Rencontre avec Magalie Madison

Rencontre avec Magalie Madison

Le 22 août 2019, j’ai eu la joie immense d’accueillir Magalie Madison, au bord de la rivière magique à Montolieu. Je te souhaite de passer un délicieux moment en notre compagnie. 

(version écrite de l’interview de Magalie, disponible ici)

Merci beaucoup pour ce moment que nous venons de passer ensemble. 

Je connais Magalie depuis quelques années maintenant et je suis ravie de constater que cette interview a eu lieu au moment parfait, au moment de sa vie où elle réunit toutes les parts d’elle, en osant faire des choix, en osant laisser tomber ce qui ne fait plus sens pour elle, pour ne garder que l’Essence-Ciel et rayonner dans cet espace que la vie a prévu pour elle. 

Après notre échange, Magalie a plongé dans l’eau ruisselante de la rivière. C’est avec beaucoup de joie que j’ai réalisé son portrait en harmonie avec la Nature. Merci Magalie pour ta confiance. Merci de participer à un changement positif dans ce monde. Merci d’éveiller les consciences en osant être pleinement qui tu es. 

Magalie Madison – Crédit photo : Marie Guibouin

Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions… 

Je t’invite à soutenir mon travail en partageant cette interview. Tu peux aussi contribuer financièrement sur ma page Patreon. Chaque contribution est importante. Toutes et tous à notre échelle, on peut faire notre part de colibri.

EDIT du 8 juin 2020 : je suis passée sur la plate-forme française Tipeee. Patreon n’était pas ultra fluide pour la plupart des personnes qui me suivent (plate-forme en anglais, contributions en dollars, soutien uniquement mensuel, impossibilité de faire un don ponctuel…).

Soutenir ma folie artistique et mes projets ambitieux sur Tipeee.

Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en description. Tu pourras entrer dans l’Univers du Magalie par différents chemins. Laisse-toi emporter par ce qui t’appelle le plus.

Je te dis à très bientôt pour une nouvelle interview !

Les Aventures de Magalie sur Instagram

Site web de Magalie

Sa page Facebook pour son activité de soin « 1 pied devant l’autre »

Photographie disponible à la vente dans ma boutique de photographies d’Art, dans la catégorie « Féminin Sacré » :

Magalie Madison – crédit photo : Marie Guibouin

Témoignage de Magalie :

« Merci infiniment à toi belle Marie, je me rend compte à quel point cette parole enregistrée marque un vrai tournant pour moi. Elle ancre dans la matière la nouvelle moi 🙂

Continue d’œuvrer comme tu le fais si bien pour que la puissance du féminin émerge.

Je t’embrasse fort ainsi que ta petite famille et ton lieu de vie au bord de cette rivière Magique. »

Rencontre avec Sorcière Morgane

Rencontre avec Sorcière Morgane

Aujourd’hui fut un jour particulier. Pour beaucoup de monde, c’était la « fameuse » rentrée. Pour moi, c’était un jour très symbolique.

Il y a 5 ans tout pile, on venait de me donner Carte Blanche pour un projet qui a changé le cours de mon existence et qui a donné naissance au Tour de Nantes en 80 jours.

5 ans plus tard, c’est un nouveau projet qui prend forme.

Je me sens appelée depuis toujours à œuvrer pour la Guérison du Féminin. En juin 2019, j’ai démarré l’écriture d’un journal mensuel, accessible par abonnement via ma page Patreon. Dans ce journal, je partage mon cheminement de femme, maman, artiste, entrepreneure. L’écriture et la connexion à la nature ont ce grand pouvoir d’ouvrir cet espace à recevoir l’inspiration. Quand j’ai reçu cet Appel à interviewer et photographier des femmes chez moi, dans mon univers, en harmonie avec la nature, je ne pouvais pas l’ignorer. C’est comme si ce projet m’attendait depuis toujours. Et ça commence maintenant avec ma toute première invitée d’honneur que j’ai reçu au bord de la rivière magique à Montolieu.

(Version écrite de l’interview de Morgane disponible ici)

Merci beaucoup d’avoir écouté cette interview. Comme tu as pu le découvrir lors de notre fabuleuse conversation, sorcière Morgane est loin d’être une femme banale. Sa capacité naturelle à démystifier la mort, sa force et son courage de militer, de faire passer des messages et d’inspirer les gens à faire de même, tout en restant humble et connectée à ses valeurs. Tout cela m’a beaucoup touché. Sa vision de l’entrepreneuriat et sa capacité à faire voler en éclat les codes, les injonctions sociales, toutes ces choses qu’on est soit-disant censée faire, autant te dire que ça me parle à 2000% !!!

