Mimi the Clown et si on riait un peu ?

Mimi the Clown et si on riait un peu ?

J’avais déjà repéré le travail de Mimi depuis quelques temps. Disons qu’il est assez reconnaissable 😉

Jusqu’au jour où je suis tombée par hasard … ou pas … sur une de ses créations lors d’une ballade en nature en juillet  dernier. C’est à ce moment là que je suis entrée en contact avec lui.

Quelques mois plus tard, je l’ai rencontré en vrai de vrai lors des portes ouvertes des ateliers d’Artistes. Il se trouve que son atelier n’est pas si loin de chez moi en plus ! Comme quoi, on a souvent des pépites près de chez soi, dont on a même pas conscience.

La rencontre avec Miguel et Mimi The Clown a été déterminante. J’ai été touchée par sa générosité et sa sensibilité. C’est donc tout naturellement que je suis revenue vers lui pour t’offrir une parenthèse inattendue, à travers son regard d’Artiste.

Il était une fois Miguel Donvez, qui un jour, est devenu Mimi The Clown.

 

  • Je voulais prendre un nom qui était simple à retenir, pour éviter les noms de taggueurs du style « Z327-12 » qu’on ne retiendra jamais.

 

Mimi était un surnom qu’on lui donnait souvent étant enfant, alors c’est tout naturellement que c’est devenu son nom d’artiste.

 

Alors pourquoi le clown ? (je sais que Miguel déteste cette question … mais il m’a quand même répondu, Merci <3 )

 

  • Il me fallait un personnage et je trouvais que le clown représentait le mieux notre époque.

 

Mimi fait passer un message fort à travers ses tableaux. J’y vois un « pied de nez » à ce monde qui se décrit d’une façon si sombre à travers les médias. En quelque sorte une ironie face à cette grande mascarade qu’on nous sert au quotidien !

 

  • Picasso disait qu’on peignait toute notre vie la même chose. Évidemment que j’ai un message et que j’essaie de m’approcher au plus près du message voulu.

  • Je pense que mes tableaux sont assez explicites…

 

Oui ! Le message est très clair ! Rions un peu dans ce monde de brutes ! J’ai envie de dire aux gens : « ne vous laissez pas dominer par la peur dans laquelle la société voudrait nous maintenir ». Je trouve que les œuvres de Mimi amène de la joie dans notre quotidien. C’est en ce sens que sa démarche m’a interpellé au premier coup d’œil.

 

  • Complètement ! On a plusieurs possibilités. On peut s’effondrer ou en rigoler. J’ai choisi d’en rire.

  • Évidemment, personnellement, je n’en ris pas toujours, mais je fais tout un travail pour aller au-delà. Sinon, on ne ferait plus rien. Il faut prendre conscience que nous ne sommes pas là pour longtemps. Et dans ce cas-là, autant en profiter !

 

Je trouve que c’est un message fabuleux que l’on peut tous appliquer dans nos vies de tous les jours.

Que choisis-t-on de regarder ? Sur quelle facette décidons-nous de porter notre attention ?

C’est un travail de chaque instant que Mimi retranscrit formidablement bien à travers ses œuvres.

 

A ce stade de l’interview, je m’intéresse de plus près au processus de création de Mimi. De l’idée à la réalisation, ça se passe comment ?

 

  • Comme beaucoup d’artistes, j’ai un cahier à idées, que je ballade tout le temps avec moi.

  • L’idée peut venir en marchant, en faisant caca ou en discutant autour d’une bière.

  • L’idée ne prévient pas quand elle arrive.

  • J’accumule des idées et parfois je suis pressé d’en réaliser une. D’autres restent à l’état d’idée dans le cahier, et je peux les ressortir 6 mois, 1 an, 2 ans après. Je la note, parce que souvent, une idée c’est très fugitif, et si on l’attrape pas … Elle peut revenir, si l’idée se transforme en obsession.

  • Un moment, il y avait une pub SNCF où l’on voyait un petit bonhomme qui grandissait, qui grandissait, au fur et à mesure des discussions. En fait, ça symbolisait l’idée. Je trouvais que ça représentait bien ce processus là.

  • Une idée, il faut la travailler aussi.

  • Il y a des idées qu’un ami peintre appelle « Un meurtre parfait » ! C’est-à-dire : l’idée est là et Boum ! On la jette sur la toile ! Et ça y est c’est terminé ! Et on n’y touche plus. Mais c’est assez rare …

  • Souvent, je les note et je les travaille en lisant, en discutant, en faisant des recherches, en voyageant. Si l’idée reste au fond de ma tête et que j’y repense plusieurs fois dans la journée ou plusieurs fois dans la semaine, souvent… Ah ! Et si elle me fait rigoler aussi ! C’est le facteur déterminant. Si je souris intérieurement, si je me dis « Putain, Miguel t’es grave ! », celle-ci, elle est bonne.

 

Excellent ! Ça se ressent énormément dans le travail de Mimi. Quand tu vois ces œuvres, tu te dis : « non, mais il a dû trop se fendre la gueule à créer ! »

 

  • Au pochoir, c’est le résultat final en fait ! On se fait un peu mal parce qu’on a le résultat à la fin. Maintenant, avec l’expérience, je sais si ça va être bon ou pas.

  • Quand je termine une toile et qu’elle est bonne, je rentre chez moi, j’ai le smile !

  • J’ai réussi quelque chose.

  • Il faut que je me surprenne moi-même ! J’ai besoin d’être surpris !

  • Souvent en vieillissant, on se surprend moi, on a moins de surprises des choses qui peuvent nous arriver dans la vie. Moi, je les recherche encore, un peu comme un gamin qui veut ses cadeaux. Je veux mes cadeaux aussi !

 

Et quand on a plus d’idées, comment ça se passe ? Comment Miguel et Mimi The Clown traversent ce genre de phase ?

 

  • J’ai confiance en moi. Il faut avoir confiance en soi. Dans ces moments-là, je regarde dans le temps, ce que j’ai réussi à faire. Je me dis que si j’ai réussi à faire ça, à cette époque là, aujourd’hui, où j’ai plus d’expérience, pourquoi je n’y arriverais pas ?

  • J’ai un truc particulier, j’ai appris à parler italien. Quand j’ai commencé, je ne savais pas parlé un mot. Aujourd’hui, je sais le parler et je peux tenir une conversation facilement. Ça veut dire que j’ai réussi à acquérir quelque chose, une valise, une connaissance bien précise. L’Art, c’est quand même plus abstrait, plus compliqué à définir. Une langue, c’est « on sait ou on sait pas ». Si j’ai réussi à faire ça pourquoi je ne réussirais pas autre chose.

  • Il faut avoir confiance en soi, sinon à l’époque à laquelle on vit, on peut vite être abattu. Quand j’étais plus jeune, je faisais de l’endurance. Mon père me disait : « tu sais, tu en chies mais les autres qui sont à côté de toi, ils ne te le disent pas, mais ils en chient autant que toi ! » Et c’est vrai !

  • Je vois ça comme une course d’endurance aussi. Il faut tenir très longtemps et je suis assez endurant.

  • Faut avoir les nerfs aussi !

 

Work in progress …


 

Le témoignage de Miguel m’a touché en plein cœur car je les ai connu ces phases d’artiste où ton esprit est embrouillé, et je les connaitrais sans doute encore. C’est une très bonne piqûre de rappel. Se souvenir de tout ce qu’on a été capable d’accomplir. Tellement vrai. Tellement simple. Si simple, qu’on a parfois tendance à oublier tout ce dont on a été capable, les projets que nous avons réalisé, les choses que nous avons crée, accompli … MERCI <3

 

Tout est possible alors ?

 

  • Tout est possible. Après je me mets tout le temps des limites. Il faut être raisonnable. Je ne suis pas au niveau de Picasso. Il y a des stades qui sont trop hauts. Peu importe, il y a des stades inférieurs qui sont déjà pas mal. Je suis satisfait.

 

Je pense qu’on n’a pas à se comparer, même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Chacun a sa propre façon de faire …

 

  • J’aime bien prendre des étoiles. Je sais que je n’arriverais pas à les attraper, mais je saute haut.

 

Yes ! Ça donne l’élan de se dépasser ! Mimi collectionne les citations de grands artistes, des reproductions de grands peintres. Ce n’est pas forcément par envie de faire la même chose mais ça le guide.

 

  • L’Être Humain arrive à certains sommets, pourquoi pas moi ?

  • Enfin, pas des sommets, ça serait présomptueux… comment dire … Mimmo Rotella a dit avant sa mort : « je n’ai pas peur de mourir parce que, dans ma vie d’artiste, j’ai eu l’occasion à certain moment de parler avec Dieu ». Évidemment, ce n’est pas Jésus-Christ ou une religion en particulier. C’est qu’il s’est élevé.

  • C’est ça que je cherche : c’est m’élever !

  • Pas de parler avec Jésus … (rires)

 

Le moment préféré de Mimi quand il crée, c’est la Réussite. Quand il passe à autre chose, qu’il signe la toile et qu’il repart !

Là, il se dit  » ça y est ! J’ai fait mon meurtre ! »

 

  • C’est le travail accompli. Je mets la toile de côté. Parfois, je l’enlève et je la mets dans le stock pour ne pas m’influencer, pour aller encore plus loin, prendre un autre chemin. Pour explorer encore quelque chose.

  • Ce n’est pas vrai pour toutes. Certaines toiles qui ont au moins une partie que je considère réussie, que j’aimerais réinterpréter sur une autre, je m’en ressers. Je la mets en sursis. Je la laisse encore à côté de moi.

  • Quand je veux vraiment passer à autre chose, je la mets de côté et « Next » !

  • Il faut apprendre à tourner la page.

  • Il y certains artistes qui vont repeindre, repeindre et repeindre par dessus, sans jamais passer à autre chose. Je sais poser la toile et complètement passer à autre chose.

 

 

Des fois on se focalise sur des détails, on y arrive pas, on recommence, on s’acharne à vouloir que tout soit parfait, alors qu’on ferait mieux de lâcher prise un moment et de revenir plus tard…

 

  • Tout à fait ! Et tout d’un coup, on va revenir deux jours après. Le fameux geste parce qu’on était fatigué ou qu’on avait une sale idée qui nous tracassait, comme par hasard là, on y arrive du premier coup. C’est particulièrement valable en informatique. C’est complètement aléatoire. Tu ne vas pas réussir à installer un programme. Tu laisses, tu reviens le lendemain et bing ! il s’installe tout seul.

 

  • C’est marrant parce qu’en lisant des autobiographies de n’importe quel artiste, on retrouve ces processus qui sont très particuliers, que seuls les artistes peuvent connaître.

  • Souvent, ça me rassure de voir que des grands peintres se sont frottés aux mêmes problèmes.

  • Je lisais récemment des paroles de Cy Twombly et de Dubuffet. Alors eux, tout seuls dans leur atelier, maintenant décédés. Et moi, tout seul dans mon atelier … On dit que l’Art résiste à la mort et c’est particulièrement vrai pour ça. Même Léonard de Vinci est tombé sur les mêmes problèmes que moi. Sans me comparer du tout ! Parfois je suis un peu fou mais bon … ce sont des problèmes de peintre …

 

 

En ce moment, Mimi reprend des œuvres de grands maîtres et les retravaille. Parfois il en est proche, parfois il s’en éloigne beaucoup.

 

  • A vrai dire, je ne regarde pas l’œuvre originale quand je le fais. J’ai une vague idée et ça me suffit. Je réalise une vingtaine de toiles nouvelles. Après, j’ai d’autres choses en cours mais c’est encore trop tôt pour en parler.

 

Le plus grand rêve de Mimi The Clown :

 

  • Peindre longtemps. Travailler longtemps. Ne pas mourir tout de suite.

  • Après … j’aime voyager, j’aime peindre et je fais les deux.

 

Miguel vit son rêve tous les jours et je trouve ça terriblement inspirant.

 

  • Aujourd’hui, on est lundi et je suis content ! Une journée de travail en plus. Je me lève, je sais ce que j’ai à faire. Je suis ici, je mets la musique, je fume ma clope et je peins. Que demander de mieux ? Je fais vraiment ce que je veux. Je mets la musique à fond. J’ai la chance de vivre de ma peinture. Je ne suis pas le peintre qui vend le plus mais je vends suffisamment pour en vivre. Ça va quoi !

 

Merciii Mimiiiii !!!

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

  • Je sais pas … On avait discuté ensemble et tes questions différaient quelque peu des interviews habituelles, où l’on me demandait : « combien coûte tes œuvres ? ». On s’en fout de ça ! La partie économique est importante, mais n’a rien à voir avec l’Art. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’Art. Et le processus de création. J’avais été interviewé, je ne sais plus par quel magazine… Ils me posaient les mêmes questions, des questions de prix, d’expositions, comment on fait pour démarcher … C’est important mais je m’en fou ! J’aurais préféré qu’on me dise : « Et le vert ? c’est pas trop compliqué le vert à travailler ? », ces obsessions là … Ou alors : « le violet ? t’as déjà essayé de travailler du violet ? ». Bah, non, c’est compliqué…

 

On aurait encore pu parler pendant des heures je crois. On fait une seconde interview pour parler des couleurs et de multiples terrains d’exploration ???

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-cocréateur 😉

L’univers des Artistes, des créateurs, des porteurs de projets, une vision nouvelle, un autre regard sur la Beauté d’un monde à multiples facettes, mettre en lumière les Êtres, grâce à une approche unique et multiple, c’est ce qui me fait sauter du lit le matin ! Alors je continue ! Quoi qu’il arrive, je m’engage à faire ma part chaque jour.

A très bientôt pour une nouvelle interview pétillante !!! La suite au prochain épisode 😉

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Aujourd’hui je t’emmène en plein cœur de l’univers « Trait Sensible » de Nikita Beaud. Un univers tellement vaste que je me demande bien par quel bout je vais commencer. L’interview commence avec beaucoup de rires dans tous les sens.

 

Je me jette quand même à l’eau en lui demandant :

 

  • Qui es-tu ? D’où viens-tu ?

 

 

Je viens d’un peu de partout. Je viens de Haute-Savoie. Je viens du Sud. Je viens du Nord. Je ne viens pas d’un lieu à proprement parler. Qui je suis ? … Je suis Nikita. J’ai une sœur jumelle. J’ai 27 ans, bientôt 28 🙂 Je suis créative et je pars dans tous les sens.

 

 

  • Tu as donc rassemblé tout ça dans un univers « Trait Sensible » … dans tous les sens du terme !

 

 

Le fameux site ! Donc oui, j’étais graphiste au tout début. C’était mon métier. Je faisais des sites internet, des flyers, des affiches… C’était intéressant mais c’est un monde qui est assez fermé finalement pour un créatif.

Faire des heures et des heures, enfermée autour d’un bureau. Ce besoin de retourner un peu au dessin et à la créativité. L’envie de dessiner avec tout le monde, de faire des dessins partagés.

Ça a commencé avec une feuille, un stylo.

Je demandais aux invités de faire un point sur la feuille. Au fur et à mesure, je faisais tourner le cahier, ça faisait des dessins partagés avec des personnes qui n’ont pas l’habitude de dessiner. Ce fut des moments vraiment très chouettes.

 

« Trait sensible », c’est un regroupement des mes capacités à communiquer,

parce que c’est quelque chose qui est très fort quand même, le fait de dessiner.

 

 

  • J’ai récemment testé le jeu que Nikita vient d’inventer, un jeu qui nous invite à dessiner ensemble. Il n’y avait pas l’appréhension de faire quelque chose de « moche ». Finalement tout se construit ensemble …

 

 

Il n’y a aucun jugement à la base. C’est vraiment le fait de partager le moment et de construire au fur et à mesure.

Même si ça fait « moche » au départ … Oui, on peut être surpris ! On barbouille avec de la peinture !!!

« Ouais, mais ça va être moche. – Non, mais vas-y laisse-toi aller. »

Au fur et à mesure, avec des petits guides … En fait le jeu, c’est un jeu de motifs. On va d’abord commencer à tracer un motif en grand puis de plus en plus petit, ensuite avec de la couleur, ensuite avec des contours … C’est assez guidé pour construire quelque chose, mais sans être trop forcé à suivre un truc à la lettre.

Tu as ta part de créativité qui prend le dessus.

 

 

  • C’est surprenant le résultat ! Surprenant dans le bon sens 😉 On ne se projette pas tellement à l’avance sur ce qu’on va faire. C’est hyper intuitif.

  • Comment est venue l’idée du jeu ? Comment c’est arrivé ?

 

 

J’ai fait de la peinture sur un format assimilé au « Zentangle« .

C’est du dessin par méditation, avec des motifs, des motifs et des motifs … J’avais commencé à faire ça naturellement parce que y’avait du soleil, j’avais du temps et je me suis dit « je vais prendre de la peinture ».

Je ne savais pas trop quoi dessiner, alors je suis partie dans le mouvement, dans des formes. Après je voyais une forme dedans, je commençais à dessiner un hibou par exemple, puis à reconstruire. Aussi, j’aimais bien le fait qu’il n’y avait pas de sens. J’ai fait quelques toiles. On m’a dit : « c’est super chouette ! Tu devrais exposer. »

Finalement, je suis arrivée dans un bar. J’avais une carte de visite. Je l’ai présenté à la personne qui était en train d’exposer. Et le patron m’a vu. Il m’a dit : « mais c’est chouette, tu voudrais pas exposer ici ? – Euh … Bah, écoute, ouais pourquoi pas … ».

J’ai fait ma première exposition en janvier l’année dernière. Suite à ça, une personne qui travaille à la bibliothèque d’Auchel, a vu mes créations. Elle m’a proposé de faire un atelier avec les enfants. Pour faire un atelier, comme c’est la première fois que j’encadrais, j’avais besoin d’avoir une structure derrière, avec des règles.

Voilà d’où vient la naissance du jeu et des cartes. Tout un parcours. Et là, c’est pas fini !

 

 

  • Ce n’est que le début en fait ! Tu as plein de projets en fait ! Est-ce qu’il y a des choses dont tu peux déjà parler ou pas ?

 

 

Avec le jeu de cartes, j’ai envie de le rendre plus autonome.

Pour qu’il n’y ait pas forcément une personne derrière qui explique le jeu. Pour qu’on puisse se dire soi-même chez soi : « Allez, je vais prendre ce jeu de cartes et je vais commencer à dessiner naturellement ». Tout un grand travail de langage, de simplification, parce que ce n’est pas forcément évident pour tout le monde. C’est vrai qu’on a des termes qui ne parlent pas à tous …

 

Après, refaire des ateliers parce que c’était trop chouette ! Epuisant mais très chouette !!!

 

Faire des ateliers aussi autour de la création de site internet, de flyers, d’affiches … mais Ensemble.

Parce que je pense que la personne qui a cette idée, cette envie, peut créer aussi. Elle a juste besoin de quelqu’un qui l’aiguille.

Trois jours non-stop ! J’aime bien quand c’est en compacté. Pour créer son bébé, son flyer, son site …

 

 

  • Ces ateliers seront en individuel ou en groupe ?

 

Autant, il peut y avoir des ateliers avec des enfants pour des choses plus artistiques. Mais quand on une idée derrière la tête, qui est pour communiquer quelque chose, pour moi, c’est individuel.

 

 

  • Je trouve que c’est génial. Ça me parle beaucoup car ça fait partie aussi de ma démarche de travailler en condensé, dans des temps très courts, où nous sommes capables de beaucoup plus que ce que l’on croit 😉

  • Qu’est-ce qui t’inspire pour créer tout cela ???

Le monde !

Tout m’inspire…

A chaque fois on me pose la question en entretien : « est-ce qu’il y a des sites internet en particulier qui t’inspirent ? »

Non, vraiment tout ! Ça peut être la coccinelle qui est partout sur ton objectif…

 

 

 Enfin, je ne sais pas, une lumière qui est sur la table… Je suis curieuse de vraiment plein de choses. Je suis capable de parler avec des gens, de leurs passions. Ça m’intéresse ! Pour autant, je n’ai jamais creusé l’histoire. Donc, vraiment TOUT.

 

  • Tu as un Univers illimité en fait …

 

 

Un peu 😉

J’aime pas trop quand ça se prend trop la tête. Quand il faut trop trop réfléchir.

J’aime bien le côté spontané, naturel, assez direct en fait.

Si ça devient de l’Art Contemporain, vraiment haut perché, ça ne m’intéresse pas. Donc, il y a quand même une limite. Mais oui, il y a plein de choses …

 

 

  • Vu que tu as plein d’idées à la minute, comment tu fais pour structurer ?

 

 

Ce n’est pas évident, parce qu’on a envie de partir un peu dans tous les sens.

Je prends une feuille A3, je pose qui je suis, les identités que j’ai envie d’être, le côté artistique, le côté communication, le côté : mes amis, mes réseaux, l’envie de faire de l’escalade. Plein de choses ! Tout ce qui me constitue. Je mélange tout ! En fait, il n’y a pas de division.

Et là-dessus, j’essaie de voir les objectifs dans un prochain temps, ce que j’ai vraiment envie de développer le plus.

Mes idées que j’aime bien mais qui sont au second plan, elles restent là. Peut-être qu’elles seront davantage construites dans quelques années. Pour le moment, ça reste de côté. Ça me permet comme ça, sur un plan visuel de sélectionner là où j’ai envie d’aller.

Tous les 6 mois à peu près, je fais ce petit plan.

J’avoue qu’il y a 2 ans, je ne savais pas du tout où j’allais être aujourd’hui. Ça me permet quand même d’avancer.

 

 

  • Tu vas transmettre cela aussi ? Ça m’intéresse en fait.

 

 

Je le transmets naturellement aux personnes avec qui je parle. Je leur explique. Du coup, je t’expliquerais ça. Je te ferais une démonstration ! Il faut vraiment une démonstration visuelle pour le coup.

Si tu es curieux tu peux contacter Nikita : nikita.beaud@gmail.com

 

 

  • Je trouve que c’est une super méthode ! Ça m’arrive tellement souvent de partir dans tous les sens ! C’est avec beaucoup de joie que j’ai découvert cette joyeuse pépite de Nikita en off, que je vais me hâter d’appliquer ! En plus, c’est super simple, il suffit juste de se poser et de le faire en conscience, en se connectant à qui l’on est.

 

 

C’est chouette !

Ça fait du bien en tout cas.

On voit l’avancement. On voit qu’on est connecté à plein de choses.

Ce côté connexion, c’est quelque chose dont j’ai pris conscience il y a peu de temps finalement.

Je me suis rendue compte que j’aimais bien transmettre, partager. J’avais l’impression, en faisant de la communication visuelle, d’être dans mon coin. Je faisais un support de com’ qui était envoyé à tous, mais, moi je ne transmettais rien, en particulier.

C’est ça, ce revirement un p’tit peu, avec le site « Trait Sensible ».

 

 

  • Très beau en tout cas ! Moi, ça me parle.

 

 

Le site ?

 

 

  • Le site est très beau, oui, mais la démarche l’est encore plus ! C’est une ouverture sur le Monde en fait.

 

 

Oui, c’est ça.

C’est apprendre à ne pas avoir quelque chose de vraiment construit et d’y aller au fur et à mesure que l’on avance.

