Il y a ce qu’on voit d’elle, de prime abord. Le plus manifeste et le plus évident : une chevelure rebelle, mèches roses ébouriffées, une silhouette vêtue de tissus colorés… Dans un monde qui fait grise mine, Marie Guibouin, elle, illumine. Un grand sourire radieux qui lui barre le visage, comme un trait de lumière au cœur d’un paysage… Des yeux qui étincellent et qui vous dévisagent, avec la profondeur dont s’habillent les âmes sages… Pour qui l’a déjà côtoyée « dans la vraie vie », au-delà de la sphère internet où elle déborde d’activité, la jeune femme est un tourbillon de vitalité, de joie et d’énergie, un concentré d’enthousiasme dilué d’un brin de folie, avec une faim de vivre, aux saveurs infinies. De ces rares personnes qui, par leur simple présence, savent réveiller votre appétit.  

Inclassable et unique, Marie est un personnage hors norme et elle le revendique : les « cases » définies par d’autres, les codes rigides qui nous régissent, le « prêt-à-penser » bref, tout ce qui enferme, limite et décourage les explorations,… très peu pour elle.

  Sa liberté, elle l’a conquise pas après pas, choix après choix, avec la certitude que l’intuition, est bien plus fiable que la voix de la raison. Son âme au gouvernail, pour lui donner la direction.  

Artiste aux mille visages et pétrie de talent, elle se renouvelle constamment, ajoute à sa palette d’autres nuances pour étoffer l’œuvre d’une vie, son entreprise grandeur nature, unique et diverse à son image.

  De ses évolutions et aventures dans les méandres de la création, ses clients sont les premiers bénéficiaires. Elle les précède d’un pas, défricheuse de terrain, puis chemine avec eux vers leur liberté propre.   Je l’ai découverte par le prisme de la photographie. Une pratique chère à son cœur depuis longtemps, à la fois moyen d’expression naturel et outil de reconnexion à la beauté qui l’environne. Cette beauté qu’elle s’évertue à honorer, à célébrer, et à laquelle elle contribue à son échelle, par des mises en lumière et un partage au plus grand nombre. Parce qu’il n’y a rien de plus beau au monde. Elle s’y adonne avec talent, grâce au regard unique qu’elle pose sur la vie et les gens.  

Aimer, c’est le secret.

  Marie l’a bien compris et c’est de l’amour qu’elle délivre, à travers l’objectif, ses ateliers ou ses écrits. Nul doute qu’en filigrane au fil des pages, il sera l’ingrédient majeur de son livre, dernier en date de ses défis.   Fidèle à son credo qu’une phrase suffit à résumer, « J’ai peur mais je le fais quand même », Marie ne s’interdit rien et surtout pas ce qui l’impressionne. Car c’est ainsi que l’on grandit et qu’un jour soi-même on s’étonne.   J’ai eu la chance de vivre à ses côtés, un de ses ateliers de photographie intuitive, qui m’a fait voir le monde bien différent, de ce à quoi on le réduit souvent. Au cours de cette aventure ludique, pas d’illusion d’optique mais une plongée dans l’invisible qui ouvre une brèche dans l’inconscient. Au gré de deux heures en suspens, le plaisir de se prendre au jeu, approcher la magie, et de se découvrir peut-être, une âme d’artiste insoupçonnée.   De fait, le vocabulaire photographique sied à Marie comme un gant :

révéler des talents, provoquer des déclics,

déclencher des élans,…

c’est ce qu’elle fait le mieux, avec un naturel et une aisance déconcertants.

  Depuis plusieurs mois, comment ne pas voir son éclosion, superbe et évidente. Au fil d’une pratique assidue, son écriture a gagné en densité. Son message n’en est que plus affirmé et puissant. Exaltant, à bien des égards. Marie a rencontré, la Déesse qu’elle portait. En (r)évolution permanente, nul doute que le visage qu’elle montre aujourd’hui n’est pas celui qu’elle offrira demain. De ses projets à venir, je ne voudrais rien dire, si ce n’est qu’ils garderont au cœur, la même flamme,

sa raison d’être : éveiller la liberté des autres, révéler leur beauté, pour qu’ils se mettent en marche vers qui ils sont vraiment. Intrinsèquement. Profondément.

  Créer sa vie est un Art, dans lequel elle excelle. C’est rien moins que son âme dont elle déploie les ailes, au profit d’autres qu’elle. Quand Marie l’inspirée, devient l’inspirante. Carine Dumez – Mai 2017 Ecrit sur « Finding beauty » – Craig Armstrong.