Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Isabelle Baudelet tisse des liens entre écriture et tissu …

Aujourd’hui je t’emmène en ballade dans l’univers d’Isabelle Baudelet…

Je te promets un rêve éveillé à la fois poétique et très concret.

J’ai rencontré Isabelle pour la première fois au Parc Barbieux.

Elle me l’a si joliment conté que je suis tombée sous le charme.

J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur cette Artiste au grand cœur, qui sait mettre en mot de belles histoires et tisser des liens humains, artistiques et remplis de sens.

 

Encore une fois, une rencontre qui n’est pas arrivé sur mon chemin par hasard 😉

 

Je lui laisse la parole en lui demandant de se présenter brièvement ou pas brièvement, au choix …

 

Comme d’hab, deux formats d’interview disponibles : à lire, à écouter, ou les deux 😉

Effectivement, c’est toujours difficile brièvement. Je ne peux pas afficher un métier ou une fonction en un seul mot. Puisqu’il s’agit à la fois d’un parcours de vie et d’activité économique, souvent artistique et littéraire. Néanmoins quand même économique. Alors c’est vrai que court, c’est compliqué !

 

 

  • Alors ne fais pas court Isabelle, exprime-toi !

 

 

Si je dois quand même dire d’où je viens, je peux quand même dire que je suis historienne à la base. C’est quand même de là que ça part. J’étais professeure pendant une dizaine d’années avant de vouloir faire de l’histoire autrement. Ça a commencé comme ça.

 

Et pour moi, faire de l’histoire autrement, c’était m’inscrire dans un lieu qui allait être le réceptacle de ma démarche, de mes inventions, de mes sources d’inspiration. C’est comme ça qu’ici, j’ai déjà fait démarrer des fils en quelque sorte. Dans ce lieu qui m’a inspiré, puisque cette maison abandonnée depuis 30 ans, que j’ai trouvé il y a environ 10 ans, allait pour moi être le cadre de mes explorations, inspirations. Spontanément, je dis que je vais raconter des histoires, commencer à écrire des livres et créer des tissus.

C’est ce à quoi j’ai pensé en premier lieu, sachant que j’allais y faire en parallèle, une activité de maison d’hôtes, mais qui était sous-tendue par ça. Ce projet double : histoire et tissu, écriture et tissu.

 

Je n’avais pas vraiment conscience de ce qui me venait spontanément. Ça s’est construit à partir de cette idée.

Je me suis lancée dans la création de tissu autour du meuble symbolique de la maison qui est le paravent. Et puis, à travers chaque chambre, je souhaitais vraiment offrir la possibilité d’entrer dans une histoire. L’histoire d’un personnage auquel je tenais. Il y a deux femmes et un homme. Isabeau de Roubaix, Viviane Romance et Jean-Antoine Watteau qui n’ont de liens que tout simplement, mon intérêt pour, peut-être, leur aspect méconnu.

C’est surtout vrai pour Isabeau de Roubaix et Viviane Romance. C’est un peu vrai pour Watteau, au sens où, peut-être, ne le connaît-on pas si bien que ça. Et puis, c’était partir de mes inspirations, avec souvent, un ancrage géographique, puisque, notamment pour les 2 premiers personnages, ces deux femmes sont liées avec l’endroit où je suis, c’est-à-dire Roubaix : ville du tissu.

Et je l’espère, puisque pour moi c’est logique : ville d’écriture. C’est déjà le cas. Je pense qu’il faut juste le révéler.

J’inscris simplement dans ma démarche personnelle dedans et nous verrons bien.

 

Tu vois que c’était long !!!

 

 

Oui, c’est très bien !!! Ça m’embarque en voyage encore une fois et j’adore ça !!!

Ça me rappelle vraiment notre ballade au parc. C’est romancé et à la fois très concret.

 

 

C’est une chose dont j’avais envie : passer du livre que j’ai écrit sur le parc à en faire une ballade littéraire.

Ici, dans la démarche de maison d’hôtes, il y a eu des livres qui sont sortis. Grâce à Olivier Segard, il y a eu la création d’une maison d’édition. Après un livre sur Viviane Romance, est arrivé pour moi, un livre sur le parc Barbieux. L’idée pour moi, c’est de rendre vivante l’écriture. Ce que j’ai voulu écrire, pouvoir le partager oralement dans l’espace. C’est vrai qu’une promenade littéraire, c’est quelque chose dont j’avais vraiment envie.

Et c’est arrivé vraiment par hasard, de la plus belle façon qui soit, par un simple coup de sonnette à ma porte. Comme mes hôtes sont tous les jours une surprise, cette personne vient me voir en me demandant si c’est moi qui avais écrit le livre sur le parc de Barbieux. J’étais très flattée ! Je l’ai fait rentrer, je lui ai montré le livre. Il voulait me l’acheter pour faire sa propre visite du parc.

De fil en aiguille… tu vois qu’on parle tissu tout le temps …

Donc, de fil en aiguille, j’explique ce qu’il y a dedans. Visiblement, il semblait intéressé. Il m’a dit à la fin de la conversation : « et finalement, ne la feriez-vous pas, vous-même, la visite ? »

J’ai sauté sur l’occasion, pour me mettre dans l’obligation de relever ce défi ! C’est quelque chose que je voulais faire. Mais peut-être que sans lui, je n’aurais pas osé encore. J’étais heureuse de faire cette première tentative qui a intéressé. J’ai envie d’en refaire d’autres.

 

 

  • Alors c’est quand ??? C’est quand ??? 🙂

 

 

Ça va s’inscrire dans le 1er week-end des rencontres Text’Styles, ce fameux label que je lance, qui sera au cœur des ses animations que je propose.

Il y aura donc une ballade littéraire au Parc Barbieux, le samedi 15 octobre 2016.

 

Prenez bien note ! Le samedi 15 octobre !!!

De fil en aiguille, on va y venir à ton projet de Label Text’Styles.

Finalement, c’est un peu ce à quoi tu aspirais en arrivant dans cette maison. Sans le savoir …

 

Voilà. C’est-à-dire que je n’avais pas mis de véritables mots, rassemblant tout dessus. C’est comme ça que ce mot est venu. La création de ce mot est venue dans l’idée de faire sens en rassemblant les directions dans lesquelles je m’étais inscrite dans ce projet ici. Et puis je ne me rendais pas compte, peut-être, il y a 10 ans, du lien incroyable entre les deux. C’était intuitif. Peut-être qu’il me fallait quand même du temps. Il y a eu d’abord le temps de restaurer la maison, le temps de lancer une activité. Il y a eu beaucoup de choses lancées en même temps, le tout dans l’invention complète, évidemment. Même si, l’activité de maison d’hôtes, ce n’est pas si original que ça. Disons que l’univers que je voulais créer, forcément, a demandé du temps. Quand je me suis rendue compte en voulant vraiment m’inscrire dans l’écriture, en créant cette association avec Olivier Segard, en décembre dernier, qui s’appelle « Les Sens de l’écriture ». La symbolique à la fois du sens que je cherche à retrouver, à la fois d’une forme de direction que je cherche, et puis surtout bien sûr, les 5 sens, la dimension sensitive, sensuelle, la notion de plaisir, à travers l’écriture. Et naturellement cela s’est inscrit avec la notion de tissu. Du coup, le mot Text’Styles a jailli puisque, bien sûr, il y a le jeu de mot, parce qu’ici nous sommes dans une ville de textile. Ça s’écrit Text’Styles, pour justement faire allusion à toutes les formes d’écriture et leur interaction avec le tissu.

 

 

  • Ça va t’emmener en voyage tout ça … 😉

 

 

Bah oui c’est le but. Le but est triple on va dire. Bien sûr qu’à la base il y a une forme de réflexion, de recherche culturelle, autour de ce sens : liens, tissus, textes.

Il y a l’idée de tisser des liens autour de ce thème là.

Et il y a bien sûr l’idée de se déplacer et de créer une cartographie textile, d’être en mouvement avec ça.

C’est très très vaste.

 

  • J’adhère totalement ! Depuis le début de toute façon.

 

 

Le mouvement, je pense que tu connais…

 

 

  • Comment tu t’y prends dans ton processus créatif ? Quand tu as eu cette idée là, tu as dû te demander par quoi tu allais commencer …`

     

Il y a forcément une intuition. Elle était là dès le départ. Ensuite, tout ça se nourrit de lectures et de rencontres. Il y a toujours une nécessité pour moi de poser des interrogations, puisqu’un historien, d’abord, soulève des questions. Parfois, il essaie de répondre mais souvent ça débouche sur d’autres questions.

On cherche d’abord. Soulever des questions, définir les choses, aller chercher des connaissances. Parce que ça me plait d’entrer en connaissance, de multiplier mes lectures, les découvertes de penseurs, philosophes, artistes, tout ce qu’on peut imaginer. J’ai quand même besoin de me nourrir tout ça.

Je parle souvent de terreau parce que, forcément, toujours, pour moi, le jardin n’est jamais loin.

Il y a cette démarche de semer des choses, d’être dans une forme de vigilance, de précaution. L’idée est que ça fasse surgir de nouvelles choses qui s’inscriront dans le temps.

Il faut prendre une pincée d’invention, une pincée de patience, une pincée de « avancer lentement ».

Toutes ces choses construisent ce fameux terreau. A partir de là, créer un repère pour développer des manifestations culturelles qui aient à la fois du sens, qui soient peut-être un petit peu nouvelles.

J’aimerais faire surgir des rencontres régulières, pas forcément complexes, mais nourrit de cet axe de réflexion. Voilà ce que je veux faire.

 

 

C’est super beauuuu !!!

Tu as ouvert un blog d’ailleurs pour partager le projet.

 

 

Oui. Forcément, qui dit démarche de ce genre … puisqu’il s’agit de tisser des liens, la toile internet s’impose.

J’ai eu la joie de m’apercevoir qu’elle était loin d’être artificielle quand on veut véritablement tisser des liens humains. On dépasse très vite l’aspect artificiel de tout ce qui est réseaux sociaux, blogs et site web. Ça a débouché très vite sur de très belles rencontres absolument enthousiasmantes !

J’ai procédé par étape. En parlant de mon projet, c’est allé assez vite au sens où la journaliste Anne-Sophie Hourdeaux de la Croix du Nord a souhaité faire un sujet. A partir du moment où il y avait cet article, j’avais du mal à laisser ça en suspens. Il fallait enchainer, selon moi, pour rendre les choses vraiment visibles et essayer de les expliquer. J’ai donc lancé une page Facebook au nom de Text’Styles.

Je suis ravie qu’elle soit déjà suivie, un peu plus d’un mois après son lancement, par plus de 260 personnes (306 à l’heure où j’écris, et sûrement plus quand tu seras allé la visiter cher lecteur). C’est quand même encourageant, même si le quantitatif n’est pas le seul repère.

La page Facebook proposant un format assez limité, il fallait quelque chose qui permette une écriture plus développée et d’autres entrées. J’ai donc œuvré à la création d’un blog. C’est plus long parce que je me débrouille aussi avec mes propres moyens et ce n’est pas toujours simple. J’étais ravie de préparer ça cet été, le lancer, voir que là aussi, apparemment, l’intérêt est au rendez-vous. 

Maintenant c’est à moi d’être au rendez-vous.

 

 

  • Tu es déjà au rendez-vous Isabelle ! Ton envie de tisser des liens, de rassembler est tellement forte !

 

 

Oui bien sûr. Après il faut quand même être convaincante au sens où j’estime que c’est très intéressant. Le problème c’est que c’est un sujet très vaste et qu’il faut avoir la patience du jardinier. C’est comme si en plantant ton jardin, tu voudrais que demain il y ait du résultat immédiat, que ce soit tout de suite un magnifique jardin avec tout en même temps, parfait ! Il faut avancer lentement, mais sûrement 😉

 

 

  • De toute façon, tu es tellement passionnée ! On le sent ! Depuis l’achat de cette maison, et peut-être même avant, tu es en quête … Il y a vraiment quelque chose de plus grand.

    Quel serait ton plus grand rêve ?

 

 

Oh la la ! T’auras pas assez de bande !

Ça fait partie de ma vie de toute façon. Beaucoup d’Artistes extrêmement intéressants refusent de distinguer rêve et réalité. Les deux sont en interaction permanente.

Je parle souvent d’aller-retour. Que ce soit de la pensée ou de son propre corps en mouvement, l’aller-retour est pour moi le mouvement le plus magnifique qui soit.

Symbolique du voyage mais aussi des pensées qui sont sans cesse entre toutes sortes de faisceaux. C’est pour ça que le rêve m’accompagne tout le temps.

Je ne pourrais quand même pas dire non plus que j’en poursuis un seul. C’est-à-dire que ça pétrit ma démarche. Puisqu’il s’agit pour moi, de faire des choses qui peut-être à la base pourraient être qualifiées d’impensables. Ça peut être annexé d’interprétations de ce qu’est le rêve. Quelque chose d’impensable à la base alors qu’en réalité, peut-être que si. C’est tout le temps là en fait, le rêve.

 

 

Tu le poursuis en fait…

 

 

Oui, mais on m’appelait comme ça quand j’étais enfant. On m’appelait la Rêveuse dans la famille…

 

 

Je trouve qu’on s’est bien trouvé !

 

 

Certainement, on est nombreux tu sais 😉 Ça fait partie des premières joies immédiates. Tisser des liens sur quelque chose qui s’inscrit dans du sens.

 

 

On a des buts communs très forts. C’est d’ailleurs pour cela que nous continuons.

 

 

Oui. C’est pour ça que j’étais fière de pouvoir présenter ce que j’ai décidé d’appeler les tisseurs.

Ce sont des gens qui se retrouvent tout en étant extrêmement différents, comme tu as pu le voir. Tous en agissant de manière extrêmement individuelle et différente. En même temps, on se retrouve. C’est vrai que la métaphore du tissu là-dessus, se prolonge, puisqu’il s’agit de fils que l’on rassemble et qui ne vont pas tous dans la même direction. C’est la définition du tissu, puisqu’il y a la chaine et la trame. Elles ne vont pas dans la même direction mais elles forment quelque chose qui fait matière.

 

 

  • Pour conclure, qu’est-ce qui t’a inspiré à répondre à cette interview ?

 

 

Déjà quelqu’un qui vient me rencontrer pour essayer de faire connaissance avec mon univers et mes projets, c’est quand même difficile d’être indifférent et de refuser la démarche. Je pense qu’on est forcément sensible à ça. Mais il y a quand même quelque chose de supplémentaire. On en parlait tout à l’heure.