Après notre échange, c’est avec beaucoup d’émotions que j’ai réalisé son portrait en harmonie avec la Nature. Merci Morgane pour ta confiance. Merci de participer à un changement positif dans ce monde. Merci d’éveiller les consciences même si tu le fais sans faire exprès.

Merci à toi cher auditeur, chère auditrice pour ton écoute. Toi aussi tu es un acteur, une actrice du changement. De ces interviews portraits de femmes qui changent le monde, naîtra une exposition photo, un évènement en multi dimensions dont je n’ai pas encore tous les détails. A priori, pour 2022.

Je t’invite à soutenir mon travail en partageant cette interview. Tu peux aussi contribuer financièrement à partir de 5$ par mois sur ma page Patreon. Chaque contribution est importante. Toutes et tous à notre échelle, on peut faire notre part de colibri.

EDIT du 8 juin 2020 : je suis passée sur la plate-forme française Tipeee. Patreon n’était pas ultra fluide pour la plupart des personnes qui me suivent (plate-forme en anglais, contributions en dollars, soutien uniquement mensuel, impossibilité de faire un don ponctuel…).

Je te mets tous les liens dont tu as besoin, en bas de cet article. Tu pourras plonger dans l’univers de Morgane en te rendant sur son site internet, son compte Instagram ou ailleurs. Qui sait de quelle manière la vie te guidera jusqu’à Sorcière Morgane ?

Le site web de Sorcière Morgane.

Le compte Instagram de Sorcière Morgane.

Naissance d’une nouvelle catégorie dans ma boutique de photographies d’Art : « Féminin Sacré« .

Mon récit d’accouchement

Mon récit d’accouchement

Tout commence le 10 février 2019.

Après la fondue savoyarde de la veille, j’ai grand besoin d’aller marcher pour digérer tout ça. Je sais bien que j’ai trop mangé mais que voulez-vous je suis gourmande, et surtout… je suis faible face au fromage. J’ai beau savoir que la digestion est plus lente quand on est enceinte, je ne suis pas raisonnable pour autant !

Me voilà donc partie pour une heure de marche au grand air durant laquelle je décide de papoter avec mes abonnés sur Instagram. C’est ce jour-là que je décide de diffuser publiquement la cagnotte destinée à faire une commande groupée de mon livre. Avec beaucoup d’ambition, je décrète que je vais faire un live Instagram par jour jusqu’au 20 février.

20 février : le jour du terme, DPA pour les intimes, Date Prévue d’Accouchement ou Date Présumée d’Accouchement ? Étant donné que rien ne laisse présager que cette enfant sorte plus tôt que prévu, je fais des plans sur la comète. D’ailleurs, si tu étais là pendant le live Instagram, je te vois déjà ricaner d’ici. Tu as le droit hein !

J’avais le pressentiment qu’elle arriverait parmi nous le 7 février, le même jour que la sortie présumée de mon livre. Figure-toi que cette journée a été on ne peut plus banale, puisque rien ne s’est passé comme prévu.

Donc, 10 février 2019, pas de signes avant-coureurs… Alors, allons-y gaiement !

Sauf que…

Là encore…

Les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu…

Sur la route du retour, alors que je papote toujours avec mes abonnés sur Instagram, je ressens régulièrement le besoin de m’arrêter. Ça me lance de temps en temps dans le bas du dos. Puis, ça s’arrête. Aucune douleur dans le ventre. Bon… Ce n’est pas ça. Enfin… J’en sais rien. Je n’ai jamais eu de contractions de ma vie. Et puis c’est gérable… Ça doit être parce que je me sens un peu lourde à cause de la fondue. En plus, ça fait un moment que je marche. Là encore, si tu étais présente lors de ce Live Instagram, je t’imagine bien en train de te fendre la poire. Vous étiez quelques-unes à faire vos pronostics et c’était assez drôle !

Arrivée à la maison, je décide de prendre un bain pour me détendre un peu. Toujours pour terminer ma digestion de la fondue de la veille, n’est-ce pas ? Alors que je suis allongée en mode détente, ça me lance toujours dans le dos de façon régulière… Hum… hum… c’est bizarre… Je n’ai jamais ressenti ça. D’habitude, quand j’ai mal au dos, ça ne me lance pas comme ça quand je prends un bain. Étrange… De plus, ça me lance par intermittence. Ce n’est pas une douleur permanente.