Ne pas avoir peur de l’inconnu et suivre un peu son instinct.

Tu connais bien ça toi 😉 – rires –

Quand j’avais vu ton interview – c’est comme ça que je t’avais contacté la première fois. Je me suis dit : « cette personne là elle est bien ».

Petit message : « elle est top cette fille ! »

petit smiley qui rougit :p

 

 

  • Tu es une grande voyageuse … j’ai vu sur ton site, ton projet de cartographie …

 

 

« Notre Cartographie ». Oui. En gros, quand je dessine c’est pareil.

Quand je vais dans un endroit, je commence à dessiner ce que je ressens. Donc, ça peut être le son, la lumière, l’odeur, tout ce qui est autour de moi va m’inspirer sur l’instant.

Dans « Notre cartographie », j’aime bien me dire que ce n’est pas forcément que visuel : une photo, un plan, des noms de rues … mais que ça peut être aussi un ressenti. Et que tout le monde peut faire un dessin de ressenti …

Du coup on aurait un site, on aurait une sorte de cartographie de ressentis. Se dire : « ah tiens ! J’irais bien … je sais pas … je tape le mot « zen », je vois plein de mots-clés, plein de dessins qui ressortent du mot zen. Tiens, cet endroit là me plairait bien, j’irais bien là-bas. »

Peut-être redessiner également parce que ça m’inspire ou peut-être simplement décrire le lieu.

 

  • Je trouve ça géant !!!

 

 

Mais il faut que je le mette en place ! C’est un gros gros challenge ! Ça demande beaucoup de compétences, surtout le développement du site.

Le fait de motiver plein de personnes à entrer dans le projet et à vouloir dessiner, parce que c’est encore un gros frein pour plein de personnes.

C’est ce que je dis dans le site :

Quand on est gamin, le premier truc qu’on apprend, c’est à dessiner. On n’apprend pas à peindre, on apprend à dessiner. Quand on me dit : « je ne sais pas dessiner ». J’dis au gens : « Non, mais arrêtez ! Vous savez. C’est transmettre des sentiments, se laisser parler, se laisser guider. Tu as su le faire à 2 ans, 3 ans, vas-y, tu sais le faire encore aujourd’hui ! »

 

 

  • Oui, on se bloque en fait, quand on est adulte … Je prends des cours de dessin actuellement. J’ai longtemps dit : « je ne sais pas dessiner, je suis nulle ». Finalement, je ne suis pas si nulle que ça en fait …

 

 

On est jamais nul en fait. C’est une expression de soi …

 

 

  • Non, mais je suis d’accord avec toi ! J’ai changé d’avis sur la question 😉

 

 

Du coup, le jeu de motifs, c’est vraiment aussi pour pousser les gens à avoir confiance en eux. Le fait d’avoir des petites règles, ça permet de décoincer.

 

 

  • C’est bien ! Développe ça ! C’est vraiment très inspirant. Ça serait quoi ton plus grand rêve ?

 

 

Etrangement, je n’ai pas vraiment de rêves, parce que tout ce que j’ai envie, je le construis au fur et à mesure.

Je ne peux pas dire que j’ai des grands rêves … Si ! J’aimerais bien … C’est matérialiste hein !

J’aimerais bien avoir une maison à moi pour pouvoir faire tout un univers vraiment personnel à l’intérieur.

En location, j’ai les murs blancs. Même si on accroche des choses, ce n’est pas assez personnel. Ça, ce serait un rêve, mais en soi, ça va devenir réalité au bout d’un moment. Donc, tout va bien …

 

 

  • Tu vis tes rêves tous les jours en fait …

 

 

Je les construis au fur et à mesure pour les atteindre mais ce ne sont pas des rêves en fait. Ce sont des objectifs. Donc … Je suis bien 🙂

 

 

  • Ça c’est bon ! ça c’est inspirant ! Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

 

Qu’est-ce qui me plait le plus … alors c’est surtout ton énergie !

Il y a des interviews qui sont très chouettes, il y a des personnes qui se sont réalisées aussi comme ça, qui on eu des déclics. C’est vrai que ce n’est pas parce qu’on a eu un chemin tout tracé que d’un coup, on ne peut pas changer et dire : « non, là j’ai envie de faire autre chose ».

Il y a beaucoup de personnes qui sont inspirantes pour ça, qui sont très sensibles également.

Il y a des discours qui me parlent moins, mais c’est chouette.

C’est une bonne idée d’interviewer des gens, de voir les univers de chacun et comment ils se sont construits, comment ils en sont arrivés là.

Ce n’est pas le mécanicien qui est tout le temps dans sa voiture, ça reste des parcours assez atypiques.

 

 

  • Merci Nikita pour ce partage ! Et à bientôt pour de nouvelles Aventures !!!

Retrouve tous les liens des univers multidimensionnels de Nikita sur la Home de son site web :

Trait Sensible

Madame ou Madame

C’est avec beaucoup de joie et aussi beaucoup beaucoup d’émotion… que j’ai participé à la toute première émission « Madame ou Madame », sur Radio Campus à Lille, le 3 octobre dernier.

Madame ou Madame est une émission hebdomadaire consacrée aux droits des femmes et la place de celles-ci dans divers domaines : santé, peinture, musique, théâtre, société, entreprises, milieu associatif, sport, etc. Une émission moderne et joyeuse, teintée de musiques de tous horizons.

Tous les lundis de 17h à 18h et en podcast!

Lorsque Catherine m’a contacté pour être la première invitée de l’émission, ça m’a fait tout chaud dans mon petit cœur. Elle m’a demandé de partager mes aventures, de parler de ce mouvement fabuleux du Pink Power Tour !

Un mouvement inspirant et chargé de sens, émergeant d’un parcours persévérant et positif, porté par le credo : « TOUT EST POSSIBLE ».

Tout ça est arrivé dans une phase où je doutais un peu de moi, je me demandais si « tout ça » inspirait vraiment, … (une phase que tout porteur de projet traverse un nombre de fois incalculable…).

Bref, encore une fois, un joli signe de la Vie, du Destin, de l’Univers ou que sais-je… appelle ça comme ça te chante ! A chaque fois que je me pose des questions, que je doute sur la continuité de tel ou tel projet, il y a toujours une petite voix sur mon chemin qui me dit : « allez baisse pas les bras, continue, ça a du sens ». 

Alors merci à Catherine, Catherine, Erwan et Romain, pour leur accueil et cette belle énergie qui se crée autour de cette nouvelle émission sur les ondes de Radio Campus à Lille.

Même si je bafouille un peu et que je suis « émouvue », je partage avec toi le podcast que tu peux écouter et ré-écouter autant de fois que tu en as envie 🙂

 

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Aujourd’hui je t’emmène en ballade dans l’univers d’Isabelle Baudelet…

Je te promets un rêve éveillé à la fois poétique et très concret.

J’ai rencontré Isabelle pour la première fois au Parc Barbieux.

Elle me l’a si joliment conté que je suis tombée sous le charme.

J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur cette Artiste au grand cœur, qui sait mettre en mot de belles histoires et tisser des liens humains, artistiques et remplis de sens.

 

Encore une fois, une rencontre qui n’est pas arrivé sur mon chemin par hasard 😉

 

Je lui laisse la parole en lui demandant de se présenter brièvement ou pas brièvement, au choix …

 

Comme d’hab, deux formats d’interview disponibles : à lire, à écouter, ou les deux 😉

Effectivement, c’est toujours difficile brièvement. Je ne peux pas afficher un métier ou une fonction en un seul mot. Puisqu’il s’agit à la fois d’un parcours de vie et d’activité économique, souvent artistique et littéraire. Néanmoins quand même économique. Alors c’est vrai que court, c’est compliqué !

 

 

  • Alors ne fais pas court Isabelle, exprime-toi !

 

 

Si je dois quand même dire d’où je viens, je peux quand même dire que je suis historienne à la base. C’est quand même de là que ça part. J’étais professeure pendant une dizaine d’années avant de vouloir faire de l’histoire autrement. Ça a commencé comme ça.

 

Et pour moi, faire de l’histoire autrement, c’était m’inscrire dans un lieu qui allait être le réceptacle de ma démarche, de mes inventions, de mes sources d’inspiration. C’est comme ça qu’ici, j’ai déjà fait démarrer des fils en quelque sorte. Dans ce lieu qui m’a inspiré, puisque cette maison abandonnée depuis 30 ans, que j’ai trouvé il y a environ 10 ans, allait pour moi être le cadre de mes explorations, inspirations. Spontanément, je dis que je vais raconter des histoires, commencer à écrire des livres et créer des tissus.

C’est ce à quoi j’ai pensé en premier lieu, sachant que j’allais y faire en parallèle, une activité de maison d’hôtes, mais qui était sous-tendue par ça. Ce projet double : histoire et tissu, écriture et tissu.

 

Je n’avais pas vraiment conscience de ce qui me venait spontanément. Ça s’est construit à partir de cette idée.

Je me suis lancée dans la création de tissu autour du meuble symbolique de la maison qui est le paravent. Et puis, à travers chaque chambre, je souhaitais vraiment offrir la possibilité d’entrer dans une histoire. L’histoire d’un personnage auquel je tenais. Il y a deux femmes et un homme. Isabeau de Roubaix, Viviane Romance et Jean-Antoine Watteau qui n’ont de liens que tout simplement, mon intérêt pour, peut-être, leur aspect méconnu.

C’est surtout vrai pour Isabeau de Roubaix et Viviane Romance. C’est un peu vrai pour Watteau, au sens où, peut-être, ne le connaît-on pas si bien que ça. Et puis, c’était partir de mes inspirations, avec souvent, un ancrage géographique, puisque, notamment pour les 2 premiers personnages, ces deux femmes sont liées avec l’endroit où je suis, c’est-à-dire Roubaix : ville du tissu.

Et je l’espère, puisque pour moi c’est logique : ville d’écriture. C’est déjà le cas. Je pense qu’il faut juste le révéler.

J’inscris simplement dans ma démarche personnelle dedans et nous verrons bien.

 

Tu vois que c’était long !!!

 

 

Oui, c’est très bien !!! Ça m’embarque en voyage encore une fois et j’adore ça !!!

Ça me rappelle vraiment notre ballade au parc. C’est romancé et à la fois très concret.

 

 

C’est une chose dont j’avais envie : passer du livre que j’ai écrit sur le parc à en faire une ballade littéraire.

Ici, dans la démarche de maison d’hôtes, il y a eu des livres qui sont sortis. Grâce à Olivier Segard, il y a eu la création d’une maison d’édition. Après un livre sur Viviane Romance, est arrivé pour moi, un livre sur le parc Barbieux. L’idée pour moi, c’est de rendre vivante l’écriture. Ce que j’ai voulu écrire, pouvoir le partager oralement dans l’espace. C’est vrai qu’une promenade littéraire, c’est quelque chose dont j’avais vraiment envie.

Et c’est arrivé vraiment par hasard, de la plus belle façon qui soit, par un simple coup de sonnette à ma porte. Comme mes hôtes sont tous les jours une surprise, cette personne vient me voir en me demandant si c’est moi qui avais écrit le livre sur le parc de Barbieux. J’étais très flattée ! Je l’ai fait rentrer, je lui ai montré le livre. Il voulait me l’acheter pour faire sa propre visite du parc.

De fil en aiguille… tu vois qu’on parle tissu tout le temps …

Donc, de fil en aiguille, j’explique ce qu’il y a dedans. Visiblement, il semblait intéressé. Il m’a dit à la fin de la conversation : « et finalement, ne la feriez-vous pas, vous-même, la visite ? »

J’ai sauté sur l’occasion, pour me mettre dans l’obligation de relever ce défi ! C’est quelque chose que je voulais faire. Mais peut-être que sans lui, je n’aurais pas osé encore. J’étais heureuse de faire cette première tentative qui a intéressé. J’ai envie d’en refaire d’autres.