Notre promenade au parc avait tout de suite montré des affinités. C’est pour moi, comme poursuivre la conversation avec toi. En plus tu as accepté de faire partie des tisseurs. Nous tissons. Et tout ça se fait naturellement. Personne ne commande rien à personne. Il n’y a pas de plan.

Ne serait-ce que converser avec toi, même si après tu en feras ce que toi, tu souhaites avec tes projets à toi, qui vont également apparaître sur Text’ Styles.

C’est un effet miroir qui reprend cette histoire de chaine et de trame … On va pas tous dans la même direction au même moment, mais tout ça forme une matière vivante.

Ça me plait particulièrement que tu sois venue me voir.

 

 

  • Moi aussi ça plaît !

 

 

Alors nous sommes heureuses !

 

 

Tissons des liens ! Je remercie Isabelle d’avoir pris ce temps. A très bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Le Blog Text’Styles & la page Facebook pour suivre cette belle Aventure sur la Toile !

 

Aude Leguével, une autodidacte qui guérit les Âmes …

Aude Leguével, une autodidacte qui guérit les Âmes …

Aujourd’hui, c’est la reprise des interviews « portrait d’Artiste » après la pause estivale.

C’est avec un mélange d’excitation et d’appréhension que je suis allée à la rencontre d’Aude Leguével.

Aude est pour moi, une Artiste avec un grand A car elle danse avec ses passions et ses aspirations pour créer quelque chose d’unique et profond en accord avec qui elle est.

Elle a un peu de mal avec les cases alors ça tombe bien ! Ici on ne range pas les gens dans des cases. On les laisse exprimer leur potentiel créatif et inspirer le Monde à faire de même.

 

Même si je suis un peu impressionnée, tellement l’exploration promet d’être riche, je démarre l’interview avec la question piège qu’elle déteste :

 

  • Qui es-tu Aude ?

 

Je suis moi.

J’essaie d’être en accord entre ce que je ressens, ce que je pense et ce que je fais.

J’ai besoin d’être en harmonie, en liberté.

Je fais ma vie comme ça.

Je suis quelqu’un qui crée beaucoup. Je fais des passages de vie où j’accompagne les gens, en relaxation, en réflexologie plantaire, pour leur ouvrir des portes.

Je fais aussi des passages artistiques pour m’accompagner moi dans ma vie.

 

Aude vit sa vie pleinement en tant que femme, en tant qu’artiste … Elle est elle-même dans toutes ses dimensions.

 

  • Comment arrives-tu à trouver l’équilibre (ou pas…) dans tout ce que tu entreprends ?

 

Je ne sais pas si j’arrive à trouver un équilibre. Il y a des fois, comme tu l’as dit : « je vis pleinement ».

Vivre pleinement, ça veut dire aussi que je vis à 100 à l’heure !

Je suis quelqu’un de très occupée. J’ai ma vie de femme, ma vie « artistique » qui pourrait être une vie professionnelle pour certains. J’ai aussi une vie de famille.

J’essaie juste d’être au clair avec moi-même.

C’est-à-dire, passer du temps avec mes enfants, avec les gens que j’accompagne et aussi passer du temps pour moi, dans ma compagnie de danse, dans ce que j’écris, ce que je peins, ce que je photographie …

Quand je me sens un peu fatiguée, j’essaie d’écouter de plus en plus. Ce que je ne faisais pas à une époque.

Là, on est en septembre, je suis déjà prête à repartir en vacances !

https://www.instagram.com/p/BKigVKogDMC/?taken-by=audelguidances

 

Mon équilibre de vie, c’est de mettre en place mes projets à 100 à l’heure et pleinement, de septembre à juin.

 

Juillet-août, je quitte le Nord ! Je vais dans le Sud pour me ressourcer. Je vis une autre vie pendant 2 mois avec ma famille. Je pense à moi. J’essaie de souffler, de respirer, de remettre mon corps en place. Des fois je fini pas très droite ou avec des bobos de partout !!! Parce que vivre pleinement, ça demande aussi une énergie ! Et cette énergie là, comme je ne la canalise pas… Si j’ai plein d’idées, il faut que je les fasse, parce que si je ne les fais pas, je ne vais pas dormir. Je vis un peu des surexcitations, mais j’apprends avec le temps à me dire : « j’ai un projet. Au lieu de le vivre n’importe comment, j’essaie maintenant de voir vers où cette hyper activité m’emmène…  » Je mesure qu’en fait que c’est un puzzle qui se met en place. Ce sont de plus gros projets qui se mettent en place pour moi, chose que je n’avais pas su comprendre auparavant.

Au début, quand je me suis mise à écrire, je ne pensais pas que j’allais écrire tous les jours des textes de guidances ou canalisés. Je pensais faire des choses toutes simples et en fait je me rends compte que ma petite idée part sur des énormes projets. J’aimerais mettre un jour la photographie avec la peinture, avec les textes, avec mes danseuses. Je voudrais faire un mélange de tout ça avec le temps.

Maintenant quand quelque chose m’inspire, quand je me sens appelée, je me dit : « ok, va commencer à noter ton projet ». Je suis quelqu’un qui ne notait pas du tout. Je suis impulsive ! J’essaie maintenant de me dire : ok t’es appelée par quelque chose. Il faut que tu respires, que tu souffles … Parce que mon corps ne peut pas supporter autant de pression !!! Ce n’est pas une pression négative, c’est que lorsque je suis inspirée, ça part dans tous les sens. J’arrive pas trop à gérer ça. Maintenant je m’interroge beaucoup : « t’as envie de ça, mais si je regarde un peu plus loin, où est-ce que ce projet là, va m’emmener ? ». Alors ! Je ne maitrise pas tout ! J’essaie de me poser les bonnes questions : « comment tu vois cette idée là ? Comment tu peux la matérialiser ? Comment tu peux la vivre en étant moins submergée ? »

Parce que ça me prend beaucoup dans mon espace de vie, même privé, avec ma famille. Je ne peux pas écrire là où je danse, ni là où je reçois les gens en consultation. Tout ça, c’est dans mon espace très intime et familial. Mes peintures et mon écriture, c’est à la maison dans le salon, avec mes enfants autour. Eux aussi vivent ça, il faut mesurer les choses …

J’essaie de trouver un équilibre là-dedans !

C’est le bordel !!!

 

Mais noooon Aude, ce n’est pas le bordel !!! C’est en pleine construction, ça n’a rien à voir 😉

 

En fait, j’ai l’impression de vivre des renaissances toutes les semaines, tous les mois, tous les ans.

Je ne me sens jamais la même en fait.

Je pense qu’on est assez en lien. Je ne t’ai pas sollicité pour une entrevue pour rien …

 

Avec Aude, on se « surveillait » déjà depuis un bon bout de temps !

Donc c’est évident qu’il y a une réelle connexion, bien au-delà des réseaux sociaux.

 

Lors de l’interview, je suis intriguée par ses peintures alors je lui demande si elle peint juste pour elle ou si elle peint aussi pour les gens.

 

A la base, tout ce que je fais c’est un peu pour moi, parce que c’est une forme d’expression. J’ai commencé à faire des peintures en 2007.

Je ne sais pas dessiner ni peindre à la base … Je me suis mise à faire ça.

Les premières esquisses que j’ai faites sont devenues des jeux de cartes de guidance, d’accompagnement, de coaching. Tout mon univers d’écriture est né comme ça. Par le fait qu’un jour, j’ai eu envie de dessiner ! Ne viens pas me demander comment ni pourquoi :O

 

 

 

A cette époque là, je ne faisais plus de danse. Je pense que je n’avais plus de moyen d’expression. Je me suis dit : « allez, essaie de dessiner ! » Ça m’a démangé. Je me suis écoutée et j’y suis allée. Ça a créé mes premières illustrations qui ont été mes premiers jeux de cartes. Après, j’ai commencé assez vite à faire de la toile, à essayer de mettre ça en plus grand. Sachant que je n’ai aucune technique, il y en a eu un peu dans tous les sens !!! J’ai découvert que je mettais aussi beaucoup de couleurs.

Donc au début, ça a vraiment été quelque chose pour moi, pour me défouler. J’ai quand même aussi remarqué que c’était pour moi mais que ça allait aussi accompagner les autres. C’est devenu mon outil.

Jusqu’au jour où j’ai eu une discussion avec quelqu’un d’inspiré comme nous. Elle a commencé à me dire que dans mes toiles, elle y voyait l’Âme, l’Essence des gens … Du coup, je lui ai proposé de lui faire une toile. Je l’ai appelé « A la Source de l’Âme et à la Source de l’Être ». Pour réaliser cette toile, je me suis connectée à ses énergies. Elle m’y a autorisé. J’ai commencé à me mettre à peindre, à dessiner… et cette toile est rentrée en communication, en connexion avec elle.

Donc en fait c’est une Toile. Je pars sur l’Energie de la personne. Il faut d’abord que moi, j’arrive aussi à me connecter à la personne et qu’elle accepte que je le fasse. C’est un travail pour moi, mais ça va aussi travailler l’énergie de l’autre.

Pendant que je travaille sur la Toile, des choses changent et bougent chez l’autre. Ça travaille vraiment l’émotion aussi. Je travaille beaucoup l’émotionnel chez les gens. Je ne sais pas pourquoi ça véhicule ça.

Il y a plein de choses ! Il y a tout un univers qui va se dessiner en haut en bas. Pendant que je crée cette toile, il me vient des canalisations écrites. Des textes de guidances qui accompagnent la toile. C’est un petit livre à ouvrir au hasard. Ensuite, je photographie des détails que je fais en format carte postale et là aussi il y a des phrases qui viennent. Comme ça, la personne a sa Toile qu’elle peut mettre chez elle ou dans son lieu de travail, qui est reliée à ses énergies, qui lui apporte un bien-être, qui la travaille. Dans le bon sens, parce que c’est toujours pour guérir. C’est que de la guérison de l’Âme. Après, elle peut aussi partir avec son jeu de carte format carte postale en vacances ou autre… et elle a son message.

Sinon, il y a la variante de l’ouverture du livre au hasard. Ce sont des phrases – comme tu le sais puisque tu suis mon site et mes pages Facebook – qui parlent à la personne tout au long de l’accompagnement. Souvent, ce sont des livres de 30-40 pages.

 

  • Ça te prend combien de temps pour faire tout ça ???

 

Ça dépend… Il y a des personnes où je peux aller très très vite ! Ça dépend aussi de mon emploi du temps personnel.

Et comme c’est une connexion à l’Âme de l’autre, je ne peux pas non plus, faire ça 10 heures dans la journée parce que ça me fatigue. Ça peut prendre entre 3 et 6 mois, voire 8 mois maximum. J’essaie de ne pas être plus d’une heure par jour dessus. Comme ce sont des grandes toiles, il me faut du temps. Il y a beaucoup de petits détails qui arrivent. Je vais aussi sur les facettes de gens, leurs univers un peu féériques et magiques.

 

Ah ! Ça me plait bien tout ça ! Surtout que ce n’est pas quelque chose que tu mets forcément en avant sur la toile ! C’est le cas de le dire ! 😉 Et j’avais envie de savoir, de creuser le processus de création, au delà de la pratique artistique. Je suis comblée !!!

 

C’est comme si j’accompagnais la personne à distance, sans qu’on se parle. Après, il y a un entretien, quand je livre la toile. On se voit. Je raconte ce que j’ai vu, ce que j’ai ressenti, ce à quoi elle est reliée. Dans mes dessins, il y a des fées, des dragons, des lucioles, des choses … un peu … on sait pas d’où ça vient !

Du coup, j’explique un peu toutes les « reliances » à la personne. Elle a le droit à une petite méditation qui va se connecter au tableau.

Quand on échange, c’est assez rigolo, parce que, ce que moi j’ai ressenti et ce qui a été mis sur la toile, c’est aussi ce qui a été vécu.

C’est toujours pendant une transformation de la personne, à un moment donné de sa vie.

On ne me demande jamais ça au hasard et par hasard …

 

Parce que tu crois au hasard, toi ?

 

Même si on se dit qu’il y a toujours une raison à quelque chose, j’aime bien me dire aussi qu’on peut être surpris par la vie.

Je crois que le mot hasard vient avec la surprise, pour moi. C’est comme un cadeau qu’on va t’offrir.

Même si c’est programmé dans l’Univers ou je ne sais quoi, c’est quand même une surprise. Donc oui, il y a des hasards…

Après, je pars du principe qu’on est créateur de sa vie. On peut aussi maitriser certaines choses dans sa vie. Tout n’est pas forcément écrit, ça serait trop triste.

 

L’univers d’Aude me fascine tellement que je parlerais bien pendant 3 heures. J’essaie de me « raisonner » un peu, histoire de ne pas perdre la moitié de l’audience en cours de route !!! Et puis, tu auras tout le loisir, de découvrir l’univers d’Aude LG sur la toile 😉

  • Et la danse, comment c’est arrivé dans ta vie ?

 

J’ai commencé, je devais avoir 4-5 ans. J’étais vraiment toute petite.

Ma mère m’a vraiment fait faire beaucoup de sports. J’étais nulle !!!

 

Et la danse, je sais pas … Le hasard 😉

 

Quand je suis entrée dans l’univers de la danse, je ne sais pas si j’ai aimé au début. En tout cas, je me suis prise au jeu de la danse.

J’ai eu la chance de rencontrer des très bons profs. Je faisais beaucoup de stages. Ma mère avait une amie dont la fille avait 6 ans de plus que moi et très douée en danse. Elle allait à Paris chez des grands profs. Elle connaissait tous les stages ! Donc, très jeune, j’ai eu le droit à ça.

J’ai rencontré des bons profs qui ont repéré que j’avais quelque chose. Je ne saurais pas expliquer pourquoi je suis entrée là-dedans. Je n’ai pas le souvenir de m’être dit « c’est ma passion ».

On m’a toujours fait travailler avec des gens plus âgés que moi.

 

J’ai persévéré, j’aimais beaucoup danser, mais je ne m’en rendais pas forcément compte que j’aimais ça, que c’était vital. 

 

Je ne me souviens pas de mon parcours scolaire parce que je n’ai pas du tout aimé l’école. D’ailleurs je n’aime toujours pas ce côté scolaire.

Par contre, je me souviens très bien de mon parcours de danse.

A l’âge de 8 ans, je voulais être prof de danse.

