Julien Delanssays et la Dame à la Licorne !

Julien Delanssays et la Dame à la Licorne !

Un jour, j’ai croisé Julien, lors d’une soirée artistique. Nous n’avions pas tellement eu l’occasion d’échanger. Quelques mois plus tard, je me suis rendue au vernissage d’une Artiste à la New Art Gallery à Lille. Julien était là. Et pour cause, c’est lui et sa compagne qui ont créé ce lieu magique. Nous avons discuté un moment. Là, j’ai su que l’on se reverrait et que nous avions certainement des choses à partager. A quelle occasion ? Je n’en savais rien.

Puis un jour, j’ai poussé la porte de l’Atelier d’Art Nouveau, bien déterminée à ENFIN prendre des cours de dessin. Et devine avec qui je prends des cours de dessin ?

 

Julien Delanssays 🙂

 

Julien est artiste peintre et professeur d’Arts plastiques.

Il a senti très tôt que l’Art, c’était sa vie. A l’école, il n’y avait que ça qui l’intéressait. Après une filière artistique jusqu’au Bac, Julien est entré à l’école des Beaux-Arts de Valenciennes (59).

 

  • J’avais envie très tôt, d’associer l’Art à plein de choses. Après les Beaux-Arts, j’ai fait des études de psychologie. Ensuite, je suis entrée dans toute une démarche par rapport au commerce. Je pense que tout ça, ça m’a aidé à créer l’Atelier, que nous avons fondé avec ma compagne, il y a quelques années.

 

La création de l’Atelier d’Arts Nouveaux a été un véritable aboutissement pour Anne et Julien.

  • La première grande étape a été d’entrer dans cette école artistique. C’était un rêve qui devenait réalité pour moi. J’ai toujours voulu intégrer un atelier de la Renaissance.

 

Julien a toujours été fasciné par la Renaissance Italienne, les ateliers de Verrocchio, Leonard de Vinci … tous ces grands Artistes qui ont créé des œuvres d’art qui resteront à tout jamais dans l’humanité.

 

  • Il y avait une émulation à cette époque, un apprentissage incroyable, qui permettait à tous ces jeunes élèves de 12-14 ans de devenir les artistes qu’ils avaient envie de devenir.

 

Quand Julien est entré aux Beaux-Arts, il avait un peu cette attente là. Ça ne s’est pas exactement passé comme ça, puisque maintenant, dans ces écoles, c’est plutôt l’Art conceptuel qui est abordé.

 

  • Mais j’ai eu la chance de pouvoir apprendre plein de choses, plein de techniques et de pratiques différentes. Notamment la gravure qui fait partie intégrante de ma pratique artistique aujourd’hui. Et puis la photo, la sculpture … Pendant une année, j’ai reçu les enseignements d’un professeur qui a eu un Prix de Rome. Il y a quand même eu des choses qui m’ont énormément apporté dans ce genre d’école.

 

En sortant de là, le but de Julien était de trouver qui il était en tant qu’Artiste.

  • Je me suis rendu compte que je n’avais pas envie d’être un Artiste contemporain tel qu’on l’imagine aujourd’hui. Je voulais puiser dans ce foisonnement de la Renaissance et créer des choses à partir de là. Il y avait aussi l’aspect spirituel qui était très important, qui pour moi est le fondement de l’Art.

 

Léonard de Vinci et Gustave Moreau ont énormément inspiré Julien dans sa quête artistique.

  • Léonard a écrit énormément de choses, que ce soit au niveau scientifique, anatomique, géographique … mais aussi, il y a une dimension très spirituelle dans les écrits de Léonard, dont on parle moins, mais qui est présente. Gustave Moreau, lui, donnait une grande part à la spiritualité. Pour lui l’inspiration venait d’en haut, l’Art devait évoquer de grandes valeurs, de grandes images, qu’il associait beaucoup à la mythologie, aux légendes. C’est à travers ces maîtres là que j’ai essayé de me réaliser.

 

Julien a expérimenté plusieurs domaines en sortant des Beaux-Arts, notamment la psychologie.

  • Je me suis dit : « pourquoi pas devenir art-thérapeute ? » : associer l’Art et une sorte de bien-être, de réalignement, de guérison… Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais, dans cette voie de l’art-thérapie, même si c’est une voie tout à fait honorable et passionnante.

 

Puis un jour … Julien a eu la chance de rencontrer Pierre Lassalle qui lui a proposé, ainsi qu’à plusieurs artistes, un projet incroyable sur « La Dame à la Licorne », dont le but était d’en retranscrire les tapisseries médiévales.

 

  • On pourrait dire que ce sont les tapisseries les plus connues au Monde et l’œuvre de tenture la plus aboutie que je connaisse. L’œuvre est représentée sur différents panneaux. Sur ces panneaux, il y a toujours une dame, un lion et une licorne. C’est toute une histoire, tout un cheminement initiatique qui est composé d’étapes, de stations, de pauses à travers les sens et au-delà.

 

Actuellement au Musée de Cluny, six tapisseries sont exposées, mais à l’origine elles étaient huit.

  • On pourrait dire que le chemin n’est pas terminé, alors qu’à l’origine, il était complet. Le projet de cet écrivain, c’était que nous puissions recréer le chemin dans toute sa globalité, en revenant à la Source de la Dame à la Licorne, une source très spirituelle, très profonde, qui participait et qui expliquait la maitrise des sens, le chemin vers l’Amour, très relié à l’amour courtois et à l’élévation vers l’Esprit.

  • Pierre nous a proposé cet aventure incroyable qui associait l’Art et la méditation, l’Art et la Spiritualité, que lui appelle : l’Art imaginatif. Ça a été quelque chose d’incroyable à vivre au niveau humain et artistique.

  • Pour la première fois, j’arrivais à vivre cette association de la méditation et de l’Art.

  • Aller chercher les ressources, l’inspiration en soi et au-delà de soi, pour pouvoir la faire couler, la retranscrire à travers mes mains, à travers nos relations, dans des œuvres d’art.

