Co-créer avec l’invisible

Co-créer avec l’invisible

Hum … Co-créer avec l’Invisible … C’est à dire ?

Tout un programme tu m’ diras ! Ou pas … 😉

A quoi penses-tu quand je te parle d’Invisible ? Peut-être que tu t’imagines que je vois des fantômes partout, peut-être que tu ne t’imagines rien du tout ou peut-être que tu comprends très bien de quoi je parle.

Je crois que l’Invisible m’a toujours fascinée. Quand j’étais petite, je regardais des émissions sur le paranormal et je kiffais totalement les sœurs Halliwell dans la série « Charmed ». Un peu plus tard, c’est la série « Medium » qui a attiré mon attention.

Bref, je rêvais d’avoir des supers pouvoirs et le monde du sommeil et du rêve m’interpelle toujours autant, même si je l’ai un peu laissé de côté ces dernières années. (enfin presque, parce que je suis toujours aussi intriguée par un rêve prophétique que j’ai fait le mois dernier, je t’en dirais des nouvelles si quelque chose se manifeste de ce côté là). Spéciale dédicace à Marylou à en passant 😉

A un moment, je ne sais plus très bien quand, j’ai tout rejeté en bloc. Je suis devenue hyper terre-à-terre. En arrière-plan, je crois que j’ai fait une overdose de la mascarade que l’on nous sert avec les religions qui divisent les gens plutôt que de les rassembler. Bref, je crois que je suis devenue Athée.

Je ne crois pas en un Dieu suprême qui aurait soit-disant, droit de vie et de mort sur nous. Je crois que Dieu, si tu veux vraiment qu’on l’appelle comme ça, est en chacun de nous. Je crois vraiment que chaque Être Humain a un potentiel de dingue de ouf malade ! Je crois que chacun a le pouvoir de créer la Vie qui l’inspire. Je crois que la concurrence n’existe pas et je crois que chaque personne sur cette planète a sa place. Je crois en l’intuition, la Voix intérieure…

Je crois en l’Appel de mon Âme. Je crois profondément que lorsque nous nous sentons appelés par quelque chose, une idée, un projet, c’est que nous avons tout le potentiel en nous pour le réaliser. Et si pour une raison ou une autre, ce projet ne doit pas se faire en solitaire, à partir du moment où nous faisons le premier pas, les bonnes personnes arrivent sur notre chemin.  Et si ce projet par lequel tu t’es sentie appelée ne fait plus sens pour toi, c’est ok aussi. Tu as juste pris un raccourci et crois-moi c’est plutôt cool ! Tu as gagné vraiment beaucoup de temps !

Je n’ai pas toujours été convaincue de Cela. Pourtant, j’en ai lu des bouquins qui racontaient des tas de choses. M’enfin, sur le papier tout à toujours l’air tellement évident. Puis, un jour, j’ai commencé à être vraiment à l’écoute, à avoir confiance en moi et en « les messages de l’Univers » qui arrivaient à moi. « Dieu » sait que j’ai résisté. J’ai fait ma rebelle assez longtemps à coup de « non, mais c’est du grand n’importe quoi » et de « non mais j’y crois pas ». Ça m’a valu plusieurs fous rires avec mon amie Murielle qui se reconnaitra. Je ne voyais rien. Ou plutôt je ne voulais pas voir. Je me disais que le monde extérieur savait mieux que moi, que je n’étais pas légitime.

 

  • Mais comment tu peux dire que tu n’es pas légitime si tu te sens appelée à dire ou faire quelque chose ???

 

  • Oui mais les gens vont pas comprendre … Je vais me faire enfermer ! Ils vont me prendre pour une tarée !

 

Détrompe-toi, nous sommes bien plus de soeurcières que tu crois. Tu crois que tu es toute seule dans ton coin à te sentir inspirée, appelée à créer, oser, porter ta voix, ton message au-delà des codes sociétaux et de la Logique. Que nenni, on est plein !!! Oui, tu peux sauter de joie !

 

Peut-être que tu souris en lisant ce message, parce que toi-m’aime tu sais 😉

Peut-être que si tu te sentais seule avant, tu lis ce message avec des yeux tous écarquillés.

Peut-être que tu comprends rien à ce que je raconte, mais à ce moment là, tu as déjà arrêté de me lire avant même d’arriver à cette phrase.

 

 

Depuis peu, je regarde d’un peu plus près la physique quantique. Même si je suis encore un bébé dans ce domaine, je me rends compte que tout se rejoint. La spiritualité et la physique quantique ne sont pas séparés. Attention, quand je parle de spiritualité, je ne parle pas de religion, ça n’a absolument rien à voir.

Ah tiens ! C’est drôle ! Te souviens-tu du dernier Artiste inspirant que j’ai interviewé ? Comme quoi, il n’y a pas de hasards …. Quand j’ai démarré les interviews Portraits d’Artistes il y a un an maintenant, jamais je n’aurais pensé abordé ces sujets là. Pourtant, aujourd’hui, ça me parait hyper naturel. Je n’aurais pas rencontré Julien et le message qu’il partage, si je n’avais pas décidé de « changer d’angle » ou devrais-je dire « élargir ma conscience ou le champ des possibles » pour les interviews du Pink Power Tour Festival !

Je souris en écrivant car je mesure à quel point ce projet m’a amené à celle que je suis aujourd’hui. Je ne pensais pas du tout parlé de Cela dans cet article. Et pourtant, c’est super lié.

En dehors du fait que j’ai quitté mon CDI en 2011, il s’est passé un truc de fou en 2014 quand j’ai pris la décision complètement irrationnelle de démarrer The Pink Power Tour Festival en proposant mon premier projet photographique à Nantes en 80 jours !

Je crois que c’est à ce moment là que j’ai ENCORE reçu la preuve par A + B que lorsque tu passes à l’Action, la Providence se met en marche !