J’ai bossé pour. Et à un moment de ma vie, des choses qui n’étaient pas très porteuses et très ouvertes, se sont mises en place. On m’a claqué des portes à un moment clé de ma vie. J’en ai eu marre ! J’ai vécu un choc émotionnel et j’ai décidé d’arrêter, de me punir, en fait, quelque part … Après j’ai eu des problèmes de santé qui ont fait que je n’ai pas non plus repris la danse.

Ensuite, je suis entrée dans une vie qui a fait que j’ai occulté la danse. Je me sentais de plus en plus mal dans ma vie. J’ai un peu travaillé sur moi, j’ai découvert d’autres facettes de moi.

Faire de la danse pendant des années c’était super, mais j’avais l’impression de ne rien avoir vécu d’autre que danser. En fait, j’avais l’impression que j’étais bonne à rien, en dehors de la danse. Je pense que c’est aussi pour ça que j’ai arrêté.

De se dire que la seule chose que tu sais faire dans la vie, c’est que danser.

 

Quand on sait aujourd’hui, tout ce que je fais, c’est à dire écrire, peindre, photographier … Je suis quand même quelqu’un de très autodidacte. J’ai mis des années à le découvrir.

C’est pendant toute cette période où j’ai arrêté la danse, où j’ai créé ma vie de famille que j’ai découvert que j’étais autodidacte. Je n’étais pas bonne du tout à l’école.

J’étais un cancre et je détestais l’école ! Vraiment, ça été l’horreur ! En plus, je suis fille de prof. Ma pauvre mère aurait rêvé que je fasse des études …

Elle a dû supporter une gamine qui foutait rien. Ça ne me convenait pas. Du coup, je me suis longtemps prise pour quelqu’un qui était nulle, qui ne savait rien faire. De toute façon on me voyait comme la fille physiquement bien faite, qui ne savait que danser en se regardant dans une glace. A un moment donné, quand on porte ça … C’est pas vrai parce qu’on est tous quelqu’un.

On a tous un potentiel.

Je pense qu’il fallait que je vive toutes ces périodes là pour découvrir qui je suis, mettre en place mon intuition, découvrir que je captais des choses chez les gens.

Pour me former dans la pratique de la sophrologie, de la réflexologie. Pour me lancer dans des choses que je n’avais jamais osé découvrir.

Parce que quand tu es petit, et encore maintenant, on va à l’école, on fait un sport. Qu’est-ce qu’on fait d’autre autour ?

Je trouve qu’on apprend pas aux gens à révéler leur potentiel.

Et moi j’ai vécu une partie de ma vie où j’étais pas bien dans ma peau, je n’étais pas à l’aise. D’ailleurs j’ai pris beaucoup de poids suite à des problèmes de santé. Je suis en train de le perdre maintenant, donc ça veut dire que ça va mieux aussi. Mon corps se décharge de certaines choses. Mais je remercie ce corps, cette maladie et cette période parce que ça m’a fait découvrir que je n’étais pas qu’un corps physique bien fait à une époque, qui savait juste monter la jambe et super bien danser. J’étais quelqu’un d’autre et j’ai découvert que j’étais une autodidacte.

On ne parle plus des autodidactes maintenant. On parle des gens qui ont des multi-activités, des trucs, des machins. Non ! On est autodidacte, on a un potentiel de dingue et on l’a toujours eu ! Sauf qu’on nous formate dans des diplômes, des certificats. Je le vois dans mes activités. Il y a des gens qui demandent toujours le parcours de base qu’on peut avoir. Je trouve ça un peu dommage parce qu’on peut aussi très bien s’en sortir dans sa vie, un peu autrement. J’suis un peu une baroudeuse en fait, à force …

 

Je trouve que c’est un super message qu’Aude transmet.

Je rencontre tous les jours des gens qui ont plein d’envies, plein de passions … et qui sont un peu perdu dans tout ça.

Je pense que le parcours d’Aude va inspirer pas mal de monde.

Si tu en fais partie ou que tu penses que ça peut inspirer quelqu’un autour de toi, diffuse cette interview autour du Monde 😉

 

C’est vrai que souvent, on nous dit : « tu fais quoi dans la vie ? », « t’as fait quoi comme études ? ».

Il n’y a pas obligatoirement de mal à ça, même si je trouve que c’est un peu réducteur par moment … Je trouve qu’il n’y a pas assez de la place à l’Être …

 

D’un autre côté il ne peut pas y avoir vraiment beaucoup de place, parce que dans la vie, tu vas à l’école. Et encore maintenant l’école, on essaie de dire aux enfants, que le sport à côté, n’est pas important.

Du coup, on rentre dans une vie pro. Comme on a mené des études et qu’on nous a fait croire qu’il fallait des Bac +25. J’exagère largement sur le nombre d’années mais on va y arriver un jour ! Si t’as pas fait ça, tu peux rien faire dans la vie et t’es rien t’es personne !

Forcément, je pense que c’est normal de croire qu’il n’y a que les études dans la vie. Une grande partie des gens vivent leur vie là-dedans. Ça ne me convient pas. Cette vie là ne me convient pas. Je ne me sens pas euphorique à me dire : « waw ! il fallait faire Bac+8 et t’aurais un super job et tu gagnerais bien ta vie ! Tu bosserais je ne sais pas combien d’heures et tu te claques un burn-out !

T’es pas là pour ta famille » Je n’avais pas envie de ça non plus. Après, je ne dis pas qu’être autodidacte et prendre le temps de se découvrir, de rentrer dans ses passions, c’est facile. Financièrement, ce n’est pas toujours simple. On a besoin d’argent pour vivre. Je le rappelle quand même ! On est face à des gens qui ont des idées reçues aussi. Chez beaucoup de personnes la réussite scolaire et la réussite professionnelle est tellement importante, que le reste on s’en fou ! Ce n’est pas la vie que j’ai choisi en tout cas.

Ce n’est pas juste le fait d’être une baroudeuse, mais j’ai besoin d’être libre. J’ai besoin de me sentir bien dans ce que je fais. Je n’ai pas envie de me sentir coincée, enfermée dans un carcan. Quand on me demande des fois ce que j’fais, c’est compliqué. Je fais beaucoup de choses. Je ne saurais pas faire qu’une seule chose. Je m’ennuierais.

Par contre, j’admire les gens qui ne savent faire qu’une seule et unique chose. C’est pas un rejet que j’ai, c’est une admiration. Mais moi, ce n’est pas mon choix.

Je pense que l’on peut créer une vie à son image et à ses envies. Et je me bats tous les jours un petit peu pour ça. Enfin … un petit peu … BEAUCOUP.

Maintenant je me bats moins, je suis moins en lutte. J’pense que je ne savais pas qui j’étais. Je ne savais pas que j’étais autodidacte. Je ne savais pas que j’étais une Artiste. Je ne savais pas que je savais accompagner les gens. Il y a plein de choses que je ne savais pas sur moi. J’ai passé beaucoup de temps, je pense, à me découvrir, à apprendre de moi-même, à savoir qui j’étais. Du coup, mon regard sur moi a changé avec le temps. J’ai fait beaucoup d’erreurs. J’en fais encore. Mais ça me permet de grandir et d’avancer. J’ai eu des échecs, beaucoup. J’ai continué malgré tout, coûte que coûte.

 

Il faut de la persévérance.

Il faut du courage.

Il faut des rêves.

Et puis … il faut un brin de folie !

 

On ne sait pas si on va y arriver. Quand on réussit à mettre en place un projet et qu’on le vit, c’est une jouissance. Il n’y a pas mieux … J’crois que tu me donnerais un chèque énorme à côté, ça ne me fera pas le même effet. Moi, ça me plait de mettre en place des chorégraphies avec ma compagnie de danse. Ça me plait d’écrire. Je n’écris pas à la perfection et je m’en fou ! J’ai décidé de ne pas être parfaite. Qu’est-ce que ça va mieux depuis ce temps là ! Je sais que je fais des fautes d’orthographe mais je l’assume. Ce qui est important, ce n’est pas la façon dont j’écris, c’est le message qui est dedans et ce que ça va faire aux gens. C’est ça ma vision. Tout le monde ne sera pas d’accord avec moi et ce n’est pas grave. Je ne serais pas forcément d’accord avec eux !

 

J’aimerais un monde où on laisse la liberté à chacun d’être qui il est !

Sans être forcément formaté.

C’est ma Quête.

 

Ça me fait super plaisir de découvrir Aude encore plus et de partager qui elle est ! Même si c’est compliqué de résumer en une entrevue, tellement le champ des possibles est illimité !

 

  • Tu aurais quoi comme conseil(s) à donner des personnes qui ont envie de faire plein de choses et qui se sentent perdus ?

 

Je crois qu’à un moment donné, il faut Oser sans se poser de questions ! Il faut juste Faire.

Je fais ce que je fais aujourd’hui, professionnellement, je suis Artiste et je suis aussi coach ou relaxologue, tu mets le mot que tu veux => j’accompagne les gens. J’en suis aussi arrivée là parce que j’ai eu 3 enfants. Avec un mari qui avait une activité professionnelle avec beaucoup d’absence. J’ai eu des grossesses pathologiques, où j’ai dû rester allongée, donc je ne trouvais plus de boulot.

 Donc en fait, petit à petit, j’ai créé mon job.

Il fallait que j’ose parce que si je n’y allais pas, il n’y avait pas de sous qui rentraient.

 

 

Par contre, depuis quelques années, je rencontre des gens qui voudraient faire ce qu’on fait, mais qui quitte un job où il gagne leur vie. J’ai envie de dire aux gens :

« Osez mais ne risquez pas non plus de vous retrouver à la rue. Essayez de trouver un compromis. »

Le week-end si on ne bosse pas, qu’on ose faire ce qu’on veut mettre en place. Et petit à petit on lâche le boulot alimentaire. J’ai envie aussi de passer ce message là. Parce qu’il y en a beaucoup qui arrête par ras-le-bol du travail, par burn-out, …

Il y a aussi la vie matérielle qui est importante, donc il faut peut-être s’assurer que la vie matérielle ça va à peu près. Et de faire à côté, nos propres projets, monter son entreprise … Maintenant on peut faire ça à côté. C’est possible.

Osez faire des choses. Si les gens ont peur de se lancer, le faire sur les temps libres, parce que c’est déjà ça de gagné. Et pas commencer à se dire : « oui mais, mes enfants … etc… »

Vos enfants, vous leur expliquez simplement : « Maman, si elle est épanouie, tu seras épanoui ».

J’ai vécu la galère avec mon mari. On a commencé à prendre des décisions parce que je me suis rendue compte que ça pesait beaucoup sur la vie de nos enfants. Là j’ai dit stop ! Je ne me bats pas pour les faire souffrir. Je pensais que je me battais pour leur créer un bonheur. C’est une erreur.

On se créé son propre bonheur. Dans son propre bonheur, on emmène nos familles, les gens qu’on aime, notre entourage.

Il faut oser déjà pour soi, pour se sentir bien. Il faut pas tout lâcher au niveau pro et alimentaire. Si on lâche tout au niveau alimentaire, on se rajoute une pression dans les rêves qu’on veut construire. Et là, on perd l’équilibre et l’on peut aussi aller en dépression.

Donc, je donne quand même le conseil d’y aller. Il faut y aller parce que c’est vital ! Vous allez aussi creuser en vous. Vous allez approfondir qui vous êtes. Vous allez vous découvrir. Mais à côté, ne faites pas n’importe quoi non plus !

Un côté de folie et un côté « j’ai les pieds sur Terre ». J’ai ces deux côtés là. Alors des fois, les gens ne me trouvent pas trop raccord (rires !!!).

Je suis dans des projets de dingue, mais je n’oublie pas que j’ai aussi 3 enfants sous ma responsabilité. J’ai un mari qui a un travail qui rapporte aussi de l’argent. S’il n’y avait pas ça, j’aurais quand même fait une partie de job alimentaire. Il ne faut pas dénigrer ça non plus. Il faut se trouver bien, épanoui dans sa vie, à tous les niveaux.

En off tout à l’heure quand on a discuté, tu me disais que c’est souvent quand on lâche sur quelque chose qu’on l’obtient.

Je pense que plus on va vivre ses rêves, plus on va oser, plus on va mettre les choses en application, plus on va voir que ça, plus on va gagner sa vie.

Je sais qu’il y a des gens qui vont se dire : « mais c’est pas possible, c’est de l’utopie. » Mais si, c’est vraiment quand on lâche. Quand on est vraiment à fond dans ce qu’on fait, qu’on le fasse bien ou qu’on le fasse pas bien. Si on est à fond dans ce qu’on fait, on le fait bien.

Il n’y a pas de raison, il y a de la place pour tout le monde. Il y a du rêve pour tout le monde.

 

 

 

Mais il ne faut pas le vivre dans la frustration. Tout ce que j’ai raconté dans mon parcours, j’ai vécu beaucoup d’années de frustration. Du coup, j’ai eu l’impression que tout ce que je mettais en place au niveau créatif, n’était pas compris aux yeux des autres. Il y a des gens qui ont pensé que je faisais ça pour exister. Je ne faisais pas ça pour exister, je faisais ça parce que c’est moi. C’est ma générosité, ma personnalité, ma créativité. Mais il fallait que je mange. Donc à un moment donné, on n’est plus heureux dans ce qu’on fait.

C’est Oser sans trop prendre de risques, en en prenant un peu ! Mais trouver son équilibre, parce que finalement c’est la question que tu m’as posé au tout début : « comment on fait pour trouver son équilibre ? »

Le conseil c’est : « pour trouver votre équilibre, prenez ce qui vous sécurise et oser faire ce qui ne vous sécurise pas ! »

C’est d’être dans les deux … Pour sauter, il faut un filet de protection. En tout cas les premières fois 😉 Après, une fois que tout est mis en place, que ça vous paraît cohérent et que vous êtes de mieux en mieux, lâchez ! On va jamais escalader une montagne du jour au lendemain sans être sécurisé, la zone de confort est quand même importante. Même si on essaie de la dépasser et qu’on essaie de sauter ! Faut pas non plus sauter n’importe où et dans n’importe quel trou !

A écouter des gens, où l’on peut penser qu’ils réussissent et qu’ils sont heureux, il faut aussi faire attention à comment nous on va se projeter.