Au bout d’un moment, je sors du bain. Sachant que je vais avoir quelques minutes de répit, je décide de refaire mon bleu dans mes cheveux et un masque sur mon visage. Ça va me faire du bien et m’occuper un peu, au lieu de focaliser sur ces trucs vraiment bizarres qui débarquent au creux de mes reins. C’est comme un courant électrique qui élit domicile quelques secondes puis disparaît comme par magie.

Pendant le temps de pause, je vais chercher mon ballon qui me sert de chaise de bureau et je télécharge une application pour calculer l’intervalle entre chaque « décharge électrique ». À ce stade, je n’en parle pas encore à Thomas. Premièrement, parce que je ne suis pas encore sûre que ce soit vraiment ça. Deuxièmement, pour ne pas l’affoler pour rien…

Vingt minutes plus tard, je prends une douche. Je ne fais jamais ça d’habitude. Je ne prends jamais une douche alors que je viens de prendre un bain. Décidément, rien ne se passe comme d’habitude là… L’eau chaude qui coule sur mon dos me fait du bien. Je reste un moment sous la douche, puis je continue ma routine « beauté ».

Une fois coiffée, huilée, habillée, je descends mon ballon au rez-de-chaussée. Je fais des mouvements dessus, accompagnée par mon application qui compte pour moi l’intervalle entre chaque « contraction ». A ce stade, supposons que ce sont des contractions…

Mon cher et tendre débarque. Le fait que je fasse du ballon ne l’intrigue pas plus que ça, mais tous ces chiffres sur mon téléphone lui mettent la puce à l’oreille. Euh… oui, ça me lance un peu dans le dos. Mais je ne suis pas sûre que ce soit ça hein… Mais je compte quand même, parce que ça me lance, puis plus rien. Pas de quoi s’affoler, ce n’est pas vraiment régulier. Je te passe les détails de la tête qu’il fait quand il voit que les intervalles entre ces « supposées contractions » sont de 2 minutes, 3 minutes, 5 minutes… « Han ! Mais c’est régulier là, je ne sais pas ce qu’il te faut ! » Ah bon ? Tu crois ?

Il appelle notre sage-femme sur le champ. C’est non négociable apparemment alors je laisse faire. Juliette me suggère de reprendre un bain. Si ça ne se calme pas, nous pouvons venir à la maison de naissance. On pourrait se poser « comme à la maison ». Puis, si c’est vraiment ça, on sera sur place. Nous avons une heure de route.

Je reprends un bain et ça ne se calme PAS DU TOUT. Thomas met les valises dans la voiture et nous voilà partis ! Je m’installe à quatre pattes à l’arrière et pose mes avant-bras sur le ballon. Le trajet se passe super bien. Au bout d’un moment, je lâche mon application. Je me rends à l’évidence que contractions ou pas, ces choses qui me lancent dans le dos se manifestent de manière très régulière. Il est clair que je n’aurais pas tenu assise sans bouger pendant une heure dans les routes de montagne.

Il doit être dans les 15H30-16H lorsque nous arrivons à Doumaïa. Je choisis notre chambre pendant que Thomas décharge la voiture. Je m’assois sur un ballon. Je dis à Juliette et aux sages-femmes de soutien qui l’accompagnent que je suis impressionnée de constater qu’entre chaque contraction, tout paraît on ne peut plus normal. A ce stade, j’ai toujours le sourire et j’arrive à tenir une conversation entre deux vagues.

Il est 16H34, la dernière fois que je vois l’heure. Je ne veux plus voir l’heure qu’il est. Je cache la pendule de mon champ de vision. J’ai besoin de vivre uniquement dans l’instant présent. Je n’ai pas envie de savoir depuis combien de temps ça me lance. Je n’ai pas non plus envie de projeter combien de temps ça va durer.

Il semble que le travail a commencé. Les contractions se font de plus en plus intenses mais le temps de répit que j’ai entre-deux me permet de reprendre des forces pour accueillir la prochaine vague. Je marche, je respire, je fais confiance à mon corps pour trouver la position dont il a besoin à chaque instant. J’alterne entre quatre pattes, accroupie et mouvements de bassin sur le ballon. Thomas commande des sushis pour le soir même. Je n’en verrais pas la couleur avant une durée indéterminée…

Lorsqu’une vague arrive, je demande à Thomas de me masser très fort le bas du dos. Le pauvre, il a l’impression de m’arracher le bas du dos et moi je lui demande d’appuyer encore plus fort.

