Aujourd’hui, c’est la reprise des interviews « portrait d’Artiste » après la pause estivale.
C’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que je suis allée à la rencontre d’Aude Leguével.
Aude est pour moi, une Artiste avec un grand A car elle danse avec ses passions et ses aspirations pour créer quelque chose d’unique et profond en accord avec qui elle est.
Elle a un peu de mal avec les cases alors ça tombe bien ! Ici on ne range pas les gens dans des cases. On les laisse exprimer leur potentiel créatif et inspirer le Monde à faire de même.
Même si je suis un peu impressionnée, tellement l’exploration promet d’être riche, je démarre l’interview avec la question piège qu’elle déteste :
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Qui es-tu Aude ?
Je suis moi.
J’essaie d’être en accord entre ce que je ressens, ce que je pense et ce que je fais.
J’ai besoin d’être en harmonie, en liberté.
Je fais ma vie comme ça.
Je suis quelqu’un qui crée beaucoup. Je fais des passages de vie où j’accompagne les gens, en relaxation, en réflexologie plantaire, pour leur ouvrir des portes.
Je fais aussi des passages artistiques pour m’accompagner moi dans ma vie.
Aude vit sa vie pleinement en tant que femme, en tant qu’artiste … Elle est elle-même dans toutes ses dimensions.
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Comment arrives-tu à trouver l’équilibre (ou pas…) dans tout ce que tu entreprends ?
Je ne sais pas si j’arrive à trouver un équilibre. Il y a des fois, comme tu l’as dit : « je vis pleinement ».
Vivre pleinement, ça veut dire aussi que je vis à 100 à l’heure !
Je suis quelqu’un de très occupée. J’ai ma vie de femme, ma vie « artistique » qui pourrait être une vie professionnelle pour certains. J’ai aussi une vie de famille.
J’essaie juste d’être au clair avec moi-même.
C’est-à-dire, passer du temps avec mes enfants, avec les gens que j’accompagne et aussi passer du temps pour moi, dans ma compagnie de danse, dans ce que j’écris, ce que je peins, ce que je photographie …
Quand je me sens un peu fatiguée, j’essaie d’écouter de plus en plus. Ce que je ne faisais pas à une époque.
Là, on est en septembre, je suis déjà prête à repartir en vacances !
https://www.instagram.com/p/BKigVKogDMC/?taken-by=audelguidances
Mon équilibre de vie, c’est de mettre en place mes projets à 100 à l’heure et pleinement, de septembre à juin.
Juillet-août, je quitte le Nord ! Je vais dans le Sud pour me ressourcer. Je vis une autre vie pendant 2 mois avec ma famille. Je pense à moi. J’essaie de souffler, de respirer, de remettre mon corps en place. Des fois je fini pas très droite ou avec des bobos de partout !!! Parce que vivre pleinement, ça demande aussi une énergie ! Et cette énergie là, comme je ne la canalise pas… Si j’ai plein d’idées, il faut que je les fasse, parce que si je ne les fais pas, je ne vais pas dormir. Je vis un peu des surexcitations, mais j’apprends avec le temps à me dire : « j’ai un projet. Au lieu de le vivre n’importe comment, j’essaie maintenant de voir vers où cette hyper activité m’emmène… » Je mesure qu’en fait que c’est un puzzle qui se met en place. Ce sont de plus gros projets qui se mettent en place pour moi, chose que je n’avais pas su comprendre auparavant.
Au début, quand je me suis mise à écrire, je ne pensais pas que j’allais écrire tous les jours des textes de guidances ou canalisés. Je pensais faire des choses toutes simples et en fait je me rends compte que ma petite idée part sur des énormes projets. J’aimerais mettre un jour la photographie avec la peinture, avec les textes, avec mes danseuses. Je voudrais faire un mélange de tout ça avec le temps.