Mais il faut oser ! Celui qui rêve de dessiner, faut arrêter de me dire qu’il faut aller prendre des cours. On prend une feuille, un crayon et on se met à dessiner. On veut faire de la photo, on n’est pas obligé de s’acheter à appareil à 4000 ou 9000€ ! On peut aussi prendre les moyens qu’on a, prendre son téléphone portable, on en a tous … Danser, et bien mettez de la musique et commencez à danser. Après j’embête un peu les gens avec le corps mais ça c’est moi. Vous rêvez de faire je sais pas quoi, faut l’faire ! Sinon, après, vous n’aurez rien fait dans votre vie. Je trouve ça triste 🙁

 

C’est un gros truc t’as vu ! Un gros pavé ! J’peux pas l’faire en 2 phrases.

 

Je comprends pourquoi on s’est trouvé!

 

  • Qu’est-ce qui t’a inspiré à accepter cette entrevue ?

 

Toi ! Déjà toi ! J’aime bien vivre dans mon univers, dans ma bulle. Ici, c’est mon atelier. C’est l’atelier qu’avait mon grand-père, un lieu familial. En fait, je me dis qu’il n’est plus là, mais il m’a transmis ma bulle où je peux m’exprimer, où je peux être moi. Mais je ne suis pas quelqu’un qui va facilement à l’extérieur. Quand tu viens à ma rencontre, ça va, je suis ouverte. Par contre, quand je vais à l’extérieur, je suis assez fermée. Je ne parle pas facilement aux gens. Je peux paraître très froide quand on ne me connaît pas. J’ai plus de mal à sortir de mon univers et aller vers les gens. Quand on me demande des entrevues – on m’en a déjà demandé – je ne me sentais pas assez à l’aise pour le faire.

Ce qui m’a juste inspiré, c’est toi, avec le feeling qu’on a. Et puis parce que j’aime ce que tu fais aussi. Je m’y retrouve, forcément.

Je suis accessible quand on vient dans mon univers. Par contre, je pense quand je suis vers l’extérieur, je le suis un peu moins, parce que je suis quelqu’un d’hyper timide, d’hyper introverti, malgré tout ce que je peux faire. Quand on regarde tout ce que je fais. Je suis plus chorégraphe avec mes élèves. Ce n’est pas souvent moi qui danse, ce sont les autres. Mes toiles, ce sont mes toiles qui sont mises en avant. Mes écrits, se sont mes écrits. C’est jamais vraiment moi. Donc pour ça, j’ai besoin d’être en confiance avec la personne qui vient vers moi. J’ai aussi ce côté assez sauvage. Après une fois que les gens viennent à moi, je m’ouvre, je raconte plein de trucs, je rigole beaucoup et je dis beaucoup de bêtises. Ou je peux être très très sérieuse 😀

 

Tu sais que tu viens de t’ouvrir au Monde là ???

 

Au Monde je ne sais pas ! Je viens au moins de m’ouvrir à toi. Après les gens écouteront. C’est entre eux et eux 😉

 

Tu as peut-être inspiré 1 personne, 10 personnes, 100 personnes ou plus …

 

On ne se sait pas. Tant que ça peut aider quelqu’un, c’est le principal.

 

Je suis très contente d’avoir partagé ce moment avec Aude. Il y aurait encore tellement à dire, à partager. Si le cœur t’en dit cher co-créateur, tu peux en découvrir un peu plus sur l’univers d’Aude sur la Toile ou la rencontrer en vrai à son Atelier 😉

Aude LG sur Facebook

 

Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Loret Dardenne partage ses racines à travers l’Art …

Aujourd’hui, je t’emmène dans le petit village de Bettrechies à 20 kilomètres de Valenciennes (59), à la rencontre de Loret Dardenne

J’ai rencontré Loret lors de la nuit des Arts en mai 2016, à Roubaix.

Nous exposions notre travail tout près l’une de l’autre lors de l’évènement #Objet d’Artiste.  Son univers et la personne qu’elle est m’ont tout de suite attirée !

J’ai senti une Âme au grand cœur avec une démarche profonde et pleine de sens, très proche de la Nature. 

  • Peux-tu nous dire qui tu es Loret ? C’est une grande question …

 

Oui, c’est une grande question parce que fondamentalement, je ne sais pas qui je suis … Je dirais que

je suis un esprit ouvert, une conscience, qui prend, qui absorbe, qui se nourrit du monde extérieur.

  • Ça se sent dans ton Art d’ailleurs …

Oui, je pense …

La Nature en tant que telle m’inspire.

C’est pour ça d’ailleurs que j’ai quitté la ville pour venir m’installer à la campagne. Je n’avais plus rien à faire là-bas. Mon envie était de rester moi-même et de rentrer dans mes Racines.

Mes Racines, je les ai trouvées à la campagne. Dans la forêt, la Terre, les Arbres …

  • Je ne sais pas si je l’interprète bien, mais je vois des racines partout, dans chacune de tes créations …

 

Tout à fait ! Après, je laisse le spectateur entrer dans les images que je créé… Souvent, oui, ça parle de racines parce que je cherche toujours … enfin … chacun cherche un peu d’où l’on vient, qui on est. D’où LA grande question ! 😉

Les Racines aussi pour moi, symbolisent le Renouveau, les projets, des choses qui sont plus fortes que tout le reste.

Souvent, je ne sais pas si vous remarquez … lorsque vous conduisez sur l’autoroute, la Nature reprend ses droits. Là, c’est un peu ça aussi.

Il y a une force derrière tout ça… indescriptible, qui est énergétique …

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à l’Art ?

 

L’Art a toujours été présent, depuis toute petite.

Quand j’avais 5 ans, je faisais de formidables princesses, bien habillées jusque dans les moindres détails. Elles portaient des bijoux, chaussures, vêtements pailletés, bas… dans le but, peut-être plus tard, d’être styliste.

Ce que j’aimais c’était le rapport au textile surtout.

Ensuite, j’ai commencé à travailler sur le réalisme …

Donc, ensuite, j’ai eu l’envie d’apprendre le dessin de façon plus formelle. J’ai fait l’ESAAT de Roubaix. J’ai pris des cours supplémentaires parce que j’avais envie de perfectionner le portrait. Plus tard, j’ai laissé tomber parce que je suis rentrée dans des agences de pub. J’ai plutôt travaillé dans la communication, ce qui n’était pas du tout ce que je voulais faire au départ. Ensuite, pour diverses raisons, expériences de la vie, le chemin que je devais prendre … j’ai tout laissé tomber.

J’ai laissé tomber travail, père biologique, la ville, pour me concentrer sur mes convictions. C’est comme ça que je suis arrivée ici, à la campagne. En faisant de belles rencontres … Je me suis laissée le choix. C’est important.

Là, est revenue l’envie de retravailler le textile. Ça faisait 8 ans que je cherchais un moyen de transmettre mes racines, mes troncs d’arbre à moi, mes p’tites histoires avec l’Univers, avec le Monde… De les mettre sur du textile. Avant de passer vraiment au textile, j’ai fait plein d’expériences différentes sur des choses extrêmement délicates. Par exemple, du papier de soie au stylo à bille… Le côté Yin & Yang. La fragilité et la Force. Travailler sur du carton avec un crayon bien taillé. Toujours avec une maitrise du trait sur la matière très fragile. Après j’ai travaillé sur du tissu avec de l’encre et un pinceau. Travailler la fluidité, sans mettre trop d’encre sur le pinceau pour que ça ne tâche pas le tissu.

Ensuite, prise à mon propre jeu, de trop de « maitrise », j’ai voulu faire plus de traces. D’où des tâches sur mes stores, kakémonos.

L’envie de laisser ma trace et de continuer mon chemin

en travaillant avec des matériaux qui me parlaient d’autant plus : la cendre de bois, la Terre, sur mes toiles. En campagne, ce qui est très pratique, c’est que vous pouvez encore avoir des vieux sacs de toiles de jute. Après, il faut marchander, aller voir les fermiers…  Pouvoir les racheter ou si ils s’en débarrassent, c’est d’autant mieux ! J’ai fait un peu de porte à porte, les annonces, etc … J’en ai fait tout un stock chez moi !

Aujourd’hui, selon mes envies de créer, je les prends, je les sors, je les découpe, je les lave et j’en fais des toiles carrées. Des fenêtres …

  • A travers le travail de Loret, j’y vois une Ouverture sur le Monde et la Nature 🙂 

    En même temps, c’est un peu hypnotisant …

    A chaque fois que je regarde une toile, je n’y vois pas forcément la même chose.

 

C’est presque obsessionnel !

Je dirais que mon travail se situe vraiment à la lisière de l’abstrait et de l’obsessionnel.

Une frénésie de construire, de produire, de profiter et de m’inventer un monde qui est le mien.

Et donner cette sérénité.

Quand on se laisse prendre à un détail, on se laisse guider par une racine. On arrive à un autre endroit qui pourrait être une écorce d’arbre. Et là, c’est un endroit serein, calme. Puis, on reprend notre chemin, et on découvre autre chose. C’est un peu codé aussi … d’ailleurs,

s’il fallait mettre un nom sur ce que je fais… une « étiquette », ce serait de l’Art Pariétal Européen.

 

Pariétal : dans des grottes. Européen, parce que je ne suis pas Aborigène.

On trouve beaucoup de cet Art là, dans l’Art Pariétal Aborigène Australien.

Je ne fais malheureusement pas partie de cette tribu.

Je me sens inspirée, je n’ai pas eu d’influences, dans le sens où je ne suis pas allée voir et copier. C’est venu après 8 ou 9 ans de travail.

C’était d’ailleurs très impressionnant quand une dame d’un certain âge, artiste depuis très longtemps, connue en Belgique, s’est déplacé pour ma 1ère expo dans le village. Elle m’a dit : « Loret, tu fais de l’Art Pariétal Aborigène Australien ».

Elle avait mis 4 mots !

J’étais complètement retournée !

Je me suis dit : « enfin quelqu’un qui sait de quoi je parle ! »

Je ne savais même pas moi-même de quoi je parlais.

Elle m’a ouvert les yeux.

Quelques jours après, je me souviens, j’étais en train de terminer un store à la maison. J’étais devant une émission sur Arte, qui parlait justement de l’Art Pariétal Aborigène Australien. Là, j’ai eu les poils qui ont dressé. J’ai eu beaucoup d’émotions. Là, j’ai compris, effectivement, ce que j’étais en train de faire.

Waouh ! Moment d’émotions ! Je me suis dit : « Qui suis-je ? » Pour faire ce genre de choses …

J’étais quand même très contente, parce que je suis plutôt mystique. J’ai un rapport particulier avec la nature, avec les choses que l’on ne voit pas forcément. J’ai remercié ces choses qui se passent au-dessus de moi, ces esprits, ces âmes, qui m’ont donné cette possibilité de faire ce que je fais actuellement.

Je pense que je dois être habitée par un esprit aborigène !

Je préfère dire les mots tels qu’ils sont. J’suis très contente d’ailleurs.

J’espère qu’un jour j’irais là-bas … j’aimerais bien …

  • Tout est possible !!!

 

Je le souhaite très fort !

Bon, il va falloir que je vende pas mal de toiles … mais je pense que oui, ça sera possible !

 

  • Ça va forcément se connecter un jour, c’est évident !

 

Oui, je pense aussi … 😉

  • Quand tu crées, tu sais déjà ce que tu vas faire ?

 

Ça dépend… des fois j’ai des flashs ! Des fois pas …

Des fois, je sais que je vais commencer à un endroit, je vais faire plusieurs choses … Je vois 3 troncs, 4 troncs, et après, avec mon pinceau, je me laisse guider.

C’est comme si c’était de l’écriture automatique.

Donc, ça se met en place …

Dans le travail que je fais, il y a plusieurs étapes. La première, c’est la confection du châssis. Je ne fais pas le châssis, parce que c’est un autre travail… Pour ça, je fais travailler un petit artisan en collaboration.

Après, je mets la toile sur le châssis. Ensuite, il y a un premier passage, voire deux, avec un apprêt blanc, le fond. Seulement après, je travaille la matière avec un liant. Je laisse bien sécher.

Ces peintures là ne se font que l’été ! C’est un travail saisonnier en fait ! Il faut que ce soit bien sec car je travaille avec des matières vivantes. Il faut absolument que ces matières aient le temps de bien sécher pour que je puisse dessiner dessus. Laisse un temps de séchage aussi. Et après retravailler le fond et la forme.

Si tu vois bien, les fonds sont différents, parfois je mets des pigments. Je travaille aussi avec des encres ou du brou de noix que je fais moi-même.

J’utilise aussi de la peinture à l’huile, car j’aime bien qu’il y ait de la profondeur, de la lumière, des tons sur tons … Ce sont vraiment les sols d’ici qui sont près des ruisseaux, très ferreux, donc rouges.

 

  • Tu crées en quelque sorte ta propre couleur, par rapport à ce que tu as dans ton environnement …

 

Oui, c’est ça !

Alors plus c’est chaud, plus pour moi, ça rappelle Gaïa, la Terre.

Après j’ai d’autres fonds de couleur qui naissent comme ça, au fur et à mesure.

Par exemple, il peut y avoir une quantité de cendre de bois, avec de temps en temps une pointe de pigments. Après, il y a des choses qui se font avec la matière, la chaleur… il y a vraiment une alchimie.

Quand je commence les tableaux, j’ai comme l’impression d’être en cuisine.

Forcément, je veux un beau résultat. Je le souhaite ! Mais je ne sais jamais, c’est l’Aventure !

Quoi qu’il arrive, le résultat sera beau. Je ne sais pas trop comment ce sera à la fin, mais la Toile sera là. C’est comme le gâteau, il sera là ! Après, la tête qu’il aura … (rires) ça dépendra de la cuisson, etc … C’est un peu comme de la céramique, après tu deviens experte et tu maitrises …

Je ne peux pas maitriser ce genre de choses.

 

  • Est-ce que tu arrives à savoir le moment où tu dois arrêter ?

 

Oui Et Non.

Parce qu’on peut toujours avancer, continuer une œuvre.

Sachant qu’on peut la polluer après.

Il faut s’arrêter à temps, pour ne pas polluer l’œuvre. Ça veut dire qu’après, si on perd le fil de l’histoire, on a raté.

Pour moi, c’est ça. Donc moi je sais que mes fils sont là… mes traits, que la couleur est là parce que suivant les fonds, les envies de création de ce jour là et l’inspiration… Je sais que ça va partir sur tel ou tel fond, telle et telle couleur. Après, à un moment donné, je sais qu’il faut qu’elle se termine. Des fois je m’arrête à une étape juste avant et je laisse le temps de la réflexion… Avant de me dire : « est-ce qu’elle est finie ou pas ? »

Je m’aperçois au fur et à mesure des interviews que j’aime beaucoup connaître cette étape !