Le temps passe mais je ne sais pas si c’est le jour ou la nuit. Les volets sont fermés et nous sommes dans une ambiance « lumière tamisée ». J’entre dans une faille temporelle. Je vagabonde, le corps nu. Je prends un bain. Je demande à ce qu’on me fasse couler le jet d’eau chaude dans le bas du dos. J’ai ramené de quoi grignoter mais je n’ai pas faim du tout. Je suis incapable d’avaler quoi que ce soit, à part de l’eau. On m’amène régulièrement de l’eau citronnée que je bois à la paille, histoire de prendre un peu de sucre. Je sors du bain. Je me suspends à une écharpe.

Avec Juliette, notre sage-femme – crédit photo : Thomas

Les sages-femmes se relaient pour m’accompagner dans ce voyage.  Thomas est parfois présent, parfois absent. Au bout d’un moment, je ne sais même plus qui se trouve dans la pièce. J’entre dans une autre dimension que je ne saurais décrire. Le travail avance. Le travail avance très très très lentement mais ça avance… Les vagues se font de plus en plus intenses et sont de plus en plus rapprochées. Je reprends un bain, puis j’en sors, puis je refais toutes les positions possibles et imaginables. Je vomis aussi. Plusieurs fois. Il paraît que lorsqu’on vomit, c’est que c’est bientôt la fin, mais là, PAS DU TOUT.

On écoute régulièrement le cœur du bébé qui a l’air en pleine forme ! Franchement, j’ai l’impression qu’elle fait la sieste. Je ne la sens pas du tout descendre. Dans les livres, ils disent qu’à un moment, on ressent une forte envie de pousser. Ce moment n’a pas du tout l’air d’arriver ! 

Je fais des sons graves pour accompagner toute cette intensité. J’inspire, puis j’expire à chaque contraction. Je mets du sens dans tout ce processus. Je sais pourquoi je suis là. Je me connecte à notre fille. Je tente de communiquer avec elle, même si j’ai l’impression qu’elle fait la sieste ou qu’elle est en train de se la couler douce dans sa piscine pendant que je traverse le désert. Je fais des mouvements avec mon bassin pour tenter de la faire descendre.

Je ne sais pas quelle heure il est. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Le travail avance toujours très très très lentement et la poche des eaux ne s’est toujours pas rompue. Des fois, quand je suis dans la baignoire, j’essaie de pousser mais ça ne fait rien. On est bien loin du cliché de la nana qui perd les eaux d’un coup et qui accouche une heure après !

Les décharges électriques que je ressens dans le bas du dos se font de plus en plus intenses. Je commence à pousser des cris. Je deviens comme une lionne en cage ! J’ai de plus en plus de mal à marcher, mais je suis quand même mieux debout qu’allongée. La pire des positions : allongée sur le dos. Je comprends toutes ces femmes pour qui c’est insupportable d’être allongée pendant plus d’une demie-heure, branchée à un monitoring, à qui l’on demande de ne pas bouger. Quand je m’allonge pour qu’on m’examine, je ne tiens même pas deux minutes.

Le travail avance toujours très lentement. Je perds un peu de sang depuis plusieurs heures déjà. On peut me suivre à la trace ! Il paraît que c’est bon signe. C’est que mon col travaille. Mon col travaille d’accord mais je commence à désespérer…

Ça y est ! Je bascule de l’autre côté. J’en ai marre. Je n’en peux plus. J’entre dans ce qu’on appelle « la phase de désespérance ». Je saurais plus tard que ce n’est qu’au bout de 30 heures de contractions, que je commence à perdre pied.

Delphine arrive pour remplacer Juliette. Je reprends un énième bain. Puis, je vagabonde à nouveau… Je pousse des cris. Je commence à avoir du mal à respirer correctement. Ma seule échappatoire, c’est de crier. La douleur est si intense, presque paralysante. Je ne sais plus quoi faire. Je n’en peux plus. Je suis à bout. C’est comme si on me mettait des coups de Taser électrique dans le bas du dos. Thomas me dira plus tard que c’était difficilement supportable pour lui de me voir dans cet état.

Delphine m’examine pendant une contraction pour analyser ce qui se passe. Apparemment, bébé descend, puis remonte…C’est tellement subtil que je ne le sens même pas. La solution pour débloquer cette situation serait de rompre manuellement la poche des eaux. Elles ne peuvent pas le faire ici, en maison de naissance.

