits guides … En fait le jeu, c’est un jeu de motifs. On va d’abord commencer à tracer un motif en grand puis de plus en plus petit, ensuite avec de la couleur, ensuite avec des contours … C’est assez guidé pour construire quelque chose, mais sans être trop forcé à suivre un truc à la lettre.

Tu as ta part de créativité qui prend le dessus.

 

 

  • C’est surprenant le résultat ! Surprenant dans le bon sens 😉 On ne se projette pas tellement à l’avance sur ce qu’on va faire. C’est hyper intuitif.

  • Comment est venue l’idée du jeu ? Comment c’est arrivé ?

 

 

J’ai fait de la peinture sur un format assimilé au « Zentangle« .

C’est du dessin par méditation, avec des motifs, des motifs et des motifs … J’avais commencé à faire ça naturellement parce que y’avait du soleil, j’avais du temps et je me suis dit « je vais prendre de la peinture ».

Je ne savais pas trop quoi dessiner, alors je suis partie dans le mouvement, dans des formes. Après je voyais une forme dedans, je commençais à dessiner un hibou par exemple, puis à reconstruire. Aussi, j’aimais bien le fait qu’il n’y avait pas de sens. J’ai fait quelques toiles. On m’a dit : « c’est super chouette ! Tu devrais exposer. »

Finalement, je suis arrivée dans un bar. J’avais une carte de visite. Je l’ai présenté à la personne qui était en train d’exposer. Et le patron m’a vu. Il m’a dit : « mais c’est chouette, tu voudrais pas exposer ici ? – Euh … Bah, écoute, ouais pourquoi pas … ».

J’ai fait ma première exposition en janvier l’année dernière. Suite à ça, une personne qui travaille à la bibliothèque d’Auchel, a vu mes créations. Elle m’a proposé de faire un atelier avec les enfants. Pour faire un atelier, comme c’est la première fois que j’encadrais, j’avais besoin d’avoir une structure derrière, avec des règles.

Voilà d’où vient la naissance du jeu et des cartes. Tout un parcours. Et là, c’est pas fini !

 

 

  • Ce n’est que le début en fait ! Tu as plein de projets en fait ! Est-ce qu’il y a des choses dont tu peux déjà parler ou pas ?

 

 

Avec le jeu de cartes, j’ai envie de le rendre plus autonome.

Pour qu’il n’y ait pas forcément une personne derrière qui explique le jeu. Pour qu’on puisse se dire soi-même chez soi : « Allez, je vais prendre ce jeu de cartes et je vais commencer à dessiner naturellement ». Tout un grand travail de langage, de simplification, parce que ce n’est pas forcément évident pour tout le monde. C’est vrai qu’on a des termes qui ne parlent pas à tous …

 

Après, refaire des ateliers parce que c’était trop chouette ! Epuisant mais très chouette !!!

 

Faire des ateliers aussi autour de la création de site internet, de flyers, d’affiches … mais Ensemble.

Parce que je pense que la personne qui a cette idée, cette envie, peut créer aussi. Elle a juste besoin de quelqu’un qui l’aiguille.

Trois jours non-stop ! J’aime bien quand c’est en compacté. Pour créer son bébé, son flyer, son site …

 

 

  • Ces ateliers seront en individuel ou en groupe ?

 

Autant, il peut y avoir des ateliers avec des enfants pour des choses plus artistiques. Mais quand on une idée derrière la tête, qui est pour communiquer quelque chose, pour moi, c’est individuel.

 

 

  • Je trouve que c’est génial. Ça me parle beaucoup car ça fait partie aussi de ma démarche de travailler en condensé, dans des temps très courts, où nous sommes capables de beaucoup plus que ce que l’on croit 😉

  • Qu’est-ce qui t’inspire pour créer tout cela ???

Le monde !

Tout m’inspire…

A chaque fois on me pose la question en entretien : « est-ce qu’il y a des sites internet en particulier qui t’inspirent ? »

Non, vraiment tout ! Ça peut être la coccinelle qui est partout sur ton objectif…

 

 

 Enfin, je ne sais pas, une lumière qui est sur la table… Je suis curieuse de vraiment plein de choses. Je suis capable de parler avec des gens, de leurs passions. Ça m’intéresse ! Pour autant, je n’ai jamais creusé l’histoire. Donc, vraiment TOUT.