     

    La Dame à la Licorne – 8ème panneau : La Dame illuminée

    C’est avec des étoiles plein les yeux, que Julien me partage cette expérience. A ce stade, j’ai envie d’entrer encore plus dans son processus de création. Je comprends que la méditation tient une place très importante. Pratiquant cet Art depuis peu, je me questionne. Est-ce que ça prend du temps ? Comment la médiation et la création de l’œuvre entre en connexion ? Bref, j’ai envie d’en savoir plus. On est là pour ça, n’est-ce pas ?

 

  • Je pense que ça dépend de chacun. Par contre, c’est vrai que sur ce projet, Pierre a créé tout un processus. On peut lire « Les Mystères de la Dame à la Licorne », il y a tout dedans. Il explique ça très bien. Après, je pense que chacun va vivre le processus de manière différente, puisqu’on est tous différent. On a tous des natures différentes, une sensibilité différente.

  • Je pense que l’important, c’est de se sentir aligné avec soi-même, son rythme et sa pratique. Le point de départ, c’est le choix du cœur. C’est quelque chose qu’on a envie de créer profondément, qui nous appelle et qui nous transcende. On sent qu’à travers cette œuvre ou à travers ce projet, on va découvrir une partie de soi-même et plus. Quelque chose qui va transcender notre vie.

  • Après, il y a l’aspect méditatif avec la méditation créatrice. Dans tous ces aspects méditatifs, il se passe plein de choses à l’intérieur. Dans mon expérience, il y a ce répondant avec notre vie. Plus j’entre dans mon sujet, plus je le travaille, plus il se passe des choses dans ma vie en correspondance avec ça. Il y a ce va et vient entre l’intérieur et l’extérieur, qui après, se développe, se déploie, à travers la pratique artistique. Quand je me sens prêt à commencer à travailler, à peindre, le fait de dessiner, de chercher les formes, les visages, les couleurs, ça fait écho avec ce qui se passe à l’intérieur de moi. C’est comme un rythme qui s’installe, une sorte de plongée dans un chemin de création.

  • Dans mon expérience, pour moi, le défi, c’est de toujours rester en équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, entre le fait de travailler et le fait de nourrir ces images, ces symboles, par la pratique spirituelle, et leur donner vie en moi. Tenir bon, jusqu’à la mise en œuvre complète et finalisée de ce qu’on a voulu créer. Dans ce « tenir bon », dans « tenir le rythme », il se passe plein de choses en soi, une certaine forme de remise en question, d’épreuve, qui vient pour nous aider à aller jusqu’au bout de la création.

  • A des moments, quand on est artiste-peintre, on sent que ça bloque, l’inspiration n’est pas toujours là, on n’arrive pas à faire ce qu’on veut. Ce qui est génial dans ce processus, c’est que ça nous aide énormément à aller beaucoup plus loin, à se dépasser en tant qu’Artiste et en tant que personne. Tout ce que j’ai traversé, vécu, créé, ça rejaillit dans mes relations, dans ma manière de peindre, d’enseigner, dans ma manière de considérer les gens aussi.

  • Je pense que c’est cette Aventure Artistique « La Dame à la Licorne » qui a quand même duré plus de quatre ans, qui m’a motivé à aller plus loin par rapport à moi-même, et donc à créer l’Atelier. Je pense qu’une vraie démarche artistique où il y a tous ces ingrédients là, on en ressort différent. Moi, j’en suis ressorti différent. J’ai énormément de gratitude envers Pierre Lassalle. Ça m’a ouvert énormément de choses. Je peux dire qu’avant ça, je vivotais au niveau artistique et qu’après j’ai vécu une émergence de plein d’envies, d’inspirations. Je me voyais pouvoir créer plein de thèmes artistiques. Ça devenait possible ! Je me suis senti la capacité à créer avec Anne, l’Atelier, la Galerie, et aller encore beaucoup plus loin par rapport à moi-même et l’Art.

 

Wow ! La ! La ! Julien m’embarque dans une Aventure de Fouuu rien qu’en me parlant 😮 (je te conseille vraiment d’écouter l’audio, c’est vraiment wahou !!!

La quête de Julien et Anne en créant la Galerie et l’Atelier, c’était de vivre en tant qu’Artiste.

  • Et comme je t’ai dit tout à l’heure, c’était le Rêve de l’Atelier Renaissance. J’ai beaucoup regretté de ne pas avoir rencontré Léonard de Vinci. En créant cet Atelier, c’était un rêve qui devenait réalité : pouvoir partager la pratique artistique.

  • Dans la conception moderne de l’Art, la pratique n’a plus sa place. Je n’étais pas en accord avec ça. Pour moi, l’Art doit être porteur d’une certaine pratique qui permette l’émerveillement : une certaine forme de beauté, de réussite technique, même si le sujet doit être intéressant, profond ou merveilleux. Pour moi, c’était l’envie de transmettre ces pratiques, de les apprendre aux autres, d’aller vers les gens pour partager.

  • Moi, je m’occupe plus de l’aspect dessin et peinture. Anne, c’est plus l’aspect calligraphie chinoise et peinture chinoise, puisqu’elle est d’origine asiatique. C’est cette rencontre possible entre l’Orient et l’Occident, entre moi et Anne, entre les pratiques que l’on propose, entre nous et les autres. Et puis, montrer à chacun, qu’avec les bonnes techniques, les bonnes pratiques, tout le monde peut commencer à créer des choses très intéressantes et qui l’émerveille. Chacun porte des choses très fortes en soi. C’est pas simplement en projetant de la couleur – même si c’est très ludique et j’adore faire ça – qu’on y arrive, mais on peut faire sortir de belles formes de soi-même.

  • Cet apprentissage, cette transmission de la pratique artistique, que ce soit par la gravure, par le dessin, par l’anatomie, par des formes plus modernes comme la colorisation numérique, pour moi, c’est très important.

 

Et ça se voit ! Julien transmet son Art avec passion ! Je peux te l’assurer ! J’en suis la preuve vivante :O Quand je suis arrivée pour la première fois à son cours de dessin, j’étais terrorisée par la feuille blanche et je me croyais complètement nulle !!! Et il m’a démontrée tout le contraire ! Je t’assure que c’est bluffant !

Quels sont les projets à venir pour la Galerie, l’Atelier, pour toi en tant qu’Artiste ?

