Il était une fois …
Il était une fois une petite fille. Une petite fille tant désirée que ses parents accueillirent dans l’Amour et la Joie <3 <3 <3 La petite fille avait toujours le sourire. Elle était spontanée et respirait la Joie de Vivre !
Puis la petite fille a grandi. Elle a grandi très vite. Elle a très vite appris le sens des responsabilités en s’occupant de ses frères et sœurs. Il était rare que la petite fille se plaigne. Elle n’avait pas besoin de grand chose pour être heureuse. Un brin de soleil, courir dans le jardin, jouer à construire une montagne avec des pots de yaourt vide, partager des bons moments avec ses frères et sœurs, s’assurer qu’ils ne manquaient de rien, respirer, grimper sur les bottes de pailles, conduire un tracteur sur les genoux de son papa, aider sa maman à faire la cuisine…
La petite fille était très contente d’aller à l’école ! Elle avait toujours le sourire et elle était plutôt facile à vivre ! Une fois, en maternelle, elle était trop heureuse de dessiner une dame. Elle lui avait dessiné des seins parce que c’était une dame. Et la maitresse l’a disputé. Elle lui a dit que ça ne se faisait pas de dessiner des gens tous nus ! Alors, la petite fille a cru qu’elle était nulle et qu’elle ne pourrait jamais s’exprimer par le dessin.
Un jour, elle a eu ses premiers ciseaux, mais ils coupaient super mal alors elle avait toujours des « points rouges » dans ce genre d’activités créatives. Peut-être qu’elle n’était pas faite pour créer …
Une année, elle a eu une maitresse qui jouait de la guitare et elle trouvait ça génial. Elle était admirative.
Quand le moment est venue d’apprendre à lire, elle a trouvé ça plutôt facile. Lire et écrire était quelque chose de simple et d’aisé pour elle. Un peu plus tard, elle adorait les dictées alors que la plupart de ses camarades détestait cela.
Cette liberté d’expression la rendait fière. Apprendre à lire et à écrire l’a amené à mieux comprendre les choses. Même les conversations de grands prenaient du sens. Et puis, est venu le temps des moqueries. Les moqueries dans la cour d’école, les moqueries sur son nom de famille, les moqueries sur les habits qu’elle portait.
La petite fille a très vite compris que c’était très dur de gagner de l’argent. Elle avait rarement des vêtements neufs mais ça lui allait très bien comme ça. Elle ne se plaignait jamais. Ce sont ses petits camarades de classe qui lui montrait à quel point elle était différente et que c’était la « loose » de ne pas porter de vêtements de marque. Ce fut encore plus flagrant lorsque la petite fille qui allait se transformer en adolescente est arrivée au collège. Elle était très timide et les plus « dégourdis » et les plus grands en profitaient. Quand les boutons d’acné ont pointé le bout de leur nez, ça ne l’a pas aidé non plus. Et le jour où sa maman lui a coupé les cheveux et que ça ne lui allait pas du tout, ça a été le pompon.
Pourtant, sa maman ne lui coupait pas trop mal les cheveux d’habitude. Mais bon … sa maman n’était pas coiffeuse. Elle coupait les cheveux de toute la famille par souci d’économie. Même sa maman n’allait pas chez le coiffeur, elle se coupait les cheveux elle-même.
La maman de la jeune adolescente était très généreuse. Elle donnait tout ce qu’elle avait, même ce qu’elle n’avait pas pour ses enfants.
Le papa de la jeune adolescente travaillait très très très dur aussi. Il travaillait en harmonie avec la terre. Il se levait quand il faisait nuit et rentrait le soir quand il faisait nuit.
La jeune maman restait à la maison pour s’occuper des enfants et le papa travaillait dehors pour ramener de quoi nourrir sa famille.
La jeune adolescente jouait parfois le rôle de deuxième maman, parce que c’est un travail à temps plein de s’occuper de 9 enfants, alors les plus grands s’occupent des plus petits et c’est normal.
La jeune adolescente ne s’en plaignait jamais, ça a toujours été son mode de fonctionnement. Elle n’a connu que ça. Elle ne rêvait pas d’avoir une mobylette ou d’aller faire la fête avec ses amis.
Un jour, elle a connu l’indépendance. Elle a expérimenté le fait de vivre seule. Ce n’est pas quelque chose qui lui faisait peur. Elle savait se faire à manger et entretenir une maison. Elle savait qu’il fallait s’occuper de plein de papiers et payer des factures.