 

  • Tu as un Univers illimité en fait …

 

 

Un peu 😉

J’aime pas trop quand ça se prend trop la tête. Quand il faut trop trop réfléchir.

J’aime bien le côté spontané, naturel, assez direct en fait.

Si ça devient de l’Art Contemporain, vraiment haut perché, ça ne m’intéresse pas. Donc, il y a quand même une limite. Mais oui, il y a plein de choses …

 

 

  • Vu que tu as plein d’idées à la minute, comment tu fais pour structurer ?

 

 

Ce n’est pas évident, parce qu’on a envie de partir un peu dans tous les sens.

Je prends une feuille A3, je pose qui je suis, les identités que j’ai envie d’être, le côté artistique, le côté communication, le côté : mes amis, mes réseaux, l’envie de faire de l’escalade. Plein de choses ! Tout ce qui me constitue. Je mélange tout ! En fait, il n’y a pas de division.

Et là-dessus, j’essaie de voir les objectifs dans un prochain temps, ce que j’ai vraiment envie de développer le plus.

Mes idées que j’aime bien mais qui sont au second plan, elles restent là. Peut-être qu’elles seront davantage construites dans quelques années. Pour le moment, ça reste de côté. Ça me permet comme ça, sur un plan visuel de sélectionner là où j’ai envie d’aller.

Tous les 6 mois à peu près, je fais ce petit plan.

J’avoue qu’il y a 2 ans, je ne savais pas du tout où j’allais être aujourd’hui. Ça me permet quand même d’avancer.

 

 

  • Tu vas transmettre cela aussi ? Ça m’intéresse en fait.

 

 

Je le transmets naturellement aux personnes avec qui je parle. Je leur explique. Du coup, je t’expliquerais ça. Je te ferais une démonstration ! Il faut vraiment une démonstration visuelle pour le coup.

Si tu es curieux tu peux contacter Nikita : nikita.beaud@gmail.com

 

 

  • Je trouve que c’est une super méthode ! Ça m’arrive tellement souvent de partir dans tous les sens ! C’est avec beaucoup de joie que j’ai découvert cette joyeuse pépite de Nikita en off, que je vais me hâter d’appliquer ! En plus, c’est super simple, il suffit juste de se poser et de le faire en conscience, en se connectant à qui l’on est.

 

 

C’est chouette !

Ça fait du bien en tout cas.

On voit l’avancement. On voit qu’on est connecté à plein de choses.

Ce côté connexion, c’est quelque chose dont j’ai pris conscience il y a peu de temps finalement.

Je me suis rendue compte que j’aimais bien transmettre, partager. J’avais l’impression, en faisant de la communication visuelle, d’être dans mon coin. Je faisais un support de com’ qui était envoyé à tous, mais, moi je ne transmettais rien, en particulier.

C’est ça, ce revirement un p’tit peu, avec le site « Trait Sensible ».

 

 

  • Très beau en tout cas ! Moi, ça me parle.

 

 

Le site ?

 

 

  • Le site est très beau, oui, mais la démarche l’est encore plus ! C’est une ouverture sur le Monde en fait.

 

 

Oui, c’est ça.

C’est apprendre à ne pas avoir quelque chose de vraiment construit et d’y aller au fur et à mesure que l’on avance.

Ne pas avoir peur de l’inconnu et suivre un peu son instinct.

Tu connais bien ça toi 😉 – rires –

Quand j’avais vu ton interview – c’est comme ça que je t’avais contacté la première fois. Je me suis dit : « cette personne là elle est bien ».

Petit message : « elle est top cette fille ! »

petit smiley qui rougit :p

 

 

  • Tu es une grande voyageuse … j’ai vu sur ton site, ton projet de cartographie …

 

 

« Notre Cartographie ». Oui. En gros, quand je dessine c’est pareil.

Quand je vais dans un endroit, je commence à dessiner ce que je ressens. Donc, ça peut être le son, la lumière, l’odeur, tout ce qui est autour de moi va m’inspirer sur l’instant.