  • On a eu tout un premier pôle avec la Galerie, où l’on a essayé de découvrir plein d’Artistes différents. Maintenant, on aimerait développer les thèmes qu’on a envie d’explorer depuis longtemps, nous deux, en tant qu’Artistes. On s’est rendu compte qu’on adore enseigner, on adore découvrir d’autres personnes, mais on a aussi beaucoup de choses à dire, à exprimer. Donc, on voulait aussi développer cet aspect là dans les prochaines années.

  • J’adore cet aspect mythes et légendes. Pour moi, ce sont des sources d’inspiration. J’ai toujours été émerveillé par ça. Quand j’étais jeune, je lisais plein de livres d’héroïc-fantasy, de science-fiction, de mythes, même des textes anciens. Le livre qui est le plus resté gravé dans ma mémoire et dans mon cœur, c’est « L’Odyssée » de Homère. Ce livre, j’ai toujours rêvé d’en faire quelque chose. En 2012, j’ai créé une exposition, à partir du livre : une série de seize tableaux. Ça été un gros défi pour moi, qui venait après « La Dame à la Licorne ». Depuis, je me suis dit : « ah ouais ! C’est génial ! J’adore ! ».

  • J’adore puiser dans ces légendes, énormément de thèmes. Après, j’ai réalisé une exposition sur le thème de l’Ange, tout le monde angélique, la mythologie angélique. Ce monde très inspirant qui est réel pour moi. Là, j’ai d’autres projets artistiques que je souhaite créer, toujours par rapport aux légendes, à Homère, à l’Iliade, par rapport à certains mythes comme Perséphone… C’est vrai que j’aime beaucoup les mythes grecs, je les trouve très parlant. Et aussi avec tous ces mythes nordiques, avec Odin, tous ces dieux … Il y a une telle richesse de scènes, d’expériences, de rencontres, dans ces textes. Dès que je commence à ouvrir un livre comme ça, j’ai une foison d’image qui vient à moi. J’ai tout de suite envie d’en faire quelque chose.

 

Han ! J’adoooreee !!! Mais comment tu fais pour canaliser tout ça ???

 

  • … C’est très dur … (rires). Effectivement, il faut arriver à se concentrer. Ce qui m’aide, c’est de créer des carnets. J’ai pas mal de carnets. A chaque fois que j’ai une idée qui vient, je m’achète un carnet. Je dessine énormément dedans, je prends des notes, j’en fais un carnet d’Artiste, un carnet de projet. Je colle des photos, je griffonne, je rassemble des idées. Ça dure à peu près trois semaines-1 mois. A la fin de ce temps, le carnet est rempli. Tout ce qui me vient par rapport au projet est mis dedans. Même si je n’ai pas le temps de commencer les tableaux tout de suite, tout est là. Je peux aisément y revenir. Ça peut être très précis. Je peux avoir le nombre de tableaux, la dimension, le matériel qu’il me faut. Pendant cette période, je peux aller acheter le matériel. Je prépare mes fonds pour que tout ce qui prend du temps ait été fait avant. Quand c’est le moment, je rouvre mon carnet et c’est parti ! Tout est prêt ! Je n’ai plus qu’à !

 

Quand Julien est en pleine création, il lui faut un temps où il ne pense plus qu’à ça. Ça peut être une semaine, deux semaines … Un mois, c’est plus rare.

 

  • C’est tout le défi de rester concentré. En tant qu’Artiste, mon défi c’est ça ! Je suis très sollicité par l’Atelier, par la Galerie. A un moment donné, il faut que j’arrive à me déconnecter pour rassembler mes forces. Quand je créé, j’ai l’impression d’entrer dans un monde. Je continue cette dimension méditative, c’est quelque chose qui appartient à ma pratique maintenant. C’est rentrer dans un monde à l’intérieur, mais aussi, quand on peint, c’est être immerger dans ces images, ce sujet et penser presque exclusivement qu’à ça. J’ai besoin de me concentrer vraiment dessus et de ne pas courir à droite et à gauche.

 

Je trouve ça délicieusement magique d’être à fond dans sa création. Pour l’avoir déjà vécu, je trouve ça vraiment grandiose ! Je me demande comment Julien gère le retour à la réalité …

 

  • Souvent, je suis très heureux d’avoir terminé. Pour moi, c’est comme une sorte de défi sportif. C’est un défi artistique, d’arriver à faire, par exemple, huit, dix, quinze, seize tableaux, qui me semblent aboutis, qui semblent porteurs de quelque chose de particulier, de valeur réelle, de qualité soit artistique, esthétique ou spirituelle. C’est quand même un défi énorme ! Et moi, je suis super heureux quand j’ai terminé. Je pense qu’après, il y a tout le défi de ne pas juger ce qu’on a fait, de dénigrer, de l’amoindrir. J’ai ce défi là ! J’ai un élan de joie et après j’ai des doutes qui apparaissent. Ensuite, j’ai l’envie de le partager avec les autres !

 

Où partages-tu cela ? J’ai eu beaucoup de mal à trouver tes œuvres sur la toile.

 

  • Il y a eu toute une période de maturation. On a fait plusieurs expos. Ces dernières années, j’avais beaucoup tourné dans la région, dans différents lieux d’exposition. Après, nous nous sommes consacrés à la Galerie d’Art. On exposait dans notre galerie. Ça nous a permis de vivre une expérience super intéressante avec Anne. Nous avons collaboré à deux pour créer des tableaux ensemble. Ça été super passionnant !

  • Ces derniers temps, nous avons eu un autre projet, nous voulions créer une Galerie d’Art en ligne. Les tableaux n’étaient pas visibles parce que la galerie en ligne était en cours de création. Et là, elle vient d’ouvrir ! Elle s’appelle Legendart : legendart.fr. C’est un projet qui nous tenait à cœur depuis longtemps, de créer une plate-forme de présentation d’œuvres d’art. Il y a nous et aussi plein d’autres artistes qu’on aime bien, dont on trouve le travail fabuleux.

  • Je suis émerveillé de tout ce que ces gens peuvent créer, tout ce qu’on peut créer. Cette diversité ! Il y a tellement de choses à faire, à montrer, à partager. La galerie Legendart est disponible en une dizaine de langues. Notre but, c’est que ça puisse être visible un peu partout dans le monde.