 

 

  • Alors c’est quand ??? C’est quand ??? 🙂

 

 

Ça va s’inscrire dans le 1er week-end des rencontres Text’Styles, ce fameux label que je lance, qui sera au cœur des ses animations que je propose.

Il y aura donc une ballade littéraire au Parc Barbieux, le samedi 15 octobre 2016.

 

Prenez bien note ! Le samedi 15 octobre !!!

De fil en aiguille, on va y venir à ton projet de Label Text’Styles.

Finalement, c’est un peu ce à quoi tu aspirais en arrivant dans cette maison. Sans le savoir …

 

Voilà. C’est-à-dire que je n’avais pas mis de véritables mots, rassemblant tout dessus. C’est comme ça que ce mot est venu. La création de ce mot est venue dans l’idée de faire sens en rassemblant les directions dans lesquelles je m’étais inscrite dans ce projet ici. Et puis je ne me rendais pas compte, peut-être, il y a 10 ans, du lien incroyable entre les deux. C’était intuitif. Peut-être qu’il me fallait quand même du temps. Il y a eu d’abord le temps de restaurer la maison, le temps de lancer une activité. Il y a eu beaucoup de choses lancées en même temps, le tout dans l’invention complète, évidemment. Même si, l’activité de maison d’hôtes, ce n’est pas si original que ça. Disons que l’univers que je voulais créer, forcément, a demandé du temps. Quand je me suis rendue compte en voulant vraiment m’inscrire dans l’écriture, en créant cette association avec Olivier Segard, en décembre dernier, qui s’appelle « Les Sens de l’écriture ». La symbolique à la fois du sens que je cherche à retrouver, à la fois d’une forme de direction que je cherche, et puis surtout bien sûr, les 5 sens, la dimension sensitive, sensuelle, la notion de plaisir, à travers l’écriture. Et naturellement cela s’est inscrit avec la notion de tissu. Du coup, le mot Text’Styles a jailli puisque, bien sûr, il y a le jeu de mot, parce qu’ici nous sommes dans une ville de textile. Ça s’écrit Text’Styles, pour justement faire allusion à toutes les formes d’écriture et leur interaction avec le tissu.

 

 

  • Ça va t’emmener en voyage tout ça … 😉

 

 

Bah oui c’est le but. Le but est triple on va dire. Bien sûr qu’à la base il y a une forme de réflexion, de recherche culturelle, autour de ce sens : liens, tissus, textes.

Il y a l’idée de tisser des liens autour de ce thème là.

Et il y a bien sûr l’idée de se déplacer et de créer une cartographie textile, d’être en mouvement avec ça.

C’est très très vaste.

 

  • J’adhère totalement ! Depuis le début de toute façon.

 

 

Le mouvement, je pense que tu connais…

 

 

  • Comment tu t’y prends dans ton processus créatif ? Quand tu as eu cette idée là, tu as dû te demander par quoi tu allais commencer …`

     

Il y a forcément une intuition. Elle était là dès le départ. Ensuite, tout ça se nourrit de lectures et de rencontres. Il y a toujours une nécessité pour moi de poser des interrogations, puisqu’un historien, d’abord, soulève des questions. Parfois, il essaie de répondre mais souvent ça débouche sur d’autres questions.

On cherche d’abord. Soulever des questions, définir les choses, aller chercher des connaissances. Parce que ça me plait d’entrer en connaissance, de multiplier mes lectures, les découvertes de penseurs, philosophes, artistes, tout ce qu’on peut imaginer. J’ai quand même besoin de me nourrir tout ça.

Je parle souvent de terreau parce que, forcément, toujours, pour moi, le jardin n’est jamais loin.

Il y a cette démarche de semer des choses, d’être dans une forme de vigilance, de précaution. L’idée est que ça fasse surgir de nouvelles choses qui s’inscriront dans le temps.

Il faut prendre une pincée d’invention, une pincée de patience, une pincée de « avancer lentement ».

Toutes ces choses construisent ce fameux terreau. A partir de là, créer un repère pour développer des manifestations culturelles qui aient à la fois du sens, qui soient peut-être un petit peu nouvelles.

J’aimerais faire surgir des rencontres régulières, pas forcément complexes, mais nourrit de cet axe de réflexion. Voilà ce que je veux faire.

 

 

C’est super beauuuu !!!

Tu as ouvert un blog d’ailleurs pour partager le projet.

 

 

Oui. Forcément, qui dit démarche de ce genre … puisqu’il s’agit de tisser des liens, la toile internet s’impose.

J’ai eu la joie de m’apercevoir qu’elle était loin d’être artificielle quand on veut véritablement tisser des liens humains. On dépasse très vite l’aspect artificiel de tout ce qui est réseaux sociaux, blogs et site web. Ça a débouché très vite sur de très belles rencontres absolument enthousiasmantes !

J’ai procédé par étape. En parlant de mon projet, c’est allé assez vite au sens où la journaliste Anne-Sophie Hourdeaux de la Croix du Nord a souhaité faire un sujet. A partir du moment où il y avait cet article, j’avais du mal à laisser ça en suspens. Il fallait enchainer, selon moi, pour rendre les choses vraiment visibles et essayer de les expliquer. J’ai donc lancé une page Facebook au nom de Text’Styles.

Je suis ravie qu’elle soit déjà suivie, un peu plus d’un mois après son lancement, par plus de 260 personnes (306 à l’heure où j’écris, et sûrement plus quand tu seras allé la visiter cher lecteur). C’est quand même encourageant, même si le quantitatif n’est pas le seul repère.

La page Facebook proposant un format assez limité, il fallait quelque chose qui permette une écriture plus développée et d’autres entrées. J’ai donc œuvré à la création d’un blog. C’est plus long parce que je me débrouille aussi avec mes propres moyens et ce n’est pas toujours simple. J’étais ravie de préparer ça cet été, le lancer, voir que là aussi, apparemment, l’intérêt est au rendez-vous. 

Maintenant c’est à moi d’être au rendez-vous.

 

 

  • Tu es déjà au rendez-vous Isabelle ! Ton envie de tisser des liens, de rassembler est tellement forte !

 

 

Oui bien sûr. Après il faut quand même être convaincante au sens où j’estime que c’est très intéressant. Le problème c’est que c’est un sujet très vaste et qu’il faut avoir la patience du jardinier. C’est comme si en plantant ton jardin, tu voudrais que demain il y ait du résultat immédiat, que ce soit tout de suite un magnifique jardin avec tout en même temps, parfait ! Il faut avancer lentement, mais sûrement 😉

 

 

  • De toute façon, tu es tellement passionnée ! On le sent ! Depuis l’achat de cette maison, et peut-être même avant, tu es en quête … Il y a vraiment quelque chose de plus grand.

    Quel serait ton plus grand rêve ?

 

 

Oh la la ! T’auras pas assez de bande !

Ça fait partie de ma vie de toute façon. Beaucoup d’Artistes extrêmement intéressants refusent de distinguer rêve et réalité. Les deux sont en interaction permanente.

Je parle souvent d’aller-retour. Que ce soit de la pensée ou de son propre corps en mouvement, l’aller-retour est pour moi le mouvement le plus magnifique qui soit.

Symbolique du voyage mais aussi des pensées qui sont sans cesse entre toutes sortes de faisceaux. C’est pour ça que le rêve m’accompagne tout le temps.

Je ne pourrais quand même pas dire non plus que j’en poursuis un seul. C’est-à-dire que ça pétrit ma démarche. Puisqu’il s’agit pour moi, de faire des choses qui peut-être à la base pourraient être qualifiées d’impensables. Ça peut être annexé d’interprétations de ce qu’est le rêve. Quelque chose d’impensable à la base alors qu’en réalité, peut-être que si. C’est tout le temps là en fait, le rêve.

 

 

Tu le poursuis en fait…

 

 

Oui, mais on m’appelait comme ça quand j’étais enfant. On m’appelait la Rêveuse dans la famille…

 

 

Je trouve qu’on s’est bien trouvé !

 

 

Certainement, on est nombreux tu sais 😉 Ça fait partie des premières joies immédiates. Tisser des liens sur quelque chose qui s’inscrit dans du sens.

 

 

On a des buts communs très forts. C’est d’ailleurs pour cela que nous continuons.

 

 

Oui. C’est pour ça que j’étais fière de pouvoir présenter ce que j’ai décidé d’appeler les tisseurs.

Ce sont des gens qui se retrouvent tout en étant extrêmement différents, comme tu as pu le voir. Tous en agissant de manière extrêmement individuelle et différente. En même temps, on se retrouve. C’est vrai que la métaphore du tissu là-dessus, se prolonge, puisqu’il s’agit de fils que l’on rassemble et qui ne vont pas tous dans la même direction. C’est la définition du tissu, puisqu’il y a la chaine et la trame. Elles ne vont pas dans la même direction mais elles forment quelque chose qui fait matière.

 

 

  • Pour conclure, qu’est-ce qui t’a inspiré à répondre à cette interview ?

 

 

Déjà quelqu’un qui vient me rencontrer pour essayer de faire connaissance avec mon univers et mes projets, c’est quand même difficile d’être indifférent et de refuser la démarche. Je pense qu’on est forcément sensible à ça. Mais il y a quand même quelque chose de supplémentaire. On en parlait tout à l’heure.

Notre promenade au parc avait tout de suite montré des affinités. C’est pour moi, comme poursuivre la conversation avec toi. En plus tu as accepté de faire partie des tisseurs. Nous tissons. Et tout ça se fait naturellement. Personne ne commande rien à personne. Il n’y a pas de plan.

Ne serait-ce que converser avec toi, même si après tu en feras ce que toi, tu souhaites avec tes projets à toi, qui vont également apparaître sur Text’ Styles.

C’est un effet miroir qui reprend cette histoire de chaine et de trame … On va pas tous dans la même direction au même moment, mais tout ça forme une matière vivante.

Ça me plait particulièrement que tu sois venue me voir.

 

 

  • Moi aussi ça plaît !

 

 

Alors nous sommes heureuses !

 

 

Tissons des liens ! Je remercie Isabelle d’avoir pris ce temps. A très bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Le Blog Text’Styles & la page Facebook pour suivre cette belle Aventure sur la Toile !

 

Aude Leguével, une autodidacte qui guérit les Âmes …

Aude Leguével, une autodidacte qui guérit les Âmes …

Aujourd’hui, c’est la reprise des interviews « portrait d’Artiste » après la pause estivale.

C’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que je suis allée à la rencontre d’Aude Leguével.

Aude est pour moi, une Artiste avec un grand A car elle danse avec ses passions et ses aspirations pour créer quelque chose d’unique et profond en accord avec qui elle est.

Elle a un peu de mal avec les cases alors ça tombe bien ! Ici on ne range pas les gens dans des cases. On les laisse exprimer leur potentiel créatif et inspirer le Monde à faire de même.

 

Même si je suis un peu impressionnée, tellement l’exploration promet d’être riche, je démarre l’interview avec la question piège qu’elle déteste :

 

  • Qui es-tu Aude ?

 

Je suis moi.

J’essaie d’être en accord entre ce que je ressens, ce que je pense et ce que je fais.

J’ai besoin d’être en harmonie, en liberté.

Je fais ma vie comme ça.

Je suis quelqu’un qui crée beaucoup. Je fais des passages de vie où j’accompagne les gens, en relaxation, en réflexologie plantaire, pour leur ouvrir des portes.

Je fais aussi des passages artistiques pour m’accompagner moi dans ma vie.

 

Aude vit sa vie pleinement en tant que femme, en tant qu’artiste … Elle est elle-même dans toutes ses dimensions.