Delphine me parle de transfert à la maternité. Non !!! C’est tout ce que je ne voulais pas !!!

Elle prononce le mot interdit : « péridurale ». Ah ! Non ! J’avais dit « jamais de la vie !!! »

Sauf que là, je suis au bout de ma vie. Je ne sais plus quoi faire.

Delphine trouve les mots qui rassurent. Elle me fait prendre conscience de tout ce chemin parcouru. Je ne dois pas considérer ce transfert comme un échec. Je vais rencontrer mon bébé. Nous allons rencontrer notre bébé. Même si je demande la péridurale, ce n’est pas un échec. Ça peut me permettre de reprendre des forces pour accueillir notre enfant.

Je ne remercierais jamais assez toute l’équipe qui m’a accompagnée jusque là, avec tant d’amour, de patience et de bienveillance. Sans lui, sans elles, je ne serais jamais allée aussi loin dans ce voyage initiatique.

J’accepte le transfert.

Deux cent mètres nous séparent des urgences de la maternité. Je me tortille sur le brancard. Rester sur le dos m’est difficilement supportable. A chaque contraction, je pousse des cris. Je n’ai quasiment plus de temps de pause entre-deux. Nous arrivons dans une salle où nous sommes accueillis par deux sages-femmes. Je ne me souviens plus comment je suis passée du brancard à la table d’accouchement. On me met sous monitoring. Je commence à paniquer. « C’est hors de question que je reste allongée sur le dos, accrochée à ce truc !!! » Je suis en colère, je crie, je crois que je ne suis pas super aimable… et les sages-femmes me parlent calmement. Elles sont au courant que je viens d’encaisser plus de 30 heures de contractions douloureuses. J’imagine que j’ai des circonstances atténuantes…

Une sage-femme m’informe sur la suite des évènements. Soit elle rompt la poche des eaux maintenant mais je dois savoir les contractions seront plus douloureuses. J’imagine que la panique se lit dans mes yeux !!! Sinon, l’anesthésiste est dans le coin et peut me poser la péridurale. J’avais dit « jamais de la vie » mais je lâche prise, je lâche le contrôle et j’accepte. L’anesthésiste est une femme drôle, à l’accent chantant espagnol. Je lui dis que j’ai peur de la péridurale. Elle m’explique tout ce qu’elle fait. Sa bonne humeur et sa joie de vivre me mettent en confiance. Elle démonte sans le savoir tous les a priori que j’avais sur les anesthésistes. Je me suis toujours imaginée un mec super froid, limite hautain, qui ne dit pas un mot. Je me sens respectée. Chaque personne qui s’occupe de moi me demande l’autorisation et m’explique chacun de ses actes.

Dès que la péridurale commence à faire son effet, la sage-femme procède à la rupture de la poche des eaux avec un ustensile qu’elle me montre. A un moment, je ne sais plus si c’est avant ou après… elle me fait une échographie pour voir comment la tête de cette petite est engagée. Je crois que je somnole un peu, puis la douleur revient. Thomas va chercher quelqu’un ! La péridurale s’est débranchée. On me réinjecte une dose. Je sens toujours mes jambes. Je sens aussi lorsque l’on me touche. Je ne ressens pas de douleur. J’avais tellement peur de ne rien sentir du tout, d’être comme paralysée… Mais ouf ! Ça va ! On ne m’a pas injecté une dose de cheval !

Là encore, je n’ai toujours pas la notion du temps. Les deux sages-femmes reviennent en me disant qu’on va se préparer pour la poussée. Euh… Ok… C’est-à-dire ? Je me retrouve dans la position que je ne voulais surtout pas, mais à ce stade je n’oppose pas de résistances. Elles me demandent de pousser à chaque contraction, sauf que je ne sens plus mes contractions, alors je suis complètement démunie. Je ne sais pas vraiment ce que je suis censée faire. De plus, lors de ma préparation à la naissance, je n’étais pas censée pousser, j’envisageais de laisser faire mon corps, de lui faire confiance dans ce processus totalement physiologique. Sauf que là, je suis allongée sur le dos, les jambes en l’air. Je ne sens pas mes contractions et je dois pousser je ne sais pas comment… Les deux sages-femmes qui m’accompagnent m’expliquent ce que je dois faire et m’encouragent dans ce processus. Je pousse 3 fois, je crois, et là, elles me demandent si je veux attraper ma fille. « Ah bon ? Elle est déjà là ??? » dit la meuf qui vient de mettre presque deux jours à accoucher !!!  Ça me fait sourire, cette réaction que j’ai eu à ce moment là. J’attrape notre fille et la pose sur moi. Je regarde Thomas. Il a la larme à l’œil. C’est magnifique. Et moi, je crois que je ne réalise pas très bien ce qui vient de se passer. Je ne m’attendais pas à rencontrer notre fille aussi vite. J’ai l’impression que ça fait à peine une heure qu’on est là, alors que ça fait 4-5 heures.