Dans l’Art comme dans la Vie, tout évolue, tout se transforme, difficile parfois, de savoir quand ça se termine.

 

  • As-tu un moment préféré lorsque tu crées ?

 

Tout le processus du départ jusqu’à la fin est intéressant.

Je suis dans la matière.

Même, tu vois, le châssis que je n’ai pas fait, je le projette avec la toile de jute.

Une fois que la toile de jute est là, je me projette avec les fonds que je vais mettre.

Ça se construit au fur et à mesure. Des fois ça va même trop vite dans ma tête. Je me dis « non, il faut laisser justement, l’alchimie ».

Tout est dans l’énergie en fait. Il y a quelque chose qui vient. Très vite, derrière, il y a autre chose … Le processus de création s’emballerait presque !

Peut-être parce que j’ai un rythme comme ça aussi. Après, je laisse faire les choses…

C’est comme si je rentrais en transe.

Le problème, c’est qu’il faut savoir s’arrêter.

Il y a des fois, c’est très difficile de s’arrêter dans ce processus.

C’est même des fois frustrant de se dire : « là, aujourd’hui, il faut que je m’arrête dans ma création ». Alors que tu sais que tu as encore quelques heures à faire avec elle.

Ces courbes qui sont super bien faites là et qui vont être encore mieux après. Il y a un geste qui a été répétitif et qui va se dessiner comme un écho.

Il va y avoir vraiment des vibrations. Je parle vraiment en termes de vibrations.

C’est difficile quand je dois arrêter. Il y a l’heure qui passe (c’est trop énorme que les cloches de l’église ont sonné pile à ce moment là de l’interview, si tu as l’élan de nous écouter ça vaut le détour !), j’ai une vie de famille … L’été, ça tombe bien, je travaille ces toiles là, je sais que je suis plus tranquille, plus au calme… Même si je dois gérer les imprévus à coté …

J’ai un peu de mal à m’exprimer. Pas toujours évident de parler de soi …

  • C’est important de parler de soi, de faire connaître l’Art, le processus de création à un plus large public. Souvent les gens ne se rendent pas compte de tout le travail qu’il y a derrière.

    On s’attache souvent à un résultat final. Ce qui me plait à travers ces interviews, c’est d’aller plus loin, connaître le chemin.

    Faire connaître l’Art, les Artistes … J’attache beaucoup d’importance au processus de création et à la valorisation de l’Artiste qui se cache derrière tout ça 😉

 

C’est vrai que les gens ne s’imaginent pas le travail, les matières qu’il y a derrière, si on en parle pas. Après, on ne peut pas les alpaguer non plus ! Il faut que les gens viennent à nous, qu’ils soient attirés. A partir de ce moment là, le processus d’explication peut commencer.

Les gens qui viennent me voir, ils ne savent pas pourquoi ils viennent, mais ils sont attirés. Ils cherchent à savoir pourquoi dans mes explications, dans mon travail. Après, ils en déduisent des choses, des expériences, des aventures qu’ils ont connues ! Des fois ils me racontent un peu leur vie …

  • Tu vas ouvrir tes portes cette année ?

 

Oui, j’ouvre mes portes fin septembre ! Je serais en exposition avec 2 autres Artistes.

Un artiste qui est de mon village : Daniel Delfosse.

Un artiste qui vient de Fourmies : Jean-Marc Crinier. Son travail m’a beaucoup parlé et j’ai eu envie de le connaître.

 

  • C’est une super connexion car la dernière interview que j’ai publiée était celle de Jean-Marc ! Vous êtes ultra connectés !!! Je ne suis pas du tout étonnée que vous vous soyez bien entendus 😉

 

Rien que dans son travail, le stylo à bille me parle beaucoup parce que ça été ma première étape de recentrage. C’est passé par le stylo à bille et ces matériaux dont je te parlais tout à l’heure : papier de soie, matériaux très délicats, des papiers vraiment fins …

Ça été pour moi, une étape importante avant de passer à autre chose.

Son travail est très vibratoire, très obsessionnel. Il parle de corps, de beauté … Au-delà de ça, une forte énergie. C’est Magnétique !

Ça rejoint mon travail en fait !

 

Hum … ça va bien se coordonner tout ça !

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

 

Mon plus grand rêve … J’en ai plusieurs des rêves …

Le premier c’est que mes toiles puissent rendre les gens sereins, apporter de la sérénité, des ondes positives et de l’Amour.

Ça c’est important pour moi, vu tout ce qui se passe en ce moment.

Mon deuxième rêve, ce serait que ces toiles voyagent partout et qu’elles me fassent voyager.

D’où, effectivement, le passage en Australie.

J’envisage aussi de partir dans des pays froids, un retour aux roches. J’ai besoin de toucher la roche, les cailloux, la pierre.

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

 

Le fait que tu sois dans une énergie positive.

Les rencontres ne se font pas par hasard.

Ce qui m’a attiré dans ce projet, c’est toi en fait.

C’est ta personne.

Après, tout ce que tu fais autour, forcément. Tout ce que tu sais faire et tout ce que tu apportes. Ça m’a mis en confiance. Je me suis dit : « Waw ! C’est une belle personne ! »

Alors, c’est facile à dire. C’est quoi ce terme « belle » ? etc… Mais bon, je me suis sentie bien. Je me suis dit : « il y a des choses forcément des choses à faire avec toi ».

 

Oh ! Wawww !!! Joie partagée !!! Merci !

 

J’ai vraiment passé un super moment avec Loret !

Si toi aussi, tu as l’envie d’entrer en immersion dans son univers, rendez-vous lors des Portes ouvertes d’Atelier d’Artistes, les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2016.

Pour en découvrir un peu plus sur son travail, tu peux aussi te rendre sur son site web et suivre son actualité sur sa page Facebook.

 

Si tu as aimé cet article, tu peux laisser un commentaire dans cet espace qui t’es réservé. Tu peux aussi le partager avec tout tes amis !!!

Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-créateur 😉

MO2 Factory & son univers hypnotique !

MO2 Factory & son univers hypnotique !

C’est en mars 2013 que j’ai découvert l’univers d’un grand fou, de son nom Jean-Marc Crinier, autrement appelé « Fou du Bic » pour les intimes, auquel il préfèrera « Fou Tout Court », plus connu sous son nom d’Artiste MO2 Factory 😉

Jean-Marc inaugure le côté masculin de ce nouveau format d’interview portrait d’Artiste qui prend son envol depuis le 1er mai 2016 🙂

 

 

  • Qui est Jean-Marc Crinier ?

  • Qui est MO2 Factory ?

 

Beaucoup de choses à raconter …

Alors …

 

On va y aller dans l’ordre : « qui est Jean-Marc Crinier ? »

 

Un individu lambda de 52 ans, qui a effectué pas mal de choses dans sa vie, et qui continue !

Il a une profession qui n’a rien à voir avec le côté artistique. Le côté artistique n’est absolument pas une vocation première, puisque je n’ai pas de formation dans ce domaine.

Je suis entièrement autodidacte.

Par contre, j’ai toujours été passionné du dessin. Aussi loin que je remonte,

étant môme, pour être tranquille il suffisait de me donner une feuille de papier, un crayon.

On pouvait être tranquille pendant une après-midi entière.

Je m’inventais mes histoires, je me faisais ma petite vie à moi tranquillement dans mon coin sur du papier. Et c’est resté !

Le dessin a toujours été pour le plaisir. Jamais comme profession. Purement du plaisir.

 

  • Avais-tu déjà des influences dans ta famille ?

 

Non, pas d’influences dans la famille. Je me suis vraiment débrouillé tout seul à ce niveau là.

J’ai toujours adoré tout ce qui était graphique.

Tout a commencé avec la bande-dessinée, évidemment. Les premiers émois en lisant les « Tintin », « La ligne claire » … Découverte de tout ce qui pouvait exister, d’autres formes de dessins. En grandissant les BD un peu plus science-fiction, les productions « Pilote », « Fluide Glacial », etc …

Ça a bien nourri l’imaginaire. La littérature est venue renforcer tout ça. Donc, obligatoirement, quand on est pas mal rêveur, qu’on aime bien dessiner et qu’on a pas mal de centres d’intérêts en littérature, en cinéma ou autre … Il y a un moment, on essaie de mettre tout ça sur papier.

C’est l’univers médiéval fantastique qui a été le premier tremplin pour m’amuser d’une part. Puis, je me suis rendu compte que ça plaisait autour de moi et que l’on me sollicitait pour faire des affiches, des illustrations … donc, je me suis beaucoup amusé avec ça !

J’ai toujours griffonné sans jamais me prendre au sérieux, sans jamais être pris vraiment au sérieux non plus.

Ça a duré quand même pas mal d’années … avec plein de choses en parallèle. J’ai toujours aimé bricoler de mes mains également. J’ai même fait de la fabrication de décors pour des châteaux, des animations grandeur nature, des jeux de rôles, des animations médiévales… Ça expliquera un peu le « Factory » après.

Jusqu’à, il y a bientôt 7 ans de ça, j’ai pris la décision de me créer un univers propre.

J’ai décidé de faire table rase de tout ce que j’avais pu faire auparavant et de vraiment développer quelque chose de personnel.

Et tant qu’à faire aller jusqu’au bout, le développer avec un outil qui sort de l’ordinaire. C’est presque par accident que le dévolu a été jeté sur le stylo bille. Parce que fonctionnel, parce que partout, dans tous les tiroirs et qu’à un moment précis dans ma vie, il était dans ma main.

 

 

 

Pourquoi le Mo2 Factory … Comme ça a pris un petit peu d’ampleur, je me suis dit : « il faut avoir une signature qui m’est propre ». Il y a Jean-Marc Crinier d’un côté, j’ai mon boulot, j’ai ma vie. Et il y a le côté artistique où je ne me prends pas au sérieux pour autant, mais tant qu’à faire autant faire un petit pied-de-nez :p

 Le MO2 Factory, c’est un surnom que je traine depuis le collège.

Pour revenir sur les origines :

-> On est au collège, j’ai 13-14 ans. Je fais ma crise de croissance. A l’heure d’aujourd’hui, je plafonne à mon mètre 95-96, qui est quand même une taille assez … honorable.

Ma crise de croissance, je me mets à dépasser tout le monde. Et malheureusement à cette époque là, passait un dessin animé à la télé qui s’appelait « Momo et Ursule ».

Seuls les plus anciens s’en souviendront … 😉

Ursule est un petit chien à casquette et Momo est un gorille géant qui dépasse de partout !!!

Il dépasse les maisons, il dépasse les gens …

Et au collège, JE dépasse. Et rapidement, le surnom m’est venu.

Il m’est tellement venu qu’il m’a suivi partout, tout au long de ma vie, carrière professionnelle ou autre. C’est-à-dire qu’il y a énormément de gens qui me connaissent sous le surnom de « Momo », mais ils ne connaissent pas mon nom. Alors que pourtant, ils me connaissent très bien. Si je leur dit « Jean-Marc Crinier », ils vont me dire « ouais, j’crois que j’connais … »

Donc, c’est tellement resté que j’en ai fait ma signature de dessin.

Si ce n’est que je l’ai un peu raccourci, sur les propos tenus par un ami, qui m’avait fait le « MO2 »(au carré). Parce que

« Mo » 2 fois c’est Mo2.

 

Et « Factory » c’est un petit clin d’œil à la Factory d’Andy Warhol.

Le côté atelier, le côté usine, que j’avais dans mon garage.

Un garage qui a servi pendant des années à fabriquer des choses, des décors … il se passait toujours quelque chose dans cet endroit là, qui était tout sauf un garage.

Donc j’ai gardé cette appellation, qui accroche l’œil en plus 😉 C’est bien, au niveau de la com’ c’est sympa :p

Ça interpelle !

 

Jean-Marc m’a déjà interpelé plusieurs fois. La 1ère c’était à Louvroil (59) !

 

Oui, résidence à Louvroil sur invitation de Franck Marco,

où un fabuleux directeur de salle nous a confié un espace magnifique pour une semaine.

On avait le droit de faire ce qu’on voulait ! Ma première expérience dans ce domaine là. Je n’avais jamais fait ça auparavant.

J’étais un néophyte total en la matière.

Ça a été un moment magnifique et merveilleux avec Thierry Robrechts, peintre belge fou furieux magnifique, Sophie Stal, photographe et aquarelliste et donc Franck Marco, musicien-batteur fabuleux qui avait décidé de réaliser le rêve de sa vie : réunir ses deux passions => la peinture et la batterie, donc lui il peignait en jouant de la batterie !

 

Ah oui ! C’était fabuleux ça aussi !

 

Oui c’était notre 1ère rencontre cette fois là, où tu t’amusais à peindre le visage d’une certaine personne… dont j’ai moi aussi conservé le souvenir.

 

  • Dans ton Univers, j’y vois un mélange de mécanique et de féminité… 

 

Oui ce sont les deux axes principaux :

 

Le corps féminin, on peut dire que c’est une passion !

J’adore les formes féminines parce que ce sont des formes qui vont être rondes, courbes, qui n’ont pas la prétention d’être musclées … C’est juste rond et généreux.

Le bio-mécanique, c’est mon petit jardin secret.

Une passion qui vient de mes antécédents Héroïc-Fantasy & co, jusqu’à la découverte d’un individu qui s’appelait Hans Ruedi Geiger, le maitre de tout ce qui a été la naissance des univers bio-mécaniques. C’est à lui qu’on doit notamment, dans les choses les plus connues, le film « Alien ». L’imaginaire, tout ce qui est représentatif au niveau du graphisme, du design, c’est Ruedi Geiger qui a tout créé. Donc, ça donne une idée du style un peu dur, mécanique, mais en même temps, vivant, agressif.

 

J’ai laissé un peu la forme agressive de côté, mais je m’amuse à mélanger de l’humain, du mécanique.

Il y a des rouages, beaucoup de rouages dedans.

Ça c’est le côté « Steam Punk » qui ressort.

Tout ça donne naissance à des choses … peut-être … surprenantes, en tout cas qui sortent de l’ordinaire, uniquement travailler au stylo à bille.

 

Une chose est sûre,

les dessins de MO2 Factory ne laissent pas indifférent !!!

 

Toujours, toujours, toujours, le stylo à bille, uniquement le stylo à bille.