 

  • Comment arrives-tu à trouver l’équilibre (ou pas…) dans tout ce que tu entreprends ?

 

Je ne sais pas si j’arrive à trouver un équilibre. Il y a des fois, comme tu l’as dit : « je vis pleinement ».

Vivre pleinement, ça veut dire aussi que je vis à 100 à l’heure !

Je suis quelqu’un de très occupée. J’ai ma vie de femme, ma vie « artistique » qui pourrait être une vie professionnelle pour certains. J’ai aussi une vie de famille.

J’essaie juste d’être au clair avec moi-même.

C’est-à-dire, passer du temps avec mes enfants, avec les gens que j’accompagne et aussi passer du temps pour moi, dans ma compagnie de danse, dans ce que j’écris, ce que je peins, ce que je photographie …

Quand je me sens un peu fatiguée, j’essaie d’écouter de plus en plus. Ce que je ne faisais pas à une époque.

Là, on est en septembre, je suis déjà prête à repartir en vacances !

https://www.instagram.com/p/BKigVKogDMC/?taken-by=audelguidances

 

Mon équilibre de vie, c’est de mettre en place mes projets à 100 à l’heure et pleinement, de septembre à juin.

 

Juillet-août, je quitte le Nord ! Je vais dans le Sud pour me ressourcer. Je vis une autre vie pendant 2 mois avec ma famille. Je pense à moi. J’essaie de souffler, de respirer, de remettre mon corps en place. Des fois je fini pas très droite ou avec des bobos de partout !!! Parce que vivre pleinement, ça demande aussi une énergie ! Et cette énergie là, comme je ne la canalise pas… Si j’ai plein d’idées, il faut que je les fasse, parce que si je ne les fais pas, je ne vais pas dormir. Je vis un peu des surexcitations, mais j’apprends avec le temps à me dire : « j’ai un projet. Au lieu de le vivre n’importe comment, j’essaie maintenant de voir vers où cette hyper activité m’emmène…  » Je mesure qu’en fait que c’est un puzzle qui se met en place. Ce sont de plus gros projets qui se mettent en place pour moi, chose que je n’avais pas su comprendre auparavant.

Au début, quand je me suis mise à écrire, je ne pensais pas que j’allais écrire tous les jours des textes de guidances ou canalisés. Je pensais faire des choses toutes simples et en fait je me rends compte que ma petite idée part sur des énormes projets. J’aimerais mettre un jour la photographie avec la peinture, avec les textes, avec mes danseuses. Je voudrais faire un mélange de tout ça avec le temps.

Maintenant quand quelque chose m’inspire, quand je me sens appelée, je me dit : « ok, va commencer à noter ton projet ». Je suis quelqu’un qui ne notait pas du tout. Je suis impulsive ! J’essaie maintenant de me dire : ok t’es appelée par quelque chose. Il faut que tu respires, que tu souffles … Parce que mon corps ne peut pas supporter autant de pression !!! Ce n’est pas une pression négative, c’est que lorsque je suis inspirée, ça part dans tous les sens. J’arrive pas trop à gérer ça. Maintenant je m’interroge beaucoup : « t’as envie de ça, mais si je regarde un peu plus loin, où est-ce que ce projet là, va m’emmener ? ». Alors ! Je ne maitrise pas tout ! J’essaie de me poser les bonnes questions : « comment tu vois cette idée là ? Comment tu peux la matérialiser ? Comment tu peux la vivre en étant moins submergée ? »

Parce que ça me prend beaucoup dans mon espace de vie, même privé, avec ma famille. Je ne peux pas écrire là où je danse, ni là où je reçois les gens en consultation. Tout ça, c’est dans mon espace très intime et familial. Mes peintures et mon écriture, c’est à la maison dans le salon, avec mes enfants autour. Eux aussi vivent ça, il faut mesurer les choses …

J’essaie de trouver un équilibre là-dedans !

C’est le bordel !!!

 

Mais noooon Aude, ce n’est pas le bordel !!! C’est en pleine construction, ça n’a rien à voir 😉

 

En fait, j’ai l’impression de vivre des renaissances toutes les semaines, tous les mois, tous les ans.

Je ne me sens jamais la même en fait.

Je pense qu’on est assez en lien. Je ne t’ai pas sollicité pour une entrevue pour rien …

 

Avec Aude, on se « surveillait » déjà depuis un bon bout de temps !

Donc c’est évident qu’il y a une réelle connexion, bien au-delà des réseaux sociaux.

 

Lors de l’interview, je suis intriguée par ses peintures alors je lui demande si elle peint juste pour elle ou si elle peint aussi pour les gens.

 

A la base, tout ce que je fais c’est un peu pour moi, parce que c’est une forme d’expression. J’ai commencé à faire des peintures en 2007.

Je ne sais pas dessiner ni peindre à la base … Je me suis mise à faire ça.

Les premières esquisses que j’ai faites sont devenues des jeux de cartes de guidance, d’accompagnement, de coaching. Tout mon univers d’écriture est né comme ça. Par le fait qu’un jour, j’ai eu envie de dessiner ! Ne viens pas me demander comment ni pourquoi :O

 

 

 

A cette époque là, je ne faisais plus de danse. Je pense que je n’avais plus de moyen d’expression. Je me suis dit : « allez, essaie de dessiner ! » Ça m’a démangé. Je me suis écoutée et j’y suis allée. Ça a créé mes premières illustrations qui ont été mes premiers jeux de cartes. Après, j’ai commencé assez vite à faire de la toile, à essayer de mettre ça en plus grand. Sachant que je n’ai aucune technique, il y en a eu un peu dans tous les sens !!! J’ai découvert que je mettais aussi beaucoup de couleurs.

Donc au début, ça a vraiment été quelque chose pour moi, pour me défouler. J’ai quand même aussi remarqué que c’était pour moi mais que ça allait aussi accompagner les autres. C’est devenu mon outil.

Jusqu’au jour où j’ai eu une discussion avec quelqu’un d’inspiré comme nous. Elle a commencé à me dire que dans mes toiles, elle y voyait l’Âme, l’Essence des gens … Du coup, je lui ai proposé de lui faire une toile. Je l’ai appelé « A la Source de l’Âme et à la Source de l’Être ». Pour réaliser cette toile, je me suis connectée à ses énergies. Elle m’y a autorisé. J’ai commencé à me mettre à peindre, à dessiner… et cette toile est rentrée en communication, en connexion avec elle.

Donc en fait c’est une Toile. Je pars sur l’Energie de la personne. Il faut d’abord que moi, j’arrive aussi à me connecter à la personne et qu’elle accepte que je le fasse. C’est un travail pour moi, mais ça va aussi travailler l’énergie de l’autre.

Pendant que je travaille sur la Toile, des choses changent et bougent chez l’autre. Ça travaille vraiment l’émotion aussi. Je travaille beaucoup l’émotionnel chez les gens. Je ne sais pas pourquoi ça véhicule ça.

Il y a plein de choses ! Il y a tout un univers qui va se dessiner en haut en bas. Pendant que je crée cette toile, il me vient des canalisations écrites. Des textes de guidances qui accompagnent la toile. C’est un petit livre à ouvrir au hasard. Ensuite, je photographie des détails que je fais en format carte postale et là aussi il y a des phrases qui viennent. Comme ça, la personne a sa Toile qu’elle peut mettre chez elle ou dans son lieu de travail, qui est reliée à ses énergies, qui lui apporte un bien-être, qui la travaille. Dans le bon sens, parce que c’est toujours pour guérir. C’est que de la guérison de l’Âme. Après, elle peut aussi partir avec son jeu de carte format carte postale en vacances ou autre… et elle a son message.

Sinon, il y a la variante de l’ouverture du livre au hasard. Ce sont des phrases – comme tu le sais puisque tu suis mon site et mes pages Facebook – qui parlent à la personne tout au long de l’accompagnement. Souvent, ce sont des livres de 30-40 pages.

 

  • Ça te prend combien de temps pour faire tout ça ???

 

Ça dépend… Il y a des personnes où je peux aller très très vite ! Ça dépend aussi de mon emploi du temps personnel.

Et comme c’est une connexion à l’Âme de l’autre, je ne peux pas non plus, faire ça 10 heures dans la journée parce que ça me fatigue. Ça peut prendre entre 3 et 6 mois, voire 8 mois maximum. J’essaie de ne pas être plus d’une heure par jour dessus. Comme ce sont des grandes toiles, il me faut du temps. Il y a beaucoup de petits détails qui arrivent. Je vais aussi sur les facettes de gens, leurs univers un peu féériques et magiques.

 

Ah ! Ça me plait bien tout ça ! Surtout que ce n’est pas quelque chose que tu mets forcément en avant sur la toile ! C’est le cas de le dire ! 😉 Et j’avais envie de savoir, de creuser le processus de création, au delà de la pratique artistique. Je suis comblée !!!

 

C’est comme si j’accompagnais la personne à distance, sans qu’on se parle. Après, il y a un entretien, quand je livre la toile. On se voit. Je raconte ce que j’ai vu, ce que j’ai ressenti, ce à quoi elle est reliée. Dans mes dessins, il y a des fées, des dragons, des lucioles, des choses … un peu … on sait pas d’où ça vient !

Du coup, j’explique un peu toutes les « reliances » à la personne. Elle a le droit à une petite méditation qui va se connecter au tableau.

Quand on échange, c’est assez rigolo, parce que, ce que moi j’ai ressenti et ce qui a été mis sur la toile, c’est aussi ce qui a été vécu.

C’est toujours pendant une transformation de la personne, à un moment donné de sa vie.

On ne me demande jamais ça au hasard et par hasard …

 

Parce que tu crois au hasard, toi ?

 

Même si on se dit qu’il y a toujours une raison à quelque chose, j’aime bien me dire aussi qu’on peut être surpris par la vie.

Je crois que le mot hasard vient avec la surprise, pour moi. C’est comme un cadeau qu’on va t’offrir.

Même si c’est programmé dans l’Univers ou je ne sais quoi, c’est quand même une surprise. Donc oui, il y a des hasards…

Après, je pars du principe qu’on est créateur de sa vie. On peut aussi maitriser certaines choses dans sa vie. Tout n’est pas forcément écrit, ça serait trop triste.

 

L’univers d’Aude me fascine tellement que je parlerais bien pendant 3 heures. J’essaie de me « raisonner » un peu, histoire de ne pas perdre la moitié de l’audience en cours de route !!! Et puis, tu auras tout le loisir, de découvrir l’univers d’Aude LG sur la toile 😉

  • Et la danse, comment c’est arrivé dans ta vie ?

 

J’ai commencé, je devais avoir 4-5 ans. J’étais vraiment toute petite.

Ma mère m’a vraiment fait faire beaucoup de sports. J’étais nulle !!!

 

Et la danse, je sais pas … Le hasard 😉

 

Quand je suis entrée dans l’univers de la danse, je ne sais pas si j’ai aimé au début. En tout cas, je me suis prise au jeu de la danse.

J’ai eu la chance de rencontrer des très bons profs. Je faisais beaucoup de stages. Ma mère avait une amie dont la fille avait 6 ans de plus que moi et très douée en danse. Elle allait à Paris chez des grands profs. Elle connaissait tous les stages ! Donc, très jeune, j’ai eu le droit à ça.

J’ai rencontré des bons profs qui ont repéré que j’avais quelque chose. Je ne saurais pas expliquer pourquoi je suis entrée là-dedans. Je n’ai pas le souvenir de m’être dit « c’est ma passion ».

On m’a toujours fait travailler avec des gens plus âgés que moi.

 

J’ai persévéré, j’aimais beaucoup danser, mais je ne m’en rendais pas forcément compte que j’aimais ça, que c’était vital. 