Les images de « Dame à la licorne » sont visibles sur le site. Vous pourrez découvrir la beauté de ces images qui sont très inspirantes.

  • Je dirais nourrissantes pour le cœur et l’Esprit.

 

Le plus grand rêve de Julien :

 

  • Je pense qu’il y a plein de rêves possibles pour soi-même, pour les autres, même pour différents aspects de soi-même.

  • Le rêve qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est que le maximum de gens découvre les tableaux de la licorne. Ils sont tellement riches, tellement porteurs de valeurs importantes. On peut y puiser tellement de choses pour soi-même, pour sa vie. Ils ont un message tellement beau par rapport aux relations, par rapport à l’évolution spirituelle, à la réalisation de soi-même, au partage et au chemin vers plus de don, plus de sincérité, plus d’amour. Je pense qu’ils gagnent vraiment à être connus du plus grand nombre. Ça serait le rêve, que les licornes se déploient un peu partout.

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

  • Qu’est-ce qui me plait le plus dans cette Aventure ? Je pense que c’est ce jeu de découverte des gens. Pour moi, ce que tu fais, c’est vraiment t’intéresser aux autres en entrant dans leur univers. Tu montres que chacun a une partie de lui super riche. C’est comme si ça allumait des petites lumières chez les gens. Ça montre que tous, on porte quelque chose de super beau en soi et qu’il y a plus qu’à !

 

Waouh ! Quelle Aventure ! Je n’ai pas vu le temps passer ! J’espère que tu as pris autant de plaisir que moi, cher lecteur ! 🙂 Tu sais ce qui serait génial ? Ça serait de partager cette interview au plus grand nombre ! Alors si tu en as l’élan, fais-toi plaisir ! Si tu ne le fais pas pour toi, fais le au moins pour la préservation des licornes dans le monde <3 <3 <3

Merci Julien, ça valait le coup de se courir après pour cet interview !

Pour rencontrer Julien, ça se passe par là :

New Art Gallery

Atelier d’Art Nouveaux

Legendart


Site internet de Pierre LassalleRenaissance de l’art

Mimi the Clown et si on riait un peu ?

Mimi the Clown et si on riait un peu ?

J’avais déjà repéré le travail de Mimi depuis quelques temps. Disons qu’il est assez reconnaissable 😉

Jusqu’au jour où je suis tombée par hasard … ou pas … sur une de ses créations lors d’une ballade en nature en juillet  dernier. C’est à ce moment là que je suis entrée en contact avec lui.

Quelques mois plus tard, je l’ai rencontré en vrai de vrai lors des portes ouvertes des ateliers d’Artistes. Il se trouve que son atelier n’est pas si loin de chez moi en plus ! Comme quoi, on a souvent des pépites près de chez soi, dont on a même pas conscience.

La rencontre avec Miguel et Mimi The Clown a été déterminante. J’ai été touchée par sa générosité et sa sensibilité. C’est donc tout naturellement que je suis revenue vers lui pour t’offrir une parenthèse inattendue, à travers son regard d’Artiste.

Il était une fois Miguel Donvez, qui un jour, est devenu Mimi The Clown.

 

  • Je voulais prendre un nom qui était simple à retenir, pour éviter les noms de taggueurs du style « Z327-12 » qu’on ne retiendra jamais.

 

Mimi était un surnom qu’on lui donnait souvent étant enfant, alors c’est tout naturellement que c’est devenu son nom d’artiste.

 

Alors pourquoi le clown ? (je sais que Miguel déteste cette question … mais il m’a quand même répondu, Merci <3 )

 

  • Il me fallait un personnage et je trouvais que le clown représentait le mieux notre époque.

 

Mimi fait passer un message fort à travers ses tableaux. J’y vois un « pied de nez » à ce monde qui se décrit d’une façon si sombre à travers les médias. En quelque sorte une ironie face à cette grande mascarade qu’on nous sert au quotidien !

 

  • Picasso disait qu’on peignait toute notre vie la même chose. Évidemment que j’ai un message et que j’essaie de m’approcher au plus près du message voulu.

  • Je pense que mes tableaux sont assez explicites…

 

Oui ! Le message est très clair ! Rions un peu dans ce monde de brutes ! J’ai envie de dire aux gens : « ne vous laissez pas dominer par la peur dans laquelle la société voudrait nous maintenir ». Je trouve que les œuvres de Mimi amène de la joie dans notre quotidien. C’est en ce sens que sa démarche m’a interpellé au premier coup d’œil.

 

  • Complètement ! On a plusieurs possibilités. On peut s’effondrer ou en rigoler. J’ai choisi d’en rire.

  • Évidemment, personnellement, je n’en ris pas toujours, mais je fais tout un travail pour aller au-delà. Sinon, on ne ferait plus rien. Il faut prendre conscience que nous ne sommes pas là pour longtemps. Et dans ce cas-là, autant en profiter !

 

Je trouve que c’est un message fabuleux que l’on peut tous appliquer dans nos vies de tous les jours.

Que choisis-t-on de regarder ? Sur quelle facette décidons-nous de porter notre attention ?

C’est un travail de chaque instant que Mimi retranscrit formidablement bien à travers ses œuvres.

 

A ce stade de l’interview, je m’intéresse de plus près au processus de création de Mimi. De l’idée à la réalisation, ça se passe comment ?

 

  • Comme beaucoup d’artistes, j’ai un cahier à idées, que je ballade tout le temps avec moi.

  • L’idée peut venir en marchant, en faisant caca ou en discutant autour d’une bière.

  • L’idée ne prévient pas quand elle arrive.

  • J’accumule des idées et parfois je suis pressé d’en réaliser une. D’autres restent à l’état d’idée dans le cahier, et je peux les ressortir 6 mois, 1 an, 2 ans après. Je la note, parce que souvent, une idée c’est très fugitif, et si on l’attrape pas … Elle peut revenir, si l’idée se transforme en obsession.

  • Un moment, il y avait une pub SNCF où l’on voyait un petit bonhomme qui grandissait, qui grandissait, au fur et à mesure des discussions. En fait, ça symbolisait l’idée. Je trouvais que ça représentait bien ce processus là.