Olivia pleure. Elle est là. Elle est vraiment là. Elle est toute propre. Elle doit se demander ce qui se passe. Qu’est-ce que je fous là ? J’étais bien au chaud moi. On ne se souvient pas de notre naissance, mais j’imagine que ça doit faire un choc de passer de 9 mois dans un cocon tout chaud à ce monde qui s’agite !

On avait demandé à la garder en peau à peau avant de procéder à d’éventuels soins. Cependant, la sage-femme la trouve un peu bleue. Par sécurité, elle l’emmène pour vérifier si elle a assez d’oxygène. Thomas va avec elle et revient peu de temps plus tard, avec notre fille dans les bras. Nous restons en peau à peau pendant deux bonnes heures. Olivia fait sa première tétée. Je suis surprise de la voir aussi éveillée. Bref, notre fille est née le 12 février à 1h24.

Voilà. C’était le récit un peu long de notre accouchement. J’ai sûrement oublié des choses mais l’essentiel est là. Thomas a du mal à comprendre pourquoi je me suis infligée cela, mais ce n’est pas comme ça que je vois les choses. Pour moi, je ne me suis pas infligée quoi que ce soit. J’ai vécu. Nous avons vécu un véritable voyage initiatique. Ce fut tellement intense que je me suis demandée si je n’étais pas en train de guérir des mémoires ancestrales. J’ai une pensée pour toutes les femmes qui accouchent depuis la nuit des temps. On dit qu’on oublie la douleur. C’est vrai. Enfin… je me souviens que c’était intense, mais j’ai l’impression que ça fait un siècle que j’ai traversé cela. Si c’était à refaire, je ne changerais rien.

Je suis allée jusqu’au bout de ce que je pouvais, même si je caresse le doux rêve que le prochain voyage soit 100% physiologique.

Lyvia Cairo ou l’Art de Créer sa Vie en étant Soi

Lyvia Cairo ou l’Art de Créer sa Vie en étant Soi

Hello belle Âme,

Aujourd’hui, je reviens avec une nouvelle invitée pour une interview pétillante et inspirante ! Je croyais que ça faisait à peine 15 jours que je n’avais pas accueilli de nouvelle invitée sur ma chaîne, mais non ! Ça fait plus d’un mois !!! Peu importe puisque le temps n’existe pas, n’est-ce pas ? 😉

A travers ce nouvel échange passionnant, je t’invite à la rencontre de Lyvia Cairo.

J’ai commencé à suivre le travail de Lyvia, le jour où elle a décidé de tuer son premier business « jemecasse.fr » où elle aidait celles et ceux qui voulait se casser de leur boulot salarié. Puis un jour, elle a crée FEU ! Un programme fou pour t’aider à te connecter à qui tu es, trouver ton message et le partager au monde !

Aujourd’hui, Lyvia est une messagère et sa mission est de t’aider à débloquer les nœuds en toi, qui t’empêche d’être toi et d’avancer dans ta vie. Son médium : l’écriture et la parole. On aurait pu parler tout l’après-midi, tellement ce moment fut riche et intense !!!

 

 

Je t’invite vivement à t’abonner à sa newsletter ! C’est désormais à cet endroit qu’elle partage un contenu plus intimiste de ce qu’elle vit au quotidien.

Tu peux également la suivre sur Instagram.

Elle s’éloigne de Facebook pour le moment, mais si tu as envie d’aller jeter un œil à sa page, c’est là 😉 

Rejoins l’Atelier Kairos,une marque qui t’inspire à être toi, à t’exprimer en étant toi, à gagner de l’argent en étant toi, à bouger en étant toi, une marque qui brise les carcans de la société et te permet de t’affranchir ceux qui t’empêchent d’être qui tu es.

Et si ce n’est pas encore fait, achète le premier livre de Lyvia : « Créer sa Vie en étant Soi« .