Maintenant quand quelque chose m’inspire, quand je me sens appelée, je me dit : « ok, va commencer à noter ton projet ». Je suis quelqu’un qui ne notait pas du tout. Je suis impulsive ! J’essaie maintenant de me dire : ok t’es appelée par quelque chose. Il faut que tu respires, que tu souffles … Parce que mon corps ne peut pas supporter autant de pression !!! Ce n’est pas une pression négative, c’est que lorsque je suis inspirée, ça part dans tous les sens. J’arrive pas trop à gérer ça. Maintenant je m’interroge beaucoup : « t’as envie de ça, mais si je regarde un peu plus loin, où est-ce que ce projet là, va m’emmener ? ». Alors ! Je ne maitrise pas tout ! J’essaie de me poser les bonnes questions : « comment tu vois cette idée là ? Comment tu peux la matérialiser ? Comment tu peux la vivre en étant moins submergée ? »
Parce que ça me prend beaucoup dans mon espace de vie, même privé, avec ma famille. Je ne peux pas écrire là où je danse, ni là où je reçois les gens en consultation. Tout ça, c’est dans mon espace très intime et familial. Mes peintures et mon écriture, c’est à la maison dans le salon, avec mes enfants autour. Eux aussi vivent ça, il faut mesurer les choses …
J’essaie de trouver un équilibre là-dedans !
C’est le bordel !!!
Mais noooon Aude, ce n’est pas le bordel !!! C’est en pleine construction, ça n’a rien à voir 😉
En fait, j’ai l’impression de vivre des renaissances toutes les semaines, tous les mois, tous les ans.
Je ne me sens jamais la même en fait.
Je pense qu’on est assez en lien. Je ne t’ai pas sollicité pour une entrevue pour rien …
Avec Aude, on se « surveillait » déjà depuis un bon bout de temps !
Donc c’est évident qu’il y a une réelle connexion, bien au-delà des réseaux sociaux.
Lors de l’interview, je suis intriguée par ses peintures alors je lui demande si elle peint juste pour elle ou si elle peint aussi pour les gens.
A la base, tout ce que je fais c’est un peu pour moi, parce que c’est une forme d’expression. J’ai commencé à faire des peintures en 2007.
Je ne sais pas dessiner ni peindre à la base … Je me suis mise à faire ça.
Les premières esquisses que j’ai faites sont devenues des jeux de cartes de guidance, d’accompagnement, de coaching. Tout mon univers d’écriture est né comme ça. Par le fait qu’un jour, j’ai eu envie de dessiner ! Ne viens pas me demander comment ni pourquoi :O
A cette époque là, je ne faisais plus de danse. Je pense que je n’avais plus de moyen d’expression. Je me suis dit : « allez, essaie de dessiner ! » Ça m’a démangé. Je me suis écoutée et j’y suis allée. Ça a créé mes premières illustrations qui ont été mes premiers jeux de cartes. Après, j’ai commencé assez vite à faire de la toile, à essayer de mettre ça en plus grand. Sachant que je n’ai aucune technique, il y en a eu un peu dans tous les sens !!! J’ai découvert que je mettais aussi beaucoup de couleurs.
Donc au début, ça a vraiment été quelque chose pour moi, pour me défouler. J’ai quand même aussi remarqué que c’était pour moi mais que ça allait aussi accompagner les autres. C’est devenu mon outil.
Jusqu’au jour où j’ai eu une discussion avec quelqu’un d’inspiré comme nous. Elle a commencé à me dire que dans mes toiles, elle y voyait l’Âme, l’Essence des gens … Du coup, je lui ai proposé de lui faire une toile. Je l’ai appelé « A la Source de l’Âme et à la Source de l’Être ». Pour réaliser cette toile, je me suis connectée à ses énergies. Elle m’y a autorisé. J’ai commencé à me mettre à peindre, à dessiner… et cette toile est rentrée en communication, en connexion avec elle.
Donc en fait c’est une Toile. Je pars sur l’Energie de la personne. Il faut d’abord que moi, j’arrive aussi à me connecter à la personne et qu’elle accepte que je le fasse. C’est un travail pour moi, mais ça va aussi travailler l’énergie de l’autre.
