Je croyais que j’étais nulle en dessin.

J’ai vraiment cru cela pendant des années. Des années que j’ai passé à admirer ceux qui savaient dessiner, ceux qui étaient tellement doués, ceux qui étaient des « vrais artistes ».

Je croyais au mythe de l’Artiste qui dessine ou qui peins presque les yeux fermés. Je croyais que ceux que j’admirais étaient nés comme ça et que c’était trop tard pour moi, que c’était inatteignable, que c’était « IMPOSSIBLE »!!!

Alors, je rêvassais de temps en temps en me disant : « ah ! j’adorerais trop savoir dessiner comme ci, peindre comme cela », « oh, j’adorerais trop dessiner un visage mais c’est trop compliqué », « et puis je n’ai pas envie de faire des années d’études pour ça », « en plus ça va être trop long vu mon niveau au ras des pâquerettes »… et blablabla

Plusieurs fois, j’ai acheté des bouquins où c’était écrit dessus « Apprendre à dessiner » ou autres phrases similaires. Je commençais pleine d’entrain et au bout de deux pages où il fallait dessiner une espèce de nature morte qui ne m’inspirait pas du tout, j’abandonnais. Je me disais que ça n’était pas pour moi.

Quand je suis arrivée sur Lille, j’ai regardé les écoles d’Art, mais bon … J’ai regardé c’est tout. Ça avait l’air bien et tellement inaccessible. Je pensais à tout le temps que ça allait me prendre, que j’étais tellement nulle que ça mettrait des années avant que je sache dessiner quelque chose de correct.

Donc, à chaque fois, je me résignais. Je me répétais inlassablement que c’était pour les autres et pas pour moi.

Et l’année dernière, en rentrant de vacances fin août début septembre, le livre de Julia Cameron « Libérez votre créativité », est arrivé entre mes mains. Je l’avais déjà vu passer plusieurs fois sans y prêter attention, et puis là j’ai eu envie. J’ai eu envie parce que ce n’est pas un simple livre qu’on lit comme ça une fois et qu’on met dans les oubliettes après. C’est un livre qui nous fait aller chercher en nous, nos blocages les plus enfouis. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle « La Bible des Artistes », je crois.

Être Artiste, pour moi, ce n’est pas juste savoir faire une activité « artistique« , ça va bien au-delà de ça, mais j’en parlerais une autre fois parce que j’ai beaucoup à dire à ce sujet 😉

Le livre de Julia est un programme en 12 semaines. Toutes les semaines, il y a plusieurs exercices pour lever les freins et les blocages que nous avons à l’intérieur de nous, consciemment ou inconsciemment. Les exercices commun à tout le programme sont : les pages du matin, et le rendez-vous avec l’artiste.

J’ai déjà parlé des pages du matin dans un post précédent. Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec toi, ce qu’a déclenché chez moi mon premier rendez-vous avec l’artiste.

Le rendez-vous avec l’artiste, c’est deux heures dans la semaine où tu prends rendez-vous avec toi-m’aime. Deux heures où tu es seule et où tu fais tout ce que tu veux en rapport avec la créativité, sans jugement, sans obligation de résultat. Tu fais c’est tout.

J’étais super contente de faire ce premier rendez-vous avec l’Artiste. Je voulais faire quelque chose que je n’avais pas l’habitude de faire alors je me suis dit : « ah ! Tiens ! Je vais aller me balader en Nature et je vais dessiner ! Ça va être trop bien ! »

Me voilà partie pleine de motivation 😀 Je ressors un carnet à croquis que je n’avais quasiment pas utilisé, vu que je me décourageais à chaque fois :/

Tu n’es pas sans savoir que j’adore les écorces d’arbre alors je me suis mis en tête de dessiner ça. Je suis allée à un endroit que j’aime beaucoup, je me suis assise devant l’arbre et c’est parti !

Sauf que …

Ça ne ressemblait pas du tout à ce que j’aurais voulu que ça ressemble. En plus, j’aurais voulu que ce soit magnifique tout de suite, au bout de 5 minutes. Mais y’avait rien. Oui je sais, pas de jugement, mais c’était duuurrr !!!

En vrai, j’étais super énervée ! Bah voilà, de toute façon, j’étais nulle. Je le savais depuis longtemps. Pourquoi je persistais encore ? Ça n’avait aucun sens. Je n’avais qu’à me résigner. C’était juste pas pour moi et puis c’est tout.

Mais pourquoi je me sentais appelée alors ?

Pourquoi ça m’attirait ?

Pourquoi j’avais envie de créer de cette manière là aussi ?

Peut-être que je voulais le beurre et l’argent du beurre ?

Peut-être que je n’étais pas faite pour ça …

Je maitrisais l’Art du cheveu et du maquillage. Je développais ma créativité photographique tous les jours. Je ne pouvais pas me contenter de ça ? C’était déjà très bien.

