Tu n’as pas à “te faire belle” pour les autres. 

 

Regarde cette rose. Elle est. Elle est comme elle est, connectée à sa propre nature et aux cycles des saisons (comme toi ;)). Oui, mais elle n’a pas d’interactions sociales, me diras-tu peut-être… Ce n’est pas si simple, etc. Tout cela est tellement légitime. 

 

L’impulsion de cet article me vient grâce à une conversation avec une amie qui se reconnaîtra. 

 

 

Un jour, mon prince viendraaa…

 

Il y a comme un ancrage social tel, que les femmes sont destinées à tout faire pour plaire aux autres (aux hommes ?). Mais non, ce n’est pas notre destinée. Le prince charmant tout ça tout ça, est un mensonge absolu. Pourtant j’y ai cru moi aussi, quand on me l’a vendu dans les contes, il y a fort longtemps.

 

La princesse toute frêle ou la pauvre petite chose fragile, sauvée, voire ressuscitée par le beau prince sur son cheval blanc, sans se préocupper du consentement de la belle. Heureusement, les consciences s’éveillent un peu et la littérature jeunesse évolue aussi… Petits pas par petits pas…

 

Quant aux magazines dits “féminins”, je ne m’y intéresse plus depuis longtemps, mais ne serait-ce que pour mon travail, je devrais y jeter un oeil de temps en temps, pour me rappeler à quel point les injonctions faites aux femmes sont toujours bel et bien présentes. 

 

Avec l’été qui arrive (oui je sais, ça se voit pas), on va en bouffer en veux-tu en voilà, des méthodes pour qu’on soit belles le cul à l’air sur la plage. 

 

Je recommande le compte instagram @pepitesexiste qui sensibilise au sexisme ordinaire et aux stéréotypes diffusés par la pub et le marketing. Ah bah tiens, je viens de regarder leur dernière publication, on est bien dans le thème : “les hommes adorent les jambes élégantes”, une pub pour des chaussettes… 

 

On est en 2024, les gars ! Enfin, les meufs… 

 

Hum.. bref. je m’adresse à qui ? 

 

A nous les femmes. 

A nous qui sommes puissantes à un point qu’on imagine même pas. 

A nous qui sommes capables d’enfanter l’humanité si ça nous chante. 

A nous qui avons le grand pouvoir d’être cyclique et connectée aux saisons plus que n’importe qui d’autre, si l’on accepte d’écouter notre corps et la sagesse de ce qu’il nous enseigne. 

A nous qui croulons sous la charge mentale presque sans broncher, parce que ça a l’air normal dans ce monde de fous ! 

A nous qui sommes dans l’urgence de reprendre le pouvoir sur nos corps, nos choix. 

A nous que le système infantilise, alors que nous détenons un savoir ancestral précieux dans chacune de nos cellules !

 

 

Et si on se plaisait d’abord à nous-même ?

 

Et si nos actions liées à notre apparence extérieure étaient seulement de l’amour de soi ? 

 

Je m’habille de telle façon parce que je me sens bien dans mes vêtements et que ça me fait plaisir ! 

 

Je me maquille quand j’ai envie, seulement SI j’en ai envie, pour mon propre plaisir !

 

Je m’épile si ça me chante (ça doit vraiment me chanter parce que ça peut faire mal, en fonction de la méthode utilisée). Je m’épile pour moi ? Pour mon bien-être ? Parce que je me sens mieux ainsi ? ou par peur du jugement d’autrui ? 

Publicité et marketing.

 

Ce n’est pas toujours facile de faire preuve de discernement avec ce que le monde de la publicité nous met dans la face ! Même si ça évolue (à vitesse d’escargot), on est encore loin d’une publicité éthique.

 

Je n’ai pas de télévision donc je ne suis pas martelée par la publicité aux heures de grande écoute, mais ça serait mentir de dire que je ne suis pas influencée, car la publicité est partout, ne serait-ce que sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, je suis à deux doigts de m’acheter des culottes menstruelles @sistersrepublic. Il faut avouer que leur marketing est badass, alors les culottes ont intérêt à tenir leurs promesses. Tu as vu la vidéo à la gare de Lyon ? 