Pendant que je travaille sur la Toile, des choses changent et bougent chez l’autre. Ça travaille vraiment l’émotion aussi. Je travaille beaucoup l’émotionnel chez les gens. Je ne sais pas pourquoi ça véhicule ça.
Il y a plein de choses ! Il y a tout un univers qui va se dessiner en haut en bas. Pendant que je crée cette toile, il me vient des canalisations écrites. Des textes de guidances qui accompagnent la toile. C’est un petit livre à ouvrir au hasard. Ensuite, je photographie des détails que je fais en format carte postale et là aussi il y a des phrases qui viennent. Comme ça, la personne a sa Toile qu’elle peut mettre chez elle ou dans son lieu de travail, qui est reliée à ses énergies, qui lui apporte un bien-être, qui la travaille. Dans le bon sens, parce que c’est toujours pour guérir. C’est que de la guérison de l’Âme. Après, elle peut aussi partir avec son jeu de carte format carte postale en vacances ou autre… et elle a son message.
Sinon, il y a la variante de l’ouverture du livre au hasard. Ce sont des phrases – comme tu le sais puisque tu suis mon site et mes pages Facebook – qui parlent à la personne tout au long de l’accompagnement. Souvent, ce sont des livres de 30-40 pages.
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Ça te prend combien de temps pour faire tout ça ???
Ça dépend… Il y a des personnes où je peux aller très très vite ! Ça dépend aussi de mon emploi du temps personnel.
Et comme c’est une connexion à l’Âme de l’autre, je ne peux pas non plus, faire ça 10 heures dans la journée parce que ça me fatigue. Ça peut prendre entre 3 et 6 mois, voire 8 mois maximum. J’essaie de ne pas être plus d’une heure par jour dessus. Comme ce sont des grandes toiles, il me faut du temps. Il y a beaucoup de petits détails qui arrivent. Je vais aussi sur les facettes de gens, leurs univers un peu féériques et magiques.
Ah ! Ça me plait bien tout ça ! Surtout que ce n’est pas quelque chose que tu mets forcément en avant sur la toile ! C’est le cas de le dire ! 😉 Et j’avais envie de savoir, de creuser le processus de création, au delà de la pratique artistique. Je suis comblée !!!
C’est comme si j’accompagnais la personne à distance, sans qu’on se parle. Après, il y a un entretien, quand je livre la toile. On se voit. Je raconte ce que j’ai vu, ce que j’ai ressenti, ce à quoi elle est reliée. Dans mes dessins, il y a des fées, des dragons, des lucioles, des choses … un peu … on sait pas d’où ça vient !
Du coup, j’explique un peu toutes les « reliances » à la personne. Elle a le droit à une petite méditation qui va se connecter au tableau.
Quand on échange, c’est assez rigolo, parce que, ce que moi j’ai ressenti et ce qui a été mis sur la toile, c’est aussi ce qui a été vécu.
C’est toujours pendant une transformation de la personne, à un moment donné de sa vie.
On ne me demande jamais ça au hasard et par hasard …
Parce que tu crois au hasard, toi ?
Même si on se dit qu’il y a toujours une raison à quelque chose, j’aime bien me dire aussi qu’on peut être surpris par la vie.
Je crois que le mot hasard vient avec la surprise, pour moi. C’est comme un cadeau qu’on va t’offrir.
Même si c’est programmé dans l’Univers ou je ne sais quoi, c’est quand même une surprise. Donc oui, il y a des hasards…
Après, je pars du principe qu’on est créateur de sa vie. On peut aussi maitriser certaines choses dans sa vie. Tout n’est pas forcément écrit, ça serait trop triste.