D’ailleurs, j’en parlais hier dans l’émission en direct de Sylvie Ptitsa pour « Ailes et Luit TV ». Tu peux la regarder en replay ici. Et le 12 juin 2017 à 22H22, on se retrouvera en direct, pour une grande émission cette fois, où tu pourras poser toutes les questions qui te passent par la tête ! Abonne-toi à la chaîne de Sylvie pour être notifié(e) 😉 

D’ailleurs, en parlant de Sylvie. Bon, faut pas se leurrer, elle aussi c’est une soeurcière :p Tu vois ! Quand je te dis que nous sommes nombreuses !!! Elle m’a donnée l’élan d’Oser inviter des Artistes inspirants sur ma Chaîne Youtube pour des interviews en live ! Ça fait un moment que j’y pensais mais je me disais que ça devait être super compliqué et hop ! Sylvie qui débarque comme une fleur !

Tu vois quand je te dis que les bonnes personnes arrivent sur ton chemin 😉 Bon, par contre, je t’avoue que je flippe un peu. J’ai peur que les personnes que je vais solliciter me disent non, j’ai peur qu’il y ait des beugs techniques, j’ai peur mais je le fais quand même ! D’ailleurs, je t’annoncerais qui sera mon/ma premier(e) invitée lors de l’émission de Sylvie le 12 juin 2017 à 22H22 😀

Je crois que je pourrais écrire un livre entier sur l’Invisible.

D’ailleurs, j’ai un livre à terminer d’écrire n’est-ce pas 😉

Ça n’est pas un livre sur l’Invisible mais il est certain que je ne passe pas à côté, tellement la Providence s’est mise en marche à chaque fois que j’ai Osé transcender mes peurs. « J’ai peur mais je le fais quand même – Derrière la Peur, l’Âme Agit ». Si tu viens de débarquer ici, tu peux lire « Mon livre cette Aventure » pour prendre le train en marche.

Et en parlant de décisions irrationnelles, j’en suis à mon deuxième jour sans Facebook, je me sens super bien et j’ai pris beaucoup de plaisir à envoyer ma première newsletter du mois hier soir.

En attendant je te souhaite plein de joyeuses co-créations avec l’Invisible 😉

A demain pour de nouvelles Aventures !!!

Marie, Artiste, Conférencière, Eveilleuse de Conscience (Sylvie m’a promue « Révélatrice de Beauté » mais ça va peut-être faire un peu long comme signature …)

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Aujourd’hui je t’emmène en ballade dans l’univers d’Isabelle Baudelet…

Je te promets un rêve éveillé à la fois poétique et très concret.

J’ai rencontré Isabelle pour la première fois au Parc Barbieux.

Elle me l’a si joliment conté que je suis tombée sous le charme.

J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur cette Artiste au grand cœur, qui sait mettre en mot de belles histoires et tisser des liens humains, artistiques et remplis de sens.

 

Encore une fois, une rencontre qui n’est pas arrivé sur mon chemin par hasard 😉

 

Je lui laisse la parole en lui demandant de se présenter brièvement ou pas brièvement, au choix …

 

Comme d’hab, deux formats d’interview disponibles : à lire, à écouter, ou les deux 😉

Effectivement, c’est toujours difficile brièvement. Je ne peux pas afficher un métier ou une fonction en un seul mot. Puisqu’il s’agit à la fois d’un parcours de vie et d’activité économique, souvent artistique et littéraire. Néanmoins quand même économique. Alors c’est vrai que court, c’est compliqué !

 

 

  • Alors ne fais pas court Isabelle, exprime-toi !

 

 

Si je dois quand même dire d’où je viens, je peux quand même dire que je suis historienne à la base. C’est quand même de là que ça part. J’étais professeure pendant une dizaine d’années avant de vouloir faire de l’histoire autrement. Ça a commencé comme ça.

 

Et pour moi, faire de l’histoire autrement, c’était m’inscrire dans un lieu qui allait être le réceptacle de ma démarche, de mes inventions, de mes sources d’inspiration. C’est comme ça qu’ici, j’ai déjà fait démarrer des fils en quelque sorte. Dans ce lieu qui m’a inspiré, puisque cette maison abandonnée depuis 30 ans, que j’ai trouvé il y a environ 10 ans, allait pour moi être le cadre de mes explorations, inspirations. Spontanément, je dis que je vais raconter des histoires, commencer à écrire des livres et créer des tissus.

C’est ce à quoi j’ai pensé en premier lieu, sachant que j’allais y faire en parallèle, une activité de maison d’hôtes, mais qui était sous-tendue par ça. Ce projet double : histoire et tissu, écriture et tissu.

 

Je n’avais pas vraiment conscience de ce qui me venait spontanément. Ça s’est construit à partir de cette idée.

Je me suis lancée dans la création de tissu autour du meuble symbolique de la maison qui est le paravent. Et puis, à travers chaque chambre, je souhaitais vraiment offrir la possibilité d’entrer dans une histoire. L’histoire d’un personnage auquel je tenais. Il y a deux femmes et un homme. Isabeau de Roubaix, Viviane Romance et Jean-Antoine Watteau qui n’ont de liens que tout simplement, mon intérêt pour, peut-être, leur aspect méconnu.

C’est surtout vrai pour Isabeau de Roubaix et Viviane Romance. C’est un peu vrai pour Watteau, au sens où, peut-être, ne le connaît-on pas si bien que ça. Et puis, c’était partir de mes inspirations, avec souvent, un ancrage géographique, puisque, notamment pour les 2 premiers personnages, ces deux femmes sont liées avec l’endroit où je suis, c’est-à-dire Roubaix : ville du tissu.

Et je l’espère, puisque pour moi c’est logique : ville d’écriture. C’est déjà le cas. Je pense qu’il faut juste le révéler.

J’inscris simplement dans ma démarche personnelle dedans et nous verrons bien.

 

Tu vois que c’était long !!!

 

 

Oui, c’est très bien !!! Ça m’embarque en voyage encore une fois et j’adore ça !!!

Ça me rappelle vraiment notre ballade au parc. C’est romancé et à la fois très concret.

 

 

C’est une chose dont j’avais envie : passer du livre que j’ai écrit sur le parc à en faire une ballade littéraire.

