Madame ou Madame

Madame ou Madame

C’est avec beaucoup de joie et aussi beaucoup beaucoup d’émotion… que j’ai participé à la toute première émission « Madame ou Madame », sur Radio Campus à Lille, le 3 octobre dernier.

Madame ou Madame est une émission hebdomadaire consacrée aux droits des femmes et la place de celles-ci dans divers domaines : santé, peinture, musique, théâtre, société, entreprises, milieu associatif, sport, etc. Une émission moderne et joyeuse, teintée de musiques de tous horizons.

Tous les lundis de 17h à 18h et en podcast!

Lorsque Catherine m’a contacté pour être la première invitée de l’émission, ça m’a fait tout chaud dans mon petit cœur. Elle m’a demandé de partager mes aventures, de parler de ce mouvement fabuleux du Pink Power Tour !

Un mouvement inspirant et chargé de sens, émergeant d’un parcours persévérant et positif, porté par le credo : « TOUT EST POSSIBLE ».

Tout ça est arrivé dans une phase où je doutais un peu de moi, je me demandais si « tout ça » inspirait vraiment, … (une phase que tout porteur de projet traverse un nombre de fois incalculable…).

Bref, encore une fois, un joli signe de la Vie, du Destin, de l’Univers ou que sais-je… appelle ça comme ça te chante ! A chaque fois que je me pose des questions, que je doute sur la continuité de tel ou tel projet, il y a toujours une petite voix sur mon chemin qui me dit : « allez baisse pas les bras, continue, ça a du sens ». 

Alors merci à Catherine, Catherine, Erwan et Romain, pour leur accueil et cette belle énergie qui se crée autour de cette nouvelle émission sur les ondes de Radio Campus à Lille.

Même si je bafouille un peu et que je suis « émouvue », je partage avec toi le podcast que tu peux écouter et ré-écouter autant de fois que tu en as envie 🙂

 

Témoignage de Simone

Témoignage de Simone

La rencontre photographie intuitive ?

Rythmée,pleine de surprises et d’ approches  improbables.

Rires ,partages et bonne compagnie,de quoi faire de la photo décomplexée ,sous l’œil bienveillant et espiègle de Marie qui nous a encouragés  à oser,hors des cadres traditionnels.

Tout ce dont on a besoin!

J’ai choisi cette photo car j’aime l’air que Joseph prend et le mystère de ce nuage…….

 

Crédit photo : Simone Normand

Crédit photo : Simone Normand

 

Merci Simone et au plaisir de vivre encore tout plein d’Aventures créatives !!!

 

Libérez votre créativité : semaine 4

Retrouver le sentiment d’intégrité.

Oh ! Chouette ! Jusque là tout va bien ! Ça a l’air cool comme programme ! Jusqu’au moment où arrive la page 153 : Privation de lecture.

Comment ça privation de lecture ???

 

‘Pas de lecture ? Exact : pas de lecture. Pour la plupart des artistes, les mots sont comme de petits tranquilisants. Nous avalons notre quota journalier de bavardage médiatique. Comme une alimentation trop grasse, cela encrasse notre système. Trop d’ingurgitation de médias et nous nous sentons, oui, « frits ». « 

– extrait du long paragraphe concernant la privation de lecture – 

 

Je dois dire que les premiers jours, ça m’a super énervé !

Je dirais même que ça me paraissait impensable, voire insurmontable.

Les 2 premiers jours, je crois bien que je n’ai pas réussi d’ailleurs. Une newsletter qui nous amène sur la lecture d’un article et puis un autre, et encore un autre. 

Le flux d’actualité de Facebook … Puis au bout de 3 jours, j’ai arrêté de faire de la résistance ! 

J’ai dit : « OK, je vais pas en mourir, on va bien voir ce que ça donne. Puis, c’est l’histoire de quelques jours. Autant tenter l’expérience ! « 

 

Résultat : je n’ai aucun regret ET j’ai survécu !

 

Les articles que je vois passer sur FB, j’ai pris l’habitude de les enregistrer dans un coin pour y revenir plus tard, quand je me dirais que ça sera le moment pour ça. J’ai arrêté de lire mes newsletters. Elles sont encore dans mes mails, j’aurais tout le loisir de lire plus tard celles qui m’intéressent vraiment et me désabonner des autres. Je me suis privée de lire un bon bouquin avant de dormir. Finalement, c’est ce qui a été le plus facile. 