L’univers d’Aude me fascine tellement que je parlerais bien pendant 3 heures. J’essaie de me « raisonner » un peu, histoire de ne pas perdre la moitié de l’audience en cours de route !!! Et puis, tu auras tout le loisir, de découvrir l’univers d’Aude LG sur la toile 😉
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Et la danse, comment c’est arrivé dans ta vie ?
J’ai commencé, je devais avoir 4-5 ans. J’étais vraiment toute petite.
Ma mère m’a vraiment fait faire beaucoup de sports. J’étais nulle !!!
Et la danse, je sais pas … Le hasard 😉
Quand je suis entrée dans l’univers de la danse, je ne sais pas si j’ai aimé au début. En tout cas, je me suis prise au jeu de la danse.
J’ai eu la chance de rencontrer des très bons profs. Je faisais beaucoup de stages. Ma mère avait une amie dont la fille avait 6 ans de plus que moi et très douée en danse. Elle allait à Paris chez des grands profs. Elle connaissait tous les stages ! Donc, très jeune, j’ai eu le droit à ça.
J’ai rencontré des bons profs qui ont repéré que j’avais quelque chose. Je ne saurais pas expliquer pourquoi je suis entrée là-dedans. Je n’ai pas le souvenir de m’être dit « c’est ma passion ».
On m’a toujours fait travailler avec des gens plus âgés que moi.
J’ai persévéré, j’aimais beaucoup danser, mais je ne m’en rendais pas forcément compte que j’aimais ça, que c’était vital.
Je ne me souviens pas de mon parcours scolaire parce que je n’ai pas du tout aimé l’école. D’ailleurs je n’aime toujours pas ce côté scolaire.
Par contre, je me souviens très bien de mon parcours de danse.
A l’âge de 8 ans, je voulais être prof de danse.
J’ai bossé pour. Et à un moment de ma vie, des choses qui n’étaient pas très porteuses et très ouvertes, se sont mises en place. On m’a claqué des portes à un moment clé de ma vie. J’en ai eu marre ! J’ai vécu un choc émotionnel et j’ai décidé d’arrêter, de me punir, en fait, quelque part … Après j’ai eu des problèmes de santé qui ont fait que je n’ai pas non plus repris la danse.
Ensuite, je suis entrée dans une vie qui a fait que j’ai occulté la danse. Je me sentais de plus en plus mal dans ma vie. J’ai un peu travaillé sur moi, j’ai découvert d’autres facettes de moi.
Faire de la danse pendant des années c’était super, mais j’avais l’impression de ne rien avoir vécu d’autre que danser. En fait, j’avais l’impression que j’étais bonne à rien, en dehors de la danse. Je pense que c’est aussi pour ça que j’ai arrêté.
De se dire que la seule chose que tu sais faire dans la vie, c’est que danser.
Quand on sait aujourd’hui, tout ce que je fais, c’est à dire écrire, peindre, photographier … Je suis quand même quelqu’un de très autodidacte. J’ai mis des années à le découvrir.
C’est pendant toute cette période où j’ai arrêté la danse, où j’ai créé ma vie de famille que j’ai découvert que j’étais autodidacte. Je n’étais pas bonne du tout à l’école.
J’étais un cancre et je détestais l’école ! Vraiment, ça été l’horreur ! En plus, je suis fille de prof. Ma pauvre mère aurait rêvé que je fasse des études …
Elle a dû supporter une gamine qui foutait rien. Ça ne me convenait pas. Du coup, je me suis longtemps prise pour quelqu’un qui était nulle, qui ne savait rien faire. De toute façon on me voyait comme la fille physiquement bien faite, qui ne savait que danser en se regardant dans une glace. A un moment donné, quand on porte ça … C’est pas vrai parce qu’on est tous quelqu’un.
On a tous un potentiel.
Je pense qu’il fallait que je vive toutes ces périodes là pour découvrir qui je suis, mettre en place mon intuition, découvrir que je captais des choses chez les gens.
Pour me former dans la pratique de la sophrologie, de la réflexologie. Pour me lancer dans des choses que je n’avais jamais osé découvrir.