Elle a choisi un métier où elle pourrait aider les gens et qui lui permettrait d’entrer dans le monde du travail très rapidement. Elle ne voulait plus être une charge pour ses parents. Elle voulait prendre son indépendance et travailler. Elle voulait payer son permis de conduire toute seule et assumer ses charges de la vie courante très rapidement. Six sœurs et deux frères avaient besoin d’être nourris, de faire des études et d’avancer dans leur vie.
La coiffure, elle n’y connaissait rien. Elle n’avait jamais mis les pieds dans un salon de coiffure. Elle ne savait même pas ce qu’était un brushing. Comme toujours, elle a très vite appris. Dès la première année, elle a obtenu une médaille d’or et une médaille d’argent au concours des meilleurs apprentis ! Quelle joie ! Elle en a pleuré. Mais ça, c’était juste pour le plaisir et pour le défi de se dépasser. Elle ne pensait pas que l’artistique, c’était un vrai métier !
Elle était ultra timide, elle rougissait dès qu’elle devait parler à un(e) cliente, ou pire, parler en public ! Pourtant, elle a dépassé tout ça, elle a travaillé sur elle, elle a avancé, même les jours où c’était plus difficile. Un jour, elle a intégré l’équipe d’un salon de coiffure pour 2 ans. Le patron l’avait embauché pour la casser ! Quelle drôle d’idée ! Ça a été dur, et paradoxalement hyper formateur. Elle a aussi rencontré des personnes qu’elles n’auraient sans doute pas rencontrées autrement.
Deux ans plus tard, elle est partie. Elle a intégré l’équipe d’un autre salon de coiffure où elle a passé 7 années. 7 années d’une richesse incroyable où elle a énormément appris sur elle et sur le monde qui l’entouraient. 7 années qui l’ont construite. 7 années qui lui ont permis de comprendre qu’elle n’avait pas envie de devenir comme sa hiérarchie. 7 années qui lui ont permis de comprendre que quelque chose de plus grand l’attendait ailleurs …
Alors, un jour, elle s’est cassée …
Aujourd’hui, j’ai envie de dire à cette petite fille qu’elle a le droit de dessiner des gens tous nus ou pas si ça lui chante. J’ai envie de lui dire qu’elle est douée, qu’elle est créative, et que même si elle pense qu’elle est nulle en dessin, tout ça ce n’est qu’une croyance et qu’elle peut la dégommer quand elle veut !
Cette petite fille n’est qu’un exemple parmi tant d’autre. Je crois profondément que nous sommes tous des êtres créatifs, que ce soit par l’Art proprement dit ou par tout autre forme de création. Je crois profondément que nous sommes tous là pour quelque chose de bien précis. Je suis intimement convaincue que nous avons tous quelque chose de bon à apporter au monde, pour peu que nous le décidions.
Tout part d’une décision.
Tu peux décider tout ce que tu veux.
Tu peux décider d’être malheureux toute ta vie, autant que tu peux décider d’être heureux à chaque instant.
Tu peux décider de galérer, de travailler dur et de souffrir, tout autant que tu peux décider de faire preuve de courage et de persévérance, en te respectant.
Tu peux tout décider à chaque seconde de ta vie.
Tu peux décider de glander sur Facebook ou de t’assoir devant ton ordi et d’écrire ce livre que tu as tant envie d’écrire.
Tu peux décider de continuer de chouiner et de croire que la vie est horrible et que de toute façon c’est trop compliqué ou tu peux décider de te relever et croire que tout est possible.
Je pense que nous sommes capables de bien plus que ce que l’on croit.
J’en suis intimement convaincue.
Quand j’étais cette petite fille, je rêvais que tous les gens de la planète s’aiment et se connaissent. Aujourd’hui, avec ma conscience d’adulte, je sais que l’on ne peut pas aimer tout le monde et que l’on ne peut pas plaire à tout le monde.
Mais je sais aussi que j’ai le pouvoir de créer du lien entre les gens. C’est une de mes forces.
Je crois que je suis née pour fédérer.
Je crois que je suis née pour rassembler.
Je crois que je suis née pour créer.
Je crois que je suis née pour faire valeur d’exemple et montrer au monde que tout est possible quand on y met du cœur, une pincée de courage et un grand bol de persévérance.
Je crois que j’ai du talent pour révéler la lumière de ton Âme et t’inviter à te reconnecter à toi-m’aime, même si cette phrase me parait surnaturelle …
Je crois que nous sommes capable de créer notre vie à chaque instant.
Je crois que nous sommes tous les Artistes de nos vies.
Nous sommes le 30 mars 2017.
Aujourd’hui, j’ai fait le bilan tout décousu de mon défi du mois de mars : 1 vidéo par jour, pendant 30 jours.
(Rooohhh !!! C’te tête !!!)