Ici, dans la démarche de maison d’hôtes, il y a eu des livres qui sont sortis. Grâce à Olivier Segard, il y a eu la création d’une maison d’édition. Après un livre sur Viviane Romance, est arrivé pour moi, un livre sur le parc Barbieux. L’idée pour moi, c’est de rendre vivante l’écriture. Ce que j’ai voulu écrire, pouvoir le partager oralement dans l’espace. C’est vrai qu’une promenade littéraire, c’est quelque chose dont j’avais vraiment envie.

Et c’est arrivé vraiment par hasard, de la plus belle façon qui soit, par un simple coup de sonnette à ma porte. Comme mes hôtes sont tous les jours une surprise, cette personne vient me voir en me demandant si c’est moi qui avais écrit le livre sur le parc de Barbieux. J’étais très flattée ! Je l’ai fait rentrer, je lui ai montré le livre. Il voulait me l’acheter pour faire sa propre visite du parc.

De fil en aiguille… tu vois qu’on parle tissu tout le temps …

Donc, de fil en aiguille, j’explique ce qu’il y a dedans. Visiblement, il semblait intéressé. Il m’a dit à la fin de la conversation : « et finalement, ne la feriez-vous pas, vous-même, la visite ? »

J’ai sauté sur l’occasion, pour me mettre dans l’obligation de relever ce défi ! C’est quelque chose que je voulais faire. Mais peut-être que sans lui, je n’aurais pas osé encore. J’étais heureuse de faire cette première tentative qui a intéressé. J’ai envie d’en refaire d’autres.

 

 

  • Alors c’est quand ??? C’est quand ??? 🙂

 

 

Ça va s’inscrire dans le 1er week-end des rencontres Text’Styles, ce fameux label que je lance, qui sera au cœur des ses animations que je propose.

Il y aura donc une ballade littéraire au Parc Barbieux, le samedi 15 octobre 2016.

 

Prenez bien note ! Le samedi 15 octobre !!!

De fil en aiguille, on va y venir à ton projet de Label Text’Styles.

Finalement, c’est un peu ce à quoi tu aspirais en arrivant dans cette maison. Sans le savoir …

 

Voilà. C’est-à-dire que je n’avais pas mis de véritables mots, rassemblant tout dessus. C’est comme ça que ce mot est venu. La création de ce mot est venue dans l’idée de faire sens en rassemblant les directions dans lesquelles je m’étais inscrite dans ce projet ici. Et puis je ne me rendais pas compte, peut-être, il y a 10 ans, du lien incroyable entre les deux. C’était intuitif. Peut-être qu’il me fallait quand même du temps. Il y a eu d’abord le temps de restaurer la maison, le temps de lancer une activité. Il y a eu beaucoup de choses lancées en même temps, le tout dans l’invention complète, évidemment. Même si, l’activité de maison d’hôtes, ce n’est pas si original que ça. Disons que l’univers que je voulais créer, forcément, a demandé du temps. Quand je me suis rendue compte en voulant vraiment m’inscrire dans l’écriture, en créant cette association avec Olivier Segard, en décembre dernier, qui s’appelle « Les Sens de l’écriture ». La symbolique à la fois du sens que je cherche à retrouver, à la fois d’une forme de direction que je cherche, et puis surtout bien sûr, les 5 sens, la dimension sensitive, sensuelle, la notion de plaisir, à travers l’écriture. Et naturellement cela s’est inscrit avec la notion de tissu. Du coup, le mot Text’Styles a jailli puisque, bien sûr, il y a le jeu de mot, parce qu’ici nous sommes dans une ville de textile. Ça s’écrit Text’Styles, pour justement faire allusion à toutes les formes d’écriture et leur interaction avec le tissu.

 

 

  • Ça va t’emmener en voyage tout ça … 😉

 

 

Bah oui c’est le but. Le but est triple on va dire. Bien sûr qu’à la base il y a une forme de réflexion, de recherche culturelle, autour de ce sens : liens, tissus, textes.

Il y a l’idée de tisser des liens autour de ce thème là.

Et il y a bien sûr l’idée de se déplacer et de créer une cartographie textile, d’être en mouvement avec ça.

C’est très très vaste.

 

  • J’adhère totalement ! Depuis le début de toute façon.

 

 

Le mouvement, je pense que tu connais…

 

 

  • Comment tu t’y prends dans ton processus créatif ? Quand tu as eu cette idée là, tu as dû te demander par quoi tu allais commencer …`

     

Il y a forcément une intuition. Elle était là dès le départ. Ensuite, tout ça se nourrit de lectures et de rencontres. Il y a toujours une nécessité pour moi de poser des interrogations, puisqu’un historien, d’abord, soulève des questions. Parfois, il essaie de répondre mais souvent ça débouche sur d’autres questions.

On cherche d’abord. Soulever des questions, définir les choses, aller chercher des connaissances. Parce que ça me plait d’entrer en connaissance, de multiplier mes lectures, les découvertes de penseurs, philosophes, artistes, tout ce qu’on peut imaginer. J’ai quand même besoin de me nourrir tout ça.

Je parle souvent de terreau parce que, forcément, toujours, pour moi, le jardin n’est jamais loin.

Il y a cette démarche de semer des choses, d’être dans une forme de vigilance, de précaution. L’idée est que ça fasse surgir de nouvelles choses qui s’inscriront dans le temps.

Il faut prendre une pincée d’invention, une pincée de patience, une pincée de « avancer lentement ».

Toutes ces choses construisent ce fameux terreau. A partir de là, créer un repère pour développer des manifestations culturelles qui aient à la fois du sens, qui soient peut-être un petit peu nouvelles.

J’aimerais faire surgir des rencontres régulières, pas forcément complexes, mais nourrit de cet axe de réflexion. Voilà ce que je veux faire.

 

 

C’est super beauuuu !!!

Tu as ouvert un blog d’ailleurs pour partager le projet.

 

 

Oui. Forcément, qui dit démarche de ce genre … puisqu’il s’agit de tisser des liens, la toile internet s’impose.

J’ai eu la joie de m’apercevoir qu’elle était loin d’être artificielle quand on veut véritablement tisser des liens humains. On dépasse très vite l’aspect artificiel de tout ce qui est réseaux sociaux, blogs et site web. Ça a débouché très vite sur de très belles rencontres absolument enthousiasmantes !

J’ai procédé par étape. En parlant de mon projet, c’est allé assez vite au sens où la journaliste Anne-Sophie Hourdeaux de la Croix du Nord a souhaité faire un sujet. A partir du moment où il y avait cet article, j’avais du mal à laisser ça en suspens. Il fallait enchainer, selon moi, pour rendre les choses vraiment visibles et essayer de les expliquer. J’ai donc lancé une page Facebook au nom de Text’Styles.

Je suis ravie qu’elle soit déjà suivie, un peu plus d’un mois après son lancement, par plus de 260 personnes (306 à l’heure où j’écris, et sûrement plus quand tu seras allé la visiter cher lecteur). C’est quand même encourageant, même si le quantitatif n’est pas le seul repère.

La page Facebook proposant un format assez limité, il fallait quelque chose qui permette une écriture plus développée et d’autres entrées. J’ai donc œuvré à la création d’un blog. C’est plus long parce que je me débrouille aussi avec mes propres moyens et ce n’est pas toujours simple. J’étais ravie de préparer ça cet été, le lancer, voir que là aussi, apparemment, l’intérêt est au rendez-vous. 

Maintenant c’est à moi d’être au rendez-vous.

 

 

  • Tu es déjà au rendez-vous Isabelle ! Ton envie de tisser des liens, de rassembler est tellement forte !

 

 

Oui bien sûr. Après il faut quand même être convaincante au sens où j’estime que c’est très intéressant. Le problème c’est que c’est un sujet très vaste et qu’il faut avoir la patience du jardinier. C’est comme si en plantant ton jardin, tu voudrais que demain il y ait du résultat immédiat, que ce soit tout de suite un magnifique jardin avec tout en même temps, parfait ! Il faut avancer lentement, mais sûrement 😉

 

 

  • De toute façon, tu es tellement passionnée ! On le sent ! Depuis l’achat de cette maison, et peut-être même avant, tu es en quête … Il y a vraiment quelque chose de plus grand.

    Quel serait ton plus grand rêve ?

 

 

Oh la la ! T’auras pas assez de bande !

Ça fait partie de ma vie de toute façon. Beaucoup d’Artistes extrêmement intéressants refusent de distinguer rêve et réalité. Les deux sont en interaction permanente.

Je parle souvent d’aller-retour. Que ce soit de la pensée ou de son propre corps en mouvement, l’aller-retour est pour moi le mouvement le plus magnifique qui soit.

Symbolique du voyage mais aussi des pensées qui sont sans cesse entre toutes sortes de faisceaux. C’est pour ça que le rêve m’accompagne tout le temps.

Je ne pourrais quand même pas dire non plus que j’en poursuis un seul. C’est-à-dire que ça pétrit ma démarche. Puisqu’il s’agit pour moi, de faire des choses qui peut-être à la base pourraient être qualifiées d’impensables. Ça peut être annexé d’interprétations de ce qu’est le rêve. Quelque chose d’impensable à la base alors qu’en réalité, peut-être que si. C’est tout le temps là en fait, le rêve.

 

 

Tu le poursuis en fait…

 

 

Oui, mais on m’appelait comme ça quand j’étais enfant. On m’appelait la Rêveuse dans la famille…

 

 

Je trouve qu’on s’est bien trouvé !

 

 

Certainement, on est nombreux tu sais 😉 Ça fait partie des premières joies immédiates. Tisser des liens sur quelque chose qui s’inscrit dans du sens.

 

 

On a des buts communs très forts. C’est d’ailleurs pour cela que nous continuons.

 

 

Oui. C’est pour ça que j’étais fière de pouvoir présenter ce que j’ai décidé d’appeler les tisseurs.

Ce sont des gens qui se retrouvent tout en étant extrêmement différents, comme tu as pu le voir. Tous en agissant de manière extrêmement individuelle et différente. En même temps, on se retrouve. C’est vrai que la métaphore du tissu là-dessus, se prolonge, puisqu’il s’agit de fils que l’on rassemble et qui ne vont pas tous dans la même direction. C’est la définition du tissu, puisqu’il y a la chaine et la trame. Elles ne vont pas dans la même direction mais elles forment quelque chose qui fait matière.

 

 

  • Pour conclure, qu’est-ce qui t’a inspiré à répondre à cette interview ?

 

 

Déjà quelqu’un qui vient me rencontrer pour essayer de faire connaissance avec mon univers et mes projets, c’est quand même difficile d’être indifférent et de refuser la démarche. Je pense qu’on est forcément sensible à ça. Mais il y a quand même quelque chose de supplémentaire. On en parlait tout à l’heure.

Notre promenade au parc avait tout de suite montré des affinités. C’est pour moi, comme poursuivre la conversation avec toi. En plus tu as accepté de faire partie des tisseurs. Nous tissons. Et tout ça se fait naturellement. Personne ne commande rien à personne. Il n’y a pas de plan.

Ne serait-ce que converser avec toi, même si après tu en feras ce que toi, tu souhaites avec tes projets à toi, qui vont également apparaître sur Text’ Styles.

C’est un effet miroir qui reprend cette histoire de chaine et de trame … On va pas tous dans la même direction au même moment, mais tout ça forme une matière vivante.

Ça me plait particulièrement que tu sois venue me voir.

 

 

  • Moi aussi ça plaît !

 

 

Alors nous sommes heureuses !

 

 

Tissons des liens ! Je remercie Isabelle d’avoir pris ce temps. A très bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Le Blog Text’Styles & la page Facebook pour suivre cette belle Aventure sur la Toile !

 

Ching Yuan, artiste calligraphe, révélatrice de la Nature

Ching Yuan, artiste calligraphe, révélatrice de la Nature

Ce soir, avant les 12 coups de minuit, je t’emmène à Taïwan et au-delà, dans l’univers de Ching Yuan.

Entrons dans son univers sans plus attendre !!!

Qui est Ching Yuan ?

C’est mon nom d’Artiste calligraphe. Ching Yuan, c’est le sens que je voulais donner dans mes créations.

Ching, c’est la pureté et Yuan, c’est la Source d’origine.

J’essaie de donner une sorte de pureté de mon Âme, quelque chose de plus haut de moi, que j’offre à travers ce que je fais.