Parce que quand tu es petit, et encore maintenant, on va à l’école, on fait un sport. Qu’est-ce qu’on fait d’autre autour ?
Je trouve qu’on apprend pas aux gens à révéler leur potentiel.
Et moi j’ai vécu une partie de ma vie où j’étais pas bien dans ma peau, je n’étais pas à l’aise. D’ailleurs j’ai pris beaucoup de poids suite à des problèmes de santé. Je suis en train de le perdre maintenant, donc ça veut dire que ça va mieux aussi. Mon corps se décharge de certaines choses. Mais je remercie ce corps, cette maladie et cette période parce que ça m’a fait découvrir que je n’étais pas qu’un corps physique bien fait à une époque, qui savait juste monter la jambe et super bien danser. J’étais quelqu’un d’autre et j’ai découvert que j’étais une autodidacte.
On ne parle plus des autodidactes maintenant. On parle des gens qui ont des multi-activités, des trucs, des machins. Non ! On est autodidacte, on a un potentiel de dingue et on l’a toujours eu ! Sauf qu’on nous formate dans des diplômes, des certificats. Je le vois dans mes activités. Il y a des gens qui demandent toujours le parcours de base qu’on peut avoir. Je trouve ça un peu dommage parce qu’on peut aussi très bien s’en sortir dans sa vie, un peu autrement. J’suis un peu une baroudeuse en fait, à force …
Je trouve que c’est un super message qu’Aude transmet.
Je rencontre tous les jours des gens qui ont plein d’envies, plein de passions … et qui sont un peu perdu dans tout ça.
Je pense que le parcours d’Aude va inspirer pas mal de monde.
Si tu en fais partie ou que tu penses que ça peut inspirer quelqu’un autour de toi, diffuse cette interview autour du Monde 😉
C’est vrai que souvent, on nous dit : « tu fais quoi dans la vie ? », « t’as fait quoi comme études ? ».
Il n’y a pas obligatoirement de mal à ça, même si je trouve que c’est un peu réducteur par moment … Je trouve qu’il n’y a pas assez de la place à l’Être …
D’un autre côté il ne peut pas y avoir vraiment beaucoup de place, parce que dans la vie, tu vas à l’école. Et encore maintenant l’école, on essaie de dire aux enfants, que le sport à côté, n’est pas important.
Du coup, on rentre dans une vie pro. Comme on a mené des études et qu’on nous a fait croire qu’il fallait des Bac +25. J’exagère largement sur le nombre d’années mais on va y arriver un jour ! Si t’as pas fait ça, tu peux rien faire dans la vie et t’es rien t’es personne !
Forcément, je pense que c’est normal de croire qu’il n’y a que les études dans la vie. Une grande partie des gens vivent leur vie là-dedans. Ça ne me convient pas. Cette vie là ne me convient pas. Je ne me sens pas euphorique à me dire : « waw ! il fallait faire Bac+8 et t’aurais un super job et tu gagnerais bien ta vie ! Tu bosserais je ne sais pas combien d’heures et tu te claques un burn-out !
T’es pas là pour ta famille » Je n’avais pas envie de ça non plus. Après, je ne dis pas qu’être autodidacte et prendre le temps de se découvrir, de rentrer dans ses passions, c’est facile. Financièrement, ce n’est pas toujours simple. On a besoin d’argent pour vivre. Je le rappelle quand même ! On est face à des gens qui ont des idées reçues aussi. Chez beaucoup de personnes la réussite scolaire et la réussite professionnelle est tellement importante, que le reste on s’en fou ! Ce n’est pas la vie que j’ai choisi en tout cas.
Ce n’est pas juste le fait d’être une baroudeuse, mais j’ai besoin d’être libre. J’ai besoin de me sentir bien dans ce que je fais. Je n’ai pas envie de me sentir coincée, enfermée dans un carcan. Quand on me demande des fois ce que j’fais, c’est compliqué. Je fais beaucoup de choses. Je ne saurais pas faire qu’une seule chose. Je m’ennuierais.