J’ai eu le temps de méditer alors que ça faisait des semaines que je me disais que ça serait bien que je médite un peu, et je ne le faisais pas. Je suis retournée me balader en nature et c’était vraiment chouette. J’ai senti le crissement des feuilles d’automne sous mes pieds, le soleil me réchauffer le dos. J’ai observé la danse des canards sur l’eau. J’ai admiré les supers beaux motifs sur la rambarde en bois d’un pont. J’ai senti l’air frais caresser mon visage. J’ai honoré mon rendez-vous avec l’Artiste alors que j’ai failli le zapper avec toutes les « bonnes » mauvaises excuses du monde. 

 

Le bilan est ultra positif mais je ne peux pas le cacher. Les premiers jours ont vraiment été hard !

 

« Nous sommes toujours en train de faire quelque chose, parler, lire, écouter la radio, projeter ce que l’on va faire dans l’immédiat. Tout au long de la journée, l’esprit est constamment encombré et harcelé de préoccupations extérieures, faciles et sans importance. » – Brenda Ueland

 

J’ai acheté 2 nouveaux carnets. Ça peut paraitre anodin mais je suis plus concentrée à écrire mes pages du matin dedans. Et l’autre, je m’en sers pour les exercices de la semaine. Et là, c’est pareil, je m’implique beaucoup plus. Avant, je faisais mes exercices sur des bouts de pages à droite à gauche. Là, c’est plus du tout la même énergie. Je me sens mieux. Comme si je me respectais plus. 

Les exercices de cette semaine étaient vraiment chouette. Parmi toute la panoplie, j’ai décris mon environnement idéal. Je me suis écrit une lettre comme si j’avais 80 ans et une autre lettre comme si j’avais 8 ans. C’est ultra fun à faire. Je me suis souvenue de choses de ma jeunesse que j’avais complètement zappé ! Super intéressant. En plus de ça, ça active des schémas de compréhension de mes fonctionnements actuels. 

Finalement, j’ai toujours attendu le dernier moment pour écrire et soudain tout sortait d’un coup. Si j’avais 2H pour faire une rédaction à l’école, j’écrivais rien pendant 1H ou alors si j’écrivais un truc et que ça me plaisait pas, je pouvais tout balancer et recommencer 30 minutes avant la fin ! Puis écrire 4-5 pages d’affilée. Me souvenir de cela m’a fait beaucoup de bien, notamment dans mon processus d’écriture de mon livre …

 

En tout cas, moi qui voulait prendre soin de moi, j’ai réussi à m’octroyer du temps pour ça et ça me fait bien plaisir. Ce matin, je me suis accordée une grasse matinée jusqu’à 8H45 ! 

 

Waouuuhh !!! 

 

Et voilà le travail ! Petit ravalement de façade dans la foulée 😀

 

 

La suite au prochain épisode !!!

Semaine 5 : Retrouver le sentiment du possible.

Ecrire un livre en 80 jours : jour 33

Ecrire un livre en 80 jours : jour 33

Je l’ai mis dans la corbeille et j’ai cliqué sur « vider la corbeille ». 

 

  • Hein ? Quoi ??? Mais tu es folle ? 

  • Tu l’auras jamais fini à temps !!! 

  • Tu es complètement inconsciente !

 

Oh les gars ! Calmez-vous ! Ça va bien se passer hein, y’a pas mort d’homme ! Relax Max ! 

Je n’ai même pas ré-ouvert le fichier. Ça faisait des jours que rien ne sortait. Quelque chose ne tournait pas rond. Et ce matin, j’ai su : 

 

C’est trop sage, trop conventionnel, trop « parfait ». Ce n’est pas moi.

Ce livre, j’ai besoin de le vivre, de le vibrer, comme tous les projets que j’entreprends.

 

Et là, ça coinçait. 

Et bien, ce n’est pas grave ! On efface tout et on recommence ! 

 

  • Et ta dead-line alors ???

 

Ma dead-line, elle sera respectée. Même si je dois écrire jour et nuit les 10 derniers jours, elle sera respectée. 

Lorsque le jour sera venu, ce sera le moment de trouver un éditeur … ou pas. Il me faudrait un éditeur un brin provocateur, mais pas trop. Une ligne éditoriale qui ose mais sans tomber dans le drama. 

Ce n’est pas du tout le but de ce livre. Peut-être qu’il sera secouant et/ou innatendu. 