Tu es une grande voyageuse … Qu’est-ce qui t’inspire dans ton Art ?

Tout ce qui est l’instinct de vie, à travers ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu et ce que j’ai compris. En fait, c’est un moment de partage à travers le pinceau.

Le pinceau est une prolongation de l’esprit, de ce que je veux exprimer.

C’est quelque chose d’assez intime … Je partage quelque chose qui est à l’intérieur de moi, à travers le pinceau, pour exprimer un ressenti, une envie de partager…

Quel est ton processus de création ? Te mets-tu dans un état particulier pour créer ?

Oui, c’est le rôle du peintre calligraphe chinois.

Mes peintures sont issues d’un long processus de création.

J’ai un but, un objectif, un thème à partager, soit en fonction de mes origines, soit en fonction d’un moment … Comme je suis originaire de Taïwan, souvent, je choisis la fête du Printemps. La fête du Printemps, c’est le début de l’année. C’est le moment où l’on ramène de nouvelles idées pour notre nouvelle année, comme en France : nouvelles résolutions, nouveautés … Pour moi, c’est une façon de ramener ce que je suis aujourd’hui et de partager ma nouveauté, par rapport à ce que j’ai compris, dans ma créativité.

Donc, je me donne un thème. A partir de ce thème là, j’essaie de rester en accord avec ce que je ressens et le message que j’ai envie de partager.

 

Justement, tu as envie de partager quoi comme message ? Tu as envie que les gens ressentent quelque chose de particulier ? Ton message est toujours le même ou ça peut changer ? (je me rends compte que ça fait beaucoup de questions en une là …)

Je pense que ça pourrait changer … Par exemple, le dernier nouvel an chinois, j’ai pu faire une grande démonstration en public. C’était pour rendre hommage à l’année du Singe. Le Singe de Feu ! Donc, c’est beaucoup d’énergie, de dynamisme. Et en même temps, singe, dans la mythologie, c’est un Roi-Singe, qui peut se transformer de multiples façons. C’était une manière pour moi de lui rendre hommage dans son histoire. En me disant que moi aussi,

je pourrais me transformer, à travers mon outil préféré : le pinceau chinois

en crin de cheval ou en crin de chèvre.

Ecrire … Peu importe ce que j’écris… Bien sûr, j’essaie d’écrire quelque chose de beau, qui a du sens, et de le partager avec autrui, à travers ce mythe.

Il faut vraiment le voir ! C’est beau ! C’est magique à regarder !!!

J’ai la sensation que c’est comme une danse … Comme si tu méditais en fait …

Oui c’est ça en fait ! J’ai pas encore abordé ma pratique méditative.

C’est vrai qu’en tant qu’artiste pour moi aujourd’hui, on ne crée pas en fumant quelque chose ou en prenant quelques substances (rires).

La recherche est plutôt intérieure …

Donc, pour moi la médiation, c’est important. Essayer de me recentrer et donner une essence plus concentrée de moi. Là, c’était sur un grand format, et en plus devant public. Ça demande dix fois plus de concentration que lorsque je travaille sur un petit format. La méditation devient trop évidente devant le public.

C’est un moyen pour moi de me concentrer et d’offrir cette démonstration de façon sincère. Avec ce grand pinceau, je suis obligée de prendre beaucoup plus d’énergie pour me maitriser. C’est comme ça que ça se passe en fait 😉

 

 

C’était une démonstration qui montrait comment je travaille intérieurement.

C’est un travail très intime donc j’ai eu beaucoup de peurs avant de le faire. Je suis très contente que tu aies été présente. C’était une façon pour moi de communiquer, comment un calligraphe travaille de façon créative.

C’était beauuuuuuu !!! (oui, je sais … Je me répète … )

Je me souviens aussi de ta dernière expo : « La Méditation des Fleurs ». La nature, c’est quelque chose qui t’inspire beaucoup dans tes créations ?

Oui, tout à fait. En fait,

l’origine de la calligraphie ou peinture chinoise,

c’est d’observer les branches de la Nature.

Un trait horizontal, c’est une branche qui se couche par terre en tombant de l’arbre.

Et un trait vertical, c’est l’arbre qui tient droit.

Tous les traits de la calligraphie ou idéogrammes, c’est une observation entre l’homme et la Nature… C’est l’origine des dessins de base.

Pour moi, c’est hyper important d’exprimer à travers tous ces traits, la finesse de la Nature qui nous montre ses multi-facettes. Elles sont vivantes, elles sont là. C’est à nous d’ouvrir les yeux pour les rencontrer.

La méditation des fleurs, c’était pour moi une façon de communiquer aux autres mon point de vue de calligraphe. Comment je vois la nature et de le partager simplement …

Ça me fait tout chaud dans mon cœur !!!

Je me rends compte en ce moment qu’il faut que je me re-rapproche de la Nature. A chaque fois que j’oublie de me reconnecter à la Nature, ça va pas …

Je ne savais même pas que la calligraphie était une révélation de la Nature. Regarder la Nature autrement et y faire attention…

Merci de me l’apprendre !!! 

La thématique que j’avais mise dans cette Méditation des Fleurs. Ça parle de 4 noblesses de fleurs : le bambou, la chrysanthème, la fleur de prunier et l’orchidée. En fait,

chaque fleur apporte un message, par rapport aux vertus, à l’élévation de soi.

Ça date de l’ancienne époque en Chine. Aujourd’hui, on peut aussi trouver de nouveaux sens pour nous, comme la rose symbole de l’Amour, le lys, c’est la pureté.

C’est propre à la calligraphie toutes ces symboliques ?

 

Les 4 fleurs de vertus OUI. C’est vraiment les 4 noblesses de fleurs qui sont vraiment utilisées. Quand on va dans un musée, on voit cette thématique en peinture.

Mais en France, en Occident, il y a plein de symboles qui sont magnifiques avec la rose, le lys …

 

As-tu des projets, des choses à nous partager dans les mois à venir ?