Par contre, j’admire les gens qui ne savent faire qu’une seule et unique chose. C’est pas un rejet que j’ai, c’est une admiration. Mais moi, ce n’est pas mon choix.
Je pense que l’on peut créer une vie à son image et à ses envies. Et je me bats tous les jours un petit peu pour ça. Enfin … un petit peu … BEAUCOUP.
Maintenant je me bats moins, je suis moins en lutte. J’pense que je ne savais pas qui j’étais. Je ne savais pas que j’étais autodidacte. Je ne savais pas que j’étais une Artiste. Je ne savais pas que je savais accompagner les gens. Il y a plein de choses que je ne savais pas sur moi. J’ai passé beaucoup de temps, je pense, à me découvrir, à apprendre de moi-même, à savoir qui j’étais. Du coup, mon regard sur moi a changé avec le temps. J’ai fait beaucoup d’erreurs. J’en fais encore. Mais ça me permet de grandir et d’avancer. J’ai eu des échecs, beaucoup. J’ai continué malgré tout, coûte que coûte.
Il faut de la persévérance.
Il faut du courage.
Il faut des rêves.
Et puis … il faut un brin de folie !
On ne sait pas si on va y arriver. Quand on réussit à mettre en place un projet et qu’on le vit, c’est une jouissance. Il n’y a pas mieux … J’crois que tu me donnerais un chèque énorme à côté, ça ne me fera pas le même effet. Moi, ça me plait de mettre en place des chorégraphies avec ma compagnie de danse. Ça me plait d’écrire. Je n’écris pas à la perfection et je m’en fou ! J’ai décidé de ne pas être parfaite. Qu’est-ce que ça va mieux depuis ce temps là ! Je sais que je fais des fautes d’orthographe mais je l’assume. Ce qui est important, ce n’est pas la façon dont j’écris, c’est le message qui est dedans et ce que ça va faire aux gens. C’est ça ma vision. Tout le monde ne sera pas d’accord avec moi et ce n’est pas grave. Je ne serais pas forcément d’accord avec eux !
J’aimerais un monde où on laisse la liberté à chacun d’être qui il est !
Sans être forcément formaté.
C’est ma Quête.
Ça me fait super plaisir de découvrir Aude encore plus et de partager qui elle est ! Même si c’est compliqué de résumer en une entrevue, tellement le champ des possibles est illimité !
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Tu aurais quoi comme conseil(s) à donner des personnes qui ont envie de faire plein de choses et qui se sentent perdus ?
Je crois qu’à un moment donné, il faut Oser sans se poser de questions ! Il faut juste Faire.
Je fais ce que je fais aujourd’hui, professionnellement, je suis Artiste et je suis aussi coach ou relaxologue, tu mets le mot que tu veux => j’accompagne les gens. J’en suis aussi arrivée là parce que j’ai eu 3 enfants. Avec un mari qui avait une activité professionnelle avec beaucoup d’absence. J’ai eu des grossesses pathologiques, où j’ai dû rester allongée, donc je ne trouvais plus de boulot.
Donc en fait, petit à petit, j’ai créé mon job.
Il fallait que j’ose parce que si je n’y allais pas, il n’y avait pas de sous qui rentraient.
Par contre, depuis quelques années, je rencontre des gens qui voudraient faire ce qu’on fait, mais qui quitte un job où il gagne leur vie. J’ai envie de dire aux gens :
« Osez mais ne risquez pas non plus de vous retrouver à la rue. Essayez de trouver un compromis. »
Le week-end si on ne bosse pas, qu’on ose faire ce qu’on veut mettre en place. Et petit à petit on lâche le boulot alimentaire. J’ai envie aussi de passer ce message là. Parce qu’il y en a beaucoup qui arrête par ras-le-bol du travail, par burn-out, …
Il y a aussi la vie matérielle qui est importante, donc il faut peut-être s’assurer que la vie matérielle ça va à peu près. Et de faire à côté, nos propres projets, monter son entreprise … Maintenant on peut faire ça à côté. C’est possible.