 

Je ne sais pas comment réagirait la Marie de 2024 si elle retournait en immersion dans l’envers du décor de la publicité. J’ai travaillé dans le monde de la publicité pendant 3-4 ans, en tant que coiffeuse-maquilleuse. Tout n’est pas noir ou blanc, loin de là. Mais le fait que les femmes servent de porte-manteau la plupart du temps, sans que ça dérange personne et la publicité mensongère ont eu raison de moi. 

 

Durant ces 4 années, j’ai vécu des expériences d’une richesse incroyable où j’ai côtoyé l’envers du décor fabuleux du théâtre et du spectacle vivant. 

 

J’ai travaillé pour des créateur.ices, des artisan.es et c’était vraiment chouette. 

 

Les défilés de mode, bonne expérience mais non merci, très peu pour moi. Le GRAND Monde de la Mode ne m’a pas vendu du rêve. 

 

C’est comme tout, il y a “à prendre et à laisser” comme on dit. 

 

Au cinéma, j’ai travaillé avec un réalisateur imbu de lui-même, qui ne respectait pas les équipes.

 

J’ai aussi travaillé avec une réalisatrice géniale, qui prenait grand soin des équipes et qui avait un grand respect pour notre travail. Il ne faut pas oublier que sans toutes les personnes qui travaillent dans l’ombre, le film n’existe pas en fait. 

 

J’ai travaillé dans les studios photo avec des photographes… égocentriques… et d’autres plus… humains. Il faut de tout pour faire un monde ? 

 

J’ai aussi travaillé avec un photographe qui m’a emmenée avec lui dans les coulisses des spectacles. C’est avec lui que j’ai appris à régler mon appareil photo plus vite que mon ombre, dans des conditions “difficiles” (photographier en basse lumière est un défi – défi relevé !). 

 

Je pratique la photographie depuis que je sais tenir un appareil photo dans les mains. Ce n’est qu’en 2014 que la photographie s’est réellement imposée à moi professionnellement. 

 

La vie, les rencontres, les opportunités… Et puis… OSER aussi. 

 

 

Assumer et s’assumer. 

Reconnaître MA Valeur en tant que personne et reconnaître la valeur de mon travail. 

 

Je suis pour un Monde où chaque être humain se sent libre d’être qui il est profondément. Que les hommes mettent des jupes et se maquillent si ça leur chante ! Que les femmes aiment leurs poils et choisissent en conscience de les éliminer ou non. 

 

Cela ne vaut pas que pour l’apparence extérieure. 

 

Être profondément soi-même, ça part de l’intérieur avant tout. 

 

Qui suis-je, si je ne suis pas moi-même ? me diras-tu peut-être…

 

Vaste sujet. 

 

Et encore, je n’ai pas encore abordé le thème de l’éducation et des injonctions sociales de façon plus large. J’en aurais sûrement l’occasion car écrire ici et partager avec vous est un véritable kiff pour moi ! 

 

Tu n’as pas à “te faire belle” pour les autres. Mais tu peux choisir de prendre soin de toi et de t’honorer, d’une façon qui te fait du bien. Prendre soin de son apparence est tout à fait ok. Notre corps est le véhicule de notre Âme. La subtilité, c’est de partir de soi. 

 

On nous a appris à faire attention aux autres, à bien prendre soin des autres, à être bien présentable pour les autres, à être séduisante pour le prince charmant qui voudra bien de nous (j’extrapole à peine). 

 

Et prendre soin de soi pour notre propre estime de nous-même ? Qui nous l’a enseigné ? Celles qui ont grandi là-dedans, faites du bruit dans les commentaires, parce que j’en connais pas beaucoup (pour pas dire personne) !

 

Je prends soin de moi parce que je me respecte.

Je prends soin de moi parce que ça me fait du bien. 

Je prends soin de moi parce que je suis la personne la plus importante de ma vie. 

 

Fais-le pour toi. 

Fais-le pour toi. 

 

Toutes les façons de prendre soin de soi sont ok, même celles qui “paraissent” superficielles. Ce n’est pas le cas, loin de là. J’en parlerais dans un autre article sinon je vais embrayer sur un autre sujet ah ah ah ! 

 

C’est comment pour toi, cette injonction à se faire belle pour les autres ? Pour plaire aux autres ? 

 

As-tu déjà vécu cela une partie de ta vie ? 

Le vis-tu actuellement ? 

Ou au contraire, ça ne te touche pas du tout ?

 

Partageons et échangeons ensemble 🙂 

 


En savoir plus sur Marie Guibouin

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Marie Guibouin

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading