En ce jour 2, j’ai vraiment eu l’impression de partir en « croisade » !!! Même si le mot est un peu fort !
8H30. Remplie d’optimisme, je sors dehors, respirer la fraîcheur du matin ! Ça fait du bien ! Je me donne 15 minutes pour partager ce projet au prochain inconnu sur mon chemin. Ça va être facile, je l’ai déjà fait hier. C’est facile Marie, tu parles aux gens et puis voilà !
En fait, je crois pas que ce soit le fait de parler aux gens qui me soit si difficile. En allant chercher en moi, c’est la peur de partager ma démarche, la peur de me prendre un refus, qu’on me trouve bizarre, que mon projet ne serve à rien. La peur d’être incomprise. La peur de déranger les gens … Et j’en passe.
Pourtant quand on use de courage et de persévérance, derrière la peur, se cache beaucoup de bonheur.
Je fais un aller-retour dans mon quartier. Étrangement, beaucoup de gens me sourit, me disent bonjour. Peut-être est-ce mon état d’esprit ?
Est-ce que le simple fait de vouloir impacter le monde positivement en l’inondant de sourires, émettait déjà une certaine vibration ?
Pourtant, dans cette vibration, il reste encore énormément de peurs que j’aimerais bien nettoyer. Mes 15 minutes écoulées, je rentre chez moi, sans avoir parler de mon défi à personne. Et Dieu sait qu’on m’a tendu la perche !
9H50. Han ! Je m’aperçois que j’ai un rendez-vous à 11H ! J’avais complètement zappé ! Super ! La belle occasion de prendre les transports en commun et de partager de nouvelles rencontres !
Je grimpe dans le tram. Mince ! C’est le mauvais tram ! Je descends à l’arrêt d’après. Et là, pareil, même si ce n’est pas systématique, je reçois quelques sourires, dont une jeune femme brune. Allez hop ! Au bout de 5 minutes ! Je me jette à l’eau !
Elle n’a pas envie d’être photographiée. Elle n’aime pas être prise en photo. Elle ne se trouve pas bien. Et pourtant quel sourire ! Je respecte son choix. Ça ne nous empêche pas de discuter tout le trajet ! Et quelle belle rencontre ! Je n’ai même pas su son prénom mais elle m’a parlé de sa passion pour la pâtisserie et c’était génial ! C’est vraiment top de voir que des gens persévèrent pour réaliser leurs rêves !
Nous avons parlé publicité « éthique », car c’est un terme que j’utilise souvent en ce moment. Elle me disait que ça avait été dur de trouver une pâtisserie qui travaillait encore artisanalement. Malheureusement, beaucoup de boulangeries-pâtisseries s’en remettent à des industriels en sacrifiant la qualité au profit du rendement.
Ça m’a fait beaucoup de bien de discuter avec cette jeune femme.
Ça renforce ma conviction de vouloir mettre en lumière des savoirs-faire authentiques, qui font la différence dans le monde et qui à mon sens sont encore trop noyé dans la masse, alors qu’ils mériteraient d’être visible et de sortir du lot.
Mon inconnue du jour, actuellement en formation, voudra bien se faire photographier quand elle sera officiellement pâtissière, pour mettre en lumière sa passion et un savoir-faire éthique, proche de ses valeurs et de sa vision de la création et du vrai artisanat.
Alors on se donne rendez-vous dans un an !
Sur le trajet du retour, je regarde partout autour de moi. Je vois une femme souriante avec sa fille et je n’ose pas l’aborder. Finalement, elle s’assoit à côté d’une femme qu’elle ne connaissait pas, qui se met directement à lui faire la conversation ! Voilà … Marie, si tu avais osé …
Je vais pas te faire l’inventaire de toutes les personnes que j’ai vu, sûrement plus d’une centaine, en comptant l’aller, le retour, les gens de ce matin …
C’est comme si je développais une autre conscience du monde. Par exemple, je n’ai pas eu envie une seule fois, de passer le temps sur mon téléphone portable, même si j’ai vu plein de gens le faire. J’ai compris à quel point ça coupait du monde.
J’étais là, avec l’élan de créer du lien, et à la fois l’angoisse du rejet, la peur de déranger, de bousculer la vie des gens qui m’entourait. Peur de créer ce ras-de-marée positif qui est pourtant l’un de mes souhaits les plus chers.