Osez faire des choses. Si les gens ont peur de se lancer, le faire sur les temps libres, parce que c’est déjà ça de gagné. Et pas commencer à se dire : « oui mais, mes enfants … etc… »
Vos enfants, vous leur expliquez simplement : « Maman, si elle est épanouie, tu seras épanoui ».
J’ai vécu la galère avec mon mari. On a commencé à prendre des décisions parce que je me suis rendue compte que ça pesait beaucoup sur la vie de nos enfants. Là j’ai dit stop ! Je ne me bats pas pour les faire souffrir. Je pensais que je me battais pour leur créer un bonheur. C’est une erreur.
On se créé son propre bonheur. Dans son propre bonheur, on emmène nos familles, les gens qu’on aime, notre entourage.
Il faut oser déjà pour soi, pour se sentir bien. Il faut pas tout lâcher au niveau pro et alimentaire. Si on lâche tout au niveau alimentaire, on se rajoute une pression dans les rêves qu’on veut construire. Et là, on perd l’équilibre et l’on peut aussi aller en dépression.
Donc, je donne quand même le conseil d’y aller. Il faut y aller parce que c’est vital ! Vous allez aussi creuser en vous. Vous allez approfondir qui vous êtes. Vous allez vous découvrir. Mais à côté, ne faites pas n’importe quoi non plus !
Un côté de folie et un côté « j’ai les pieds sur Terre ». J’ai ces deux côtés là. Alors des fois, les gens ne me trouvent pas trop raccord (rires !!!).
Je suis dans des projets de dingue, mais je n’oublie pas que j’ai aussi 3 enfants sous ma responsabilité. J’ai un mari qui a un travail qui rapporte aussi de l’argent. S’il n’y avait pas ça, j’aurais quand même fait une partie de job alimentaire. Il ne faut pas dénigrer ça non plus. Il faut se trouver bien, épanoui dans sa vie, à tous les niveaux.
En off tout à l’heure quand on a discuté, tu me disais que c’est souvent quand on lâche sur quelque chose qu’on l’obtient.
Je pense que plus on va vivre ses rêves, plus on va oser, plus on va mettre les choses en application, plus on va voir que ça, plus on va gagner sa vie.
Je sais qu’il y a des gens qui vont se dire : « mais c’est pas possible, c’est de l’utopie. » Mais si, c’est vraiment quand on lâche. Quand on est vraiment à fond dans ce qu’on fait, qu’on le fasse bien ou qu’on le fasse pas bien. Si on est à fond dans ce qu’on fait, on le fait bien.
Il n’y a pas de raison, il y a de la place pour tout le monde. Il y a du rêve pour tout le monde.
Mais il ne faut pas le vivre dans la frustration. Tout ce que j’ai raconté dans mon parcours, j’ai vécu beaucoup d’années de frustration. Du coup, j’ai eu l’impression que tout ce que je mettais en place au niveau créatif, n’était pas compris aux yeux des autres. Il y a des gens qui ont pensé que je faisais ça pour exister. Je ne faisais pas ça pour exister, je faisais ça parce que c’est moi. C’est ma générosité, ma personnalité, ma créativité. Mais il fallait que je mange. Donc à un moment donné, on n’est plus heureux dans ce qu’on fait.
C’est Oser sans trop prendre de risques, en en prenant un peu ! Mais trouver son équilibre, parce que finalement c’est la question que tu m’as posé au tout début : « comment on fait pour trouver son équilibre ? »
Le conseil c’est : « pour trouver votre équilibre, prenez ce qui vous sécurise et oser faire ce qui ne vous sécurise pas ! »
C’est d’être dans les deux … Pour sauter, il faut un filet de protection. En tout cas les premières fois 😉 Après, une fois que tout est mis en place, que ça vous paraît cohérent et que vous êtes de mieux en mieux, lâchez ! On va jamais escalader une montagne du jour au lendemain sans être sécurisé, la zone de confort est quand même importante. Même si on essaie de la dépasser et qu’on essaie de sauter ! Faut pas non plus sauter n’importe où et dans n’importe quel trou !