  • Une idée, il faut la travailler aussi.

  • Il y a des idées qu’un ami peintre appelle « Un meurtre parfait » ! C’est-à-dire : l’idée est là et Boum ! On la jette sur la toile ! Et ça y est c’est terminé ! Et on n’y touche plus. Mais c’est assez rare …

  • Souvent, je les note et je les travaille en lisant, en discutant, en faisant des recherches, en voyageant. Si l’idée reste au fond de ma tête et que j’y repense plusieurs fois dans la journée ou plusieurs fois dans la semaine, souvent… Ah ! Et si elle me fait rigoler aussi ! C’est le facteur déterminant. Si je souris intérieurement, si je me dis « Putain, Miguel t’es grave ! », celle-ci, elle est bonne.

 

Excellent ! Ça se ressent énormément dans le travail de Mimi. Quand tu vois ces œuvres, tu te dis : « non, mais il a dû trop se fendre la gueule à créer ! »

 

  • Au pochoir, c’est le résultat final en fait ! On se fait un peu mal parce qu’on a le résultat à la fin. Maintenant, avec l’expérience, je sais si ça va être bon ou pas.

  • Quand je termine une toile et qu’elle est bonne, je rentre chez moi, j’ai le smile !

  • J’ai réussi quelque chose.

  • Il faut que je me surprenne moi-même ! J’ai besoin d’être surpris !

  • Souvent en vieillissant, on se surprend moi, on a moins de surprises des choses qui peuvent nous arriver dans la vie. Moi, je les recherche encore, un peu comme un gamin qui veut ses cadeaux. Je veux mes cadeaux aussi !

 

Et quand on a plus d’idées, comment ça se passe ? Comment Miguel et Mimi The Clown traversent ce genre de phase ?

 

  • J’ai confiance en moi. Il faut avoir confiance en soi. Dans ces moments-là, je regarde dans le temps, ce que j’ai réussi à faire. Je me dis que si j’ai réussi à faire ça, à cette époque là, aujourd’hui, où j’ai plus d’expérience, pourquoi je n’y arriverais pas ?

  • J’ai un truc particulier, j’ai appris à parler italien. Quand j’ai commencé, je ne savais pas parlé un mot. Aujourd’hui, je sais le parler et je peux tenir une conversation facilement. Ça veut dire que j’ai réussi à acquérir quelque chose, une valise, une connaissance bien précise. L’Art, c’est quand même plus abstrait, plus compliqué à définir. Une langue, c’est « on sait ou on sait pas ». Si j’ai réussi à faire ça pourquoi je ne réussirais pas autre chose.

  • Il faut avoir confiance en soi, sinon à l’époque à laquelle on vit, on peut vite être abattu. Quand j’étais plus jeune, je faisais de l’endurance. Mon père me disait : « tu sais, tu en chies mais les autres qui sont à côté de toi, ils ne te le disent pas, mais ils en chient autant que toi ! » Et c’est vrai !

  • Je vois ça comme une course d’endurance aussi. Il faut tenir très longtemps et je suis assez endurant.

  • Faut avoir les nerfs aussi !

 

Work in progress …


 

Le témoignage de Miguel m’a touché en plein cœur car je les ai connu ces phases d’artiste où ton esprit est embrouillé, et je les connaitrais sans doute encore. C’est une très bonne piqûre de rappel. Se souvenir de tout ce qu’on a été capable d’accomplir. Tellement vrai. Tellement simple. Si simple, qu’on a parfois tendance à oublier tout ce dont on a été capable, les projets que nous avons réalisé, les choses que nous avons crée, accompli … MERCI <3

 

Tout est possible alors ?

 

  • Tout est possible. Après je me mets tout le temps des limites. Il faut être raisonnable. Je ne suis pas au niveau de Picasso. Il y a des stades qui sont trop hauts. Peu importe, il y a des stades inférieurs qui sont déjà pas mal. Je suis satisfait.

 

Je pense qu’on n’a pas à se comparer, même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Chacun a sa propre façon de faire …

 

  • J’aime bien prendre des étoiles. Je sais que je n’arriverais pas à les attraper, mais je saute haut.

 

Yes ! Ça donne l’élan de se dépasser ! Mimi collectionne les citations de grands artistes, des reproductions de grands peintres. Ce n’est pas forcément par envie de faire la même chose mais ça le guide.

 

  • L’Être Humain arrive à certains sommets, pourquoi pas moi ?

  • Enfin, pas des sommets, ça serait présomptueux… comment dire … Mimmo Rotella a dit avant sa mort : « je n’ai pas peur de mourir parce que, dans ma vie d’artiste, j’ai eu l’occasion à certain moment de parler avec Dieu ». Évidemment, ce n’est pas Jésus-Christ ou une religion en particulier. C’est qu’il s’est élevé.

  • C’est ça que je cherche : c’est m’élever !

  • Pas de parler avec Jésus … (rires)

 

Le moment préféré de Mimi quand il crée, c’est la Réussite. Quand il passe à autre chose, qu’il signe la toile et qu’il repart !

Là, il se dit  » ça y est ! J’ai fait mon meurtre ! »

 

  • C’est le travail accompli. Je mets la toile de côté. Parfois, je l’enlève et je la mets dans le stock pour ne pas m’influencer, pour aller encore plus loin, prendre un autre chemin. Pour explorer encore quelque chose.

  • Ce n’est pas vrai pour toutes. Certaines toiles qui ont au moins une partie que je considère réussie, que j’aimerais réinterpréter sur une autre, je m’en ressers. Je la mets en sursis. Je la laisse encore à côté de moi.

  • Quand je veux vraiment passer à autre chose, je la mets de côté et « Next » !

  • Il faut apprendre à tourner la page.

  • Il y certains artistes qui vont repeindre, repeindre et repeindre par dessus, sans jamais passer à autre chose. Je sais poser la toile et complètement passer à autre chose.