Pour moi, ce serait le prochain Nouvel An Chinois. C’est vrai qu’on est en juin, ce n’est que l’année prochaine. Je commence déjà à réfléchir de quelle façon je vais le faire, comment rendre une thématique adaptée à ce que j’ai envie de partager, par rapport à moi et par rapport à l’actualité en France.

J’ai hâte de voir ça !!! 

Tu tiens aussi une galerie. Tu veux qu’on en parle un peu ?

Oui, New Art Gallery, c’est notre troisième année d’ouverture. Je l’ai créé avec mon conjoint Julien Delanssays. Nous sommes 2 artistes permanents à la galerie.

Jusque là, nous invitions certains Artistes à exposer avec nous. Je suis très intéressée par les symboles du Moyen-Âge, les symboles européens, tout ce qui est mythologie, légendes. Je me sens touchée par toutes ces légendes occidentales et orientales.

A partir de cette année, j’ai décidé d’orienter la galerie sur ma créativité et celle de Julien Delanssays. Que l’on porte vraiment notre propre couleur, que ce soit plus nous.

On a plein de choses à montrer ! Et pour se porter aussi !

Oui ! En plus vous donnez des cours également, vous transmettez votre savoir. Je trouve ça beau …

Merci. L’Art c’est aussi une façon de partager. Pouvoir donner des cours, animer des ateliers, c’est une façon de donner l’idée à d’autres personnes de regarder l’art différemment.

J’encourage tout le monde à trouver sa propre créativité parce que c’est magnifique !

 

Penses-tu que tout le monde à un côté Artiste en lui ?

Oui. Après c’est quel outil on prend. Est-ce que c’est un appareil photo, un pinceau, un stylo… Est-ce que c’est la terre … ?

C’est vrai qu’il y a plein de manière de créer…

Quel serait ton plus grand rêve ?

J’ai essayé de mettre mon rêve réaliste. Ce que je fais actuellement à travers mon exposition, les ateliers ou la galerie. Ce sont des rêves que je construis en fait.

 

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. » – Antoine de St Exupéry

Je trouve que cette citation illustre parfaitement les propos supers inspirants de Ching Yuan.

 

Attention roulement de tambour !!! Ma petite question finale :

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

C’est génial ! Il y a un côté fraicheur ! Et surtout j’aime beaucoup le nom : Pink Flower ? Power ? J’ai envie de rajouter Flower ! Parce que c’est toi ! C’est le côté Rose Fushia, j’aime beaucoup !

Pour moi, c’est la force de Femme.

Parce que tu le portes : Pink Power.

C’est la force, la fraicheur d’une jeune fille qui s’épanouie. Tu emmènes ça avec toi dans ce que tu fais.

C’est frais, dynamique, ça amène quelque chose de nouveau.

Dans ce monde où l’on a besoin de nouveauté, de fraicheur et de choses différentes. Que tu apportes !

Merciiii !!! J’ai passé un super moment avec Ching Yuan !

Pour être au courant de toute l’actualité, RDV sur New Art Gallery & l’Atelier d’Art Nouveau.

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RDV la semaine prochaine, pour une nouvelle interview Portrait d’Artiste que j’ai hâte de partager avec toi 🙂

Valérie Telesca en connexion avec le Monde …

Valérie Telesca en connexion avec le Monde …

C’est parti pour la 5ème interview Portrait d’Artiste ! Je suis très touchée par les connexions qui se créent déjà via cette Aventure palpitante, et ce n’est que le début !!! Waouh !!!

Aujourd’hui, rendez-vous dans l’univers de Valérie Telesca. Nous avons un peu perdu la notion du temps, mais il nous semblerait que ça fait environ 3 ans que l’on se connaît avec Valérie 😉 (sans compter les vies antérieures n’est-ce pas :p)

Valérie est artiste plasticienne, exploratrice de matières et grande observatrice du Monde qui l’entoure. C’est parti, je lui laisse la parole !

 

 

Valérie, quel a été ton parcours pour arriver là où tu en es aujourd’hui ?

A la fois, une succession de hasard, des opportunités de la vie… Artistiquement parlant je suis autodidacte. Je ne suis pas passée par une école ou un cursus qui me prédestinais à ce genre d’activité, puisque j’ai plutôt une formation littéraire. Je ne fais pas partie de ceux qui sont tombés dedans quand ils étaient petits et qui se sont trouvés une vocation dès le berceau. Ça a été au contraire, assez par hasard.

J’ai commencé par la photographie, au cours de ma formation en communication. De la photographie, je suis arrivée progressivement au traitement de la surface un peu plus matiériste, à travers d’abord, de la décoration, de l’encadrement… Et après, donc des toiles jusqu’à des choses telles que je le fais aujourd’hui.

Mais la photo a été vraiment un point de départ. J’ai souvent tendance à dire que la photo a été vraiment un calibrage de l’œil et des sens, à l’esthétique et à la vie. Et ça c’est hyper important parce que je me rends compte qu’encore aujourd’hui dans mon travail de plasticienne, je reste une photographe.

Je comprends Valérie à 2000% parce qu’en photo je suis une ultra « obsédée » des détails !!! Et lorsque je regarde les toiles de Valérie, ça me renvoie à énormément de détails du quotidien tels que des écorces d’arbres, des toiles d’araignée, tout un tas de pépites qui nous entoure et que nous ne prenons pas toujours le temps de regarder.

Comment tu décrirais ton univers artistique à l’heure actuelle ?

Elles sont compliquées tes questions !!! (rires)

Mon univers … Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est la matière, parce qu’elle est quand même omniprésente, mais la couleur également. A mon avis c’est une connexion au Monde, tout simplement, c’est comme ça que je le ressens. Plus que m’insérer dans les petites cases « peintre », « photographe » ou autre chose. Je pense que l’on peut être un petit peu de tout et on se sert de toutes ses compétences et ses passions pour créer des œuvres multi-formes, qui permettent d’être connecté vraiment à ce que le Monde nous offre, de lignes, de couleurs, d’abstractions …

Du coup, tout peux t’inspirer ?

Oui, c’est d’ailleurs assez embêtant parfois !!! (rires)

Effectivement, le regard porté sur les choses… avant d’être sur une toile, il y a d’abord tout ce que l’on fait en amont. A mon sens, la sensibilité, c’est ça. C’est vraiment être connecté en permanence à ce qui nous entoure, de façon à pouvoir après, l’exprimer et le retranscrire. Exprimer ces émotions par rapport à ce Monde qui nous a touché.