 

Merci à Lyvia pour ce chouette moment de partage inspirant.

Diffuse le message autour de toi.

 

Pour être au courant de la prochaine interview sur ma chaine, abonne-toi et active la cloche pour être notifié 😉

 

A très bientôt pour de nouvelles Aventures !!!

 

crédit photo de couverture : Caroline White.

L’histoire du Bambou Chinois…

L’histoire du Bambou Chinois…

(crédit photo : Corinne Parmentier)

Vendredi dernier, j’ai rencontré Sophie, une femme inspirée et inspirante, avec qui j’ai connectée grâce à Linkedin.

Elle m’a raconté l’histoire du Bambou Chinois. J’avais sûrement dû en entendre parler mais je ne me souvenais plus très bien de cette histoire ou alors peut-être que je n’y avais pas prêté attention, tout simplement. Autant te dire qu’aujourd’hui, elle me parle plus qu’à n’importe quel autre moment.

Le Bambou Chinois est une variété très spéciale. Tu le plantes et la première année, il ne se passe rien, en apparence. La deuxième année non plus, ni la troisième, ni la quatrième… Autant dire que ça en découragerait plus d’un ! Ce n’est que la cinquième année que ce cher bambou se met à pousser, et ce jusqu’à 12 mètres en un an ! Pendant toutes ces années, alors qu’il paraissait ne rien se passer, il était en train de développer des racines solides et bien ancrées. En voilà une belle leçon de vie !

 

Je dis souvent que nous avons juste à nous contenter de semer des graines, mais je n’arrive pas toujours à l’appliquer à moi-même.

 

Cet été, j’ai semé à foison et je n’ai récolté que des « petites miettes de rien du tout ». Ma copine Marylou m’a dit que c’était à cause de Mercure rétrograde et de je ne sais plus quelles autres planètes… que ce n’était pas le moment de lancer des projets, mais plutôt le moment de souffler et de se reposer. Mince alors, j’ai merdé sur toute la ligne moi ! Je n’ai jamais connu autant de contre-temps, d’annulation, de changement de dernière minute dans mon activité, qu’en cette période estivale ! Bon… je me suis un peu lâché la grappe en août, après mon escapade magique dans le Vercors. Mais franchement, j’ai eu de quoi me poser des questions et me retourner le cerveau en mode « mais qu’est-ce que je fais de travers, pardi ? ». Je vais pas tout mettre sur le dos des astres mais il n’empêche que ça m’a bien saoulé !

 

Tout ça pour dire que ces derniers temps, j’ai pas trop la frite et je me surprends à être en mode « doute existentiel » alors que tout va bien dans ma vie. Cherchez l’erreur… Le doute existentiel concerne surtout ce que j’apporte au monde via ce que je partage ici. Tu sais, les questionnements du style « à quoi bon ? », « à quoi ça sert ? », « est-ce vraiment utile ? », « et si c’est tellement génial ce que je fais, pourquoi ça ne se voit pas sur mon compte en banque ? ». Faut pas de leurrer, derrière le succès que tu vois de n’importe quel.le entrepreneur.e, je crois que personne n’échappe à ces moments de doutes existentiels. Si tu en fais partie et que tu ne doutes jamais de rien, fais-moi signe, je veux bien connaître ta recette miracle 😉

 

Je préfère tellement les moments où je suis à fond et que j’ai tellement d’énergie que je pourrais déplacer des montagnes !!! C’est tellement plus fun de partager au monde ces moments là, ces moments où je suis en mode guerrière que rien n’arrête ! D’ailleurs, peut-être que tu n’as que cette image là de moi, la meuf toujours positive, qui ne doute jamais de rien et qui fonce dans le tas ! C’est en partie vrai, mais il y a une autre facette. Pour que la nana positive qui dépasse ses peurs existe, il a fallu qu’elle accepte la présence de la nana qui n’est pas toujours au top et qui traverse parfois des phases de doutes et de grandes remises en question. C’est juste humain, j’ai envie de te dire !