Ce sont des dessins qui peuvent aller jusqu’à 40-45 heures de travail pour les formats les moins importants. Jusqu’à plus de 80 heures de travail pour les formats les plus grands.

De la patience, se redonner du temps,

réapprendre à se donner du temps et ce vider la tête.

 

C’est ça qui est merveilleux ! Ça vaut toutes les thérapies 🙂

 

C’est hypnotique !

 

Tu es dans mon atelier qui n’en est pas un, puisque nous sommes en plein milieu de la maison. Il y a toujours de la lumière, c’est important pour les yeux ET de la musique. Il y a toujours la musique derrière, qui va avec la création. Il y a des univers musicaux qui correspondent à tout ça. J’ai besoin de cet ensemble là pour être bien, pour me poser.

 

Un grand bonheur d’être plongée dans l’univers de Jean-Marc !!!

 

  • Comment se déroule ton processus de création, de l’idée à la réalisation ?

 

L’idée est souvent assez floue. C’est juste l’envie de me lancer un défi.

Chaque dessin est un défi !

C’est un défi dans le sens où il faut arriver à rendre quelque chose … Si je prends l’exemple du dessin sur lequel je travaille actuellement : je suis parti sur l’idée d’un corps que j’ai totalement déstructuré, puisqu’il n’est représenté que par des traits, des courbes… c’est difficile à expliquer comme ça, juste avec des mots.

L’idée, c’est d’arriver à rendre un corps, uniquement avec un stylo à bille, tout en amenant dans le dessin des nuances, qui vont permettre de voir des volumes. Voilà le défi de base !

 

Ensuite, ce qui est intéressant, c’est de se dire qu’avec un seul stylo à bille noir, on peut arriver à avoir plein de ton de gris différents, selon comment nous allons utiliser le stylo. On arrive à avoir des effets de profondeur, de superposition, alors que c’est toujours le même stylo qui fait le boulot. On peut aller d’un noir profond, à partir du moment on l’on va charger en encre, sans jamais écraser le papier, ne surtout pas marquer le papier. Ça veut dire plusieurs passages, d’où le temps que ça prend. Ou alors des techniques de hachurrage ou de pointillisme, qui vont permettre d’amener des nuances, des ombrés …

 

Le défi c’est : Un Seul Objet, celui que j’ai dans les mains.

Un bon vieux stylo, dont je ne citerais pas la marque, mais le plus connu de tous. Noir. J’aime bien travaillé aussi avec le bleu indigo. J’ai déjà travaillé avec le rouge. J’ai encore jamais travaillé avec le vert, un jour ça viendra. Ce sont les 4 couleurs de base de cette marque bien connue.

 

Le 1er défi c’est ça : « tiens, j’ai envie de faire un corps, qui n’est pas vraiment dessiné comme un corps ». Il n’y a pas de traits définis qui dessinent le galbe de la hanche, la courbe d’un rein, etc …

Ce sont juste des formes qui vont donner à l’œil, l’idée que c’est un corps. Après, c’est une interprétation personnelle.

Je prends un bon vieux criterium pour définir les formes extérieures. Par contre, à l’intérieur, comment ça va se découper, se construire, je n’en sais rien au départ. Ça va se nourrir au fur et à mesure que j’avance dans le dessin.

Il est accroché là, devant moi, il est au mur. Je vois des choses dedans, j’arrive à visualiser des idées. Mais une fois que je l’ai sous la main, c’est le crayon qui part en roue libre. Il n’y a pas vraiment de construction autre que ça.

Si c’est un bio-mécanique, je sais que je vais faire un cadre. J’ai toujours un cadre autour qui maintient les éléments.

Si je suis sur un visage dans lequel viennent se greffer des pièces mécaniques, je suis incapable de dire, quand je commence le dessin, à quoi il va ressembler à la fin.

J’ai une idée vague de ce que j’aimerais essayer de faire. Je dis bien « essayer ».

Ensuite, je me laisse porter en fonction des traits. C’est compliqué à expliquer.

J’arrive à voir en 3 dimensions. J’arrive à voir à quel moment je dois arrêter un trait, parce qu’il y en a un autre qui va le croiser à cet endroit.

Je le sens !

C’est facile à dire comme ça, c’est très compliqué à expliquer le processus qu’il y a derrière. C’est instinctif, je sais pas … mais ça se fait, ça se fait naturellement. Le dessin évolue au fur et à mesure et je ne sais pas du tout vers quoi je vais. Il y a un moment où je me dis : « là, stop, il faut que j’arrête ! ». Il y en a assez, ce n’est pas la peine d’en rajouter, sinon ça va être de trop ! C’est le plus dur à faire, ça ! Savoir à quel moment le dessin est terminé … parce qu’il n’y a pas de limites justement. Sauf que si on va trop loin, ça va être trop chargé et il n’y a plus cet effet de profondeur, ces formes, …

 

Le plus dur n’est pas de le commencer, c’est de l’arrêter !

 

Comme c’est hypnotique justement, il faut s’avoir s’arrêter, prendre du recul, l’accrocher au mur, le regarder de loin.

 

Voilà le processus … Est-ce que ça en est vraiment un ? Je ne sais pas …

 

C’est un processus intuitif en fait !

Qui entre parenthèse fait totalement écho à ma démarche photographique !

 

Oui, c’est totalement intuitif !

Sauf quand je me lance des petits défis techniques. J’ai fait une série avec des instruments, des dessins plus réalistes. Là, on est dans le défi technique qui était destiné à apprendre à travailler le trait, à le maitriser. J’avais essayer des choses sur du bio-mécanique… je me rendais compte que ce n’était pas assez clair pour moi. Donc, ces défis, comme cette guitare qui est accroché au mur, un petit clin d’œil à des amis musiciens 😉

Là, je suis partie d’une photo, où j’ai essayé de reproduire. Chose que j’évite de faire au maximum, parce que je n’aime pas « reproduire ».

On me dit souvent : « est-ce que tu ferais des portraits ? ». Non. Je n’ai pas envie. Ça m’amène à être enfermé dans une boite, d’où je ne peux pas sortir. Il faut faire le portrait, représenter la personne … C’est trop contraignant pour moi. J’ai besoin de laisser le crayon partir. Si à un moment, dans le visage, il y a une ouverture qui se crée, des câbles qui arrivent …

 

  • Où alors, il faudrait que ce soit un portrait où l’on te donne la personnalité de quelqu’un, en te donnant carte blanche ?

 

Là, c’est envisageable. Et qu’on me dise : « fais ce que tu veux avec ». Là, c’est différent.

 

J’avais eu une demande, à partir d’une photo, de deux sœurs qui étaient côte à côte. On m’avait demandé si c’était possible … J’ai commencé à expliquer que non, je ne faisais pas … SAUF si on me laisse faire comme j’ai envie. Et là, j’ai regardé cette photo et j’ai découpé pour ne garder qu’un œil de chacune cote à côte. Deux morceaux de visage avec juste les yeux. Un œil de chacune. C’est une forme de visage déstructuré et là je me suis amusé à partir de ça, en essayant d’être le plus réaliste possible. MAIS en découpant, en transformant la photo d’origine.

 

Il faut que j’ai cet espace de liberté, sinon je m’ennuie. C’est une passion, c’est vraiment par plaisir. Il faut qu’il y ait du plaisir. S’il n’y a pas de plaisir, je ne vois pas l’intérêt.

 

  • C’est quoi ton moment préféré, quand tu crées ?

 

Le soir.

La nuit.

J’ai un métier où parfois, je finis tard. Je rentre chez moi, il est 22H30. C’est un moment propice pour se poser, se laisser partir, mettre la musique, se laisser emmener dans une espèce de monde un peu hors du temps. Et d’un seul coup, ouvrir les yeux, regarder l’heure : il est 2h du matin, il va peut-être falloir lever le pied !

Un petit côté « oiseau de nuit » que j’aime beaucoup. Je trouve que c’est un moment vraiment agréable pour créer, pour dessiner : LA NUIT.

Il y a une ambiance complètement différente. Il n’y a plus les bruits à l’extérieur. On est dans un autre univers. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré ce moment.

La journée, je suis trop sollicité par plein de choses. S’il y a un rayon de soleil dehors, j’ai envie d’aller me balader. Alors que la nuit, c’est un moment où l’on peut se poser. On est seul avec le crayon et la feuille de papier.

 

J’imagine super bien la scène !!! MO2 Factory dans la pénombre … avec pour seule lumière, la lampe qui éclaire son œuvre … Magique.

 

  • Tu as des projets, des dates à venir, où l’on pourra te voir travailler ? Découvrir ton travail ?

 

Travailler, c’est un bien grand mot. Même si je crayonne toujours un peu devant les gens pour qu’ils comprennent le processus, comment avec un stylo à bille on arrive à faire certaines choses.

Les prochains rendez-vous à venir sont pour le mois d’août, dans un charmant petit village, à côté de Fourmies (59), qui s’appelle Féron.

Les Féron’Arts

qui organisent tous les 2 ans une superbe rencontre.

Ce petit village devient un village artiste à temps plein.

Pendant 4 jours, du 12 août au 15 août, les habitants ouvrent leur garage, leur grange, la bergerie, la maison de la grand-mère, pour aller accrocher différentes œuvres d’Artistes (photographes, peintres, sculpteurs…). Il y a du théâtre de rue, des spectacles dans un grand chapiteau… Il y a plein de choses pendant les 4 jours. C’est vraiment un lieu très très agréable. J’invite les gens qui ont la possibilité de venir. Les Féron’Arts, c’est une manifestation qui existe depuis de nombreuses années maintenant, qu’il faut vraiment encourager ! Ça donne accès à plein d’Artistes débutants mais aussi à des spectacles de rues … des choses que l’on ne voit pas habituellement ailleurs.

Ensuite, il y aura les

Portes Ouvertes d’Ateliers d’Artistes,

les 30 septembre, 1er et 2 octobre, organisées par le Conseil Général.

Cette année, je suis invitée par Loret Dardenne à Bettrechies.

Ce week-end là, il y a vraiment beaucoup d’Artistes à rencontrer dans tout le département !

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

 

Mon plus grand rêve … Il y en a un mais … euh … c’est un rêve frimeur.

 

Ah ah ah !!! Un rêve frimeur !!!

Vas-y Jean-Marc, partage ton rêve frimeur !!!

 

Une expo perso dans une grande ville ! Ça j’adorerais !

Aller me confronter un peu, sortir du cadre de l’Avesnois.

J’ai eu l’occasion de faire ma première expo solo à Fresnes-sur-Escaut au Musée Vivant des Enfants. Un accueil adorable ! Me confronter tout seul, non pas avec un collectif, face au regard du public. Ça c’est une expérience qui est d’une richesse.

Donc si j’avais un rêve fou un jour, ça serait d’être invité dans une grande ville,

pour avoir un public plus citadin, peut-être plus averti … je ne sais pas … Un regard autre que celui du secteur, et pouvoir présenter ce que je fais, ailleurs.

Ça reste malgré tout un rêve assez soft. C’est mon ego qui se laisse aller …

 

Son égo … Qu’est-ce qu’il faut pas entendre …

Ça mérite d’être vu !

Je soutiens ton rêve à 2000% Jean-Marc Criner, MO2 Factory !

 

Après des rêves j’en ai plein, mais j’en ai trop !!!

  • Il faut en avoir des rêves, c’est super important !!!

Tout à fait ! Et je sais que tu sais de quoi tu causes :p

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

C’est quoi ça ?

Qu’est-ce qui me plait le plus ? A mon niveau, c’est quelque chose que je me suis amusé à suivre depuis un petit moment. C’est découvrir d’autres choses.

Grâce au Pink Power Tour, j’ai découvert des gens qui font des choses, je ne savais même pas que ça pouvait exister !

C’est ça l’intérêt justement. C’est une fenêtre ouverte, même une porte on peut dire, parce qu’après on a des contacts pour pouvoir rencontrer les gens.

C’est une fenêtre ouverte sur des gens qui font autre chose que ce que l’on voit habituellement. C’est autre chose que ce qui est proposé habituellement. Je sais que tu as rencontré des gens qui font des choses dans un dojo, des gens qui créent des univers très colorés … C’est dans ce sens là où je t’encourage pleinement à continuer !

Là, tu viens d’ouvrir la fenêtre sur moi.

S’il y a des gens qui ont envie de passer la tête par la fenêtre, dire un petit bonjour, ça sera avec grand plaisir !

 

Yeah !!! ça me donne encore plus envie de continuer !!!

 

Transforme-là en porte-fenêtre, ça sera encore mieux :p

 

Merci Jean-Marc ! A bientôt !!!

 

Alors, évidemment tu peux aller à la rencontre de ce grand fou quand ça te chante :p

Tu peux aussi aller te ballader sur son site web et sa page Facebook pour suivre ses péripéties « stylobillesques » 😉

 

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RDV la semaine prochaine, pour une nouvelle interview Portrait d’Artiste que j’ai hâte de partager avec toi 🙂

Ching Yuan, artiste calligraphe, révélatrice de la Nature

Ching Yuan, artiste calligraphe, révélatrice de la Nature

Ce soir, avant les 12 coups de minuit, je t’emmène à Taïwan et au-delà, dans l’univers de Ching Yuan.

Entrons dans son univers sans plus attendre !!!

Qui est Ching Yuan ?

C’est mon nom d’Artiste calligraphe. Ching Yuan, c’est le sens que je voulais donner dans mes créations.

Ching, c’est la pureté et Yuan, c’est la Source d’origine.

J’essaie de donner une sorte de pureté de mon Âme, quelque chose de plus haut de moi, que j’offre à travers ce que je fais.

Tu es une grande voyageuse … Qu’est-ce qui t’inspire dans ton Art ?

Tout ce qui est l’instinct de vie, à travers ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu et ce que j’ai compris. En fait, c’est un moment de partage à travers le pinceau.

Le pinceau est une prolongation de l’esprit, de ce que je veux exprimer.

C’est quelque chose d’assez intime … Je partage quelque chose qui est à l’intérieur de moi, à travers le pinceau, pour exprimer un ressenti, une envie de partager…

Quel est ton processus de création ? Te mets-tu dans un état particulier pour créer ?

Oui, c’est le rôle du peintre calligraphe chinois.

Mes peintures sont issues d’un long processus de création.