 

Mon souhait le plus cher est qu’il soit inspirant.

 

Quoi qu’il en soit, il ne laissera pas indifférent. 

 

  • Tu parles déjà de ce que sera ton livre alors que tu viens de le mettre à la corbeille. Et qu’en plus tu l’as vidé cette put… de corbeille !!!

Tu me laisses continuer s’il te plait 😀 Alors … dans mon idéal, j’aimerais sortir mon livre au printemps 2017. Parce que j’aime bien le printemps, symbole de la renaissance. 

Et les renaissances, ça me connait, j’en vis sans arrêt !!! Alors … symboliquement, le printemps ça me parle bien 🙂 

 

Arf, tu peux pas savoir à quel point je suis soulagée d’avoir pris cette décision ce matin. 

 

C’est comme un élan de liberté. Et mes mains qui dansent sur le clavier !!!

 

Ça pétille ! Ça pétille !

 

Ça ne veut pas dire que j’ai peur de rien et que je suis inébranlable. Sinon je serais un robot et ça serait bien triste 🙁 

Le titre de mon livre m’est apparu ce matin comme une évidence, en écrivant mes 3 pages du matin. Je vais tenter de le garder secret pour le moment :p 

 

A présent, c’est avec beaucoup de joie que je te souhaite une belle journée. 

 

Je te souhaite d’avoir des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns !

Merci Jacques 😉

 

Good Vibes for youuuu !!! La suite au prochain épisode !!!

EDIT du 9 avril 2020 : Ça a été un VRAI DEFI !!! Ça a pris BEAUCOUP plus de temps que ce que je croyais, mais il est sorti en avril 2019 !!! Tu peux commander ton exemplaire dédicacé en cliquant sur la couverture ci-dessous :

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Aujourd’hui je t’emmène en ballade dans l’univers d’Isabelle Baudelet…

Je te promets un rêve éveillé à la fois poétique et très concret.

J’ai rencontré Isabelle pour la première fois au Parc Barbieux.

Elle me l’a si joliment conté que je suis tombée sous le charme.

J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur cette Artiste au grand cœur, qui sait mettre en mot de belles histoires et tisser des liens humains, artistiques et remplis de sens.

 

Encore une fois, une rencontre qui n’est pas arrivé sur mon chemin par hasard 😉

 

Je lui laisse la parole en lui demandant de se présenter brièvement ou pas brièvement, au choix …

 

Comme d’hab, deux formats d’interview disponibles : à lire, à écouter, ou les deux 😉

Effectivement, c’est toujours difficile brièvement. Je ne peux pas afficher un métier ou une fonction en un seul mot. Puisqu’il s’agit à la fois d’un parcours de vie et d’activité économique, souvent artistique et littéraire. Néanmoins quand même économique. Alors c’est vrai que court, c’est compliqué !

 

 

  • Alors ne fais pas court Isabelle, exprime-toi !

 

 

Si je dois quand même dire d’où je viens, je peux quand même dire que je suis historienne à la base. C’est quand même de là que ça part. J’étais professeure pendant une dizaine d’années avant de vouloir faire de l’histoire autrement. Ça a commencé comme ça.

 

Et pour moi, faire de l’histoire autrement, c’était m’inscrire dans un lieu qui allait être le réceptacle de ma démarche, de mes inventions, de mes sources d’inspiration. C’est comme ça qu’ici, j’ai déjà fait démarrer des fils en quelque sorte. Dans ce lieu qui m’a inspiré, puisque cette maison abandonnée depuis 30 ans, que j’ai trouvé il y a environ 10 ans, allait pour moi être le cadre de mes explorations, inspirations. Spontanément, je dis que je vais raconter des histoires, commencer à écrire des livres et créer des tissus.

C’est ce à quoi j’ai pensé en premier lieu, sachant que j’allais y faire en parallèle, une activité de maison d’hôtes, mais qui était sous-tendue par ça. Ce projet double : histoire et tissu, écriture et tissu.

 

Je n’avais pas vraiment conscience de ce qui me venait spontanément. Ça s’est construit à partir de cette idée.

Je me suis lancée dans la création de tissu autour du meuble symbolique de la maison qui est le paravent. Et puis, à travers chaque chambre, je souhaitais vraiment offrir la possibilité d’entrer dans une histoire. L’histoire d’un personnage auquel je tenais. Il y a deux femmes et un homme. Isabeau de Roubaix, Viviane Romance et Jean-Antoine Watteau qui n’ont de liens que tout simplement, mon intérêt pour, peut-être, leur aspect méconnu.