 

Je ne me souviens pas de mon parcours scolaire parce que je n’ai pas du tout aimé l’école. D’ailleurs je n’aime toujours pas ce côté scolaire.

Par contre, je me souviens très bien de mon parcours de danse.

A l’âge de 8 ans, je voulais être prof de danse.

J’ai bossé pour. Et à un moment de ma vie, des choses qui n’étaient pas très porteuses et très ouvertes, se sont mises en place. On m’a claqué des portes à un moment clé de ma vie. J’en ai eu marre ! J’ai vécu un choc émotionnel et j’ai décidé d’arrêter, de me punir, en fait, quelque part … Après j’ai eu des problèmes de santé qui ont fait que je n’ai pas non plus repris la danse.

Ensuite, je suis entrée dans une vie qui a fait que j’ai occulté la danse. Je me sentais de plus en plus mal dans ma vie. J’ai un peu travaillé sur moi, j’ai découvert d’autres facettes de moi.

Faire de la danse pendant des années c’était super, mais j’avais l’impression de ne rien avoir vécu d’autre que danser. En fait, j’avais l’impression que j’étais bonne à rien, en dehors de la danse. Je pense que c’est aussi pour ça que j’ai arrêté.

De se dire que la seule chose que tu sais faire dans la vie, c’est que danser.

 

Quand on sait aujourd’hui, tout ce que je fais, c’est à dire écrire, peindre, photographier … Je suis quand même quelqu’un de très autodidacte. J’ai mis des années à le découvrir.

C’est pendant toute cette période où j’ai arrêté la danse, où j’ai créé ma vie de famille que j’ai découvert que j’étais autodidacte. Je n’étais pas bonne du tout à l’école.

J’étais un cancre et je détestais l’école ! Vraiment, ça été l’horreur ! En plus, je suis fille de prof. Ma pauvre mère aurait rêvé que je fasse des études …

Elle a dû supporter une gamine qui foutait rien. Ça ne me convenait pas. Du coup, je me suis longtemps prise pour quelqu’un qui était nulle, qui ne savait rien faire. De toute façon on me voyait comme la fille physiquement bien faite, qui ne savait que danser en se regardant dans une glace. A un moment donné, quand on porte ça … C’est pas vrai parce qu’on est tous quelqu’un.

On a tous un potentiel.

Je pense qu’il fallait que je vive toutes ces périodes là pour découvrir qui je suis, mettre en place mon intuition, découvrir que je captais des choses chez les gens.

Pour me former dans la pratique de la sophrologie, de la réflexologie. Pour me lancer dans des choses que je n’avais jamais osé découvrir.

Parce que quand tu es petit, et encore maintenant, on va à l’école, on fait un sport. Qu’est-ce qu’on fait d’autre autour ?

Je trouve qu’on apprend pas aux gens à révéler leur potentiel.

Et moi j’ai vécu une partie de ma vie où j’étais pas bien dans ma peau, je n’étais pas à l’aise. D’ailleurs j’ai pris beaucoup de poids suite à des problèmes de santé. Je suis en train de le perdre maintenant, donc ça veut dire que ça va mieux aussi. Mon corps se décharge de certaines choses. Mais je remercie ce corps, cette maladie et cette période parce que ça m’a fait découvrir que je n’étais pas qu’un corps physique bien fait à une époque, qui savait juste monter la jambe et super bien danser. J’étais quelqu’un d’autre et j’ai découvert que j’étais une autodidacte.

On ne parle plus des autodidactes maintenant. On parle des gens qui ont des multi-activités, des trucs, des machins. Non ! On est autodidacte, on a un potentiel de dingue et on l’a toujours eu ! Sauf qu’on nous formate dans des diplômes, des certificats. Je le vois dans mes activités. Il y a des gens qui demandent toujours le parcours de base qu’on peut avoir. Je trouve ça un peu dommage parce qu’on peut aussi très bien s’en sortir dans sa vie, un peu autrement. J’suis un peu une baroudeuse en fait, à force …

 

Je trouve que c’est un super message qu’Aude transmet.

Je rencontre tous les jours des gens qui ont plein d’envies, plein de passions … et qui sont un peu perdu dans tout ça.

Je pense que le parcours d’Aude va inspirer pas mal de monde.

Si tu en fais partie ou que tu penses que ça peut inspirer quelqu’un autour de toi, diffuse cette interview autour du Monde 😉

 

C’est vrai que souvent, on nous dit : « tu fais quoi dans la vie ? », « t’as fait quoi comme études ? ».

Il n’y a pas obligatoirement de mal à ça, même si je trouve que c’est un peu réducteur par moment … Je trouve qu’il n’y a pas assez de la place à l’Être …

 

D’un autre côté il ne peut pas y avoir vraiment beaucoup de place, parce que dans la vie, tu vas à l’école. Et encore maintenant l’école, on essaie de dire aux enfants, que le sport à côté, n’est pas important.

Du coup, on rentre dans une vie pro. Comme on a mené des études et qu’on nous a fait croire qu’il fallait des Bac +25. J’exagère largement sur le nombre d’années mais on va y arriver un jour ! Si t’as pas fait ça, tu peux rien faire dans la vie et t’es rien t’es personne !

Forcément, je pense que c’est normal de croire qu’il n’y a que les études dans la vie. Une grande partie des gens vivent leur vie là-dedans. Ça ne me convient pas. Cette vie là ne me convient pas. Je ne me sens pas euphorique à me dire : « waw ! il fallait faire Bac+8 et t’aurais un super job et tu gagnerais bien ta vie ! Tu bosserais je ne sais pas combien d’heures et tu te claques un burn-out !

T’es pas là pour ta famille » Je n’avais pas envie de ça non plus. Après, je ne dis pas qu’être autodidacte et prendre le temps de se découvrir, de rentrer dans ses passions, c’est facile. Financièrement, ce n’est pas toujours simple. On a besoin d’argent pour vivre. Je le rappelle quand même ! On est face à des gens qui ont des idées reçues aussi. Chez beaucoup de personnes la réussite scolaire et la réussite professionnelle est tellement importante, que le reste on s’en fou ! Ce n’est pas la vie que j’ai choisi en tout cas.

Ce n’est pas juste le fait d’être une baroudeuse, mais j’ai besoin d’être libre. J’ai besoin de me sentir bien dans ce que je fais. Je n’ai pas envie de me sentir coincée, enfermée dans un carcan. Quand on me demande des fois ce que j’fais, c’est compliqué. Je fais beaucoup de choses. Je ne saurais pas faire qu’une seule chose. Je m’ennuierais.

Par contre, j’admire les gens qui ne savent faire qu’une seule et unique chose. C’est pas un rejet que j’ai, c’est une admiration. Mais moi, ce n’est pas mon choix.

Je pense que l’on peut créer une vie à son image et à ses envies. Et je me bats tous les jours un petit peu pour ça. Enfin … un petit peu … BEAUCOUP.

Maintenant je me bats moins, je suis moins en lutte. J’pense que je ne savais pas qui j’étais. Je ne savais pas que j’étais autodidacte. Je ne savais pas que j’étais une Artiste. Je ne savais pas que je savais accompagner les gens. Il y a plein de choses que je ne savais pas sur moi. J’ai passé beaucoup de temps, je pense, à me découvrir, à apprendre de moi-même, à savoir qui j’étais. Du coup, mon regard sur moi a changé avec le temps. J’ai fait beaucoup d’erreurs. J’en fais encore. Mais ça me permet de grandir et d’avancer. J’ai eu des échecs, beaucoup. J’ai continué malgré tout, coûte que coûte.

 

Il faut de la persévérance.

Il faut du courage.

Il faut des rêves.

Et puis … il faut un brin de folie !

 

On ne sait pas si on va y arriver. Quand on réussit à mettre en place un projet et qu’on le vit, c’est une jouissance. Il n’y a pas mieux … J’crois que tu me donnerais un chèque énorme à côté, ça ne me fera pas le même effet. Moi, ça me plait de mettre en place des chorégraphies avec ma compagnie de danse. Ça me plait d’écrire. Je n’écris pas à la perfection et je m’en fou ! J’ai décidé de ne pas être parfaite. Qu’est-ce que ça va mieux depuis ce temps là ! Je sais que je fais des fautes d’orthographe mais je l’assume. Ce qui est important, ce n’est pas la façon dont j’écris, c’est le message qui est dedans et ce que ça va faire aux gens. C’est ça ma vision. Tout le monde ne sera pas d’accord avec moi et ce n’est pas grave. Je ne serais pas forcément d’accord avec eux !

 

J’aimerais un monde où on laisse la liberté à chacun d’être qui il est !

Sans être forcément formaté.

C’est ma Quête.

 

Ça me fait super plaisir de découvrir Aude encore plus et de partager qui elle est ! Même si c’est compliqué de résumer en une entrevue, tellement le champ des possibles est illimité !

 

  • Tu aurais quoi comme conseil(s) à donner des personnes qui ont envie de faire plein de choses et qui se sentent perdus ?

 

Je crois qu’à un moment donné, il faut Oser sans se poser de questions ! Il faut juste Faire.

Je fais ce que je fais aujourd’hui, professionnellement, je suis Artiste et je suis aussi coach ou relaxologue, tu mets le mot que tu veux => j’accompagne les gens. J’en suis aussi arrivée là parce que j’ai eu 3 enfants. Avec un mari qui avait une activité professionnelle avec beaucoup d’absence. J’ai eu des grossesses pathologiques, où j’ai dû rester allongée, donc je ne trouvais plus de boulot.

 Donc en fait, petit à petit, j’ai créé mon job.

Il fallait que j’ose parce que si je n’y allais pas, il n’y avait pas de sous qui rentraient.

 

 

Par contre, depuis quelques années, je rencontre des gens qui voudraient faire ce qu’on fait, mais qui quitte un job où il gagne leur vie. J’ai envie de dire aux gens :

« Osez mais ne risquez pas non plus de vous retrouver à la rue. Essayez de trouver un compromis. »

Le week-end si on ne bosse pas, qu’on ose faire ce qu’on veut mettre en place. Et petit à petit on lâche le boulot alimentaire. J’ai envie aussi de passer ce message là. Parce qu’il y en a beaucoup qui arrête par ras-le-bol du travail, par burn-out, …

Il y a aussi la vie matérielle qui est importante, donc il faut peut-être s’assurer que la vie matérielle ça va à peu près. Et de faire à côté, nos propres projets, monter son entreprise … Maintenant on peut faire ça à côté. C’est possible.

Osez faire des choses. Si les gens ont peur de se lancer, le faire sur les temps libres, parce que c’est déjà ça de gagné. Et pas commencer à se dire : « oui mais, mes enfants … etc… »

Vos enfants, vous leur expliquez simplement : « Maman, si elle est épanouie, tu seras épanoui ».

J’ai vécu la galère avec mon mari. On a commencé à prendre des décisions parce que je me suis rendue compte que ça pesait beaucoup sur la vie de nos enfants. Là j’ai dit stop ! Je ne me bats pas pour les faire souffrir. Je pensais que je me battais pour leur créer un bonheur. C’est une erreur.

On se créé son propre bonheur. Dans son propre bonheur, on emmène nos familles, les gens qu’on aime, notre entourage.

Il faut oser déjà pour soi, pour se sentir bien. Il faut pas tout lâcher au niveau pro et alimentaire. Si on lâche tout au niveau alimentaire, on se rajoute une pression dans les rêves qu’on veut construire. Et là, on perd l’équilibre et l’on peut aussi aller en dépression.

Donc, je donne quand même le conseil d’y aller. Il faut y aller parce que c’est vital ! Vous allez aussi creuser en vous. Vous allez approfondir qui vous êtes. Vous allez vous découvrir. Mais à côté, ne faites pas n’importe quoi non plus !