J’ai un but, un objectif, un thème à partager, soit en fonction de mes origines, soit en fonction d’un moment … Comme je suis originaire de Taïwan, souvent, je choisis la fête du Printemps. La fête du Printemps, c’est le début de l’année. C’est le moment où l’on ramène de nouvelles idées pour notre nouvelle année, comme en France : nouvelles résolutions, nouveautés … Pour moi, c’est une façon de ramener ce que je suis aujourd’hui et de partager ma nouveauté, par rapport à ce que j’ai compris, dans ma créativité.

Donc, je me donne un thème. A partir de ce thème là, j’essaie de rester en accord avec ce que je ressens et le message que j’ai envie de partager.

 

Justement, tu as envie de partager quoi comme message ? Tu as envie que les gens ressentent quelque chose de particulier ? Ton message est toujours le même ou ça peut changer ? (je me rends compte que ça fait beaucoup de questions en une là …)

Je pense que ça pourrait changer … Par exemple, le dernier nouvel an chinois, j’ai pu faire une grande démonstration en public. C’était pour rendre hommage à l’année du Singe. Le Singe de Feu ! Donc, c’est beaucoup d’énergie, de dynamisme. Et en même temps, singe, dans la mythologie, c’est un Roi-Singe, qui peut se transformer de multiples façons. C’était une manière pour moi de lui rendre hommage dans son histoire. En me disant que moi aussi,

je pourrais me transformer, à travers mon outil préféré : le pinceau chinois

en crin de cheval ou en crin de chèvre.

Ecrire … Peu importe ce que j’écris… Bien sûr, j’essaie d’écrire quelque chose de beau, qui a du sens, et de le partager avec autrui, à travers ce mythe.

Il faut vraiment le voir ! C’est beau ! C’est magique à regarder !!!

J’ai la sensation que c’est comme une danse … Comme si tu méditais en fait …

Oui c’est ça en fait ! J’ai pas encore abordé ma pratique méditative.

C’est vrai qu’en tant qu’artiste pour moi aujourd’hui, on ne crée pas en fumant quelque chose ou en prenant quelques substances (rires).

La recherche est plutôt intérieure …

Donc, pour moi la médiation, c’est important. Essayer de me recentrer et donner une essence plus concentrée de moi. Là, c’était sur un grand format, et en plus devant public. Ça demande dix fois plus de concentration que lorsque je travaille sur un petit format. La méditation devient trop évidente devant le public.

C’est un moyen pour moi de me concentrer et d’offrir cette démonstration de façon sincère. Avec ce grand pinceau, je suis obligée de prendre beaucoup plus d’énergie pour me maitriser. C’est comme ça que ça se passe en fait 😉

 

 

C’était une démonstration qui montrait comment je travaille intérieurement.

C’est un travail très intime donc j’ai eu beaucoup de peurs avant de le faire. Je suis très contente que tu aies été présente. C’était une façon pour moi de communiquer, comment un calligraphe travaille de façon créative.

C’était beauuuuuuu !!! (oui, je sais … Je me répète … )

Je me souviens aussi de ta dernière expo : « La Méditation des Fleurs ». La nature, c’est quelque chose qui t’inspire beaucoup dans tes créations ?

Oui, tout à fait. En fait,

l’origine de la calligraphie ou peinture chinoise,

c’est d’observer les branches de la Nature.

Un trait horizontal, c’est une branche qui se couche par terre en tombant de l’arbre.

Et un trait vertical, c’est l’arbre qui tient droit.

Tous les traits de la calligraphie ou idéogrammes, c’est une observation entre l’homme et la Nature… C’est l’origine des dessins de base.

Pour moi, c’est hyper important d’exprimer à travers tous ces traits, la finesse de la Nature qui nous montre ses multi-facettes. Elles sont vivantes, elles sont là. C’est à nous d’ouvrir les yeux pour les rencontrer.

La méditation des fleurs, c’était pour moi une façon de communiquer aux autres mon point de vue de calligraphe. Comment je vois la nature et de le partager simplement …

Ça me fait tout chaud dans mon cœur !!!

Je me rends compte en ce moment qu’il faut que je me re-rapproche de la Nature. A chaque fois que j’oublie de me reconnecter à la Nature, ça va pas …

Je ne savais même pas que la calligraphie était une révélation de la Nature. Regarder la Nature autrement et y faire attention…

Merci de me l’apprendre !!! 

La thématique que j’avais mise dans cette Méditation des Fleurs. Ça parle de 4 noblesses de fleurs : le bambou, la chrysanthème, la fleur de prunier et l’orchidée. En fait,

chaque fleur apporte un message, par rapport aux vertus, à l’élévation de soi.

Ça date de l’ancienne époque en Chine. Aujourd’hui, on peut aussi trouver de nouveaux sens pour nous, comme la rose symbole de l’Amour, le lys, c’est la pureté.

C’est propre à la calligraphie toutes ces symboliques ?

 

Les 4 fleurs de vertus OUI. C’est vraiment les 4 noblesses de fleurs qui sont vraiment utilisées. Quand on va dans un musée, on voit cette thématique en peinture.

Mais en France, en Occident, il y a plein de symboles qui sont magnifiques avec la rose, le lys …

 

As-tu des projets, des choses à nous partager dans les mois à venir ?

Pour moi, ce serait le prochain Nouvel An Chinois. C’est vrai qu’on est en juin, ce n’est que l’année prochaine. Je commence déjà à réfléchir de quelle façon je vais le faire, comment rendre une thématique adaptée à ce que j’ai envie de partager, par rapport à moi et par rapport à l’actualité en France.

J’ai hâte de voir ça !!! 

Tu tiens aussi une galerie. Tu veux qu’on en parle un peu ?

Oui, New Art Gallery, c’est notre troisième année d’ouverture. Je l’ai créé avec mon conjoint Julien Delanssays. Nous sommes 2 artistes permanents à la galerie.

Jusque là, nous invitions certains Artistes à exposer avec nous. Je suis très intéressée par les symboles du Moyen-Âge, les symboles européens, tout ce qui est mythologie, légendes. Je me sens touchée par toutes ces légendes occidentales et orientales.

A partir de cette année, j’ai décidé d’orienter la galerie sur ma créativité et celle de Julien Delanssays. Que l’on porte vraiment notre propre couleur, que ce soit plus nous.

On a plein de choses à montrer ! Et pour se porter aussi !

Oui ! En plus vous donnez des cours également, vous transmettez votre savoir. Je trouve ça beau …

Merci. L’Art c’est aussi une façon de partager. Pouvoir donner des cours, animer des ateliers, c’est une façon de donner l’idée à d’autres personnes de regarder l’art différemment.

J’encourage tout le monde à trouver sa propre créativité parce que c’est magnifique !

 

Penses-tu que tout le monde à un côté Artiste en lui ?

Oui. Après c’est quel outil on prend. Est-ce que c’est un appareil photo, un pinceau, un stylo… Est-ce que c’est la terre … ?

C’est vrai qu’il y a plein de manière de créer…

Quel serait ton plus grand rêve ?

J’ai essayé de mettre mon rêve réaliste. Ce que je fais actuellement à travers mon exposition, les ateliers ou la galerie. Ce sont des rêves que je construis en fait.

 

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. » – Antoine de St Exupéry

Je trouve que cette citation illustre parfaitement les propos supers inspirants de Ching Yuan.

 

Attention roulement de tambour !!! Ma petite question finale :

Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

C’est génial ! Il y a un côté fraicheur ! Et surtout j’aime beaucoup le nom : Pink Flower ? Power ? J’ai envie de rajouter Flower ! Parce que c’est toi ! C’est le côté Rose Fushia, j’aime beaucoup !

Pour moi, c’est la force de Femme.

Parce que tu le portes : Pink Power.

C’est la force, la fraicheur d’une jeune fille qui s’épanouie. Tu emmènes ça avec toi dans ce que tu fais.

C’est frais, dynamique, ça amène quelque chose de nouveau.

Dans ce monde où l’on a besoin de nouveauté, de fraicheur et de choses différentes. Que tu apportes !

Merciiii !!! J’ai passé un super moment avec Ching Yuan !

Pour être au courant de toute l’actualité, RDV sur New Art Gallery & l’Atelier d’Art Nouveau.

Si tu as aimé cet article, tu peux laisser un commentaire dans cet espace qui t’es réservé. Tu peux aussi le partager avec tout tes amis !!!

Laisse-toi porter, laisse-toi inspirer et inspire à ton tour cher co-cocréateur 😉

RDV la semaine prochaine, pour une nouvelle interview Portrait d’Artiste que j’ai hâte de partager avec toi 🙂

Immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

Immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

C’est parti pour la 1ère interview de l’été !!! (oui oui c’est l’été !!! Si si je t’assure !!! 😀 😀 😀 )  

Aujourd’hui je t’emmène dans l’univers de Fabienne Le Vacon , alias Kaelie Wan… J’ai rencontré Fabienne, il y un peu plus d’un an (et depuis je ne l’ai plus quitté :p).

Fabienne est professeur d’Arts internes, praticienne de Shiatsu, Artiste-peintre … Une femme généreuse à multiples talents que je suis fière de connaître et de partager son univers avec toi.

Entrons en immersion dans l’univers de Kaelie Wan …

  • Qui est Kaelie Wan ?

C’est mon nom d’Artiste depuis plusieurs années. C’est un nom d’origine celte que j’ai créé. Ça représente un peu qui je suis en tant que peintre. Le sens qu’on pourrait lui donner, c’est

une volonté d’amener une forme de lumière et de générosité jusque dans l’obscurité.

C’est mon idéal d’Artiste en fait. J’essaie au mieux de vivre ce nom avec cette identité, dans ce que j’fais… et puis ce sont mes origines celtes 😉

 

  • Qu’est-ce qui t’a sensibilisé à l’Art ? Comment l’Art est arrivée dans ta vie ?

Je pense que c’est une nature artiste.

Même si on a tous cette nature d’artiste, après qu’est-ce qu’il l’a réveillé ? Pourquoi ça a pris le dessus ?

J’ai eu la chance de grandir dans l’Art.

J’ai fait de la danse et de la musique étant petite. Et puis des ARTS Martiaux, je dis bien ARTS Martiaux, c’est un Art, même si c’est un Art très « martien »… ça reste une forme d’Art du mouvement. D’ailleurs la danse m’a amené aux Arts Martiaux. Ce sont deux arts du mouvement même si la finalité n’est pas la même. Ça a toujours été présent dans mon enfance.

Après, ça été aussi l’influence de mon parrain,

Yvo Jacquier, un artiste peintre très riche d’enseignement, très passionnant.

Je l’admire beaucoup. Il continue d’œuvrer, il vit à Prague depuis quelques années. Et étant enfant, je l’ai cotoyé, j’ai visité son atelier, j’ai perçu son univers, sa façon de créer.

En plus il est multi-talents.

Il avait un côté musicien. Beaucoup de choses me touchaient énormément dans son approche :

sa passion, sa volonté de se battre en tant qu’Artiste dans sa différence. C’est un chercheur, un explorateur, c’est quelqu’un qui a un univers très très riche, qui aujourd’hui se consacre beaucoup à la Géométrie sacrée dans l’Art.

Il a joué un vrai rôle de parrain en tant que modèle, en tant qu’Artiste, un peu décalé, assumant complètement sa différence. Donc, ça m’a énormément imprégné.

 

C’est énorme et fascinant ! Ça me donne super envie de le connaître !

 

C’est vrai qu’il m’a imprégné, même si je ne m’imaginais pas vivre de cette profession, une fois adulte. J’avais d’autres idées, et aussi j’avais cette croyance, qu’en tant qu’Artiste, on a pas vraiment une place dans ce Monde. Je voyais que lui, se battait pour ça ! Il est plus âgé que moi, donc je le voyais en tant que jeune adulte, lutté énormément. Donc, c’est vrai que j’avais mis un peu ça de côté.

Finalement la vie m’a ramené à ça, une fois jeune adulte aussi, à réaliser que c’était essentiel pour moi d’apporter ce que je voulais apporter aux gens à travers l’Art, tout simplement …

 

  • Comment tu décrirais ton style artistique ?

J’essaie de ne pas avoir de style quelquepart… Ce qui décrirait le plus c’est ma recherche et mon idéal de ce que je veux vivre par rapport à l’Art.

Aujourd’hui, je suis plus dans l’heroïc-fantasy et l’illustration, mais ça n’a pas toujours été le cas. En plus, là on parle en tant que peintre mais j’ai été Artiste dans d’autres arts. J’ai été Artiste du mouvement, j’ai eu une compagnie pendant des années. J’ai été musicienne.

Je ne m’attache pas tant à une forme ou un style.

Pour moi ce qui compte, c’est plus de considérer que

l’Art c’est comme une porte vers l’invisible.

Et moi, ce que j’aime, c’est d’ouvrir cette porte, et de permettre aux gens de découvrir un autre univers, d’explorer autre chose, et notamment ce monde invisible ou le monde de l’Énergie, de la féérie ou de la Magie, ce qui correspond vraiment à mon domaine.

 

  • Donc, tu cherches à travers ta création, à faire passer des messages particuliers ou des émotions particulières ?

Un message c’est sûr ! Pas les émotions.

Je ne défini pas du tout l’Art comme devant susciter des émotions.

Pour moi l’émotion c’est bien en dessous de ce qu’est l’Art.

L’Art pour moi doit susciter des ressentis et c’est beaucoup plus profond.

L’émotion, on peut en avoir avec … hum … une pub, peut faire vivre des émotions ou du divertissement. Trop souvent l’Art est à un niveau de divertissement.

L’émotion ça va, ça vient, c’est pas du tout ce que je veux provoquer. C’est plus un ressenti. Un ressenti c’est plus profond que ça. Donc c’est un challenge, je ne dis pas que j’y arrive ou quoi … mais en tout cas je chemine vers ça.

Un ressenti c’est par exemple : de la paix , de la douceur, une fluidité, un ressenti de vie. Ça c’est du domaine du ressenti, c’est pas de l’émotion.

Déjà je me met le challenge de créer pour que ça fasse émerger des ressentis et non des émotions, ce qui est beaucoup plus difficile, mais à mon avis, beaucoup plus intéressant. Et qui vient capter les gens plus dans ce qu’ils sont et qu’ils aient envie d’explorer cette part en eux, qui a bougé dans ce ressenti. Et non, juste une émotion qui va, qui vient…

Pour moi c’est trop superficiel le domaine de l’émotion ou c’est trop mélangé à l’art spectacle sensationnel.

Je suis plus sur une thématique ou une idée que l’art, ça porte une certaine vibration, une vibration qui peut harmoniser, voir qui peut être une forme de guérison.