C’est surtout vrai pour Isabeau de Roubaix et Viviane Romance. C’est un peu vrai pour Watteau, au sens où, peut-être, ne le connaît-on pas si bien que ça. Et puis, c’était partir de mes inspirations, avec souvent, un ancrage géographique, puisque, notamment pour les 2 premiers personnages, ces deux femmes sont liées avec l’endroit où je suis, c’est-à-dire Roubaix : ville du tissu.

Et je l’espère, puisque pour moi c’est logique : ville d’écriture. C’est déjà le cas. Je pense qu’il faut juste le révéler.

J’inscris simplement dans ma démarche personnelle dedans et nous verrons bien.

 

Tu vois que c’était long !!!

 

 

Oui, c’est très bien !!! Ça m’embarque en voyage encore une fois et j’adore ça !!!

Ça me rappelle vraiment notre ballade au parc. C’est romancé et à la fois très concret.

 

 

C’est une chose dont j’avais envie : passer du livre que j’ai écrit sur le parc à en faire une ballade littéraire.

Ici, dans la démarche de maison d’hôtes, il y a eu des livres qui sont sortis. Grâce à Olivier Segard, il y a eu la création d’une maison d’édition. Après un livre sur Viviane Romance, est arrivé pour moi, un livre sur le parc Barbieux. L’idée pour moi, c’est de rendre vivante l’écriture. Ce que j’ai voulu écrire, pouvoir le partager oralement dans l’espace. C’est vrai qu’une promenade littéraire, c’est quelque chose dont j’avais vraiment envie.

Et c’est arrivé vraiment par hasard, de la plus belle façon qui soit, par un simple coup de sonnette à ma porte. Comme mes hôtes sont tous les jours une surprise, cette personne vient me voir en me demandant si c’est moi qui avais écrit le livre sur le parc de Barbieux. J’étais très flattée ! Je l’ai fait rentrer, je lui ai montré le livre. Il voulait me l’acheter pour faire sa propre visite du parc.

De fil en aiguille… tu vois qu’on parle tissu tout le temps …

Donc, de fil en aiguille, j’explique ce qu’il y a dedans. Visiblement, il semblait intéressé. Il m’a dit à la fin de la conversation : « et finalement, ne la feriez-vous pas, vous-même, la visite ? »

J’ai sauté sur l’occasion, pour me mettre dans l’obligation de relever ce défi ! C’est quelque chose que je voulais faire. Mais peut-être que sans lui, je n’aurais pas osé encore. J’étais heureuse de faire cette première tentative qui a intéressé. J’ai envie d’en refaire d’autres.

 

 

  • Alors c’est quand ??? C’est quand ??? 🙂

 

 

Ça va s’inscrire dans le 1er week-end des rencontres Text’Styles, ce fameux label que je lance, qui sera au cœur des ses animations que je propose.

Il y aura donc une ballade littéraire au Parc Barbieux, le samedi 15 octobre 2016.

 

Prenez bien note ! Le samedi 15 octobre !!!

De fil en aiguille, on va y venir à ton projet de Label Text’Styles.

Finalement, c’est un peu ce à quoi tu aspirais en arrivant dans cette maison. Sans le savoir …

 

Voilà. C’est-à-dire que je n’avais pas mis de véritables mots, rassemblant tout dessus. C’est comme ça que ce mot est venu. La création de ce mot est venue dans l’idée de faire sens en rassemblant les directions dans lesquelles je m’étais inscrite dans ce projet ici. Et puis je ne me rendais pas compte, peut-être, il y a 10 ans, du lien incroyable entre les deux. C’était intuitif. Peut-être qu’il me fallait quand même du temps. Il y a eu d’abord le temps de restaurer la maison, le temps de lancer une activité. Il y a eu beaucoup de choses lancées en même temps, le tout dans l’invention complète, évidemment. Même si, l’activité de maison d’hôtes, ce n’est pas si original que ça. Disons que l’univers que je voulais créer, forcément, a demandé du temps. Quand je me suis rendue compte en voulant vraiment m’inscrire dans l’écriture, en créant cette association avec Olivier Segard, en décembre dernier, qui s’appelle « Les Sens de l’écriture ». La symbolique à la fois du sens que je cherche à retrouver, à la fois d’une forme de direction que je cherche, et puis surtout bien sûr, les 5 sens, la dimension sensitive, sensuelle, la notion de plaisir, à travers l’écriture. Et naturellement cela s’est inscrit avec la notion de tissu. Du coup, le mot Text’Styles a jailli puisque, bien sûr, il y a le jeu de mot, parce qu’ici nous sommes dans une ville de textile. Ça s’écrit Text’Styles, pour justement faire allusion à toutes les formes d’écriture et leur interaction avec le tissu.