– Je suis très dans l’observation aussi alors je comprends tout à fait ta démarche !

Oui je crois que tu le comprends, parce que c’est ce qui est vraiment propre au photographe. C’est d’abord de l’observation. On est obligé d’être connecté à ce qui nous entoure, pour faire de la photographie. C’est quand même la Base !

– Ça c’est clair !!! On peut avoir un matériel dernier cri, mais si on ne sait pas regarder, ça sert à rien.

Oui, ce fameux regard ! Ce fameux regard sur les choses pour les reproduire éventuellement, mais aussi pour s’en inspirer et en construire d’autres.

Tu utilises des matériaux du quotidien également. Comment ça se passe dans ta pratique ?

Oui, alors c’est vrai, toujours dans cette connexion au Monde, j’aime utiliser des choses à portée de main. Garder cette connexion, dans l’utilisation de matériaux qui sont des choses de la vie, des choses en général qui sont destinées à être jetées, puisqu’on considère qu’elles n’ont pas beaucoup de valeur. Et c’est là, toute la Magie de l’Art,  justement. C’est de transcender et de les transformer en quelque chose d’autre, en leur donnant une seconde vie. Ça c’est vraiment le cœur de ma démarche et c’est ce qui me passionne le plus.

A travers ton Art, as-tu à cœur de transmettre un message particulier aux gens qui regardent tes œuvres ?

J’ai à cœur mais en même temps j’aime que ça soit fait de façon naturelle. Je n’aime pas forcer les choses, je n’aime pas enrober un travail d’un discours trop encombrant ou trop ésotérique. J’aime bien que les choses se fassent naturellement, que les gens comprennent instinctivement quelque chose en regardant mon travail. C’est une volonté mais plus inconsciente que structurée. Ce qui me plait c’est de voir que même les enfants, par exemple, comprennent instinctivement qu’effectivement, quand on travaille des chiquettes de papiers ou un bout de carton, qu’on y met de la couleur et que ça devient quelque chose, spontanément, ils expriment cette découverte de cet aspect magique des choses : la capacité de transformer les choses !

D’ailleurs, si je poursuis un peu… Pour moi c’est une belle allégorie de la Vie. Tout ce que l’on fait en Arts Plastiques, c’est également ce que l’on fait dans la Vie. Avoir cette capacité en tant qu’humain, de pouvoir transformer les choses, ne pas s’arrêter à quelque chose de fini. Tout peut se transformer. Ce qui aujourd’hui EST, peut être complètement l’inverse DEMAIN. Donc, ça marche également pour tout ce que la Vie fait de nous.

Tout se transforme. Les choses ne sont pas perdues, elles sont simplement transformées.

C’est la Magie de la Vie.

Lorsque tu peins, tu crées une Toile ou autre, quel est ton processus de création ? Tu sais déjà à l’avance ce que tu vas créer ? Ou tu es plus dans la dynamique de te laisser guider ?

C’est toujours un peu difficile à expliquer. Dans mon cas, il y a un peu les deux. Après ça dépend des travaux … Pour certains travaux, j’aime avoir une espèce de protocole mental. C’est-à-dire que j’aime bien imaginer une toile et essayer de la construire dans ma tête, avant de la réaliser. C’est quelque chose qui peut être très jouissif parce que justement, c’est une façon aussi de s’imprégner d’une création et de trouver l’inspiration, en sachant un peu où l’on veut aller.

C’est un peu comme quand on prépare un voyage. On consulte les catalogues, on imagine sa chambre d’hôtel, ou bien son trajet, ça fait partie du fantasme et du plaisir qu’on aura dans la réalisation de ce voyage. Mais en même temps, quand on arrive sur place, on se laisse aller aussi à l’improvisation et l’on est très heureux de faire des choses complètement spontanées que nous n’avions pas du tout prévu de faire !

C’est exactement la même chose pour un travail artistique. A mon sens, quand on démarre un travail, il faut quand même qu’il y ait une partie complètement spontanée, non dirigée où c’est le geste qui parlera et non pas la tête. C’est important. Ça me paraît indispensable.

Donc c’est compliqué à définir, ce n’est jamais tout l’un ou tout l’autre. Dans mon cas, il y a une espèce d’équilibre entre les deux. On est toujours un peu sur le fil du contrôle et de la spontanéité.

J’aime cette idée, d’être dans une espèce de spontanéité contrôlée. J’aime bien cette expression qui ne veut rien dire mais tout à la fois, pour un artiste en tout cas.

Tu te sens comment avec le terme « Artiste » ?

J’ai pas trop de problème avec le terme « Artiste ». Je l’assume assez bien. Je ne peux pas me définir autrement, en tout cas aujourd’hui, puisque je le suis. Parce que je pense qu’être Artiste, c’est aussi l’être dans la vie du quotidien. On est pas juste Artiste sur une toile. On est Artiste dans sa tête, dans sa façon de voir les choses et dans sa façon de ressentir le manque de la création quand on ne l’a pas. J’pense que c’est ça en fait qui définit aussi, l’Artiste. Maintenant, ça me fait toujours un peu rire, parce que c’est vrai que je me rends compte que y’a tellement de fantasmes et de clichés autour de l’Artiste. Je pense que beaucoup de gens se font une idée de la vie d’Artiste, de ce qu’est un Artiste. C’est très drôle et en même temps ce qui me fait plaisir, c’est que ça leur fasse du bien. Imaginer cette espèce de vie d’Artiste qui serait ponctuée de folies en permanence !!! (rires) C’est amusant ! En tout cas, je sens que ça fascine les gens.

Oui ça fait rêver aussi quelquepart :

« J’aurais vouluuuuu Être un Artiiiisteeeee !!! »

Je pense qu’on est resté sur les clichés que le cinéma, la littérature a toujours véhiculé : l’Artiste de siècle précédent, l’Artiste qui était soit maudit, soit complètement en décalage avec la société. Ce n’est pas que ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais je pense que la personnalité de l’Artiste aujourd’hui a beaucoup évolué. Mais beaucoup de gens sont restés là-dessus et c’est toujours assez amusant.

Et c’est une très grande Liberté que de s’assumer Artiste. Puisque ça nous permet également d’Oser des choses, que d’autres ne pourraient pas se permettre de faire. Genre : mal s’habiller, avoir les ongles sales, et se présenter comme ça en société, sans que personne ne bronche parce qu’on est Artiste ! Et donc, on nous excuse :p

(rires +++) J’avoue que quelquefois, j’en profite un peu … 😉

Dans ta démarche tu transmets également. Tu fais des Ateliers. Tu veux en parler un peu ?

Oui, je transmets. C’est assez récent. Enfin, officiellement récent parce que je suis toujours intervenue dans le cadre d’ateliers en marge d’expositions par exemple. Souvent, lorsqu’on expose, on nous demande d’animer des Ateliers, donc ça je le fais depuis assez longtemps. Par contre, dans mon propre atelier, tel que je le fais depuis 2 ans, effectivement, c’est une nouveauté pour moi. Et je découvre cette forme d’activité qui est très très enrichissante, en tout cas pour moi. J’espère en tout cas, pour les autres aussi !

Oui oui ouiiii !!! Valériiiiie !!! Je confirme ! (c’est avec Valérie que j’ai osé remettre les mains dans la peinture pour la première fois. Et aussi transcender cette espèce de peur de mal faire …, le manque de confiance en soi…)

Je n’aime pas le terme « cours », parce que j’anime des ateliers qui peuvent prendre différentes formes. Il y a plusieurs choses dans ce que je propose, mais je place toujours l’humain avant tout. Alors oui, il y a la transmission d’une technique, c’est sûr, mais ce qui est plus intéressant, c’est de voir comment on peut travailler sur des énergies créatives, et travailler surtout sur la personnalité. Sans vouloir du tout … parce que d’autres le font très bien et mieux, sans vouloir rentrer dans des domaines qui se rapprocheraient de l’Art-Thérapie ou des choses comme ça. Moi, c’est pas du tout mon propos.

Mais on peut quand même à travers l’Art, et ça tout le monde le sait… On peut arriver décoincer quand même certains blocages en offrant tout simplement aux gens, des espaces de liberté, mais aussi de connivence et de bienveillance surtout, qui je crois, les aident beaucoup à traverser soit des épreuves de la Vie ou la Vie tout court, en se lâchant, en osant enfin faire des choses, parfois pour la première fois. C’est vrai que dans mes ateliers, souvent, j’ai plutôt des gens qui ne sont pas en quête de performances techniques mais qui ont juste envie d’être eux-mêmes et d’oser faire des choses en étant un peu dirigé, accompagné en tout cas.

– Je reviendrais bientôt !

Oui, tu dois toujours finir un tableau je pense !

– Arf la la, je ne l’ai toujours pas terminé…

 Valérie me déculpabilise et me dit que ça fait aussi partie des choses et qu’il faut savoir aussi de temps en temps ne pas aller jusqu’au bout. « C’est pas grave, on est pas obligé … Faut pas être dans la contrainte. Si tu n’es pas allée jusqu’au bout, c’est que quelque part, son destin de tableau était de rester là en plan et voilà ! »

Du Grand Art ! « L’œuvre inachevée de Marie » !

Quel serait ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve …

J’adorerais créer un espace un peu atypique où se mélangerait plein de choses de type : échanges humains, travail créatif, espaces d’exposition pour les gens qui fréquenteraient ce lieu… avec une interaction d’Artistes, de disciplines … Tout ça dans un esprit un peu « non conventionnel », avec des publics peut-être, qu’on laisse un peu de côté. Voilà, c’est juste un rêve comme ça, qui est très très flou … Et tout ça évidemment dans un espace agréable, en pleine Nature ! On pourrait travailler justement sur ces connexions entre l’humain, la Nature, ses énergies.

– Hey ! Great ! Je kiffe ton rêve !!!

Voilà, c’est un rêve, mais qui peut être partagé donc Bienvenue …

– Yesss !!! En plus ce n’est pas irréalisable !

Ah oui, et avec une notion en plus, internationale ! Parce que, tu le sais, je suis très sensible à la notion de multicultures … Donc, voilà … cette espace, je le verrais plutôt, soit nomade, ou alors des échanges … Plusieurs espaces qui existeraient dans plusieurs pays ou régions, je pense qu’il y a quelque chose qui pourrait se faire …

Ça me plait bien tout ça ! Ça se rapproche pas mal de mon rêve auprès duquel je me rapproche chaque jour, en lien avec ces interviews et la connexion entre les Artistes et le plus grand nombre d’êtres humains sur cette Planète :p

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

Sa fraîcheur !

Sa fraîcheur et le fait que tu oses. Le fait que tu restes toi-même, que tu nous balances tes rêves et tes envies, et que tu nous les fasses partager ! Je trouve que c’est quelque chose qui est très captivant ! Vraiment !

– Merci Valérie ! Je suis super contente d’avoir partagé ce moment avec toi ! Il y en aura d’autres hein :p

On a pas tout dit là, on a rien dit du tout !

– On pourrait parler pendant des heures c’est clair …

As-tu envie d’ajouter un petit mot de la fin ?

Oui, à la fois, on ne veut pas parler de soi à l’infini … mais en même temps, on a tellement envie de saisir justement ces opportunités que tu nous offres, de partage avec autrui …

Le petit mot de la fin, ça serait de dire : Rendez-vous pour de prochaines Aventures, de près ou de loin, en tout cas, lancez-vous dans vos propres aventures ! Croyez en vous ! Et exprimez tout ce que vous avez envie d’exprimer !!!

YES ! ça c’est une belle fin !!! Merci Valérie !!!

Pour entrer en immersion dans l’Univers de Valérie Telesca, tu peux te rendre sur son site internet

Et aussi sur Facebook : Valérie Telesca Art & Ateliers créatifs Valérie Telesca

 

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RDV le 26 juin 2016 à 19H pour une prochaine interview Portrait d’Artiste que j’ai hâte de partager avec toi 🙂