Dans « Notre cartographie », j’aime bien me dire que ce n’est pas forcément que visuel : une photo, un plan, des noms de rues … mais que ça peut être aussi un ressenti. Et que tout le monde peut faire un dessin de ressenti …

Du coup on aurait un site, on aurait une sorte de cartographie de ressentis. Se dire : « ah tiens ! J’irais bien … je sais pas … je tape le mot « zen », je vois plein de mots-clés, plein de dessins qui ressortent du mot zen. Tiens, cet endroit là me plairait bien, j’irais bien là-bas. »

Peut-être redessiner également parce que ça m’inspire ou peut-être simplement décrire le lieu.

 

  • Je trouve ça géant !!!

 

 

Mais il faut que je le mette en place ! C’est un gros gros challenge ! Ça demande beaucoup de compétences, surtout le développement du site.

Le fait de motiver plein de personnes à entrer dans le projet et à vouloir dessiner, parce que c’est encore un gros frein pour plein de personnes.

C’est ce que je dis dans le site :

Quand on est gamin, le premier truc qu’on apprend, c’est à dessiner. On n’apprend pas à peindre, on apprend à dessiner. Quand on me dit : « je ne sais pas dessiner ». J’dis au gens : « Non, mais arrêtez ! Vous savez. C’est transmettre des sentiments, se laisser parler, se laisser guider. Tu as su le faire à 2 ans, 3 ans, vas-y, tu sais le faire encore aujourd’hui ! »

 

 

  • Oui, on se bloque en fait, quand on est adulte … Je prends des cours de dessin actuellement. J’ai longtemps dit : « je ne sais pas dessiner, je suis nulle ». Finalement, je ne suis pas si nulle que ça en fait …

 

 

On est jamais nul en fait. C’est une expression de soi …

 

 

  • Non, mais je suis d’accord avec toi ! J’ai changé d’avis sur la question 😉

 

 

Du coup, le jeu de motifs, c’est vraiment aussi pour pousser les gens à avoir confiance en eux. Le fait d’avoir des petites règles, ça permet de décoincer.

 

 

  • C’est bien ! Développe ça ! C’est vraiment très inspirant. Ça serait quoi ton plus grand rêve ?

 

 

Etrangement, je n’ai pas vraiment de rêves, parce que tout ce que j’ai envie, je le construis au fur et à mesure.

Je ne peux pas dire que j’ai des grands rêves … Si ! J’aimerais bien … C’est matérialiste hein !

J’aimerais bien avoir une maison à moi pour pouvoir faire tout un univers vraiment personnel à l’intérieur.

En location, j’ai les murs blancs. Même si on accroche des choses, ce n’est pas assez personnel. Ça, ce serait un rêve, mais en soi, ça va devenir réalité au bout d’un moment. Donc, tout va bien …

 

 

  • Tu vis tes rêves tous les jours en fait …

 

 

Je les construis au fur et à mesure pour les atteindre mais ce ne sont pas des rêves en fait. Ce sont des objectifs. Donc … Je suis bien 🙂

 

 

  • Ça c’est bon ! ça c’est inspirant ! Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

 

Qu’est-ce qui me plait le plus … alors c’est surtout ton énergie !

Il y a des interviews qui sont très chouettes, il y a des personnes qui se sont réalisées aussi comme ça, qui on eu des déclics. C’est vrai que ce n’est pas parce qu’on a eu un chemin tout tracé que d’un coup, on ne peut pas changer et dire : « non, là j’ai envie de faire autre chose ».

Il y a beaucoup de personnes qui sont inspirantes pour ça, qui sont très sensibles également.

Il y a des discours qui me parlent moins, mais c’est chouette.

C’est une bonne idée d’interviewer des gens, de voir les univers de chacun et comment ils se sont construits, comment ils en sont arrivés là.

Ce n’est pas le mécanicien qui est tout le temps dans sa voiture, ça reste des parcours assez atypiques.

 

 

  • Merci Nikita pour ce partage ! Et à bientôt pour de nouvelles Aventures !!!

Retrouve tous les liens des univers multidimensionnels de Nikita sur la Home de son site web :

Trait Sensible