 

 

  • Ça va t’emmener en voyage tout ça … 😉

 

 

Bah oui c’est le but. Le but est triple on va dire. Bien sûr qu’à la base il y a une forme de réflexion, de recherche culturelle, autour de ce sens : liens, tissus, textes.

Il y a l’idée de tisser des liens autour de ce thème là.

Et il y a bien sûr l’idée de se déplacer et de créer une cartographie textile, d’être en mouvement avec ça.

C’est très très vaste.

 

  • J’adhère totalement ! Depuis le début de toute façon.

 

 

Le mouvement, je pense que tu connais…

 

 

  • Comment tu t’y prends dans ton processus créatif ? Quand tu as eu cette idée là, tu as dû te demander par quoi tu allais commencer …`

     

Il y a forcément une intuition. Elle était là dès le départ. Ensuite, tout ça se nourrit de lectures et de rencontres. Il y a toujours une nécessité pour moi de poser des interrogations, puisqu’un historien, d’abord, soulève des questions. Parfois, il essaie de répondre mais souvent ça débouche sur d’autres questions.

On cherche d’abord. Soulever des questions, définir les choses, aller chercher des connaissances. Parce que ça me plait d’entrer en connaissance, de multiplier mes lectures, les découvertes de penseurs, philosophes, artistes, tout ce qu’on peut imaginer. J’ai quand même besoin de me nourrir tout ça.

Je parle souvent de terreau parce que, forcément, toujours, pour moi, le jardin n’est jamais loin.

Il y a cette démarche de semer des choses, d’être dans une forme de vigilance, de précaution. L’idée est que ça fasse surgir de nouvelles choses qui s’inscriront dans le temps.

Il faut prendre une pincée d’invention, une pincée de patience, une pincée de « avancer lentement ».

Toutes ces choses construisent ce fameux terreau. A partir de là, créer un repère pour développer des manifestations culturelles qui aient à la fois du sens, qui soient peut-être un petit peu nouvelles.

J’aimerais faire surgir des rencontres régulières, pas forcément complexes, mais nourrit de cet axe de réflexion. Voilà ce que je veux faire.

 

 

C’est super beauuuu !!!

Tu as ouvert un blog d’ailleurs pour partager le projet.

 

 

Oui. Forcément, qui dit démarche de ce genre … puisqu’il s’agit de tisser des liens, la toile internet s’impose.

J’ai eu la joie de m’apercevoir qu’elle était loin d’être artificielle quand on veut véritablement tisser des liens humains. On dépasse très vite l’aspect artificiel de tout ce qui est réseaux sociaux, blogs et site web. Ça a débouché très vite sur de très belles rencontres absolument enthousiasmantes !

J’ai procédé par étape. En parlant de mon projet, c’est allé assez vite au sens où la journaliste Anne-Sophie Hourdeaux de la Croix du Nord a souhaité faire un sujet. A partir du moment où il y avait cet article, j’avais du mal à laisser ça en suspens. Il fallait enchainer, selon moi, pour rendre les choses vraiment visibles et essayer de les expliquer. J’ai donc lancé une page Facebook au nom de Text’Styles.

Je suis ravie qu’elle soit déjà suivie, un peu plus d’un mois après son lancement, par plus de 260 personnes (306 à l’heure où j’écris, et sûrement plus quand tu seras allé la visiter cher lecteur). C’est quand même encourageant, même si le quantitatif n’est pas le seul repère.

La page Facebook proposant un format assez limité, il fallait quelque chose qui permette une écriture plus développée et d’autres entrées. J’ai donc œuvré à la création d’un blog. C’est plus long parce que je me débrouille aussi avec mes propres moyens et ce n’est pas toujours simple. J’étais ravie de préparer ça cet été, le lancer, voir que là aussi, apparemment, l’intérêt est au rendez-vous. 

Maintenant c’est à moi d’être au rendez-vous.