Etant à côté thérapeute, étant dans l’énergétique, je suis très sensible à ce qui se passe dans l’œuvre d’art, au moment où l’on produit une œuvre d’art, qu’on la présente à un public. Je suis concentrée sur la qualité de ce qui va émaner, de ce qui passe dans la toile… Et pour moi c’est ça qui va forcément toucher l’Être, consciemment ou inconsciemment. J’essaie que ce soit de la meilleure qualité possible pour que ça aille chercher le plus beau et le plus inspirant en lui. C’est ma vision de l’Art.

Donc, c’est pas tant que j’ai un style, c’est que tout mon style, se met au service de cet idée de vouloir apporter une certaine force de guérison à travers l’Art. Donc ça demande de travailler beaucoup sur soi parce qu’il s’agit pas de faire sortir n’importe quoi de soi. Ça demande d’être dans une vraie introspection et quête intérieure. J’peux pas laisser passer n’importe quoi. Il y a vraiment une idée de travail profond derrière.

 

  • Comment tu fais quand tu as une idée ? Sais-tu bien à l’avance ce que tu vas créer ? Comment se passe ta démarche de création d’une œuvre ?

Justement comme je ne veux pas être dans le fait d’ouvrir quelque chose, laisser passer, et ce qui sort, ça serait peut-être des choses bien mais peut-être aussi des choses inconscientes, obscurs ou quoi … j’veux vraiment être dans un maximum de clarté, par respect pour la personne qui verra ensuite l’œuvre. Je sais que tout s’imprègne, ayant cette sensibilité.

Forcément, je fais un travail en amont, de choisir l’Essence de mon message. Après ce n’est pas tant que je choisis la forme que ça va prendre, mais plus : en substance, c’est quoi ? Ensuite, quand je suis face à cette substance, cette volonté… Admettons que je veuille faire passer quelque chose de l’ordre de la Vie, ça me met face à, où, moi j’en suis par rapport à ça et ce que je suis capable de faire passer.

Ça me faire vivre toute une Aventure en moi pour que ce soit ce ressenti, cette qualité qui puissent être le meilleur de ce que moi j’en vis de cette Vie qui va passer. Et au fur et à mesure, ça va s’incarner dans une forme. Je vais donner une forme en lien avec mon art, avec mon support.

 Mais il y a vraiment un chemin…

Je travaille avec la méditation, donc ma première phase c’est toujours un côté vraiment introspection, d’aller chercher le plus haut et le plus beau du thème que j’ai envie de partager.

Et puis, de faire aussi un chemin de nettoyage de moi vis-à-vis de ce thème pour être la plus honnête possible et que ça aille chercher les gens dans le meilleur de ce qu’ils emportent.

 C’est comme un effet « écho »… donc ça, c’est ma démarche, tout le temps.

Et ça correspond à un courant artistique que j’aime beaucoup et que j’essaie de vivre à ma mesure depuis des années, qui associe la méditation et la pratique artistique.

Ça m’a toujours interpellée parce que je pratiquais déjà la méditation, je pratiquais l’Art. Et je me disais : « j’ai pas envie d’être devant la feuille blanche, d’être perdue … je veux connaître ce processus créateur, j’veux pouvoir être la plus consciente possible pour que le résultat soit le plus fidèle possible et que ça apporte quelque chose de vraiment constructif dans ce Monde. »

Et pas balancer n’importe quoi ! Donc, j’avais déjà cette rigueur et cette éthique, donc la rencontre avec cette dynamique de l’art sophianique, ça été vraiment comme un fil conducteur pour moi. Du coup, j’ai des phases comme ça qui me permettent d’être vraiment actrice et consciente.

 

  • Ça prend du temps ces phases là ? Je ne me rends pas compte …

Pas forcément … ça peut si le sujet est vaste. Après, si c’est quelque chose que je suis déjà en train de travailler, qui est en train de mûrir ou que je suis déjà en train de traverser, il y a déjà de la substance. Pour moi c’est un peu comme une substance qui doit être là en amont, déjà disponible.

Si le sujet est très élevé ça va demander plus de temps. C’est comme si il fallait aller chercher plus haut, s’entrainer à aller vers le plus beau de ça.

En plus ce qui m’intéresse dans le processus, c’est que si je choisis un sujet, je vais forcément être confrontée à ce sujet dans ma vie pour faire un point avec. Pour essayer moi, d’avoir un progrès et du coup, c’est un peu le fruit de ce progrès, que je vais pouvoir faire passer dans mon art.

Donc, selon ce que j’en vis, ça prend plus ou moins de temps. Et des fois c’est assez rapide parce que c’est immédiat. J’avais fait un personnage qui est très comme ça en posé, en forme de méditation… ce sujet, il est venu rapidement parce que je pratique tous les jours la méditation. C’est un peu pour moi comme une évidence. C’était déjà disponible. Après je sens qu’il y a des choses qui sont moins disponibles et qui me demandent beaucoup plus d’effort, c’est le DÉFI. Ça devient, du coup, une Aventure ! C’est là où ça a de la valeur, c’est que je livre le fruit d’un combat, c’est pas quelque chose qui vient qui part ou qui est extérieur !

 

  • Tu as un moment préféré dans ton processus de création ?

 Le moment préféré c’est quand je passe ce fameux cap qui arrive à chaque fois où j’ai l’impression que j’y arriverais pas ! 

(LOT OF RIRES !!!)

En fait entre le monde intérieur, l’image qu’on a, l’impulsion qu’on a … Le monde intérieur pour moi, c’est assez parfait, pur, clair. Il y a quelque chose que je peux percevoir comme ça, un peu idéal. Puis, au moment de réussir à le mettre en forme concrètement, que ce soit dans un mouvement, dans la musique ou dans une image, il y a toujours une face terrible que je suis obligée de traverser, de doutes « est-ce que je vais y arriver ou pas ? Ma technique est imparfaite »… Quelque chose comme ça qui est difficile et qui demande tout un combat pour réussir à traverser ça, sans vouloir quelque chose de forcément parfait, mais en tout cas être fidèle à l’essence de ce que je voulais mettre.

C’est sûr, quand j’arrive à traverser ce cap c’est le meilleur moment !

 

YESSS !!! VICTOIRE !!! You ouh !!!

 

Il y a comme un moment où dans le support, je vois en écho, l’essence de ce que je voulais vivre, même si ça sera jamais la même chose, sinon faudrait que les gens viennent dans mon Monde Intérieur, c’est pas possible !!! (rires)

Mais je me dis que dans cette Essence là, l’autre va peut-être reconnaître une essence commune à ça… Si je sens que ce qui vibre est fidèle à ça, pour moi c’est le meilleur moment c’est sûr !

Alors quand après, il y a le moment de rencontre avec un public, que la personne voit et que ça fait émerger en elle quelque chose. Et sans qu’on lui dise, elle dit « ah ! ça me fait penser à ça ! », et qu’en plus on y a mis en qualité, c’est encore plus beau.

Après c’est ouvert, les gens reçoivent comme ils le veulent, suivant leur sensibilité, mais c’est sûr que c’est le meilleur moment …

 

  • Tu te vois comment d’ici 3 à 5 ans ?

Mon univers d’Artiste a été un peu réduit ces derniers temps, comme j’étais sur un gros projet, sur la création du Dojo, sur les Arts Martiaux, sur ce que j’ai mis dans ce domaine. Ça m’a énormément occupée. Pour moi, maintenant, et dans le futur proche c’est le fait de pouvoir mettre beaucoup plus de temps et d’énergie pour développer cet univers artistique.

Donc, je sais pas où je serais ou quoi, mais c’est sûr qu’il y aura à nouveau un équilibre. Ce que je veux faire passer par rapport à l’art, c’est une forme d’espérance, puisque c’est de susciter, d’aller chercher le meilleur en chacun. Mais c’est aussi ce que je fais passer à travers les Arts Martiaux, puisque l’idée, c’est que les gens retrouvent confiance en eux, ressentent qu’ils ont de la Force. C’est le même message quelque part que je veux mettre dans l’Art.

Du coup pour moi, le futur c’est de pouvoir l’amener à la fois dans les Arts Martiaux, à la fois dans l’Art. Que ça touche le maximum de gens, qui peut-être n’irait pas vers le monde des Arts Martiaux mais qui à travers ces images d’heroïc-fantasy, ressortiront une certaine force de combat ou quelque chose qui les boostent. Ce serait ça le futur proche, réussir à ce que ça prenne autant de place et que ça s’équilibre.

 

  • Tu as des dates, des projets à venir en 2016 ?

Oui, ça va commencer début d’été ! Le fait que mon Atelier soit dans le Dojo où je suis, l’Atelier est un peu en retrait… donc il va de plus en plus prendre sa place dans ce lieu qui est assez grand.

A partir de juillet, une ou deux fois par semaine, je vais faire atelier ouvert.

Je me dis que c’est intéressant de voir un artiste en train de travailler, et puis c’est l’occasion de discuter, rencontrer des gens.

Dans le monde de la peinture, on peut être seul, un peu dans son coin, donc c’est toujours enrichissant… Si on fait ça, c’est pour partager.

L’Art, c’est un médium énorme pour partager et rencontrer l’autre.

Toutes les semaines, il y aura des moments de rencontre et de partage, sur la création en cours, sur des thématiques plus larges. Donc ce sera toujours une exposition, une illustration en chantier et puis l’occasion de discuter, rencontrer des gens pendant tout l’été.

Ensuite le 1er week-end d’octobre, il y aura une exposition un peu plus structurée, puisque je fais partie des Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes du Nord.

Cool ! On va enfin voir Kaelie Wan en action !!! Youpiii !!!

 Avec ses nouvelles œuvres … 😉

 

 

  • Quel serait ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve … Je crois que… mon plus grand vœu aussi, ça serait peut-être que, au fur et à mesure, un maximum de gens arrive à retrouver une certaine qualité de sensibilité, qui à mon sens a été perdu. Des fois, on voit des choses qui extérieurement sont esthétiques, mais qui en fait, dans le fond sont laides. Là j’parle d’un niveau plus subtil, de l’ordre du ressenti, de la vibration justement. Et je suis dépitée qu’autant de gens admirent des choses qui peuvent avoir une espèce de plastique ou d’esthétique parfaite, mais qui, au fond, sont porteuses de choses pas du tout constructives.

Donc, mon plus grand vœu, ça serait que l’Art qui porte une certaine volonté d’aller chercher le meilleur chez chacun puisse prendre de plus en plus sa place et que ça apporte une forme de guérison de la sensibilité, globalement, des gens.

Ça, ça serait beau… parce qu’on nous balance énormément de choses, mais j’trouve que c’est un monde de laideur. Je parlais du divertissement qui est mélangé à l’Art. Il y a plein de choses, on nous dit : « c’est de l’Art », mais en fait, c’est du divertissement pour susciter quelques sensations, remplir nos soirées. Sans parler de la télé, … enfin c’est vrai que moi, j’en ai plus depuis des années donc je suis un peu loin de tout ça, mais je vois les dégâts que ça fait.

(Comme je te comprends Fabienne !!! Qu’est-ce qu’on vit mieux sans télévision !)

Il y a beaucoup de gens ou des enfants qui ont des repères… ils admirent des choses, que moi je trouve vraiment laides. Et j’me dis : « ça les nourrit de quoi ? »

Mon vœu, ça serait qu’un maximum de gens retrouvent cette qualité du cœur, une sensibilité qui leur permettent de discerner : « est-ce que ça quand je le regarde ça me nourrit, ou est-ce que ça m’amène dans une forme de désespérance ». Il y a des choses, j’estime que c’est même pas respectueux. Après, si les gens n’ont pas la sensibilité pour le voir, ils regardent ce qu’on leur propose. Si ils retrouvent cette sensibilité, ils auront un meilleur discernement, ils feront d’autres choix. Et je pense que c’est une autre forme d’art qui pourra émerger. Ça c’est mon plus grand vœu, c’est sûr !

J’adhère à 15000 % !!!

 Bah oui, je sais que tu te bats pour ça aussi …

 

  • Qu’est-ce qui te plait le plus dans l’Aventure du Pink Power Tour ?

Il y a plein de choses ! Le plus… ça va être dur de choisir…

Peut-être pour faire le lien avec ce que je viens de dire, c’est le fait que dans ton projet, tu mets en valeur le processus de création, ce que les gens vivent et traversent.

Et du coup, la qualité de ce qu’ils amènent. Et l’on est, je trouve dans un monde très superficiel et de quantité ! Il y a plein de choses qui existent mais qui sont médiocres en fait ! Et toi,

tu remets au centre, cet aspect qualité, chemin… ce qui compte c’est vraiment ce chemin et la qualité du chemin, pas juste le résultat qu’on consomme !

 Ça, j’trouve que c’est magnifique ! C’est important.

 Il y a le fait que tu prends du temps pour rencontrer les gens, être disponible à une vraie rencontre. On est face à face. Et comme on est dans un monde où tout va très vite, tout est très virtuel. On dit que le temps c’est de l’argent ! En fait, de se retrouver comme ça disponible à rencontrer l’autre, on découvre que le temps c’est de l’amour, c’est pas de l’argent.

 De là, émergent vraiment des choses beaucoup plus profondes, beaucoup plus riches.

 Rien que ça, c’est énorme !

 Et puis après, j’trouve que c’est comme si

le Pink Power Tour, ça ouvre une sorte de fenêtre sur le monde des créatifs culturels.

Parce que tu en es une, que tu portes ça ! Et du coup, ça peut permettre aussi à des gens, qui n’ont pas encore conscience qu’il y a cette espèce de nouvelle mouvance qui est là. Soudain, ça montre à travers des portraits, à travers des expos … que derrière, c’est plein plein de gens qui veulent cette qualité de vie, cette qualité d’être, cette qualité de relations et qui se battent pour ça ! C’est génial, d’ouvrir cette fenêtre !

On a eu pendant des années des espèces de fausses fenêtres en ouvrant l’ordinateur « load in WINDOWS… » (rires) et en fait, c’est une fenêtre qui nous emmène vers des mondes pas réels … et souvent superficiels …

Et là, tout en utilisant cette technologie, c’est une fenêtre où il y a de la qualité, il y a de l’humain, et ça c’est chouette 😉

Merci Fabienne, alias Kaelie Wan !

 

Waouh ! Encore un chouette (oui je sais ça fait beaucoup de chouettes… et alors ?) moment d’interview que je suis ravie de partager avec toi :p

 

 

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