 

 

Des fois on se focalise sur des détails, on y arrive pas, on recommence, on s’acharne à vouloir que tout soit parfait, alors qu’on ferait mieux de lâcher prise un moment et de revenir plus tard…

 

  • Tout à fait ! Et tout d’un coup, on va revenir deux jours après. Le fameux geste parce qu’on était fatigué ou qu’on avait une sale idée qui nous tracassait, comme par hasard là, on y arrive du premier coup. C’est particulièrement valable en informatique. C’est complètement aléatoire. Tu ne vas pas réussir à installer un programme. Tu laisses, tu reviens le lendemain et bing ! il s’installe tout seul.

 

  • C’est marrant parce qu’en lisant des autobiographies de n’importe quel artiste, on retrouve ces processus qui sont très particuliers, que seuls les artistes peuvent connaître.

  • Souvent, ça me rassure de voir que des grands peintres se sont frottés aux mêmes problèmes.

  • Je lisais récemment des paroles de Cy Twombly et de Dubuffet. Alors eux, tout seuls dans leur atelier, maintenant décédés. Et moi, tout seul dans mon atelier … On dit que l’Art résiste à la mort et c’est particulièrement vrai pour ça. Même Léonard de Vinci est tombé sur les mêmes problèmes que moi. Sans me comparer du tout ! Parfois je suis un peu fou mais bon … ce sont des problèmes de peintre …

 

 

En ce moment, Mimi reprend des œuvres de grands maîtres et les retravaille. Parfois il en est proche, parfois il s’en éloigne beaucoup.

 

  • A vrai dire, je ne regarde pas l’œuvre originale quand je le fais. J’ai une vague idée et ça me suffit. Je réalise une vingtaine de toiles nouvelles. Après, j’ai d’autres choses en cours mais c’est encore trop tôt pour en parler.

 

Le plus grand rêve de Mimi The Clown :

 

  • Peindre longtemps. Travailler longtemps. Ne pas mourir tout de suite.

  • Après … j’aime voyager, j’aime peindre et je fais les deux.

 

Miguel vit son rêve tous les jours et je trouve ça terriblement inspirant.

 

  • Aujourd’hui, on est lundi et je suis content ! Une journée de travail en plus. Je me lève, je sais ce que j’ai à faire. Je suis ici, je mets la musique, je fume ma clope et je peins. Que demander de mieux ? Je fais vraiment ce que je veux. Je mets la musique à fond. J’ai la chance de vivre de ma peinture. Je ne suis pas le peintre qui vend le plus mais je vends suffisamment pour en vivre. Ça va quoi !

 

Merciii Mimiiiii !!!

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

  • Je sais pas … On avait discuté ensemble et tes questions différaient quelque peu des interviews habituelles, où l’on me demandait : « combien coûte tes œuvres ? ». On s’en fout de ça ! La partie économique est importante, mais n’a rien à voir avec l’Art. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’Art. Et le processus de création. J’avais été interviewé, je ne sais plus par quel magazine… Ils me posaient les mêmes questions, des questions de prix, d’expositions, comment on fait pour démarcher … C’est important mais je m’en fou ! J’aurais préféré qu’on me dise : « Et le vert ? c’est pas trop compliqué le vert à travailler ? », ces obsessions là … Ou alors : « le violet ? t’as déjà essayé de travailler du violet ? ». Bah, non, c’est compliqué…

 

On aurait encore pu parler pendant des heures je crois. On fait une seconde interview pour parler des couleurs et de multiples terrains d’exploration ???

 

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Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-cocréateur 😉

L’univers des Artistes, des créateurs, des porteurs de projets, une vision nouvelle, un autre regard sur la Beauté d’un monde à multiples facettes, mettre en lumière les Êtres, grâce à une approche unique et multiple, c’est ce qui me fait sauter du lit le matin ! Alors je continue ! Quoi qu’il arrive, je m’engage à faire ma part chaque jour.

A très bientôt pour une nouvelle interview pétillante !!! La suite au prochain épisode 😉

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Nikita connecte les gens dans un univers « Trait Sensible » multidimensionnel

Aujourd’hui je t’emmène en plein cœur de l’univers « Trait Sensible » de Nikita Beaud. Un univers tellement vaste que je me demande bien par quel bout je vais commencer. L’interview commence avec beaucoup de rires dans tous les sens.

 

Je me jette quand même à l’eau en lui demandant :

 

  • Qui es-tu ? D’où viens-tu ?

 

 

Je viens d’un peu de partout. Je viens de Haute-Savoie. Je viens du Sud. Je viens du Nord. Je ne viens pas d’un lieu à proprement parler. Qui je suis ? … Je suis Nikita. J’ai une sœur jumelle. J’ai 27 ans, bientôt 28 🙂 Je suis créative et je pars dans tous les sens.

 

 

  • Tu as donc rassemblé tout ça dans un univers « Trait Sensible » … dans tous les sens du terme !

 

 

Le fameux site ! Donc oui, j’étais graphiste au tout début. C’était mon métier. Je faisais des sites internet, des flyers, des affiches… C’était intéressant mais c’est un monde qui est assez fermé finalement pour un créatif.

Faire des heures et des heures, enfermée autour d’un bureau. Ce besoin de retourner un peu au dessin et à la créativité. L’envie de dessiner avec tout le monde, de faire des dessins partagés.

Ça a commencé avec une feuille, un stylo.

Je demandais aux invités de faire un point sur la feuille. Au fur et à mesure, je faisais tourner le cahier, ça faisait des dessins partagés avec des personnes qui n’ont pas l’habitude de dessiner. Ce fut des moments vraiment très chouettes.

 

« Trait sensible », c’est un regroupement des mes capacités à communiquer,

parce que c’est quelque chose qui est très fort quand même, le fait de dessiner.

 

 

  • J’ai récemment testé le jeu que Nikita vient d’inventer, un jeu qui nous invite à dessiner ensemble. Il n’y avait pas l’appréhension de faire quelque chose de « moche ». Finalement tout se construit ensemble …

 

 

Il n’y a aucun jugement à la base. C’est vraiment le fait de partager le moment et de construire au fur et à mesure.

Même si ça fait « moche » au départ … Oui, on peut être surpris ! On barbouille avec de la peinture !!!