Et c’est vrai C’EST déjà très BIEN ! Je ne dis pas le contraire. Je sais que j’ai de la chance d’avoir de l’Or dans les doigts et un regard photographique. Et j’en suis reconnaissante +++.

Mais quand même, j’en rêvais moi, de savoir dessiner, … un jour …

Sauf que si je ne faisais rien pour, ce n’est pas comme ça que ça allait faire avancer le chmilblik !

Sur la route du retour ce jour là, où j’essayais d’être bienveillante avec moi-m’aime (au fait en passant je sais que moi-m’aime ça s’écrit pas comme ça en vrai mais moi j’aime bien l’écrire comme ça), j’ai dit dans ma tête : « Bon, Marie, c’est bien de rêver de savoir dessiner mais tu fais quoi pour ça ? »

Et à ce moment là, j’ai croisé une fille qui avait un T-Shirt où il était écrit dessus : « Laisse de la place à tes rêves » !!! Han !!! Si c’est pas un message qui arrive tout droit de l’Univers ça, je ne sais pas ce que c’est ! :O :O :O

Directement, en arrivant chez moi, je me suis connectée et je suis allée sur le site d’une École d’Art géniale que j’avais déjà repérée depuis longtemps, sauf que je l’avais bien enfouie quelque part je ne sais où. Je me connecte sur le site et je vois : « Portes Ouvertes le week-end prochain ».

« Bon Marie, si t’as pas compris, je ne sais pas ce qu’il te faut ! »

Alors, je me suis jetée à l’eau. J’ai fait le grand saut ! Je me suis inscrite et je prends des cours de dessin depuis septembre 2016. J’y vais une fois par semaine.

Quand je suis arrivée au cours la première fois, j’ai dit que j’étais nulle, que ça allait me prendre 10 ans de savoir dessiner un « truc » correct, que je rêverais de savoir dessiner des visages mais bon ça doit être tellement compliqué que je n’aurais jamais le niveau.

Julien m’a dit : « Fais-moi confiance, je te promets que tu vas être surprise ».

Je l’ai regardé d’un air : « Mais oui bien sûr… »

La première fois j’étais terrorisée. Cette grande feuille blanche là, devant moi. Il y avait tellement de place et c’était tellement … plat. Comment j’allais pouvoir créer du relief sur quelque chose de si plat.

Bref, je m’y suis mise. Quelques semaines plus tard, je réalisais mon premier portrait. Et aujourd’hui, je viens de terminer mon troisième. Je ne vais pas te mentir, j’ai vraiment galéré !

 

Je n’ai pas galéré parce que c’était compliqué, j’ai galéré parce que je me jugeais sans cesse. Je me trouvais lente, je trouvais que ça ressemblait à un dessin de gamin de 3 ans, ça me paraissait interminable … Au bout d’un moment, j’ai arrêté de râler parce que le seul moyen d’arriver au bout c’était de continuer et de rester concentrée.

Aujourd’hui, j’ai décidé que c’était le jour où je terminais ce portrait. Je ne me suis laissée distraire à aucun moment. J’ai fait, c’est tout.

Certes, il n’est pas parfait, je suis encore en apprentissage. Et puis, je me dis pour que le troisième portrait de toute ma vie, ce n’est quand même pas si mal.

Si tu crois que tu n’es pas fait(e) pour créer, tu te trompes.

Si tu crois que ce rêve que tu as depuis si longtemps est inatteignable, tu te trompes.

Si tu crois que quelque chose n’est pas fait pour toi, alors que tu te sens appelé(e), tu te trompes.

Je crois que chaque Être Humain sur cette planète à un potentiel de dingue !

Aujourd’hui, je te parle de dessin mais ça peut s’appliquer à tout. Nous sommes capables de bien plus que ce que l’on imagine. Souvent on croit que quelque chose est inaccessible, alors que c’est juste là, devant nos yeux, et qu’il suffit juste de s’autoriser à le voir.

Il y a une phrase que j’ai lu un jour qui est de je ne sais plus qui, qui dit :

 

« Que tu crois que c’est possible ou non, tu as raison. »

Et c’est vrai. Toutes ces années où j’ai cru que ce n’était pas possible pour moi de dessiner, j’avais raison et j’entretenais cela. Je me confortais dans cette idée, que de toute façon ce n’était pas pour moi. Par contre, le jour où j’ai cru que c’était possible, ça l’est devenu.

Tout n’est qu’une question de perception finalement.

C’est toi qui choisis.

C’est toi qui décide.

Si tu penses que quelqu’un a besoin de lire ceci, partage ce message <3 <3 <3

A demain !

Artistiquement,

Marie, Utopique à plein temps,
Droguée au Positif,
Sujette au Grain de Folie Artistique !