Un côté de folie et un côté « j’ai les pieds sur Terre ». J’ai ces deux côtés là. Alors des fois, les gens ne me trouvent pas trop raccord (rires !!!).

Je suis dans des projets de dingue, mais je n’oublie pas que j’ai aussi 3 enfants sous ma responsabilité. J’ai un mari qui a un travail qui rapporte aussi de l’argent. S’il n’y avait pas ça, j’aurais quand même fait une partie de job alimentaire. Il ne faut pas dénigrer ça non plus. Il faut se trouver bien, épanoui dans sa vie, à tous les niveaux.

En off tout à l’heure quand on a discuté, tu me disais que c’est souvent quand on lâche sur quelque chose qu’on l’obtient.

Je pense que plus on va vivre ses rêves, plus on va oser, plus on va mettre les choses en application, plus on va voir que ça, plus on va gagner sa vie.

Je sais qu’il y a des gens qui vont se dire : « mais c’est pas possible, c’est de l’utopie. » Mais si, c’est vraiment quand on lâche. Quand on est vraiment à fond dans ce qu’on fait, qu’on le fasse bien ou qu’on le fasse pas bien. Si on est à fond dans ce qu’on fait, on le fait bien.

Il n’y a pas de raison, il y a de la place pour tout le monde. Il y a du rêve pour tout le monde.

 

 

 

Mais il ne faut pas le vivre dans la frustration. Tout ce que j’ai raconté dans mon parcours, j’ai vécu beaucoup d’années de frustration. Du coup, j’ai eu l’impression que tout ce que je mettais en place au niveau créatif, n’était pas compris aux yeux des autres. Il y a des gens qui ont pensé que je faisais ça pour exister. Je ne faisais pas ça pour exister, je faisais ça parce que c’est moi. C’est ma générosité, ma personnalité, ma créativité. Mais il fallait que je mange. Donc à un moment donné, on n’est plus heureux dans ce qu’on fait.

C’est Oser sans trop prendre de risques, en en prenant un peu ! Mais trouver son équilibre, parce que finalement c’est la question que tu m’as posé au tout début : « comment on fait pour trouver son équilibre ? »

Le conseil c’est : « pour trouver votre équilibre, prenez ce qui vous sécurise et oser faire ce qui ne vous sécurise pas ! »

C’est d’être dans les deux … Pour sauter, il faut un filet de protection. En tout cas les premières fois 😉 Après, une fois que tout est mis en place, que ça vous paraît cohérent et que vous êtes de mieux en mieux, lâchez ! On va jamais escalader une montagne du jour au lendemain sans être sécurisé, la zone de confort est quand même importante. Même si on essaie de la dépasser et qu’on essaie de sauter ! Faut pas non plus sauter n’importe où et dans n’importe quel trou !

A écouter des gens, où l’on peut penser qu’ils réussissent et qu’ils sont heureux, il faut aussi faire attention à comment nous on va se projeter.

Mais il faut oser ! Celui qui rêve de dessiner, faut arrêter de me dire qu’il faut aller prendre des cours. On prend une feuille, un crayon et on se met à dessiner. On veut faire de la photo, on n’est pas obligé de s’acheter à appareil à 4000 ou 9000€ ! On peut aussi prendre les moyens qu’on a, prendre son téléphone portable, on en a tous … Danser, et bien mettez de la musique et commencez à danser. Après j’embête un peu les gens avec le corps mais ça c’est moi. Vous rêvez de faire je sais pas quoi, faut l’faire ! Sinon, après, vous n’aurez rien fait dans votre vie. Je trouve ça triste 🙁

 

C’est un gros truc t’as vu ! Un gros pavé ! J’peux pas l’faire en 2 phrases.

 

Je comprends pourquoi on s’est trouvé!

 

  • Qu’est-ce qui t’a inspiré à accepter cette entrevue ?

 

Toi ! Déjà toi ! J’aime bien vivre dans mon univers, dans ma bulle. Ici, c’est mon atelier. C’est l’atelier qu’avait mon grand-père, un lieu familial. En fait, je me dis qu’il n’est plus là, mais il m’a transmis ma bulle où je peux m’exprimer, où je peux être moi. Mais je ne suis pas quelqu’un qui va facilement à l’extérieur. Quand tu viens à ma rencontre, ça va, je suis ouverte. Par contre, quand je vais à l’extérieur, je suis assez fermée. Je ne parle pas facilement aux gens. Je peux paraître très froide quand on ne me connaît pas. J’ai plus de mal à sortir de mon univers et aller vers les gens. Quand on me demande des entrevues – on m’en a déjà demandé – je ne me sentais pas assez à l’aise pour le faire.

Ce qui m’a juste inspiré, c’est toi, avec le feeling qu’on a. Et puis parce que j’aime ce que tu fais aussi. Je m’y retrouve, forcément.

Je suis accessible quand on vient dans mon univers. Par contre, je pense quand je suis vers l’extérieur, je le suis un peu moins, parce que je suis quelqu’un d’hyper timide, d’hyper introverti, malgré tout ce que je peux faire. Quand on regarde tout ce que je fais. Je suis plus chorégraphe avec mes élèves. Ce n’est pas souvent moi qui danse, ce sont les autres. Mes toiles, ce sont mes toiles qui sont mises en avant. Mes écrits, se sont mes écrits. C’est jamais vraiment moi. Donc pour ça, j’ai besoin d’être en confiance avec la personne qui vient vers moi. J’ai aussi ce côté assez sauvage. Après une fois que les gens viennent à moi, je m’ouvre, je raconte plein de trucs, je rigole beaucoup et je dis beaucoup de bêtises. Ou je peux être très très sérieuse 😀

 

Tu sais que tu viens de t’ouvrir au Monde là ???

 

Au Monde je ne sais pas ! Je viens au moins de m’ouvrir à toi. Après les gens écouteront. C’est entre eux et eux 😉

 

Tu as peut-être inspiré 1 personne, 10 personnes, 100 personnes ou plus …

 

On ne se sait pas. Tant que ça peut aider quelqu’un, c’est le principal.

 

Je suis très contente d’avoir partagé ce moment avec Aude. Il y aurait encore tellement à dire, à partager. Si le cœur t’en dit cher co-créateur, tu peux en découvrir un peu plus sur l’univers d’Aude sur la Toile ou la rencontrer en vrai à son Atelier 😉

Aude LG sur Facebook

 

Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Aujourd’hui, je t’emmène dans le petit village de Bettrechies à 20 kilomètres de Valenciennes (59), à la rencontre de Loret Dardenne

J’ai rencontré Loret lors de la nuit des Arts en mai 2016, à Roubaix.

Nous exposions notre travail tout près l’une de l’autre lors de l’évènement #Objet d’Artiste.  Son univers et la personne qu’elle est m’ont tout de suite attirée !

J’ai senti une Âme au grand cœur avec une démarche profonde et pleine de sens, très proche de la Nature. 

  • Peux-tu nous dire qui tu es Loret ? C’est une grande question …

 

Oui, c’est une grande question parce que fondamentalement, je ne sais pas qui je suis … Je dirais que

je suis un esprit ouvert, une conscience, qui prend, qui absorbe, qui se nourrit du monde extérieur.

  • Ça se sent dans ton Art d’ailleurs …

Oui, je pense …

La Nature en tant que telle m’inspire.

C’est pour ça d’ailleurs que j’ai quitté la ville pour venir m’installer à la campagne. Je n’avais plus rien à faire là-bas. Mon envie était de rester moi-même et de rentrer dans mes Racines.

Mes Racines, je les ai trouvées à la campagne. Dans la forêt, la Terre, les Arbres …

  • Je ne sais pas si je l’interprète bien, mais je vois des racines partout, dans chacune de tes créations …

 

Tout à fait ! Après, je laisse le spectateur entrer dans les images que je créé… Souvent, oui, ça parle de racines parce que je cherche toujours … enfin … chacun cherche un peu d’où l’on vient, qui on est. D’où LA grande question ! 😉

Les Racines aussi pour moi, symbolisent le Renouveau, les projets, des choses qui sont plus fortes que tout le reste.

Souvent, je ne sais pas si vous remarquez … lorsque vous conduisez sur l’autoroute, la Nature reprend ses droits. Là, c’est un peu ça aussi.

Il y a une force derrière tout ça… indescriptible, qui est énergétique …

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à l’Art ?

 

L’Art a toujours été présent, depuis toute petite.

Quand j’avais 5 ans, je faisais de formidables princesses, bien habillées jusque dans les moindres détails. Elles portaient des bijoux, chaussures, vêtements pailletés, bas… dans le but, peut-être plus tard, d’être styliste.

Ce que j’aimais c’était le rapport au textile surtout.

Ensuite, j’ai commencé à travailler sur le réalisme …

Donc, ensuite, j’ai eu l’envie d’apprendre le dessin de façon plus formelle. J’ai fait l’ESAAT de Roubaix. J’ai pris des cours supplémentaires parce que j’avais envie de perfectionner le portrait. Plus tard, j’ai laissé tomber parce que je suis rentrée dans des agences de pub. J’ai plutôt travaillé dans la communication, ce qui n’était pas du tout ce que je voulais faire au départ. Ensuite, pour diverses raisons, expériences de la vie, le chemin que je devais prendre … j’ai tout laissé tomber.

J’ai laissé tomber travail, père biologique, la ville, pour me concentrer sur mes convictions. C’est comme ça que je suis arrivée ici, à la campagne. En faisant de belles rencontres … Je me suis laissée le choix. C’est important.

Là, est revenue l’envie de retravailler le textile. Ça faisait 8 ans que je cherchais un moyen de transmettre mes racines, mes troncs d’arbre à moi, mes p’tites histoires avec l’Univers, avec le Monde… De les mettre sur du textile. Avant de passer vraiment au textile, j’ai fait plein d’expériences différentes sur des choses extrêmement délicates. Par exemple, du papier de soie au stylo à bille… Le côté Yin & Yang. La fragilité et la Force. Travailler sur du carton avec un crayon bien taillé. Toujours avec une maitrise du trait sur la matière très fragile. Après j’ai travaillé sur du tissu avec de l’encre et un pinceau. Travailler la fluidité, sans mettre trop d’encre sur le pinceau pour que ça ne tâche pas le tissu.

Ensuite, prise à mon propre jeu, de trop de « maitrise », j’ai voulu faire plus de traces. D’où des tâches sur mes stores, kakémonos.

L’envie de laisser ma trace et de continuer mon chemin

en travaillant avec des matériaux qui me parlaient d’autant plus : la cendre de bois, la Terre, sur mes toiles. En campagne, ce qui est très pratique, c’est que vous pouvez encore avoir des vieux sacs de toiles de jute. Après, il faut marchander, aller voir les fermiers…  Pouvoir les racheter ou si ils s’en débarrassent, c’est d’autant mieux ! J’ai fait un peu de porte à porte, les annonces, etc … J’en ai fait tout un stock chez moi !

Aujourd’hui, selon mes envies de créer, je les prends, je les sors, je les découpe, je les lave et j’en fais des toiles carrées. Des fenêtres …

  • A travers le travail de Loret, j’y vois une Ouverture sur le Monde et la Nature 🙂 

    En même temps, c’est un peu hypnotisant …

    A chaque fois que je regarde une toile, je n’y vois pas forcément la même chose.

 

C’est presque obsessionnel !

Je dirais que mon travail se situe vraiment à la lisière de l’abstrait et de l’obsessionnel.

Une frénésie de construire, de produire, de profiter et de m’inventer un monde qui est le mien.

Et donner cette sérénité.