« Ouais, mais ça va être moche. – Non, mais vas-y laisse-toi aller. »

Au fur et à mesure, avec des petits guides … En fait le jeu, c’est un jeu de motifs. On va d’abord commencer à tracer un motif en grand puis de plus en plus petit, ensuite avec de la couleur, ensuite avec des contours … C’est assez guidé pour construire quelque chose, mais sans être trop forcé à suivre un truc à la lettre.

Tu as ta part de créativité qui prend le dessus.

 

 

  • C’est surprenant le résultat ! Surprenant dans le bon sens 😉 On ne se projette pas tellement à l’avance sur ce qu’on va faire. C’est hyper intuitif.

  • Comment est venue l’idée du jeu ? Comment c’est arrivé ?

 

 

J’ai fait de la peinture sur un format assimilé au « Zentangle« .

C’est du dessin par méditation, avec des motifs, des motifs et des motifs … J’avais commencé à faire ça naturellement parce que y’avait du soleil, j’avais du temps et je me suis dit « je vais prendre de la peinture ».

Je ne savais pas trop quoi dessiner, alors je suis partie dans le mouvement, dans des formes. Après je voyais une forme dedans, je commençais à dessiner un hibou par exemple, puis à reconstruire. Aussi, j’aimais bien le fait qu’il n’y avait pas de sens. J’ai fait quelques toiles. On m’a dit : « c’est super chouette ! Tu devrais exposer. »

Finalement, je suis arrivée dans un bar. J’avais une carte de visite. Je l’ai présenté à la personne qui était en train d’exposer. Et le patron m’a vu. Il m’a dit : « mais c’est chouette, tu voudrais pas exposer ici ? – Euh … Bah, écoute, ouais pourquoi pas … ».

J’ai fait ma première exposition en janvier l’année dernière. Suite à ça, une personne qui travaille à la bibliothèque d’Auchel, a vu mes créations. Elle m’a proposé de faire un atelier avec les enfants. Pour faire un atelier, comme c’est la première fois que j’encadrais, j’avais besoin d’avoir une structure derrière, avec des règles.

Voilà d’où vient la naissance du jeu et des cartes. Tout un parcours. Et là, c’est pas fini !

 

 

  • Ce n’est que le début en fait ! Tu as plein de projets en fait ! Est-ce qu’il y a des choses dont tu peux déjà parler ou pas ?

 

 

Avec le jeu de cartes, j’ai envie de le rendre plus autonome.

Pour qu’il n’y ait pas forcément une personne derrière qui explique le jeu. Pour qu’on puisse se dire soi-même chez soi : « Allez, je vais prendre ce jeu de cartes et je vais commencer à dessiner naturellement ». Tout un grand travail de langage, de simplification, parce que ce n’est pas forcément évident pour tout le monde. C’est vrai qu’on a des termes qui ne parlent pas à tous …

 

Après, refaire des ateliers parce que c’était trop chouette ! Epuisant mais très chouette !!!

 

Faire des ateliers aussi autour de la création de site internet, de flyers, d’affiches … mais Ensemble.

Parce que je pense que la personne qui a cette idée, cette envie, peut créer aussi. Elle a juste besoin de quelqu’un qui l’aiguille.

Trois jours non-stop ! J’aime bien quand c’est en compacté. Pour créer son bébé, son flyer, son site …

 

 

  • Ces ateliers seront en individuel ou en groupe ?

 

Autant, il peut y avoir des ateliers avec des enfants pour des choses plus artistiques. Mais quand on une idée derrière la tête, qui est pour communiquer quelque chose, pour moi, c’est individuel.

 

 

  • Je trouve que c’est génial. Ça me parle beaucoup car ça fait partie aussi de ma démarche de travailler en condensé, dans des temps très courts, où nous sommes capables de beaucoup plus que ce que l’on croit 😉

  • Qu’est-ce qui t’inspire pour créer tout cela ???

Le monde !

Tout m’inspire…

A chaque fois on me pose la question en entretien : « est-ce qu’il y a des sites internet en particulier qui t’inspirent ? »

Non, vraiment tout ! Ça peut être la coccinelle qui est partout sur ton objectif…

 

 

 Enfin, je ne sais pas, une lumière qui est sur la table… Je suis curieuse de vraiment plein de choses. Je suis capable de parler avec des gens, de leurs passions. Ça m’intéresse ! Pour autant, je n’ai jamais creusé l’histoire. Donc, vraiment TOUT.

 

  • Tu as un Univers illimité en fait …

 

 

Un peu 😉

J’aime pas trop quand ça se prend trop la tête. Quand il faut trop trop réfléchir.

J’aime bien le côté spontané, naturel, assez direct en fait.

Si ça devient de l’Art Contemporain, vraiment haut perché, ça ne m’intéresse pas. Donc, il y a quand même une limite. Mais oui, il y a plein de choses …

 

 

  • Vu que tu as plein d’idées à la minute, comment tu fais pour structurer ?

 

 

Ce n’est pas évident, parce qu’on a envie de partir un peu dans tous les sens.

Je prends une feuille A3, je pose qui je suis, les identités que j’ai envie d’être, le côté artistique, le côté communication, le côté : mes amis, mes réseaux, l’envie de faire de l’escalade. Plein de choses ! Tout ce qui me constitue. Je mélange tout ! En fait, il n’y a pas de division.

Et là-dessus, j’essaie de voir les objectifs dans un prochain temps, ce que j’ai vraiment envie de développer le plus.

Mes idées que j’aime bien mais qui sont au second plan, elles restent là. Peut-être qu’elles seront davantage construites dans quelques années. Pour le moment, ça reste de côté. Ça me permet comme ça, sur un plan visuel de sélectionner là où j’ai envie d’aller.

Tous les 6 mois à peu près, je fais ce petit plan.

J’avoue qu’il y a 2 ans, je ne savais pas du tout où j’allais être aujourd’hui. Ça me permet quand même d’avancer.

 

 

  • Tu vas transmettre cela aussi ? Ça m’intéresse en fait.

 

 

Je le transmets naturellement aux personnes avec qui je parle. Je leur explique. Du coup, je t’expliquerais ça. Je te ferais une démonstration ! Il faut vraiment une démonstration visuelle pour le coup.