A quelques mètres de chez moi, je me suis souvenue. Un souvenir de petite fille très enfouie. Je ne saurais dire quelle âge j’avais. J’étais encore bien innocente en tout cas, lorsque j’ai dit un jour :
« ça serait bien que tous les gens de la planète se connaissent et qu’ils soient solidaires entre eux. »
Et si à travers ce projet, j’étais en train de faire ma part pour mon rêve de petite fille que j’étais ?
Il n’empêche que je suis rentrée bredouille :'(
Mais je ne perds pas espoir si facilement ! Voilà que je reçois un message de quelqu’un sur Linkedin, qui attend avec un patience le sourire du lendemain ! Je la remercie au passage 😉
Et franchement, baisser les bras au bout du deuxième jour, ça craint, non ? Ce n’est pas ce que j’appelle avoir du courage, de la persévérance et « avoir peur mais le faire quand même ».
Milieu d’aprem, comme le matin, j’ai 15 minutes devant moi. C’est parti ! Cette fois-ci c’est la bonne ! Je croise une maman avec une poussette et je me lance ! Elle n’a pas envie de se faire photographier. Elle ne se trouve pas bien en photo. J’ai envie de dire aux gens :
« vous avez tous un potentiel à révéler ! Votre lumière à l’intérieur, vous êtes tous en mesure de la révéler à l’extérieur ! »
Avec le courage et la persévérance qui m’anime, je me dirige vers les prochaines personnes que je croise sur ma route.
Elles sont deux : Ophélie et Odette (j’espère que c’est bien comme ça que ça s’écrit, sinon envoie moi un p’tit message, Ophélie)
C’est avec beaucoup de joie qu’elles répondent présentes à #100jours100sourires !
Et ça en valait vraiment la peine de balancer ma boîte à excuses !
Je me demande à Ophélie si elle pense que dans la vie tout est possible :
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Oui, si on veut on peut !
Ophélie n’a pas de peurs particulières (la chanceeee !!!) à part peut-être aborder les gens dans la rue …
Odette lui parle du travail qu’elle fait, alors je demande à Ophélie, quel est donc ce travail ???
Ophélie est auxiliaire de vie à domicile. Elle aime aider les gens. Ils ont vraiment besoin de quelqu’un constamment. Le frère et la sœur d’Ophélie sont handicapés alors ce métier s’est naturellement imposé à elle.
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Je me suis dit : « si je les aide eux, je peux aider plein d’autres gens ! »
Waw !!! Je trouve que c’est un super message pour l’humanité 😉
Le rêve d’Ophélie : avoir une belle vie et être en bonne santé !
Odette est en fauteuil roulant depuis un an suite à un AVC.
Sa joie de vivre et sa détermination à vouloir remarcher un jour porte le credo du « Tout est Possible » !
J’ai vraiment bien fait de transcender mes peurs aujourd’hui ! Ça en valait vraiment la peine.
Comment ne peux-t-on pas avoir l’élan de continuer après un tel message ?
Odette a peur de la mort.
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Ça peut arriver. Il y en a eu beaucoup dans ma famille.
Son évocation de la mort fait totalement écho à un de mes articles récents « Si on mourait demain … » alors je me sens particulièrement touchée. Je demande à Odette ce qu’elle ferait si elle pouvait impacter le monde aujourd’hui :
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j’aiderais les gens si je pouvais. Il y a des gens plus malheureux que nous. Je donnerais la partie de moi qui est joyeuse. J’aime bien faire rire les gens !
C’est pas un joli message de l’Univers ça ? Pour ce jour 2 de #100jours100sourires !
Évidemment le plus grand rêve d’Odette serait de remarcher ! Je lui envoie tout plein de good vibesss de guérison et lui souhaite de faire pétiller sa joie à chaque instant !
Je lui demande pour conclure si elle a envie de faire passer un message aux gens, au Monde, à la France :
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Je leur dirais de ne pas avoir peur ! Quand j’ai eu mon accident, j’ai toujours été vaillante ! Le matin, je me lève, je fais des efforts pour tenir debout. Il faut qu’ils osent ! Qu’ils n’aient pas peur !
Merci Ophélie ! Merci Odette ! Que de beaux messages ! Et non pas un, mais deux sourires à partager !
Et qui sait qui je trouverais sur mon chemin demain !
La suite au prochain épisode !
#100jours100sourires
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