Quand on se laisse prendre à un détail, on se laisse guider par une racine. On arrive à un autre endroit qui pourrait être une écorce d’arbre. Et là, c’est un endroit serein, calme. Puis, on reprend notre chemin, et on découvre autre chose. C’est un peu codé aussi … d’ailleurs,

s’il fallait mettre un nom sur ce que je fais… une « étiquette », ce serait de l’Art Pariétal Européen.

 

Pariétal : dans des grottes. Européen, parce que je ne suis pas Aborigène.

On trouve beaucoup de cet Art là, dans l’Art Pariétal Aborigène Australien.

Je ne fais malheureusement pas partie de cette tribu.

Je me sens inspirée, je n’ai pas eu d’influences, dans le sens où je ne suis pas allée voir et copier. C’est venu après 8 ou 9 ans de travail.

C’était d’ailleurs très impressionnant quand une dame d’un certain âge, artiste depuis très longtemps, connue en Belgique, s’est déplacé pour ma 1ère expo dans le village. Elle m’a dit : « Loret, tu fais de l’Art Pariétal Aborigène Australien ».

Elle avait mis 4 mots !

J’étais complètement retournée !

Je me suis dit : « enfin quelqu’un qui sait de quoi je parle ! »

Je ne savais même pas moi-même de quoi je parlais.

Elle m’a ouvert les yeux.

Quelques jours après, je me souviens, j’étais en train de terminer un store à la maison. J’étais devant une émission sur Arte, qui parlait justement de l’Art Pariétal Aborigène Australien. Là, j’ai eu les poils qui ont dressé. J’ai eu beaucoup d’émotions. Là, j’ai compris, effectivement, ce que j’étais en train de faire.

Waouh ! Moment d’émotions ! Je me suis dit : « Qui suis-je ? » Pour faire ce genre de choses …

J’étais quand même très contente, parce que je suis plutôt mystique. J’ai un rapport particulier avec la nature, avec les choses que l’on ne voit pas forcément. J’ai remercié ces choses qui se passent au-dessus de moi, ces esprits, ces âmes, qui m’ont donné cette possibilité de faire ce que je fais actuellement.

Je pense que je dois être habitée par un esprit aborigène !

Je préfère dire les mots tels qu’ils sont. J’suis très contente d’ailleurs.

J’espère qu’un jour j’irais là-bas … j’aimerais bien …

  • Tout est possible !!!

 

Je le souhaite très fort !

Bon, il va falloir que je vende pas mal de toiles … mais je pense que oui, ça sera possible !

 

  • Ça va forcément se connecter un jour, c’est évident !

 

Oui, je pense aussi … 😉

  • Quand tu crées, tu sais déjà ce que tu vas faire ?

 

Ça dépend… des fois j’ai des flashs ! Des fois pas …

Des fois, je sais que je vais commencer à un endroit, je vais faire plusieurs choses … Je vois 3 troncs, 4 troncs, et après, avec mon pinceau, je me laisse guider.

C’est comme si c’était de l’écriture automatique.

Donc, ça se met en place …

Dans le travail que je fais, il y a plusieurs étapes. La première, c’est la confection du châssis. Je ne fais pas le châssis, parce que c’est un autre travail… Pour ça, je fais travailler un petit artisan en collaboration.

Après, je mets la toile sur le châssis. Ensuite, il y a un premier passage, voire deux, avec un apprêt blanc, le fond. Seulement après, je travaille la matière avec un liant. Je laisse bien sécher.

Ces peintures là ne se font que l’été ! C’est un travail saisonnier en fait ! Il faut que ce soit bien sec car je travaille avec des matières vivantes. Il faut absolument que ces matières aient le temps de bien sécher pour que je puisse dessiner dessus. Laisse un temps de séchage aussi. Et après retravailler le fond et la forme.

Si tu vois bien, les fonds sont différents, parfois je mets des pigments. Je travaille aussi avec des encres ou du brou de noix que je fais moi-même.

J’utilise aussi de la peinture à l’huile, car j’aime bien qu’il y ait de la profondeur, de la lumière, des tons sur tons … Ce sont vraiment les sols d’ici qui sont près des ruisseaux, très ferreux, donc rouges.

 

  • Tu crées en quelque sorte ta propre couleur, par rapport à ce que tu as dans ton environnement …

 

Oui, c’est ça !

Alors plus c’est chaud, plus pour moi, ça rappelle Gaïa, la Terre.

Après j’ai d’autres fonds de couleur qui naissent comme ça, au fur et à mesure.

Par exemple, il peut y avoir une quantité de cendre de bois, avec de temps en temps une pointe de pigments. Après, il y a des choses qui se font avec la matière, la chaleur… il y a vraiment une alchimie.

Quand je commence les tableaux, j’ai comme l’impression d’être en cuisine.

Forcément, je veux un beau résultat. Je le souhaite ! Mais je ne sais jamais, c’est l’Aventure !

Quoi qu’il arrive, le résultat sera beau. Je ne sais pas trop comment ce sera à la fin, mais la Toile sera là. C’est comme le gâteau, il sera là ! Après, la tête qu’il aura … (rires) ça dépendra de la cuisson, etc … C’est un peu comme de la céramique, après tu deviens experte et tu maitrises …

Je ne peux pas maitriser ce genre de choses.

 

  • Est-ce que tu arrives à savoir le moment où tu dois arrêter ?

 

Oui Et Non.

Parce qu’on peut toujours avancer, continuer une œuvre.

Sachant qu’on peut la polluer après.

Il faut s’arrêter à temps, pour ne pas polluer l’œuvre. Ça veut dire qu’après, si on perd le fil de l’histoire, on a raté.

Pour moi, c’est ça. Donc moi je sais que mes fils sont là… mes traits, que la couleur est là parce que suivant les fonds, les envies de création de ce jour là et l’inspiration… Je sais que ça va partir sur tel ou tel fond, telle et telle couleur. Après, à un moment donné, je sais qu’il faut qu’elle se termine. Des fois je m’arrête à une étape juste avant et je laisse le temps de la réflexion… Avant de me dire : « est-ce qu’elle est finie ou pas ? »

Je m’aperçois au fur et à mesure des interviews que j’aime beaucoup connaître cette étape !

Dans l’Art comme dans la Vie, tout évolue, tout se transforme, difficile parfois, de savoir quand ça se termine.

 

  • As-tu un moment préféré lorsque tu crées ?

 

Tout le processus du départ jusqu’à la fin est intéressant.

Je suis dans la matière.

Même, tu vois, le châssis que je n’ai pas fait, je le projette avec la toile de jute.

Une fois que la toile de jute est là, je me projette avec les fonds que je vais mettre.

Ça se construit au fur et à mesure. Des fois ça va même trop vite dans ma tête. Je me dis « non, il faut laisser justement, l’alchimie ».

Tout est dans l’énergie en fait. Il y a quelque chose qui vient. Très vite, derrière, il y a autre chose … Le processus de création s’emballerait presque !

Peut-être parce que j’ai un rythme comme ça aussi. Après, je laisse faire les choses…

C’est comme si je rentrais en transe.

Le problème, c’est qu’il faut savoir s’arrêter.

Il y a des fois, c’est très difficile de s’arrêter dans ce processus.

C’est même des fois frustrant de se dire : « là, aujourd’hui, il faut que je m’arrête dans ma création ». Alors que tu sais que tu as encore quelques heures à faire avec elle.

Ces courbes qui sont super bien faites là et qui vont être encore mieux après. Il y a un geste qui a été répétitif et qui va se dessiner comme un écho.

Il va y avoir vraiment des vibrations. Je parle vraiment en termes de vibrations.

C’est difficile quand je dois arrêter. Il y a l’heure qui passe (c’est trop énorme que les cloches de l’église ont sonné pile à ce moment là de l’interview, si tu as l’élan de nous écouter ça vaut le détour !), j’ai une vie de famille … L’été, ça tombe bien, je travaille ces toiles là, je sais que je suis plus tranquille, plus au calme… Même si je dois gérer les imprévus à coté …

J’ai un peu de mal à m’exprimer. Pas toujours évident de parler de soi …

  • C’est important de parler de soi, de faire connaître l’Art, le processus de création à un plus large public. Souvent les gens ne se rendent pas compte de tout le travail qu’il y a derrière.

    On s’attache souvent à un résultat final. Ce qui me plait à travers ces interviews, c’est d’aller plus loin, connaître le chemin.

    Faire connaître l’Art, les Artistes … J’attache beaucoup d’importance au processus de création et à la valorisation de l’Artiste qui se cache derrière tout ça 😉

 

C’est vrai que les gens ne s’imaginent pas le travail, les matières qu’il y a derrière, si on en parle pas. Après, on ne peut pas les alpaguer non plus ! Il faut que les gens viennent à nous, qu’ils soient attirés. A partir de ce moment là, le processus d’explication peut commencer.

Les gens qui viennent me voir, ils ne savent pas pourquoi ils viennent, mais ils sont attirés. Ils cherchent à savoir pourquoi dans mes explications, dans mon travail. Après, ils en déduisent des choses, des expériences, des aventures qu’ils ont connues ! Des fois ils me racontent un peu leur vie …

  • Tu vas ouvrir tes portes cette année ?

 

Oui, j’ouvre mes portes fin septembre ! Je serais en exposition avec 2 autres Artistes.

Un artiste qui est de mon village : Daniel Delfosse.

Un artiste qui vient de Fourmies : Jean-Marc Crinier. Son travail m’a beaucoup parlé et j’ai eu envie de le connaître.

 

  • C’est une super connexion car la dernière interview que j’ai publiée était celle de Jean-Marc ! Vous êtes ultra connectés !!! Je ne suis pas du tout étonnée que vous vous soyez bien entendus 😉

 

Rien que dans son travail, le stylo à bille me parle beaucoup parce que ça été ma première étape de recentrage. C’est passé par le stylo à bille et ces matériaux dont je te parlais tout à l’heure : papier de soie, matériaux très délicats, des papiers vraiment fins …

Ça été pour moi, une étape importante avant de passer à autre chose.

Son travail est très vibratoire, très obsessionnel. Il parle de corps, de beauté … Au-delà de ça, une forte énergie. C’est Magnétique !

Ça rejoint mon travail en fait !

 

Hum … ça va bien se coordonner tout ça !

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

 

Mon plus grand rêve … J’en ai plusieurs des rêves …

Le premier c’est que mes toiles puissent rendre les gens sereins, apporter de la sérénité, des ondes positives et de l’Amour.

Ça c’est important pour moi, vu tout ce qui se passe en ce moment.

Mon deuxième rêve, ce serait que ces toiles voyagent partout et qu’elles me fassent voyager.

D’où, effectivement, le passage en Australie.

J’envisage aussi de partir dans des pays froids, un retour aux roches. J’ai besoin de toucher la roche, les cailloux, la pierre.

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

Le fait que tu sois dans une énergie positive.

Les rencontres ne se font pas par hasard.

Ce qui m’a attiré dans ce projet, c’est toi en fait.

C’est ta personne.

Après, tout ce que tu fais autour, forcément. Tout ce que tu sais faire et tout ce que tu apportes. Ça m’a mis en confiance. Je me suis dit : « Waw ! C’est une belle personne ! »

Alors, c’est facile à dire. C’est quoi ce terme « belle » ? etc… Mais bon, je me suis sentie bien. Je me suis dit : « il y a des choses forcément des choses à faire avec toi ».

 

Oh ! Wawww !!! Joie partagée !!! Merci !

 

J’ai vraiment passé un super moment avec Loret !

Si toi aussi, tu as l’envie d’entrer en immersion dans son univers, rendez-vous lors des Portes ouvertes d’Atelier d’Artistes, les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2016.

Pour en découvrir un peu plus sur son travail, tu peux aussi te rendre sur son site web et suivre son actualité sur sa page Facebook.

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-créateur 😉