Si tu es curieux tu peux contacter Nikita : nikita.beaud@gmail.com

 

 

  • Je trouve que c’est une super méthode ! Ça m’arrive tellement souvent de partir dans tous les sens ! C’est avec beaucoup de joie que j’ai découvert cette joyeuse pépite de Nikita en off, que je vais me hâter d’appliquer ! En plus, c’est super simple, il suffit juste de se poser et de le faire en conscience, en se connectant à qui l’on est.

 

 

C’est chouette !

Ça fait du bien en tout cas.

On voit l’avancement. On voit qu’on est connecté à plein de choses.

Ce côté connexion, c’est quelque chose dont j’ai pris conscience il y a peu de temps finalement.

Je me suis rendue compte que j’aimais bien transmettre, partager. J’avais l’impression, en faisant de la communication visuelle, d’être dans mon coin. Je faisais un support de com’ qui était envoyé à tous, mais, moi je ne transmettais rien, en particulier.

C’est ça, ce revirement un p’tit peu, avec le site « Trait Sensible ».

 

 

  • Très beau en tout cas ! Moi, ça me parle.

 

 

Le site ?

 

 

  • Le site est très beau, oui, mais la démarche l’est encore plus ! C’est une ouverture sur le Monde en fait.

 

 

Oui, c’est ça.

C’est apprendre à ne pas avoir quelque chose de vraiment construit et d’y aller au fur et à mesure que l’on avance.

Ne pas avoir peur de l’inconnu et suivre un peu son instinct.

Tu connais bien ça toi 😉 – rires –

Quand j’avais vu ton interview – c’est comme ça que je t’avais contacté la première fois. Je me suis dit : « cette personne là elle est bien ».

Petit message : « elle est top cette fille ! »

petit smiley qui rougit :p

 

 

  • Tu es une grande voyageuse … j’ai vu sur ton site, ton projet de cartographie …

 

 

« Notre Cartographie ». Oui. En gros, quand je dessine c’est pareil.

Quand je vais dans un endroit, je commence à dessiner ce que je ressens. Donc, ça peut être le son, la lumière, l’odeur, tout ce qui est autour de moi va m’inspirer sur l’instant.

Dans « Notre cartographie », j’aime bien me dire que ce n’est pas forcément que visuel : une photo, un plan, des noms de rues … mais que ça peut être aussi un ressenti. Et que tout le monde peut faire un dessin de ressenti …

Du coup on aurait un site, on aurait une sorte de cartographie de ressentis. Se dire : « ah tiens ! J’irais bien … je sais pas … je tape le mot « zen », je vois plein de mots-clés, plein de dessins qui ressortent du mot zen. Tiens, cet endroit là me plairait bien, j’irais bien là-bas. »

Peut-être redessiner également parce que ça m’inspire ou peut-être simplement décrire le lieu.

 

  • Je trouve ça géant !!!

 

 

Mais il faut que je le mette en place ! C’est un gros gros challenge ! Ça demande beaucoup de compétences, surtout le développement du site.

Le fait de motiver plein de personnes à entrer dans le projet et à vouloir dessiner, parce que c’est encore un gros frein pour plein de personnes.

C’est ce que je dis dans le site :

Quand on est gamin, le premier truc qu’on apprend, c’est à dessiner. On n’apprend pas à peindre, on apprend à dessiner. Quand on me dit : « je ne sais pas dessiner ». J’dis au gens : « Non, mais arrêtez ! Vous savez. C’est transmettre des sentiments, se laisser parler, se laisser guider. Tu as su le faire à 2 ans, 3 ans, vas-y, tu sais le faire encore aujourd’hui ! »

 

 

  • Oui, on se bloque en fait, quand on est adulte … Je prends des cours de dessin actuellement. J’ai longtemps dit : « je ne sais pas dessiner, je suis nulle ». Finalement, je ne suis pas si nulle que ça en fait …

 

 

On est jamais nul en fait. C’est une expression de soi …

 

 

  • Non, mais je suis d’accord avec toi ! J’ai changé d’avis sur la question 😉

 

 

Du coup, le jeu de motifs, c’est vraiment aussi pour pousser les gens à avoir confiance en eux. Le fait d’avoir des petites règles, ça permet de décoincer.

 

 

  • C’est bien ! Développe ça ! C’est vraiment très inspirant. Ça serait quoi ton plus grand rêve ?

 

 

Etrangement, je n’ai pas vraiment de rêves, parce que tout ce que j’ai envie, je le construis au fur et à mesure.

Je ne peux pas dire que j’ai des grands rêves … Si ! J’aimerais bien … C’est matérialiste hein !

J’aimerais bien avoir une maison à moi pour pouvoir faire tout un univers vraiment personnel à l’intérieur.

En location, j’ai les murs blancs. Même si on accroche des choses, ce n’est pas assez personnel. Ça, ce serait un rêve, mais en soi, ça va devenir réalité au bout d’un moment. Donc, tout va bien …

 

 

  • Tu vis tes rêves tous les jours en fait …

 

 

Je les construis au fur et à mesure pour les atteindre mais ce ne sont pas des rêves en fait. Ce sont des objectifs. Donc … Je suis bien 🙂

 

 

  • Ça c’est bon ! ça c’est inspirant ! Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

 

Qu’est-ce qui me plait le plus … alors c’est surtout ton énergie !

Il y a des interviews qui sont très chouettes, il y a des personnes qui se sont réalisées aussi comme ça, qui on eu des déclics. C’est vrai que ce n’est pas parce qu’on a eu un chemin tout tracé que d’un coup, on ne peut pas changer et dire : « non, là j’ai envie de faire autre chose ».

Il y a beaucoup de personnes qui sont inspirantes pour ça, qui sont très sensibles également.

Il y a des discours qui me parlent moins, mais c’est chouette.

C’est une bonne idée d’interviewer des gens, de voir les univers de chacun et comment ils se sont construits, comment ils en sont arrivés là.

Ce n’est pas le mécanicien qui est tout le temps dans sa voiture, ça reste des parcours assez atypiques.

 

 

  • Merci Nikita pour ce partage ! Et à bientôt pour de nouvelles Aventures !!!

Retrouve tous les liens des univers multidimensionnels de Nikita sur la Home de son site web :

Trait Sensible