 

Hier, je me suis replongée dans la lecture de mon livre. Oui oui MON livre ! Depuis le temps que j’en parle, puis que je n’en parle plus, puis que j’en reparle… J’ai une date de sortie en tête mais je n’ose pas encore l’annoncer publiquement. Promis, tu seras la première au courant et si tu ne veux pas en rater une miette, abonne-toi à ma newsletter pétillante 😉 Je me suis replongée 8 années en arrière et je me suis dit « purée Marie ! Tu te rends compte du chemin que tu as fait ? ». Mais avant ça, rien que lire les premières pages, ça m’a auto-boostée, ça m’a rappelé à quel point me connecter à la Nature, avoir la Foi, la Force et le Courage d’écouter son intuition, même si tu es incomprise, c’est un véritable cadeau de la Vie ! Ça commence à être urgent qu’il sorte ce livre pardi ! Qu’est-ce que ça a été difficile par moment de l’écrire ! Je ne m’imaginais pas à quel point ça allait me prendre aux tripes. Je ne pensais pas devoir faire des pauses tellement je me sentirais secouée ! Il y a tellement de choses dont je ne mesurais pas l’ampleur…

 

En 2010, la connexion à la Nature m’a fait prendre conscience que je pouvais être là où je voulais quand je le voulais, que ma place n’était plus entre les quatre murs d’un salon de coiffure.

En 2011, j’ai quitté mon CDI et je suis retourné à l’école pendant 1 an. C’est très difficile de retourner à l’école, surtout quand tu te retrouves dans un climat de « compétition », mais j’ai tenu le coup…

En 2012, j’ai créé ma première entreprise. Je vendais mes services de coiffure et maquillage aux professionnels de la publicité et du cinéma. C’était vraiment chouette jusqu’à ce que je vois le côté sombre de ce monde.

En 2014, j’ai tout lâché pour créer mon premier projet photographique en partenariat avec les Machines de l’Ile de Nantes : le Tour de Nantes en 80 jours. Une expérience fabuleuse.

En 2015, j’ai vécu mon plus grand « bad » de tous les temps où j’ai dû déconstruire pour reconstruire. J’ai fermé mon entreprise.

En 2016, j’ai créé une nouvelle entreprise plus en accord avec mes valeurs.

En 2017, j’ai ENFIN osé proposé mes premières séances photo et tout un tas d’autres choses qui seraient trop longues à écrire ici.

 

Aujourd’hui, nous sommes en 2018, et je m’apprête à changer de vie. La connexion à la Nature nous a fait prendre conscience que nous ne voulions plus de cette vie dans un appartement en ville. Dans quelques semaines, nous serons dans le Sud de la France, à Montolieu, le village du Livre et des Arts. Est-ce un hasard que je me retrouve dans ce village inspirant ? Nous avons plein de projets dont je te parlerais plus tard.

 

En attendant, c’est « l’entre-deux ». Je n’aime pas les « entre-deux« , surtout dans les moments où je perds confiance en moi. Oui oui tu as bien lu. La meuf qui motive les troupes perd confiance en elle par moment. Il y a une expression qui dit que « c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! » Bref, c’est comme ça. Hier soir, j’ai même remis en question ma légitimité et mes talents. Quand je suis en mode « doute », ça dure pas très longtemps mais c’est le grand drame de ma vie en mode « je suis trop nulle, ça vaut rien ce que je fais de toute façon, et blablabla… ». Franchement, tu me verrais, t’aurais envie de me foutre des baffes, tellement je m’auto-saoule quand je suis comme ça.

 

Alors, voilà, c’est pour tout ça que j’ai eu envie de te raconter l’histoire du Bambou Chinois. Même si parfois on a l’impression qu’il ne se passe rien en apparence, c’est un leurre. C’est vrai, c’est extrêmement difficile d’avoir la Foi H24, surtout quand tu passes à l’Action et que tu as l’impression que tu as zéro résultat. C’est juste une « impression ». Si tu savais tout ce qui se trame dans l’invisible. Même moi, je ne le sais pas. Mais qu’est-ce qu’il s’en passe des choses ! Et puis un jour d’un coup d’un seul, tout se débloque et tu comprends pas pourquoi, parce que justement à ce moment là, tu ne faisais rien de spécial. Rappelle-toi toutes les graines que tu as semé et que tu sèmes encore chaque jour. Évidemment que ça va pousser ! Tu sais, cet article, je l’écris surtout pour moi-même, après, si ça peut faire écho à une personne, bah tant mieux. Je me fais ma thérapie en écrivant. En tout cas, si toi aussi, tu as parfois la sensation d’être dans une impasse, sache que tu n’es pas seule.

 

A chaque fois que tu doutes, souviens-toi du bambou chinois qui est en train de créer ses racines bien solides avant de se déployer au grand jour.

 

Prends bien soin de toi et de tes rêves…

A bientôt !

Marie.