 

 

  • Tu es déjà au rendez-vous Isabelle ! Ton envie de tisser des liens, de rassembler est tellement forte !

 

 

Oui bien sûr. Après il faut quand même être convaincante au sens où j’estime que c’est très intéressant. Le problème c’est que c’est un sujet très vaste et qu’il faut avoir la patience du jardinier. C’est comme si en plantant ton jardin, tu voudrais que demain il y ait du résultat immédiat, que ce soit tout de suite un magnifique jardin avec tout en même temps, parfait ! Il faut avancer lentement, mais sûrement 😉

 

 

  • De toute façon, tu es tellement passionnée ! On le sent ! Depuis l’achat de cette maison, et peut-être même avant, tu es en quête … Il y a vraiment quelque chose de plus grand.

    Quel serait ton plus grand rêve ?

 

 

Oh la la ! T’auras pas assez de bande !

Ça fait partie de ma vie de toute façon. Beaucoup d’Artistes extrêmement intéressants refusent de distinguer rêve et réalité. Les deux sont en interaction permanente.

Je parle souvent d’aller-retour. Que ce soit de la pensée ou de son propre corps en mouvement, l’aller-retour est pour moi le mouvement le plus magnifique qui soit.

Symbolique du voyage mais aussi des pensées qui sont sans cesse entre toutes sortes de faisceaux. C’est pour ça que le rêve m’accompagne tout le temps.

Je ne pourrais quand même pas dire non plus que j’en poursuis un seul. C’est-à-dire que ça pétrit ma démarche. Puisqu’il s’agit pour moi, de faire des choses qui peut-être à la base pourraient être qualifiées d’impensables. Ça peut être annexé d’interprétations de ce qu’est le rêve. Quelque chose d’impensable à la base alors qu’en réalité, peut-être que si. C’est tout le temps là en fait, le rêve.

 

 

Tu le poursuis en fait…

 

 

Oui, mais on m’appelait comme ça quand j’étais enfant. On m’appelait la Rêveuse dans la famille…

 

 

Je trouve qu’on s’est bien trouvé !

 

 

Certainement, on est nombreux tu sais 😉 Ça fait partie des premières joies immédiates. Tisser des liens sur quelque chose qui s’inscrit dans du sens.

 

 

On a des buts communs très forts. C’est d’ailleurs pour cela que nous continuons.

 

 

Oui. C’est pour ça que j’étais fière de pouvoir présenter ce que j’ai décidé d’appeler les tisseurs.

Ce sont des gens qui se retrouvent tout en étant extrêmement différents, comme tu as pu le voir. Tous en agissant de manière extrêmement individuelle et différente. En même temps, on se retrouve. C’est vrai que la métaphore du tissu là-dessus, se prolonge, puisqu’il s’agit de fils que l’on rassemble et qui ne vont pas tous dans la même direction. C’est la définition du tissu, puisqu’il y a la chaine et la trame. Elles ne vont pas dans la même direction mais elles forment quelque chose qui fait matière.

 

 

  • Pour conclure, qu’est-ce qui t’a inspiré à répondre à cette interview ?

 

 

Déjà quelqu’un qui vient me rencontrer pour essayer de faire connaissance avec mon univers et mes projets, c’est quand même difficile d’être indifférent et de refuser la démarche. Je pense qu’on est forcément sensible à ça. Mais il y a quand même quelque chose de supplémentaire. On en parlait tout à l’heure.

Notre promenade au parc avait tout de suite montré des affinités. C’est pour moi, comme poursuivre la conversation avec toi. En plus tu as accepté de faire partie des tisseurs. Nous tissons. Et tout ça se fait naturellement. Personne ne commande rien à personne. Il n’y a pas de plan.

Ne serait-ce que converser avec toi, même si après tu en feras ce que toi, tu souhaites avec tes projets à toi, qui vont également apparaître sur Text’ Styles.

C’est un effet miroir qui reprend cette histoire de chaine et de trame … On va pas tous dans la même direction au même moment, mais tout ça forme une matière vivante.

Ça me plait particulièrement que tu sois venue me voir.

 

 

  • Moi aussi ça plaît !

 

 

Alors nous sommes heureuses !

 

 

Tissons des liens ! Je remercie Isabelle d’avoir pris ce temps. A très bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Le Blog Text’Styles & la page Facebook pour suivre cette belle Aventure sur la Toile !