A écouter des gens, où l’on peut penser qu’ils réussissent et qu’ils sont heureux, il faut aussi faire attention à comment nous on va se projeter.
Mais il faut oser ! Celui qui rêve de dessiner, faut arrêter de me dire qu’il faut aller prendre des cours. On prend une feuille, un crayon et on se met à dessiner. On veut faire de la photo, on n’est pas obligé de s’acheter à appareil à 4000 ou 9000€ ! On peut aussi prendre les moyens qu’on a, prendre son téléphone portable, on en a tous … Danser, et bien mettez de la musique et commencez à danser. Après j’embête un peu les gens avec le corps mais ça c’est moi. Vous rêvez de faire je sais pas quoi, faut l’faire ! Sinon, après, vous n’aurez rien fait dans votre vie. Je trouve ça triste 🙁
C’est un gros truc t’as vu ! Un gros pavé ! J’peux pas l’faire en 2 phrases.
Je comprends pourquoi on s’est trouvé!
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Qu’est-ce qui t’a inspiré à accepter cette entrevue ?
Toi ! Déjà toi ! J’aime bien vivre dans mon univers, dans ma bulle. Ici, c’est mon atelier. C’est l’atelier qu’avait mon grand-père, un lieu familial. En fait, je me dis qu’il n’est plus là, mais il m’a transmis ma bulle où je peux m’exprimer, où je peux être moi. Mais je ne suis pas quelqu’un qui va facilement à l’extérieur. Quand tu viens à ma rencontre, ça va, je suis ouverte. Par contre, quand je vais à l’extérieur, je suis assez fermée. Je ne parle pas facilement aux gens. Je peux paraître très froide quand on ne me connaît pas. J’ai plus de mal à sortir de mon univers et aller vers les gens. Quand on me demande des entrevues – on m’en a déjà demandé – je ne me sentais pas assez à l’aise pour le faire.
Ce qui m’a juste inspiré, c’est toi, avec le feeling qu’on a. Et puis parce que j’aime ce que tu fais aussi. Je m’y retrouve, forcément.
Je suis accessible quand on vient dans mon univers. Par contre, je pense quand je suis vers l’extérieur, je le suis un peu moins, parce que je suis quelqu’un d’hyper timide, d’hyper introverti, malgré tout ce que je peux faire. Quand on regarde tout ce que je fais. Je suis plus chorégraphe avec mes élèves. Ce n’est pas souvent moi qui danse, ce sont les autres. Mes toiles, ce sont mes toiles qui sont mises en avant. Mes écrits, se sont mes écrits. C’est jamais vraiment moi. Donc pour ça, j’ai besoin d’être en confiance avec la personne qui vient vers moi. J’ai aussi ce côté assez sauvage. Après une fois que les gens viennent à moi, je m’ouvre, je raconte plein de trucs, je rigole beaucoup et je dis beaucoup de bêtises. Ou je peux être très très sérieuse 😀
Tu sais que tu viens de t’ouvrir au Monde là ???
Au Monde je ne sais pas ! Je viens au moins de m’ouvrir à toi. Après les gens écouteront. C’est entre eux et eux 😉
Tu as peut-être inspiré 1 personne, 10 personnes, 100 personnes ou plus …
On ne se sait pas. Tant que ça peut aider quelqu’un, c’est le principal.
Je suis très contente d’avoir partagé ce moment avec Aude. Il y aurait encore tellement à dire, à partager. Si le cœur t’en dit cher co-créateur, tu peux en découvrir un peu plus sur l’univers d’Aude sur la Toile ou la rencontrer en vrai à son Atelier 😉
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